- Doctrine Islamique
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- La Doctrine et L’aspect miraculeux
Louanges à Allah Seigneur de l'Univers. Que la paix et le salut soient sur notre maître Mohammad, le véridique qui croit en la promesse d’Allah. Ô Allah, fais-nous sortir des ténèbres de l’ignorance et de l’illusion et guide-nous vers les lumières de la connaissance et du savoir, et des impuretés des désirs vers les paradis du voisinage.
La régression des Musulmans est due à la débilité de leur foi :
Chers frères, nous sommes à la leçon trente-six de la série de la doctrine et de l’aspect miraculeux de la science.
Il est des fois où le Musulman demande à se renseigner sur les retombées pénibles ou fâcheuses d’une question dans l’objectif de s’en dispenser ; Hodhaïfâ ibn Al-Yaman, qu’Allah soit satisfait de lui, a dit :
(( Les gens s’informaient auprès du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) sur le Bien alors que je tenais à le questionner sur le Mal de crainte d’y déchoir )).
Notre présente leçon soulève une des branches de la foi, sachant que la doctrine et la foi se retrouvent en un point commun. Une question cruciale s’impose à ce stade :
« Pourquoi la situation des musulmans est-elle aussi décevante ? »
Certains estiment que la débilité de la foi est à l’origine de la défaillance des Musulmans et prétendent que si leur foi avait été inébranlable ils auraient été plus forts, auraient fait preuve de plus de solidarité, de plus d’entraide et de plus de prépondérance. Je constate à titre personnel, l’existence d’un ensemble de symptômes avant-coureurs d’une même maladie qui s’avère être la débilité de la foi. Toutes les souffrances des musulmans sont dues à la vulnérabilité de leur foi alors que les mérites des compagnons étaient originaires de leur foi immuable : la bravoure provient de la foi immuable alors que l’appréhension et les peines découlent d’une foi ébranlée.
Les aspects de débilité de foi chez les Musulmans :
Au demeurant, j’aimerais élucider une affaire au cours de notre conférence, sachant que la vérité quelle qu’amère fût-elle, est de mille fois meilleure que l’illusion réconfortante.
1- L’indolence dans l’accomplissement des obligations :
A bien examiner l’accomplissement des cultes imposés on remarque une indolence qualitative : la Salât du vendredi est renvoyée à une heure tardive ; des réflexions mondaines hantent celui qui accomplit la Salât et l’emportent loin de la Salât, il se tient debout, réauthor les versets coraniques, accomplit la génuflexion, la prosternation, passe aux salutations finales tout en étant convaincu en son for intérieur qu’il n’a pas suivi les instructions d’Allah dans la Salât et qu’Allah n’en est pas satisfait ; parfois il rate la Salât du Fadjr et cela est normal, car le signe d’une foi inébranlable serait de juger ses propres péchés à bon escient, mais ceux qui déjà souffrent d’une foi débile n’accordent que peu d’importance au péché commis, en justifiant leur acte par : « Il ne s’est rien passé de grave ! »
Mais le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
((Celui qui accomplit la Salât du Fadjr en groupe à la mosquée sera favorisé de la protection d’Allah jusqu’à la nuit, et celui qui accomplit la Salât du Ichâa’ en groupe à la mosquée sera favorisé de la protection d’Allah jusqu’au matin))
J’essaie de tirer au clair les aspects de débilité de la foi à l’instar de notre maître Hodhaïfâ qu’Allah soit satisfait de lui :
(( …alors que je tenais à le questionner sur le Mal de crainte d’y déchoir )).
Le clairvoyant est celui qui se concentre sur la Salât :
La Salât est une « Sila » correspondant au terme arabe qui signifie « être en connexion avec quelqu’un » ; la Salât pour ainsi dire, consiste à établir une relation avec Allah ; efforce-toi de tourner le dos à tes soucis quotidiens pendant la Salât.
Lorsque le prêcheur prend place sur sa chaire pour prononcer le discours du vendredi, les anges s’installent pour l’écouter en ayant fermé le registre des gens prééminents. Le croyant qui se rend le vendredi à la mosquée une heure avant le sermon sera pareil à celui qui aura fait offrande d’une chamelle ; celui qui s’attarde à s’y rendre sera pareil à celui qui aura respectivement fait offrande d’un bœuf, puis d’un bélier, puis d’une poule et le dernier qui arrivera sera pareil à celui aura fait offrande d’un œuf ! Lorsque l’Imam se tient sur sa chaire, les Anges replient leurs registres pour prêter attention au sermon et aux implorations. Celui qui rejoint les prieurs à la deuxième Raka’at n’aura pas rattrapé la Salât ; il arrive à la deuxième Raka’at du vendredi pensant avoir accompli la Salât en groupe.
Au fond, ce n’est qu’un signe de débilité de foi.
A rappeler que les Ulémas ont convenu que lorsqu’Allah a dit…
(Ô vous qui avez cru! Quand on appelle à la Salât du jour du Vendredi, accourez à l’invocation d’Allah et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous saviez ! )
…Il, exalté soit-Il, fait allusion à l’invocation d’Allah qui correspond justement au sermon ; au fond, le sermon du vendredi est un culte didactique d’une grande importance.
