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19-04-2024
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Education islamique : L'éducation des enfants dans l'Islam 2008-leçon (03-36) : L’éducation à base de foi.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

  Louange à Allah, Le Seigneur de l’univers, que la prière et la paix soient sur notre Maître Mohammad, le probe et le digne de confiance ; Ô Allah, délivre-nous des ténèbres de l’ignorance et de l’égarement et guide-nous vers les lumières de la connaissance et du savoir ainsi que de la boue des désirs vers les Hauts Paradis.
  Honorables frères, nous voici à la troisième leçon de la série qui traite de l’éducation des enfants dans l’Islam, cette fois nous soulevons l’éducation des enfants à base de la foi.

Ton fils est le mieux placé pour connaitre à fond cette religion :

  Chers frères, Allah, exalté soit-Il, dit :

« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. »

Coran 5 : 3

  Ce verset confirme que le nombre des questions et des causes que le Coran a traité est intégral et que la méthode de traitement est complète du point de vue variété ; ce qui signifie que l’achèvement est quantitatif alors que la perfection est qualitative.

« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. »

Coran 5 : 3

  Voilà pourquoi, il est prioritaire que ton fils qui est censé vivre plus longtemps que toi, prenne connaissance de cette religion ; ton bonheur ou ton malheur dépendent des siens. Cela est justifié par le lien solide qui vous unit tous les deux et vous rapproche l’un de l’autre. Le rapport de la prédestination est réciproque entre vous.
  La réussite dans l’éducation des enfants est pour ainsi dire, une source de bonheur. Le verset ci-dessous consolide cette notion lorsqu’Allah, exalté soit-Il, dit :

« Seigneur, donne-nous, en nos épouses et nos descendants, la joie des yeux, et fais de nous un guide pour les pieux. »

Coran 25 : 74

La paternité est une grande responsabilité :

  Ce qui est lamentable c’est que le père qui se trouve chargé d’une telle responsabilité sacrée par sa nature, qui consiste à éduquer ses enfants, à les sensibiliser à cette religion, à leur apprendre les piliers de la foi et ceux de l’Islam, à les tenir informés de la biographie du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam), à leur enseigner les dispositions religieuses de la chari’a, ce père ne se trouve pas à la hauteur d’assumer ces responsabilités à juste titre du fait de son ignorance, car comme dit le proverbe « Qui n’a, ne peut » ou encore « Nul ne peut donner ce qu’il n’a pas. »

  D’après les expériences que j’ai vécues et les vérités délicates que j’ai pu en déduire, j’ai trouvé que la majorité des péchés commis par les enfants ne sont qu’une copie des péchés commis par les parents auparavant. L’enfant est semblable à une pâte malléable facile à façonner ; c’est une créature innocente qui apprend de toi les propos farcis de mensonges si tu en uses devant lui, la négligence de la Salât si tu la remets à plus tard, les mots durs ou indécents que tu laisses échapper en sa présence.    En un mot, les péchés commis par les étudiants à l’école sont dus à ceux de leurs enseignants et les péchés commis par les enfants aux foyers découlent de ceux de leurs parents.

  Avant de te mettre en fureur, avant de perdre le contrôle de tes nerfs et avant de laisser exploser ta colère contre ton fils, fais halte, tu peux être la cause du péché qu’il a commis car les enfants sont ce qu’on les fait.
  La première vérité qui s’établit : la paternité est une grande responsabilité, le père est le commandant, le bon génie, le bon exemple, le précepteur, le père est la ‘Qibla’ de ses enfants.
  Cela dit, le père qui constate que ses enfants sont déroutés, souffre en silence. A ce type de père nous soufflons quelquefois à l’oreille : il est trop tard pour exprimer des remords.

Le père doit tout connaître sur son fils, tel est l’acte de prouesse :

  Chers frères, il est un petit détail qui fait l’objet d’argument de certains pères lorsque leurs enfants ne sont pas comme ils désirent qu’ils soient ; ils se justifient en disant : « Le Prophète Nûh est le meilleur exemple », eh bien c’est du sophisme, ce raisonnement est faux malgré son apparence, notre maître Nûh est un grand Prophète. Lorsque tu déploies tes efforts, tu mets ton temps à la disposition de ton fils, tu puises de ton expérience dans son éducation, puis il emprunte un chemin différent de celui que tu lui as tracé, à ce moment-là tu passes pour être excusable, bien que la situation de ce fils soit rare ; mais un père qui n’a procuré aucun savoir fructueux, n’a fourni aucune directive saine, n’a guère été d’un bon génie à son fils, ne lui jamais été d’un bon conseil, et surtout ne s’est jamais enquis au sujet des amis qu’il fréquente...

