Leçon 367 : Le jeûne et le mécanisme de la digestion
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Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Maître de l’univers. Que la Paix et le Salut soient sur notre guide Mohammad qui croit en la promesse d’Allah, le digne de confiance. Seigneur, nous ne savons que ce que Tu nous as enseigné ; Toi le Savant, le Sage. Seigneur, enseigne-nous ce qui nous sera utile ; fais-en sorte que ce que Tu nous enseignes nous soit utile et augmente notre savoir. Fais-en sorte que la vérité nous apparaisse comme telle et accorde-nous les facilités pour la suivre ; fais-en sorte que le faux nous apparaisse comme tel et accorde-nous les facilités pour nous en éloigner. Fais-en sorte que nous soyons de ceux qui savent écouter pour suivre le meilleur discours. Par Ta Miséricorde, compte-nous parmi Tes hommes vertueux.
Voici le texte de ce sujet :
Honorables frères, j’avais préparé pour vous un sermon sur le jeûne mais les nouvelles regrettables que vous êtes tous censés avoir entendues m’ont obligé à changer le sujet de mon sermon dont la deuxième partie porte sur la nutrition.
Certains scientifiques spécialisés en nutrition ont dit que ce qui pousse l’homme à manger n’est point sa maîtrise des différentes fonctions de la nourriture mais c’est plutôt la sensation d’une faim pressante et le désir de manger qui l’attirent. Quant à la sensation de faim, elle invite l’homme à combler ses besoins en nourriture pour qu’il reste en vie. Pour ce qui est du désir de nourriture, il ne présente qu’un moyen, non une fin en soi.
Entre autres de ses invocations, le prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam), disait :
(( Louange à Allah qui m’a fait goûter le délice de cette nourriture, qui m’a fait profiter de son utilité et qui m’a délivré de son préjudice. ))
Parmi les Grâces dont Allah (Exalté soit-Il) nous a fait don figure cette nourriture délicieuse qui nous maintient en vie. Le désir de la nourriture est un moyen mais quand l’homme considère cette nourriture comme une fin en soi, son corps s’en trouvera perturbé.
Beaucoup de gens font du désir de la nourriture un but ultime, soit par une mauvaise appréciation de leur part soit par une volonté troublée. Lorsque la nourriture devient une fin en soi, le signal d’alerte secret, ainsi que l’appellent les spécialistes, supposé se déclencher en état de faim, ne fonctionnera plus, car il sera en dérangement.
L’estomac, selon l’avis des savants, va se dilatant de plusieurs fois, d’une taille initiale de deux cent cinquante centimètres cube à deux mille cinq cents centimètres cube et lorsque l’estomac s’agrandit, la nourriture devient une fin en soi, à ce moment-là, nous ferons partie de ceux qui vivent pour manger.
Le mécanisme d’organisation de la nourriture :
Il y a une vérité curieuse mais stable et catégorique ; elle énonce que le mécanisme suivi par le corps pour tirer profit de la nourriture implique le jeûne. Allah, Exalté soit-Il, a créé le corps humain de façon à exploiter au mieux les composants de la nourriture selon un mécanisme qui fonctionne régulièrement et harmonieusement suivant trois étapes ; il s’agit d’une étude d’une grande importante.
La première étape se rattache à la digestion des aliments dans l’estomac et les intestins puis à leur absorption, leur assimilation ensuite à leur transformation en sucre qui circule dans le sang et en d’autres substances reconstituantes qui seront mises au service du corps pour la production de l’énergie et la formation de tissus.
La deuxième étape : est en relation avec le stockage de l’excédent d’énergie dont le corps n’a plus besoin. Le sucre en trop est stocké dans le foie et dans les muscles en amidon animal alors que la graisse en trop est stockée et répartie dans la plupart des parties du corps.
La troisième étape : constitue l’ouverture des réserves d’énergie et la transformation du sucre et des graisses en glucide et en acides gras pour fournir leur énergie au corps. Cette troisième étape a une qualité particulière, elle ne peut avoir lieu à moins que l’homme ne renonce à prendre de la nourriture pendant une durée de temps déterminée. Donc la troisième fonction est hors d’usage tant que l’homme ne renonce pas à la nourriture.
Les bienfaits du jeûne :
Honorables frères, les savants ont dit : Le niveau du sucre dans le sang varie entre quatre-vingt et cent vingt milligrammes pour chaque centimètre cube ; au bout de six heures de jeûne, ce niveau commence à baisser. C’est justement à cette étape que se manifeste une des merveilles du corps humain, un centre dans le cerveau envoie des signaux urgents aux glandes endocrines (glandes à sécrétion interne) leur demandant de l’aide et du renfort. La glande surrénale sécrète une hormone qui donne l’ordre de transformer l’amidon animal dans les muscles et dans le foie en sucre. La glande thyroïde fait elle aussi le même travail en sécrétant une hormone, elle donne l’ordre au sucre du sang stocké dans les muscles et dans le foie d’être libéré pour sa consommation parce que le niveau du sucre dans le sang a baissé au bout de six heures de jeûne. Enfin la glande du pancréas suit le même principe en sécrétant une hormone qui donne l’ordre à ces stocks de s’élancer pour être consommés.
Quand l’homme a brûlé tout ce qui est stocké comme sucre dans ses muscles et dans son foie, le travail se tourne vers les graisses stockées pour être détruites afin de libérer leur énergie. Les recherches scientifiques ont confirmé l’augmentation de la fusion des graisses durant les heures de jeûne et la consommation des graisses stockées et déposées dans les parties du corps.
Honorables frères, il est une vérité stupéfiante, chaque kilogramme de tissus adipeux a besoin de trois kilomètres de vaisseaux capillaires où peut circuler le sang ce qui provoque un fardeau pour le cœur. Si un homme prend du poids l’équivalent de dix kilogrammes, c’est la preuve que son corps renferme trois cent kilomètres de vaisseaux capillaires en plus. Les savants ont dit : La physiologie de la création du corps exige l’abstention de prendre des aliments, pourquoi ? Pour donner aux deux premières fonctions un peu de répit et donner à la troisième fonction l’opportunité de travailler.
Durant le jeûne, la fonction de digestion des aliments et leur absorption ainsi que celle du stockage se trouvent en repos ; seule la troisième fonction, celle de détruire les réserves de graisse qui sont stockées dans les muscles et dans le sang pour être brûlées et consommées, se trouve en activité. En raison de sa nécessité à chaque personne ce culte a été imposé à toutes les nations et à tous les peuples, Allah, Exalté soit-Il, a dit :
﴾ Ô vous les croyants ! On vous a prescrit aS-Siyâm comme on l'a prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété, ﴿
Cependant, il est à signaler que cette recherche scientifique traduit une notion bien précise, celle que le jeûne est un culte, un rapprochement d’Allah et une communication intense avec Lui, Exalté soit-Il. Cette recherche ne porte pas atteinte à la première fonction du jeûne qui s’incarne dans l’adoration et le rapprochement mais l’Ordre d’Allah est varié, il rassemble le culte d’adoration, au rapprochement, à la réduction, en même temps qu’il représente un lien et une servitude.