Il arrive parfois à celui qui souffre d’une foi débile de ne pas observer la Sunna prévue par le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) qui se traduit entre autres, par les Salâts dites ‘Arawateb’, qui suivent les Salâts obligatoires en se limitant à faire valoir les cinq Salâts obligatoires ! Des fois il se détourne de la lecture quotidienne du Noble Coran, sachant que la lecture du Coran est un culte ne serait-ce que cinq pages par jour, ne serait-ce qu’un quart de chapitre, qu’une seule Sourate ; par moments, il délaisse sciemment les adhkaars ou les oraisons matinales et vespérales et les invocations.
Chers frères, sache que la langue s’adoucit par l’évocation d’Allah, exalté soit-Il, il est des gens dont la langue n’arrête d’évoquer Allah, ils s’acharnent à célébrer la gloire du Seigneur au moment où d’autres lisent le Coran sans rien ressentir, ils lisent une moitié de page puis posent le Coran de côté, le cœur est voilé, l’âme reste impassible, la foi est fragile. Ceux-là vivent un phénomène assez grave, ils évaluent les choses suivant la récompense et le châtiment, s’ils ne seront pas châtiés la question ne leur pose aucun problème, ils se contentent de réaliser la limite inférieure, le plus bas degré, s’ils tombent dans les suspicions les voilà qu’ils trébuchent dans l’illiauthor ; ces questions font partie intégrante des cultes, ils ne pratiquent pas les oraisons, ils ne demandent pas pardon auprès d’Allah pour se racheter de leurs péchés, ils se désintéressent de la récitation du Coran, ils négligent la pratique de la Sunna prophétique, voire, ils ont des scrupules quant aux Salâts obligatoires, ils arrivent à la Salât du vendredi à la fin du sermon, peu leur importe d’accomplir la Salât du fadjr en son temps déterminé.
Bref, lorsque tu pratiques les cultes contrairement à la sunna du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) tu traduis un des phénomènes de débilité de foi.
2- La médiocrité de la dévotion :
Nous venons de soulever l’insuffisance qualitative des pratiques cultuelles et nous passons à la qualité minable de la dévotion ; réfléchissons au hadith suivant :
((Deux Raka’ats accomplies par un dévot valent mieux que mille autres accomplies par quelqu’un qui ne craint pas Allah lorsqu’il se trouve seul autant qu’il le craint en public en consommant tour à tour des actes liauthors et d’autres illicites.))
3- Le licite et l’illicite se brouillent dans les paroles et les comportements :
Malheureusement, on accorde peu d’importance à différencier le licite de l’illicite dans les propos que nous tenons, dans la manière de nous comporter et dans les réactions que nous adoptons : ainsi la médisance, le colportage de propos diffamatoires, la calomnie, la raillerie et bien d’autres lignes de conduite louches ne font que gagner du terrain.
4- La négligence du travail entrepris :
Le fait de négliger son travail, de manquer à ses promesses surtout en ce qui concerne les artisans qui se jouent des engagements prêtés aux clients, sont des signes de débilité de foi.
Lorsque l’homme commence à fléchir et à se désister des fondements de la religion, l’effet de la religion commence à perdre de son ardeur au fond de son âme ; au début, les fondements étaient pour lui sacrés mais peu à peu, il commence à faire des concessions, la transgression des limites sacrés d’Allah exalté soit-Il cessent de le mettre hors de lui, il ne se donne pas la peine d’exhorter autrui au bien ni de les inciter à se détourner du mal, préférant pour ainsi dire mener une vie paisible: « que les autres se tirent d’affaires seuls, dirait-il, et assument les effets pénibles de leurs méfaits », sachant que ces deux œuvres, l’exhortation à la vertu et la dissuasion au vice, distinguent la communauté musulmane :
(Vous êtes la meilleure communauté, qu’on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez en Allah.)
5- Faire preuve d’irresponsabilité à l’intention de cette religion :
Au fond, il n’assume aucune responsabilité à l’égard de cette religion. Les images lancées sur les journaux qui visent à défigurer expressément le Prophète ne susauthornt pas sa colère. Dans un certain coin du monde, le Noble Coran est profané, il n’en est pas touché pour autant. La bienveillance a disparu au niveau du monde laissant place à une ruée sauvage contre l’Islam… il ne bouge pas le petit doigt. Il ne prononce aucune parole, ne prend pas la défense de sa religion, n’en souffre pas, en un mot il n’est pas troublé, il n’invite pas les gens à avoir foi en Allah exalté soit-Il.
Parallèlement, on assiste à un phénomène assez grave en ces temps-ci qui commence à prendre racine dans nombre de pays où les gens trouvent la mort à la suite de procédures sciemment organisées: c’est l’arme de la faim et du blocus braqué sur eux ; c’est la pénurie d'aliments mais aussi de médicaments ; l'approvisionnement en eau et en électricité est coupé, les carburants se font rare… alors que lui mène une vie tapageuse, donne des soirées mondaines ou s’y trouve invité: et pour comble il prétend être musulman et appartenir à la communauté musulmane ! Il ne lui arrive jamais d’essayer de convaincre autrui à embrasser cette religion, il ne pense pas compter du nombre de ceux qui peuplent les mosquées, l’idée d’offrir un CD à une de ses connaissances ne l’a jamais effleuré, les œuvres de charité lui posent un problème, le voilà devant le petit écran, en proie à ses passions, se permettant de naviguer sur les sites suspects et d’assister à des scènes viles et hideuses qui déplaisent à Allah, exalté soit-Il et suscitent Sa Colère.