  Chers frères, savez-vous que l’effet que présentent le père, la mère, l’enseignant, les frères et sœurs aînés, l’imam de la mosquée, tous réunis, ne dépasse pas les 40% sur votre fils alors que, le mauvais ami se charge bien volontiers des 60% restants : sache que la personnalité de ton enfant se définit d’après ses fréquentations. Si tu ne connais pas l’ami de ton fils, et si toi chère mère, tu ne connais pas l’amie de ta fille, vous deux serez perdus dans un grand labyrinthe. A savoir que le mauvais ami est le seul être qui se trouve en mesure de corrompre votre enfant. Les parents bien avisés mènent des enquêtes sur les fréquentations de leurs enfants, ainsi en est-il des mères bien avisées.

  Le cas de notre maître, le Prophète Nûh, fait exception, c’est un cas très rare. Il s’agit d’un père qui a fait tout son possible mais son fils avait décidé autrement.

Le concept contrordre ou opposé :

  Il est un concept nommé dans les sciences du fondement de la Jurisprudence islamique « le concept contrordre » ; Allah, exalté soit-Il, dit :

« Si Tu les laisses [en vie], ils égareront Tes serviteurs et n’engendreront que des pécheurs infidèles. »

(Coran 71 : 27)

  Le sens opposé : les croyants n’engendreront que des croyants pieux. En principe, le foyer sain implique l’absence de propos indécents, l’accomplissement régulier des cinq Salâts en leurs termes délimités, un père miséricordieux, dévot, qui observe les cinq Salâts en leur temps fixe, une épouse qui porte le voile légal islamique ; dans ce foyer les divertissements font défaut, les désobéissances sont absentes, c’est une maison bénite et comblée de foi, où se tiennent des cercles d’études religieuses ; les amis du père sont à l’apogée de la perfection, les amies de la mère sont respectables et voilées. Un foyer aussi parfait ne peut donner naissance qu’à des enfants croyants. Sois certain, cher père, que tu es seul responsable des péchés que peut commettre ton fils : tu as été trop distrait pour le guider, ou alors tu n’as pas été d’un bon génie à ton fils. L’acte de prouesse serait de bien prendre soin de son fils. J’ai appris à l’université que les enseignants sont à l’origine de la majorité des péchés des étudiants ; je dirai par analogie que le père ou la mère est responsable des péchés commis par les enfants.

Devoir prendre bien soin de ses enfants pour vivre heureux :

  L’homme ne peut trouver le bonheur que si son fils est à l’image qu’il désire.
  En naviguant sur internet, il m’est arrivé de visiter le web BBC qui soulevait justement le sujet du harcèlement des enfants, je m’y suis attardé pensant qu’il s’agissait d’une page ou de deux tout au plus, mais à mon grand étonnement, ce sujet faisait environ 180 pages ! Les aveux des enfants faisaient acte de témoignage net. Les harceleurs étaient dans leur majorité les proches parents des enfants ! cela se passait durant les excursions où le père était trop insouciant et la mère écervelée, tous deux  avaient laissé leurs enfants aux ‘grands soins des proches parents’, soit dans le Park ou dans certains endroits isolés. Les harcèlements dont sont victimes les enfants sont dus en principe à l’inattention des parents, et pour comble, ces harcèlements auront des impacts alarmants sur les enfants durant leur adolescence ; au sens que la déviation chez les adolescents remonte bien loin dans le passé, plus précisément, à la première enfance. Le sujet est assez grave et mérite une longue discussion.
  Chers frères, je jure par Allah, vous ne pourrez trouver la sérénité que si vos enfants sont à l’image que vous désirez.
  Un père m’a avoué être disposé à célébrer un festin s’il apprend que son fils est mort, tellement l’épreuve est dure. Il est des enfants qui font la fierté de leurs parents, et d’autres qui en revanche font la honte et le malheur de leurs parents.  