Ce ne sont que des signes de débilité de foi ! En vérité, la débilité de foi entraîne de graves séquelles.
Les aspects qui traduisent la débilité de foi vers la fin des temps :
La prééminence et la prospérité qui avaient marqué les trois premières ères étaient dues à une foi immuable et ferme :
(«Ô Yaḥya, tiens fermement au Livre (la Thora) !»)
Tous les aspects de défaillance, de déclin et de décadence qui auront lieu vers la fin des temps représentent la débilité de foi : il promène son regard partout sans essayer de le détourner de ce qui lui est illicite : « Je n’ai commis aucun péché, suis-je en devoir de garder mes yeux fermés ? » dira-t-il comme pour se défendre. Le détournement du regard n’est plus observé bien qu’Allah, exalté soit-Il, ait dit :
(Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité.)
Il entame des discussions à n’en plus finir avec les femmes, son discours est des plus fins avec elles, il fait tout son possible pour les amener à rire, il est très doux, très courtois mais une fois rentré chez lui, il fait l’austère et le sérieux. Sachant que l’Islam a imposé à l’homme d’être prévenant avec sa femme et réservé avec les femmes qui lui sont étrangères, pas de mots déplacés, pas de mots engageants et gracieux envers ces dernières :
(Il dit: «Que voulez-vous ?»)
Telles furent les paroles du Prophète Moussa (Paix sur lui), mais lui dira tout naturellement dans l’espoir d’entamer une conversation si futile soit-elle : « Hé vous les femmes, que faites-vous là ? » Le Coran a substitué la sobriété et la réserve :
(Il dit : «Que voulez-vous ?»)
Elle lui a répondu par des mots laconiques :
(…lui dit : «Mon père t’appelle pour te récompenser pour avoir abreuvé pour nous»)
Si elle lui apprend que son père l’invite « Et pour quel motif » lui dira-t-il. Toute une conversation sera engagée, mais cette jeune fille fut brève :
(…et lui dit : «Mon père t’appelle pour te récompenser pour avoir abreuvé pour nous»…)
(Il dit : «Que voulez-vous ?»)
Le dialogue est des plus brefs et des plus concis.
6- Les futilités sont le signe caractéristique des réunions et des soirées :
Cette femme est étrangère pour toi, il t’est permis de lui adresser la parole mais avec une ultime réserve ; les réunions, les rencontres et les soirées qui s’organisent forment un signe de débilité de foi, elles sont animées par des propos frivoles :
(…qui se détournent des futilités,…)
Des propos futiles qui n’en finissent jamais, les sujets soulevés n’ennoblissent pas l’âme, les réunions durent jusqu’à une heure tardive de la nuit, les gens se livrent aux divertissements, aux plaisirs, au dénigrement, aux propos diffamatoires, aux imitations, aux rapprochements, l’objet de ces réunions devient purement matériel, le statut spirituel disparait, on soulève les prix des habitations, les prix des denrées, ce à quoi les musulmans s’attendent à la suite des hausses délibérées des prix… et d’autres sujets aussi futiles les uns que les autres.
Chers frères, des soirées entières sont passées à parler de l’avenir obscur qui guette les musulmans oubliant qu’Allah, exalté soit-Il, est là, qui détient tout entre Ses Mains ; si jamais tous les gens se détournent du Chemin Droit et que tu y restes seul à invoquer Allah, tu seras privilégié d’un rang distinct ; Allah est là :
(…c’est ainsi que Nous sauvons les croyants…)
L’Islam est une religion individuelle et collective :
Chers frères, le trait majeur qui distingue notre religion est son aspect à la fois individuel et collectif ; si la communauté met en application ses instructions à la lettre elle en récoltera des fruits bien mûrs, et si elle néglige de les mettre en application, à toi de le faire à titre personnel ; le verset suivant laisse prévoir cette notion :
(Ô vous qui croyez ! Vous n’avez à répondre que de vous-mêmes, et l’erreur d’autrui ne saurait vous nuire si vous êtes dans le droit chemin.)
Si les gens dépistent de la Bonne Voie, s’adonnent aux plaisirs, commettent des désobéissances, le couvre-feu les empêchent de se promener, ils se plantent devant un feuilleton, telle est leur religion, dégage-toi et occupe-toi plutôt de tes affaires :
(Ô vous qui croyez ! Vous n’avez à répondre que de vous-mêmes, et l’erreur d’autrui ne saurait vous nuire si vous êtes dans le droit chemin.)
Malheureusement, l’aspect spirituel est devenu matériel, avantageux, concurrentiel. Existe-t-il une maison qui n’organise pas de réunions quotidiennes ? Une rencontre ? Une excursion ? Quel est le thème soulevé durant ces entrevues ? Il est en rapport avec la vie mondaine, des sujets douloureux, des sujets qui n’impliquent aucun espoir ; pourtant, le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
((Les gens qui se retirent d’une assemblée sans y avoir évoqué Allah Le Très Haut, seront pareils à ceux qui quittent une charogne d’un âne et cette assemblée leur sera une source de remords.))
Les différents statuts qui troublent les réunions :
Les prises de position méprisables et ignobles troublent les réunions.
L’évocation de l’homme vile et odieux trouble les réunions.
L’évocation de l’homme injuste et tyrannique trouble les réunions.
L’évocation de celui qui se fait valoir aux autres, trouble les réunions.
Mais l’évocation des gens vertueux maintient la sérénité au sein des réunions. Je vous recommande d’éviter d’animer vos réunions par la mise en valeur des vices et des défauts d’autrui. Supposons qu’un homme se tienne devant un container renfermant des résidus, va-t-il y trouver autres que des ordures ? Il y trouvera des restes de nourriture pourrie, des déchets ; si une personne essaie d’aller plus loin en remuant ces débris, elle ne trouvera que des résidus ; au fait, le statut des musulmans traduit une réalité douloureuse, rétrograde, le riche préserve son statut et le pauvre en souffre ; le riche cherche mille et un moyens pour gaspiller son argent alors que le pauvre mène une vie de privation ; la compassion entre les gens a totalement disparu !
Le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a pourtant dit :
((Si vos souverains sont élus parmi les meilleurs d’entre vous, si les riches parmi vous font preuve d’indulgence, si vous vous consultez entre vous au sujet de vos affaires, la surface de la terre vous sera meilleure que ses entrailles ; mais si vos souverains sont élus parmi les plus vils d’entre vous, si les riches parmi vous étaient des gens avares, et si vous consultez vos femmes au sujet de vos affaires, sachez qu’à ce moment-là les entrailles de la terre vous seront meilleures que sa surface.))
La fin des temps sera témoin d’absurdités : le cœur des souverains sera démuni de toute trace d’indulgence ; la vaillance et la fierté feront défaut aux hommes : il n’éprouve aucune vaillance à voir sa femme marcher à ses côtés à demi habillée en ayant exhibé ses parures bien au contraire, il se montre fier d’avoir une telle femme, voire, il n’éprouve aucune jalousie à ce qu’elle se mette au balcon en portant des vêtements légers qui laissent paraître son corps tellement ils sont transparents : il est fier de sa femme comme il est fier d’avoir une voiture décapotable.
Les musulmans vivent un contraste douloureux :
En effet les gens sont de plus en plus désireux de tirer avantage des délices de la vie et oublient que la mort les guette au bout du chemin.
Chers frères, ne vous emportez pas contre Allah pour les calamités qu’Il vous fait vivre ; le statut des musulmans de nos jours est des plus déplorables.
Le premier mot du premier verset révélé dans la première Sourate du Coran fut :
(Lis au nom de ton Seigneur)
Mais aujourd’hui, le premier mot qui retentit partout c’est : « Danse ». Quatre-vingt-six millions coups de fils rivalisent à choisir la meilleure chanteuse à travers le programme diffusé sur les chaînes satellites (super stars) ! Quelle est donc que cette communauté musulmane ? Ses territoires sont occupés, son ennemi lui a usurpé ses droits et ses richesses par la violence et lui a envahi cinq de ses contrées, et les gens concurrencent entre eux à collecter des fortunes !
(La miséricorde de ton Seigneur vaut mieux, cependant, que tous les biens ce qu’ils amassent.)
Les musulmans sont animés du souci de collecter l’argent, à jouir des bien de ce monde, ce sont les plats succulents, les boissons fraîches, les vêtements de luxe, les logements confortablement meublés.
Mais :
((Les nations risquent de s’allier contre vous…))
Dans chaque pays il y a trente alliés : l’Iraq compte trente alliés, l’Afghanistan en compte trente, le Liban en compte également trente, le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a décrit le statut des musulmans à un moment donné :
- ((Les nations risquent très prochainement de s’allier contre vous à l’image des conviés qui s’invitent réciproquement à leur écuelle)).
- « Serons-nous une minorité à ce moment-là ? lui a demandé un des compagnons.
- ((Non, vous serez plutôt assez nombreux à ce moment-là, mais vous serez pareils aux débris charriés par un torrent, pareils à des brins de paille à la surface du torrent qui n’ont aucune valeur et n’entravent pas le cours du torrent ; Allah extirpera de la poitrine de vos ennemis toute crainte de vous et tout respect à votre égard et implantera dans votre cœur ‘al-wahan’ ou la défaillance.))
- « Ô Messager d’Allah, c’est quoi ‘al-wahan’ ? » a demandé un des compagnons.
- ((C’est l’amour de la vie et la répulsion de la mort)).
Le pauvre rêve de vivre dans l’opulence alors que le riche jalouse celui qui mène une vie plus aisée que la sienne ; le fonctionnaire se tient aux aguets et pense au moment où il prendra la place de son supérieur.
La vie ne cesse de faire étalage de ses délices mais la mort est au bout du chemin à guetter toute créature vivante.
7- Le désintéressement de la religion des enfants :
En dépit de la débilité de sa foi, le père ne se soucie guère de la religion de ses enfants, ni de leur foi, ne de leurs pratiques cultuelles ; ils suivent des cours de langue anglaise, ce n’est pas mal bien évidemment, voire c’est devenu éventuellement leur seule visée ; sa religion se concentre sur les matchs de football, il peut se disputer avec sa femme si elle encourage l’équipe de football ‘ennemi’, le couple s’entretuera ; la religion a cédé la place au football !