 Tu as semé des malheurs, tu en cueilleras les fruits !
  Il arrive au père de s’enquérir si son fils a accompli la Salât ; cela est magnifique mais imparfait ; il n’est pas suffisant que ton fils accomplisse la Salât, lui as-tu appris la foi ? Les piliers de la foi ? As-tu passé quelques temps en sa compagnie ? As-tu chargé une personne de lui apprendre les préceptes de sa religion ? L’as-tu fais inscrire à un institut de sciences religieuses ? 
  En d’autres termes, à quel moment un père fait-il inscrire son enfant dans un institut de sciences religieuses ? Là encore on fait face à un grand malheur. Au final, les notes décrochées au bac ne sont pas satisfaisantes, ils donnent juste la mention de passable ; mais si le fils a obtenu la mention de très bien ou très favorable, le père le fait inscrire à la faculté de médecine. Ce type de pères musulmans qui déplorent de la religion médiocre chez leurs enfants, n’acceptent jamais que ces derniers fassent des études de sciences religieuses au cas où ils obtiendraient les meilleures notes au final du bac.
  J’ai fait la rencontre d’un père assez sage qui m’a dit : « Mon fils est absolument le premier au final du Bac au niveau de la contrée, la plus grande contrée au nord du pays ; et en raison de sa réussite brillante j’ai choisi pour lui la faculté des sciences religieuses, ce qui m’a valu les blâmes et les reproches des proches parents avançant qu’il devait faire de la médecine et que c’était bien sa place.»  La réponse de ce père fut des plus significatives et des plus douloureuses : « Si le niveau de son intelligence était plutôt faible, j’aurais choisi pour lui n’importe quelle autre faculté, mais parce qu’il est doué j’ai choisi pour lui la faculté des sciences religieuses, puisse Allah me privilégier de voir en lui un futur prédicateur. »

Les parents sont appelés à faire de leurs enfants des gens célèbres :

  Nous vivons un statut regrettable dans notre pays : les enfants les plus doués feront des études à la faculté de médecine à Damas, les moins doués iront à Alep pour devenir de futurs médecins, les moins doués feront des études en pharmacie, en génie, ou encore en informatique ; Qui est-ce qui reste pour les sciences religieuses ? Les nuls. Les prédicateurs ne sont malheureusement pas perspicaces, la présence d’esprit, le bon argument et l’éloquence leur font défaut.   A l’origine, ceux-là appartiennent à la catégorie des moins favorisés en études. Où sont donc les parents qui se font du souci quant à la religion ? « Ce serait médiocre qu’un de mes enfants surdoués soit un prédicateur brillant. » dirais-tu, tu préfères dire que ton fils a obtenu un diplôme d’études supérieures scientifiques. Mais tu dois savoir cher père, que lorsque ton fils travaille à la prédication et que des milliers de gens soient guidés dans le Droit Chemin grâce à ses efforts, tous ces gens compteront dans ton registre le Jour de la Résurrection ! C’est une réalité qui te t’échappe.

« Ceux qui auront cru et que leurs descendants auront suivis dans la foi, Nous ferons que leurs descendants les rejoignent. Et Nous ne diminuerons en rien le mérite de leurs œuvres »

(Coran 52 :21)

  Chers frères, le père peut très bien rater des objectifs dans sa vie, et le père sage est celui qui rattrape le temps perdu par l’intermédiaire de ses enfants. Un père ou une mère qui n’ont pas poursuivi leurs études se préoccupent jalousement d’entraîner leurs enfants à poursuivre les leurs.