Une certaine année, j’accomplissais une Umra ; j’ai pris un taxi de Makkah jusqu’à la Madinah. Je jure par Allah, le chauffeur était un bédouin, malgré cela, il s’était mis en grande colère parce que l’équipe opposante a fait pénétrer le ballon dans les buts adverses, il trépignait dans une colère noire ; un deuxième ballon est pénétré, peu s’en fallu qu’il ne fit un accident ! Le sport leur est devenu une religion. On reconnaît très bien l’utilité du sport, mais de là à devenir une religion !! Une certaine fois, le conseil du peuple a tenu une réunion dans un pays islamique pour réclamer du ministre de l’information de retarder l’heure du feuilleton jusqu’après la Salât des Tarawihs.
Les gens se sont détournés de la Salât des Tarawihs pour assister au feuilleton !
Ce n’est qu’un des indices de débilité de la foi.
8- Le « Moi » prend de l’ampleur :
En rentrant chez lui le soir, le père pose une dizaine de questions à sa femme: est-ce que les enfants ont diné ? Ont-ils écrit leurs devoirs ? Souffrent-ils de quelque mal ou sont-ils en bonne santé ? Alhamdoulillah, il célèbre la louange d’Allah. Mais il n’arrive guère au père de s’enquérir si ses enfants ont accompli la Salât d Ichaa’ ou s’ils ont lu du Coran. Leur santé, leurs études, les notes qu’ils ont obtenues à l’examen, sont les points qui importent au père, mais la pratique des cultes…
La grâce, la tolérance se font rares chez les gens, les rapports entre amis se tendent pour un rien ; les querelles augmentent ; les fautes deviennent fréquentes ; les gens s’accusent d’athéisme, de polythéisme, d’apostasie. Le « Moi » s’enracine au fond des âmes.
((Si tu vois une lésinerie enracinée (le matérialisme hideux), une passion dominant la vie de l’esprit (les relations sexuelles), une vie mondaine favorisée et une admiration excessive de son opinion personnelle…))
Chaque humain prétend : « le pivot du monde m’est inadmissible ». Qui es-tu pour avancer une telle opinion ? Serais-tu un législateur qui prétend connaître le licite et l’illicite et établir la différence entre ces deux concepts ?
Ce n’est qu’un des indices de débilité de la foi.
L’ostentation prend racine, le défi lancé aux autres se fixe, la course à la souveraineté devient monnaie courante, les dons et les œuvres charitables se rétrécissent, la dépense dans la voie d’Allah se fait rare laissant place à l’avarice et à la cupidité, l’amour de la lutte pour faire triompher la Cause d’Allah risque de disparaître, l’appréhension des maladies et des calamités qui attaquent les musulmans… ne sont que des indices de débilité de la foi.
Le premier pas pour triompher de la débilité de foi :
Chers frères, le statut des musulmans est une vérité douloureuse. Le premier pas à entreprendre pour y faire face serait d’en prendre conscience, telle est la première initiative pour résoudre un problème quel qu’il soit. Il s’agit de se rendre à l’évidence de l’existence du problème. Le premier pas à prendre pour soigner la tension artérielle haute serait de se servir d’un tensiomètre qui donne le chiffre correct de la pression du sang, à ce moment tu peux suivre la cure appropriée.
Gardez-vous de trouver satisfaction dans les éloges qu’on vous adresse : « nous autres, nous sommes la communauté islamique !» Quelle gloire ! « Nous sommes la communauté du sceau des Prophètes ! » « Nous sommes la communauté des Deux Révélations ! » « Nous sommes la communauté du Coran et de la Sunna ! » « Nous sommes la communauté du Maître des Prophètes ! » Bon et après ?
(Les juifs et les chrétiens affirment : « Nous sommes les fils d’Allah et Ses favoris ! » Dis-leur : « Pourquoi alors vous punit-Il pour vos péchés ? En réalité, vous n’êtes que de simples mortels faisant partie de ce qu’Il a créé. )
En renonçant à exhorter les gens aux actes vertueux et à les éloigner du vice nous nous identifions à toute autre communauté sans aucune distinction et sans aucun privilège.
((Qu’adviendra-t-il de votre rang parmi les communautés si vous n’exhortiez pas aux actes vertueux et si vous n’interdisiez pas les actes vicieux ?))
« Ô Messager d’Allah, est-ce que cela sera ? » lui ont demandé les compagnons sous l’effet de la stupéfaction.
((Oui, pis encore, la situation sera d’autant plus difficile, qu’adviendra –t-il de vous si vous exhortiez au vice et interdisiez la vertu ?))
Leur stupéfaction s’est accrue et ils ont demandé : «Ô Messager d’Allah, est-ce que cela sera ? »
((Oui, et la situation sera pire encore, qu’adviendra-t-il de vous si vous jugiez le bien comme un acte blâmable et le blâmable comme un acte favorable ?))
Qu’adviendra-t-il de vous si la vertu est évaluée comme un vice et vice versa ? Je jure par Allah que le croyant qui suit le Chemin Droit a l’impression d’être un étranger :
((La religion était étrangère à ses débuts et le redeviendra, heureux seront les étrangers.))
Des vertueux au milieu de gens pervers.
9- L’absence de grâce entre les gens :
Parmi les indices de débilité de la foi : l’absence de la mansuétude, du pardon et de l’indulgence entre les gens ; la violence et la grossièreté vont croissant, la miséricorde réciproque se réduit, les droits d’autrui sont violés et surtout ceux des parents, la rupture des liens de parenté se fait fréquente, la bienfaisance manifestée au voisin devient rare. Une dame se plaint que depuis deux ans son frère ne lui a pas rendu visite ; une autre dame raconte que son frère décline ses invitations parce qu’elle habite dans une maison modeste à l’autre extrémité de la ville et que son mari est un homme pauvre, mais son frère n’hésite pas à se plier aux invitations des gens aisés. A savoir que le fait de répondre à l’invitation des gens puissants et opulents est un des actes de la vie d’ici-bas alors que le fait de répondre à l’invitation des gens pauvres est un des actes de la vie future
10- La foi ébranlée quant aux Grâces d’Allah :
Il n’a pas assez de confiance en Allah et en Ses Dons, exalté soit-Il. Mais lorsqu’une personne qui a du prestige lui fait un don quelconque, il retrouve sa sérénité et son équilibre ; il n’est pas satisfait quand il suit le Droit Chemin d’Allah, exalté soit-Il, mais il est réconforté lorsqu’il se voit soutenu par une personne qui a de la puissance. Cet homme vit un état de polythéisme. Il ne se rend pas compte qu’Allah, exalté soit-Il, est Le Suffisant à Soi-même et Le Puissant, Celui qui fait des dons ou au contraire châtie par la privation, Celui qui vénère les gens ou les humilie. Il se rattache aux humains, aux gens puissants, il se rend humble devant eux et s’incline avec respect tout en refusant de s’humilier à Son Seigneur en se prosternant, bien plus, il souhaite enlever aux gens ce qui est en leur possession.
On a demandé au Hasan al-Bâsri :
- « Ô Imam, qu’est-ce qui t’a valu ce rang ? »
- « Mon détachement de la vie mondaine des gens et le besoin urgent qu’ils ont pour ma science. »
La pudeur et la gloire distinguent le croyant :
La pudeur est une qualité qui spécifie le croyant, comblez vos besoins avec dignité car tout s’acquiert par mesure, le croyant ne doit pas s’humilier, le croyant a de l’amour-propre ; réfléchissez à ces paroles :
(Celui qui pense avoir besoin de l’appui des autres devient leur prisonnier,
(Celui qui se désintéresse de l’appui des autres devient leur égal,
(Si tu leur fais un acte de bienfaisance tu deviens leur émir,
(Si tu te détaches de leur prestige tu seras leur égal.)
Le prince des Musulmans et leur Calife se trouvait dans La Maison Sacrée d’Allah, tout était en sa possession ; il a dit à un homme :
- « Demande-moi ce que tu veux »
- « Je ressens de la honte de m’adresser à d’autre qu’à Allah dans la Maison d’Allah ».
Une fois dehors, le Calife est revenu à la charge et lui a dit :
- « Demande-moi ce que tu veux »
- « Je jure par Allah, je n’ai pas osé faire des vœux à Celui qui la possède, vais-je en faire à celui qui n’en possède pas la puissance ?
Le Calife a tellement insisté que l’homme a fini par formuler son vœu :
- « Dispense-moi du feu de Géhenne et fais-moi entrer à la Djannah !
- « Je ne puis t’exaucer, ceci n’est pas en ma possession et dépasse mon pouvoir
- « Donc, je n’ai que faire de ton pouvoir. »
Telle est la dignité !
On entend quelqu’un dire :
« Qu’il est colossal l’acte de charité que font les gens aisés à l’égard des gens qui vivent dans la carence ! » et « qu’elle est remarquable la chasteté des pauvres ! »
En effet, la dignité, la chasteté, la fierté et surtout la foi dont jouissent les pauvres dépassent de loin celles des gens opulents. Rends-toi maître de tout ce que tu veux dans cette vie mais en revanche tu auras à récolter autant de soucis ! En s’appropriant de ce dont on n’a pas besoin on ne fait que courir à sa perte et à son égarement sans s’en rendre compte.
Celui qui s’humilie en présence d’un homme riche perdra les deux tiers de sa religion ; celui qui s’humilie en présence d’un homme puissant perdra les deux tiers de sa religion. C’est une vérité effrayante.
Notre maître Omar ibn al-Khattâb a longé une rue où il y avait des garçons, or à sa vue ceux-là se sont dispersés tellement il avait un air imposant à l’exception d’un petit garçon qui était resté en place avec dignité, la dignité de la foi, non celle de la vanité. Ce qui a suscité la curiosité d’Omar qui lui a demandé :
- « Pourquoi n’as-tu pas suivi les autres ? »
- « Ô Prince, lui a dit le garçonnet, tu n’es point tyrannique pour que je craigne ta tyrannie, de plus, je ne suis pas coupable pour redouter ta punition, le chemin est assez large pour nous deux.»
Abû Dja’far al-Mansour a dit:
- « Ô Abû Hanifa, si tu assistais à nos réunions ? »
- « Et pourquoi le ferais-je alors que je n’ai rien à redouter de vous ? Ne penses-tu pas que tous ceux qui prennent part à tes réunions te craignent pour leurs intérêts personnels ? Sache que si tu me vénères tu m’infligeras une épreuve et si tu me bannis tu me causeras une humiliation».