Le père sage est celui qui rattrape tout échec vécu à travers ses enfants :

  Sache cher père que tout ce que tu auras raté ta vie durant peut être rattrapé par la personne de tes enfants.
  J’ai été dans un pays arabe où j’ai visité une université des plus avancées, j’y ai passé toute une journée, j’y ai fait le tour des différentes facultés, des salles d’audience, des laboratoires, des salles d’ordinateurs ; cette université est fréquentée par des étudiants décents et des étudiantes qui portaient le voile légal islamique ; j’ai été frappé d’étonnement en apprenant que le fondateur de cette université était un homme illettré.  Il a voulu combler sa culture ratée par l’enseignement des enfants de la nation, tellement son ignorance lui faisait mal.
  Un savant de Damas m’a raconté l’histoire d’un homme en Haute-Egypte qui a envoyé son fils au Azhar. Ce dernier est rentré au village cinq plus tard comme imam de mosquée. Le cœur de son père était sur le point de se fendre au premier sermon qu’il a prêché dans la mosquée du village. Tous les assistants pensaient que c’était des larmes de joie de voir son fils devenir un savant ; mais en réalité, ce père pleurait les larmes de son corps pour avoir vécu 55 ans dans l’ignorance. Le lendemain, il avait enfourché sa bête pour se rendre au Caire qui était à une distance d’environ 1000 km, or, ce trajet nécessitait un mois pour être effectué sur le dos d’une bête. Une fois arrivé au Caire il a demandé : « Où se trouve al-Az’aar ‘le polisson’ ? »  « C’est quoi al-Az’aar ? » lui a-t-on demandé. « C’est là où on apprend les sciences » leur a-t-il expliqué. Il ne connaissait même pas le véritable nom de cette université. Il s’y est fait inscrire, a appris à lire et à écrire à l’âge de 55 ans, puis a appris le Coran et a vécu jusqu’à l’âge de 96 ans. Il n’est mort qu’en étant le Cheikh de l’Azhar.

L’éducation à base de foi :

  L’éducation à base de foi serait d’enseigner à ton fils les fondements de la jurisprudence islamique et la méthode du Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam). Il est rare de voir la décision prise par un homme réfutée ou invalidée au fil des jours. Garde-toi de dire « Que puis-je faire à 50 ans ? » Sache que le savoir est une légion d’honneur, même si tu as atteint les 60 ans.
  Nous avons organisé des cours de sciences religieuses auxquels ont assisté des étudiants de 80 ans ; ils ont afflué à Damas de toutes les contrées du monde. 
  Un homme a laissé en legs une fortune considérable mais a négligé l’éducation de ses enfants ; le chiffre de sa fortune était chimérique. Quelques jours après son décès, un ami du défunt a croisé son fils : « Où vas-tu ainsi ? » lui a-t-il demandé. (Je vous rapporte le dialogue en détail) « Je vais me souler sur l’âme de mon père » a répondu le fils. Résultat normal : l’argent que ce père a amassé durant toute sa vie par un dur labeur sera dépensé dans les désobéissances et les péchés.

  Le plus malheureux des gens est celui qui finira en Enfer par son argent, il a laissé son argent à des enfants ignorants, déviant du Droit Chemin et de plus assez loin d’Allah, exalté soit-Il.
  On parle d’une entreprise géante fondée aux pays de Cham et qui a une filiale en Egypte. Le fils de cette entreprise est parti en voyage au Caire, là il a demandé à un de mes amis qui vit en Egypte : « Où se trouve la tombe de Mohammad ? » Il cherchait la tombe de Mohammad (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) au Caire pensant que le Prophète y est enterré. Avez-vous jamais connu une ignorance aussi avilissante ? A travers ton fils, les gens se souviendront de toi.
  L’éducation à base de foi est celle qui rend ton fils attaché aux fondements de la Jurisprudence islamique, aux piliers de la foi, aux piliers de l’Islam, à la réalité des prophéties, à la méthode du Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) à l’exégèse du Coran, à la biographie des compagnons respectables. L’éducation à base de foi implique d’implanter les réalités de la foi au fond de l’âme de ton fils, serait-ce par ton intermédiaire, celui de sa mère ou un enseignant ou encore par l’intermédiaire de l’institut de sciences religieuses. Peu importe.
  Tu peux nourrir des convictions autant que tu veux, tu peux croire que tu seras sauvé mais tu dois savoir en parallèle que tout concept inadéquat sera traduit à coup sûr par une conduite erronée. Ton fils doit croire aux Plus Beaux Noms d’Allah, aux Plus Beaux Attributs d’Allah, aux Livres révélés, bien assimiler les Paroles d’Allah, bien interpréter la prédestination et le destin, dans son bien ou dans son mal, tant qu’ils proviennent d’Allah.
  Bref, tu dois prendre bien soin de la foi de ton fils, que ce soit toi, sa mère, un enseignant, un institut légal, un cours estival, un ami expert en la matière ; c’est pourquoi, le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit :

« Provoquer l’égarement des personnes qui sont à sa charge, est déjà un grave péché. »

Mouslim et abû Dawood d’après Abdullah ibn ‘Amr ibn al-’Âs.

  Malheureusement, il se limite à lui fournir la nourriture, les vêtements, les soins médicaux et néglige sa foi !

Les doctrines constituent la division cruciale de l’Islam :

  Chers frères, Si nous pouvons donner un schéma pyramidal de l’Islam, nous placerons les doctrines à son sommet, suivies des pratiques cultuelles, des comportements et des usages et enfin de la bonne éducation. La plus sérieuse de ces parties est constituée par les doctrines ; si les doctrines sont saines, toute l’œuvre de l’homme le sera mais si les doctrines sont corrompues, toute l’œuvre de l’homme le sera pour autant.

 Les erreurs commises dans la doctrines ressemblent de près aux erreurs de la balance, au sen La plus dangereuses de ces divisions est constituée par les doctrines ; si les doctrines sont saines, toute l’œuvre de l’homme le sera mais si les doctrines sont corrompues, toute l’œuvre de l’homme le sera pour autant. Les erreurs commises dans la doctrines ressemblent de près aux erreurs de la balance, au sens qu’elles ne peuvent être rectifiées, alors que les péchés ayant trait aux comportements et aux usages sont identiques aux erreurs dans le poids : ils ne peuvent se répéter deux fois de suite. Mieux vaut tomber mille fois dans l’erreur en ce qui concerne le vocabulaire des sciences légales que de se tromper en doctrine ne serait-ce qu’une seule fois. Voilà pourquoi :

Si la doctrine de l’homme est correcte, son comportement le sera tout aussi bien :

  Tu te trouves à bord d’un véhicule, soudain ton attention est attirée par un feu rouge qui s’illumine devant toi, sur le tableau de bord. Si tu interprètes ce feu rouge par un ornement qui vient s’ajouter aux autres ornements de ta voiture et si tu poursuis ton chemin, le moteur se mettra en feu, le projet sera interrompu, la destination annulée et tu devras en plus payer une somme chimérique pour la réparation du moteur ; mais si tu traduis ce feu rouge en tant qu’un signal alarmant, si tu arrêtes le véhicule, tu ajoutes un peu d’huile, tu pourras reprendre ton chemin en toute sécurité et tu réaliseras ton but. Par quoi se traduit ton acte d’héroïsme ? Par la bonne interprétation du feu rouge paru sur le tableau de bord.
  Lorsque tu apprends à ton fils les règles de base de sa religion, il saura bien interpréter la difficulté qu’il affrontera en se disant qu’il s’agit d’un message divin qui lui rappelle devoir retourner dans le Droit Chemin.

La doctrine saine reste la science la plus grave à enseigner à ton fils :

  Voilà pourquoi, on dit que l’Islam est constitué de plusieurs branches dont : la doctrine, les pratiques cultuelles, le comportement, la moralité. Or, la doctrine en constitue la partie la plus grave. Je te souffle à l’oreille : la doctrine saine est la science la plus difficile à enseigner à ton fils ; tu dois l’apprendre à ton tour pour pouvoir la lui communiquer.
  Je vous certifie que les cours de l’éducation des enfants en Islam ont été profitables à la plus grande partie de la société, je ne parle pas seulement des enfants mais encore des parents : ceux-là se sont instruis et ont communiqué.
  Un imam d’une mosquée m’a relaté une certaine fois : un jour, nous avons eu du retard à sortir du lit, ma femme a préparé à la hâte un sandwich à son fils ; je lui ai dit en passant : « mange-là en te rendant à l’école faute de temps ». Pour toute réponse, mon enfant qui était encore à la garderie m’a dit nettement : Sache mon père le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit :

« Le fait de manger dans le souq est une vilenie » 

At-Tabarani d’après Oumama al-Bahili.