11- La recrudescence du mécontentement et des récriminations :
La morosité et les plaintes vont croissant, Allah exalté soit-Il, dit :
(…Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants.»)
Il se lamente auprès de toi: « ce pays est intoxiqué, les activités commerciales sont bloquées » au moment où le profit qu’il réalise est évalué à douze millions, car l’année passée le chiffre de son gain était de quinze millions, il se plaint avoir « perdu » trois millions, il ne cesse de se plaindre.
Un frère m’a raconté que son ami qui possédait une maison modeste, ne cessait de se plaindre auprès de lui, il m’a juré qu’il a failli à plusieurs reprises lui donner une somme d’argent comme pour lui venir en aide tellement il était touché de ses plaintes ; or, en mourant, le chiffre que cet homme a laissé en legs était de cent millions de L.S..
(…Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants.»)
Les signes de bravoure du croyant dans cette vie :
Le croyant c’est celui qui jouit d’une bonne santé et habite dans une petite maison de location dont la surface ne dépasse pas les soixante mètres carrés ; il aime sa femme et est aimé de sa femme, il vit en sérénité et dit: « Louange à Allah, Il m’a donné plus que je ne mérite. »
Un frère m’a raconté l’histoire d’un grand commerçant : « Je suis entré chez lui et je connais au préalable le chiffre de sa fortune qui dépasse les quatre milliards de L.S. « Il ne cessait de se plaindre auprès de moi à chaque fois que je passais chez lui, un certain jour je l’ai quitté à force de lamentations, le pays lui déplaisait, ses opérations commerciales ne convenaient pas à ses désirs, ses enfants ne lui portaient pas satisfaction, sa femme a cessé de l’attirer ; quelle est donc cette vie ? »
Ce frère s’est rendu dans son magasin, une femme voilée est venue chez lui car il était le président d’une association caritative. Elle lui a demandé la somme de mille L.S. par mois pour payer le loyer de sa maison. Où habite-t-elle ? Dans la banlieue, à une vingtaine de kilomètres du centre de Damas ; or, il avait une réunion le soir même dans cette ville : « Nous soulèverons ce sujet le soir durant notre réunion » lui a-t-il répondu. Au terme de la réunion, il a demandé à un des membres de faire des recherches à propos de cette dame. « Je suis entré dans sa maison, m’a-t-il relaté, située au-dessous de l’escalier d’un immeuble, on entre dans une petite cour et on accède à une chambre, on descend quelques marches pour entrer dans la cuisine, encore quelques marches pour nous trouver dans la salle de bains. Les quatre enfants sont proprement vêtus, le mari est alité en raison de sa maladie. La maison dans cet état est inhabitable mais on dirait un paradis, il m’a juré qu’elle était inondée de chaleur humaine et de foi. Il lui a proposé deux mille par mois mais elle a refusé et a insisté pour le mille car « le salaire, lui a-t-elle expliqué, nous suffit pour acheter les vivres, il nous manque mille pour payer le loyer ! »
Un médecin m’a avoué ne s’être jamais senti aussi insignifiant qu’en présence du père dont le fils avait besoin de subir une intervention chirurgicale ; cette opération allait lui coûter trois-cent-cinquante mille de L.S. mais il n’en disposait pas. Le médecin en fut touché et a raconté l’événement à une personne charitable qui s’est aussitôt proposée d’en assumer tous les frais. Le médecin me raconte : « j’ai aussitôt appelé le père pour l’en informer mais à mon grand étonnement, il s’est excusé de ne pouvoir accepter ce don en expliquant posséder un atelier de couture qui valait justement cette somme or il était décidé à le vendre et lui a demandé de virer cette somme à une autre personne qui en aurait vraiment besoin et ne possède rien à vendre ! »
Un grand bienfaiteur du Midan a voulu faire édifier une mosquée dans la région des infractions d’urbanisme. Il en a chargé un de nos frères qui était ingénieur civil ; ce dernier a réussi à trouver le terrain approprié suivant les conditions établies ; il a marchandé le prix avec le propriétaire et ont convenu au prix de trois millions et demi. Le propriétaire du terrain travaillait comme huissier dans une école contre quatre mille L.S., ce terrain lui revient en legs. Mais l’ingénieur a marqué sur le chèque la moitié de la somme objet de leur accord ; en s’enquérant sur ce détail il a dit à l’huissier que le reste sera payé lors du désistement. « Quel désistement ? » a demandé l’huissier. « Tu te rends au département des legs pieux (du Waqf) et tu te désistes du terrain pour qu’on y fasse édifier une mosquée.» « Une mosquée ! » s’est écrié l’huissier ? Et il a aussitôt réduit le chèque en pièces en disant : « J’ai honte d’avoir à paraître au-devant d’Allah en ayant vendu mon terrain pour qu’on y fasse construire une mosquée ! Je suis plus en droit que toi d’en faire don pour la Cause d’Allah.»
Le bienfaiteur dont la fortune dépasse des centaines de millions a commenté : « il ne m’est jamais arrivé de réaliser à quel point j’étais misérable comme je l’étais en présence de cet huissier ! »
Il est des situations dans la vie qui requièrent des signes de bravoure.