  Car le fait de manger dans la rue provoque une brèche à la justice ; marcher pieds nus provoque une brèche à la justice ; lever le ton en parlant à la maison provoque une brèche à la justice ; lâcher la bride à son cheval provoque une brèche à la justice ; rouler à une vitesse démesurée provoque une brèche à la justice ; conduire un gros rat provoque une brèche à la justice ; se promener dans les rues provoque une brèche à la justice ; parler des femmes provoque une brèche à la justice ; frauder d’une datte dans le poids provoque une brèche à la justice ; manger une bouchée d’un gain illicite provoque une brèche à la justice. Cet enfant a résumé la situation en disant à son père :

« Le fait de manger dans le souq est une vilenie » 

At-Tabarani d’après Oumama al-Bahili.

  Lorsque ton fils agit suivant les règles de conduite de l’Islam, tu en seras comblé. Un frère m’a relaté qu’un groupe de jeunes étudiants est entré dans un mini-market situé tout près de la mosquée dans laquelle ils suivent des cours, il m’a dit : ils se tenaient poliment, leur propos étaient décents, et lorsqu’une femme délibérée fit son entrée au magasin, ces étudiants avaient vite fait de baisser le regard. Le propriétaire du mini-market a fait remarquer : « Il est clair que ces enfants sont bien disciplinés. » Lorsque tu constates la bonne moralité de ton fils tu en jouis pleinement, ton fils est ton successeur, ton fils poursuivra ton chemin après toi.

Celui dont le fils applique la Méthode divine, jouira d’une grande sérénité :

  Avant d’aller plus loin, nous tenons à préciser qu’Allah, exalté soit-Il, a rendu Sa Méthode conforme à la nature primaire de l’homme. Lorsque ton fils s’acharne à mettre cette méthode divine en vigueur, la paix comblera ton âme car ton fils sera d’une nature calme et équilibré. J’ai appris dans des conférences tenues dans un certain pays que les matières toxiques découlant de la cigarette que fume la mère durant la période de sa grossesse parviennent directement au sang de l’embryon. Ces paroles proviennent d’un psychologue, et l’enfant qui nait sera enclin à faire du mal partout où il va, il casse tout, détruit tout. Alors que la mère qui passe la période de sa grossesse à lire le Coran mettra au monde un enfant qui aspire au Coran. Voire, la mère qui a désiré avoir un enfant passera les jours de sa grossesse paisiblement alors que celle qui désire se débarrasser de cet enfant, qui a consulté les Cheikhs pour avorter et s’est finalement trouvée obligée à continuer à le porter, son enfant sera pour elle un lourd fardeau et aura du mal à passer cette période.

  On assiste à présent à la composition d’ouvrages psychologiques relatifs à l’embryon dont le sujet traite du tabagisme, de la répulsion que ressent la mère durant la période de sa grossesse ainsi que d’autres éléments ayant des répercussions sur le fœtus. 

  C’est pourquoi, le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) recommandait de faire l’appel à la Salât dans l’oreille droite du nouveau-né et de faire le deuxième appel à la Salât- celui de l’Iqama- à l’oreille gauche du nourrisson :

« Faites répéter à vos enfants : nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah »

  Tu peux croiser en accomplissant le rite du Hajj ou de la ‘Umra, un enfant portant les habits de l’ihrâm, faire la circumambulation autour de la Ka’ba. Il est fort approuvé d’emmener son fils à la mosquée, au Hajj, à la ‘Umra, à la Salât du Eid ; cet enfant entendra des paroles encourageantes lui provenant de son père ou des propos qui lui rappellent Allah, exalté soit-Il, d’autres personnes.
  Il est une coutume dans une ville arabe (et je sacralise cette coutume à titre personnel) qui interdit aux enfants de se promener seuls sans être accompagnés de leurs pères respectifs ; le père pourrait être un ministre, qu’importe ! Il doit emmener son fils avec lui ; les propos indécents sont interdits, les harcèlements sont absents. Ton fils est une partie de toi.

Devoir imposer les obligations divines aux enfants à un âge précoce : 

  Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) avait pris l’habitude de faire l’appel à la Salât dans l’oreille droite du nouveau-né et le deuxième appel dans son oreille gauche ; car l’enfant à cet âge a tendance à l’imitation des grands ; le garçon se tient à côté de son père lorsque celui-ci accomplit la Salât ; et la fille imite sa mère à porter le voile légal islamique. Voilà pourquoi, il est recommandé de tirer profit de cette tendance à un âge prématuré et que la scène soit intégrale.

  

Les directives :

  Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit :

((Enseignez et ne brusquez-pas, sachez que l’enseignant est meilleur que le rabroueur))

Al-Hareth d’après abû Houraïra

  Pour ce qui est des obligations dont Allah, exalté soit-Il, nous a chargé, il est conseillé de les imposer aux enfants alors qu’ils sont en bas âge pour les y familiariser, le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit :

« Ordonnez à vos enfants de faire la prière à partir de sept ans et corrigez-les à partir de dix ans s’ils la négligent »

Amr ibn Chou’ayb dans ‘al-jame’ Assagir’

  Ainsi, lorsque ton enfant atteint ses treize ans, l’âge de l’obligation, et qu’il accomplit la Salât dès l’âge de six ans ! Cela devient excitant.
  Cela s’applique par analogie sur la petite fille ; « C’est une fillette, elle n’a pas de parties intimes » diras-tu. Si, elle a des parties intimes. « Elle n’est pas en âge d’être chargée » diras-tu encore ! Mais elle doit connaître les règles de décence islamiques. Au sens que ses vêtements doivent être convenables et lui couvrir le corps ; il s’agit d’une question de décence non d’obligation.
  En plus de la foi, des piliers de l’Islam, de l’imposition de la Salât, du jeûne (du moins jusqu’à midi) ; un jour sur deux à passer à jeûne ; on peut à la rigueur passer outre les détails du jeûne à cet âge mais il faut que l’enfant prenne connaissance des règles des pratiques cultuelles. Tout cela appartient à l’éducation à base de foi.

Eduquer l’enfant à aimer le Messager d’Allah, les siens et la lecture du Coran :

  Il faut entraîner son fils à aimer le Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam). La question passerait pour être bizarre de dire à son enfant : « Tu dois aimer Allah, tu dois aimer le Messager d’Allah » Ces propos seront dénués de tout sens ; mais à quel moment faut-il recourir à cette démarche ? Lorsque tu lui racontes les évènements que le Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a vécus avec les enfants, comment il faisait la course avec eux, comment il les invitait à monter en croupe derrière lui, comment il rentrait chez lui avec un visage radieux et souriant, comment il permettait à ses petits-enfants ‘al-Hassan et al-Hussein’ de monter sur son dos (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam). Tu feras savoir à ton fils que le Prophète était l’ami des enfants, qu’il les aimait. 
  Peut-on trouver un sermonneur de nos jours qui en prêchant le discours du vendredi devant des milliers de gens, interrompe son sermon pour descendre du haut de sa chaire en apercevant son fils trébucher en marchant vers lui, pour le prendre dans ses bras, regagner sa chaire et poursuivre son discours ? Pourtant, c’était bien l’acte du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam).
  Pour cette raison, nous sommes appelés à apprendre à nos enfants comment aimer le Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) et comment aimer sa famille et surtout leur apprendre à lire le Coran.
  Au Maghreb, on commence par apprendre le Coran aux enfants dès leur tendre enfance. Durant l’enseignement, je remarquais que la langue arabe de certains enfants était éloquente, et ce, pour la raison que les parents avaient pris soin de leur apprendre le Coran à un âge précoce. Il pourrait t’écrire dans sa dissertation :

« … jusqu’à ce que la guerre dépose ses fardeaux »

Coran 47 : 4 

  C’est une expression prise au Coran qu’il utilise dans ses écrits parce qu’il a appris par cœur les versets du Coran.
  J’avais composé un ouvrage et au moment de la correction j’avais trouvé gloire à Allah, que j’employais le terme même du verset que j’avais retenu par cœur, il paraît que le Coran est devenu une référence comme le dictionnaire.
Sa’d ibn abû Waqqas (qu’Allah soit satisfait de lui) disait : « Nous apprenions à nos enfants les batailles livrées par le Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) comme nous leur apprenions une sourate du Coran»

« Dans leurs récits il y a certes une leçon pour les gens doués d’intelligence. »

 Coran 12 : 111.