Les aspects de débilité de la foi sont des symptômes d’une seule et même maladie :
Chers frères, tels furent quelques-uns des aspects de débilité de la foi ; retenez cette évidence: toutes les faiblesses des musulmans ne sont que des symptômes d’une même maladie qui s’incarnent dans le détournement du Chemin d’Allah : les litiges, les différends, l’austérité, la grossièreté, l’égo, l’égoïsme… tous forment les symptômes d’une seule maladie : le détournement du Chemin d’Allah.
Les chevaux :
Chers frères, le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
((Le bien est noué au toupet du cheval jusqu’au Jour de la Résurrection))
Le cheval, cet animal dompté et familier, peut percevoir le bruit des pas avant de voir paraître la personne à l’horizon. De même dans une étendue de terrain, l’homme peut discerner un autre à une distance qui s’étend sur quatre à cinq kilomètres mais le cheval et grâce à son bonne ouïe peut entendre le bruit des pas d’un homme à sept kilomètres avant de le voir.
((Le bien est noué au toupet du cheval jusqu’au Jour de la Résurrection))
Les qualités du cheval :
La femelle peut avoir des poulains tant qu’elle vit ; quant à la femme, une fois les quarante ans dépassés ne peut plus avoir d’enfants, elle a atteint l’âge critique.
Y a-t-il quelqu’un parmi vous qui s’est procuré une voiture pour trouver un an plus tard une autre voiture plus petite garée à côté de la première ?
((Le bien est noué au toupet du cheval jusqu’au Jour de la Résurrection))
Le cheval dépasse tous les types des animaux par son aptitude à guérir de ses plaies, beaucoup plus vite même que l’homme. Peu de fourrage peut servir de nourriture au cheval pour travailler de longues heures ; il peut porter le quart de son poids sur son dos et se mettre au galop pour de longues distances, le cheval ne marche pas mais il galope ; il pèse quatre cents kilos et peut porter cent kilos sans demander à boire ni à manger.
Le cheval a une bonne mémoire qui lui permet de retenir les lieux, si par hasard son propriétaire perd conscience il peut retourner à la maison sans les indications de ce dernier. En somme, les fraudeurs se servent de mulets pour faire la contrebande d’une machine à laver ! Les douanes ont surpris un mulet portant une machine à laver, ils l’ont suivi, ont marqué l’adresse de la maison, et ont intenté un procès ; en s’adressant au juge, l’avocat a exprimé son regret d’avoir un mulet comme seul témoin au procès.
Le cheval est en mesure de faire le trajet seul et rentrer à la maison, il reconnaît la voix de son maître même s’il ne le voit pas, il reconnaît son maître de la façon dont il l’enfourche ou de son odeur, il se soumet aux ordres de son maître. Nous étions dans une écurie, un de nos frères a enfourché un cheval, or, il a tiré les rênes en arrière sans s’en rendre compte et le cheval de bouger à reculons, la scène était pareille à une voiture dont le conducteur fait marche arrière, si on éperonne le cheval du pied droit, le voilà qui tourne à droite et si on l’éperonne du pied gauche il change de direction et s’engage à gauche ; on dirait une voiture.
Un de mes cousins a trouvé la mort, il possédait un cheval. Un jour la fille de ce cousin était à dos du cheval, le cheval a pris peur en entendant le bruit du tramway, il s’est baissé de façon à mettre la fille de son maître à terre avant de prendre la fuite. Le cheval a très bien su que la fille de son maître l’enfourchait.
Le cheval est un des signes les plus magnanimes de la Grandeur d’Allah :
Un frère m’a relaté avoir vendu un cheval qu’il possédait et aimait profondément ; un an plus tard, il rencontre ce cheval par pur hasard, le cheval s’est mis à pleurer. Le cheval fait nombre des animaux les plus fidèles à leur maître.
Un frère a assisté à un colloque télévisé à propos des chevaux ; on parlait dans ce colloque que le fait d’enfourcher le cheval est susceptible de préserver contre les maladies du cœur, de la foie, des reins, alors que la voiture entraîne ces maladies ; Allah, exalté soit-Il a conçu les secousses qu’on subit sur le cheval pour des finalités bien précises.
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Une entente bien intime peut naître entre le cavalier et son cheval, entente impossible à s’épanouir entre le conducteur et sa voiture qui est faite à partir de fer, quant au cheval c’est une créature animée. Des fois, le cheval discerne que cette arche peut faire du mal à son maître en foi de quoi, il se baisse ; d’autres fois, il alerte son maître de l’existence d’une personne au loin qui peut être un ennemi. Une relation étrange naît entre le cheval et son cavalier.
Le cheval est des animaux les plus intelligents, les plus fidèles à leurs maîtres, conformément aux paroles du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) :
((Le bien est noué au toupet du cheval jusqu’au Jour de la Résurrection))
Le prix des chevaux remonte à des millions, aux pays du Golfe Arabe on entend parler de compétition de chameaux de course, cent cinquante millions le prix d’un chameau, on le nourrit quotidiennement de pistaches et de miel, ils sont à son service.
Au demeurant, le cheval est un des signes les plus magnanimes de la Grandeur d’Allah.
((Le bien est noué au toupet du cheval jusqu’au Jour de la Résurrection))