Le récit est la meilleure méthode pour instruire les enfants et les éduquer :

  En effet, le meilleur moyen pour instruire les enfants et les éduquer s’avère être le récit. Le père qui retient les récits est un précepteur idéal. Si tu amènes ton fils au sermon du vendredi et qu’au terme du sermon qui a duré 40 minutes, tu lui demandes ce qu’il a retenu du sermon, il te racontera le récit que le sermonneur a cité. Le récit a un effet magique, qu’un enfant peut retenir facilement. Tu peux toi aussi, tu peux en tant que père, faire du récit un moyen singulier d’instruction.

Les enfants copient les habitudes de leurs parents dès leur plus jeune âge :

  Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit à propos de l’éducation des enfants :

« Chaque enfant naît monothéiste par nature (musulman) »

Ahmad d’après Djaber ibn Abdullah

  Les enfants sont les bien-aimés d’Allah, ils naissent monothéistes par nature. Celui qui a des enfants chez eux discerne la pureté, la timidité, la pudeur, la spontanéité, l’innocence, l’absence de rancune ; des fois le père se trouve obligé à corriger son enfant qui deux minutes plus tard se jette dans ses bras en pleurant, car il pressent que son père est miséricordieux :

« Chaque enfant naît monothéiste par nature (musulman) »

Ahmad d’après Djaber ibn Abdullah

  Vous devez sans doute bien connaître ce hadith, voilà pourquoi l’éducation doit être correcte et implique de faire connaitre le Coran et la Sunna du Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam).
Je devais me rendre chez un homme pour une affaire pressante qui me concernait. « Quand veux-tu qu’on se retrouve ? » lui ai-je demandé. « Dans mon bureau, à quelle heure veux-tu que cela soit ? » m’a-t-il dit. « A neuf heures » lui ai-je répondu. « Non, a-t-il repris, à six heures du matin » C‘est étrange, fixer un rendez-vous à six heures du matin ?? 
  « Mon père avait pris l’habitude, m’a-t-il expliqué, de m’emmener quotidiennement à la mosquée pour accomplir la Salât de la nuit ; depuis cinquante-quatre ans je me lève une heure avant la Salât du Fadjr pour accomplir la Salât de la nuit que je fais suivre par la Salât du Fadjr, puis je me rends au bureau. »
  Gloire à Allah ! cette politique que le père avait adoptée à l’égard de son fils est devenue une habitude fixe chez ce fils.
  Ainsi en est-il, les habitudes des enfants sont celles qu’ils ont pris sur leurs parents en leur bas âge.

Les premières années sont l’âge critique chez les enfants :

  Je me souviens vous avoir déjà dit que l’un des savants de la formation des grands dirigeants affirme que toutes les habitudes que les parents désirent que leurs enfants acquièrent se forment dès la première enfance soit dit dans les sept premières années. Ainsi l’enfant apprend dès cet âge la sincérité, la probité, la propreté, l’ordre, le soin des dents, la modération du tempérament, les excuses à présenter en dû temps, la bonne apparence… tout cela l’enfant l’acquiert durant les sept premières années de sa vie ; c’est pourquoi dit-on les premières années de l’enfant sont celles les plus critiques de sa vie.
  Dans certains pays, ce sont les enseignants de haute renommée qui se chargent du cycle primaire ; quant aux pays en développement, ceux qui prennent la charge de l’enseignement au cycle primaire sont les gens qui ont passé juste leur brevet, qui ont subi une dépression dans leur vie, qui se sont accoutumés à faire usage de mots sévères, qui se servent de leurs mains pour corriger un enfant. C’est un problème sérieux.
  On m’a posé une question qui portait sur l’annuité scolaire : « au cas où cette annuité dépassait les moyens financiers d’une famille, que devrait-elle faire ? » A mon avis même si l’annuité équivalait à la moitié de tes moyens financiers n’hésite pas à aller de l’avant, car tu seras le seul gagnant si ton fils décrochait les meilleures notes en ayant acquis un haut niveau de culture, de savoir et de foi. Je voue un grand respect aux parents qui prennent soin de l’éducation de leurs enfants.
  Chers frères, l’éducation à base de foi implique l’enseignement des piliers de la foi, des piliers de l’Islam, de la Salât, des règles de décence islamiques, et des bonnes habitudes. Cette foi va croissant avec les jours jusqu’à ce que l’enfant d’hier devienne une source de soulagement à ses parents et une raison de leur joie.

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