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21-11-2024
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Doctrine islamique-Les Plus Beaux Noms d’Allah 2008-leçon (100-005A ) : Le Secoureur 1
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

  Louange à Allah, Le Seigneur de l’univers, que la Paix et le Salut soient sur notre guide Mohammad, qui croit en la promesse d’Allah et qui est le digne de confiance. Ô Seigneur, fais-nous sortir des ténèbres de l’ignorance et de l’illusion et guide-nous vers les lumières de la connaissance et du savoir et de la boue des désirs vers les Paradis du Voisinage.

Parmi les Plus Beaux Noms d’Allah : An-Nasir ou Le Secoureur

An-Nasir : une perfection dans la description et une hyperbole :

  Chers frères, Le Nom d’Allah que nous soulevons dans notre cours que voici est An-Nasir ou Le Secoureur.
 imageCe Nom est mentionné sous une forme absolue, mettant en relief le scientisme et indiquant la perfection descriptive. Il implique une figure de style hyperbolique qui indique deux notions : l’hyperbole quantitative et celle qualitative. Autrement dit, quel que puissant que soit l’ennemi, Allah, exalté soit-Il, est Le Secoureur et quelles que nombreuses que soient les troupes de l’ennemi, Allah, exalté soit-Il est Le Secoureur.

Versets et Hadiths qui évoquent An-Nasir ou Le Secoureur :

  Allah est Le Secoureur contre l’ennemi le plus puissant ; Il est Le Secoureur contre les ennemis les plus diversifiés ; cela justifie que Ce Nom soit cité sous une forme absolue. En outre, ce Nom est cité uniquement dans deux versets du Coran en étant associé au Nom du Seigneur (Le Maître).

Versets :

Premier verset :

(Et s’ils tournent le dos, sachez qu’Allah est votre Maître. Quel excellent Maître et quel excellent Secoureur ! )

Coran 8 AL-ANFĀL (LE BUTIN) : 40

Second verset :

(…et attachez-vous fortement à Allah. C’est Lui votre Maître. Quel Excellent Maître! Et quel Excellent Soutien ! )

Coran 22, AL-ḤAJJ (LE PELERINAGE) : 78.

Hadiths :

  An-Nasir ou Le Secoureur revenait souvent dans les invocations du Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) :
  Anas ibn Malik, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que toutes les fois que le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) se préparait à livrer bataille, il invoquait Allah, exalté soit-Il, en disant :

((Ô Seigneur, Tu es mon Seul Appui et mon Seul Secoureur ; par Ta Force et Ton Aide je repousse les astuces de l’ennemi et j’établis la distinction entre le Vrai et le Faux ; par Ton Soutien je remporte la victoire et par Ta Puissance et Ton Support je livre bataille pour faire prévaloir Ta religion))

At-Thirmidhi et Abû Dawood

Règles de base du secours :

  De nos jours, il n’est de Nom dont les Musulmans ont un besoin pressant tel que « An-Nasir ou Le Secoureur », quoique le secours d’Allah, exalté soit-Il, relève d’un ensemble de règles.

Le secours est un don divin :

  La première règle de base indique que le secours est un privilège divin. Lorsque les Musulmans se font l’illusion avoir obtenu le secours grâce à X ou à Z, ils tombent dans un grand piège ; Allah, exalté soit-Il, dit :image

 

(Il n’y a de victoire que de la part d’Allah.)

Coran 8 AL-ANFĀL (LE BUTIN) : 10.

  Allah, exalté soit-Il, dit aussi :

(Si Allah vous donne Son secours, nul ne peut vous vaincre.)

Coran 3 AL-˒IMRĀN (LA FAMILLE D’IMRAN) : 160.

Différents types du secours :

1- Le secours mérité :

  Si Allah, exalté soit-Il, t’assistait qui pourrait bien te porter préjudice et si Allah se désintéressait de toi, qui pourrait bien te soutenir ?
  Les ulémas ont nommé le premier type de « secours mérité » qui advient lorsque le croyant se conforme aux Ordres Divins et remporte la victoire ; ceci est confirmé dans les Paroles d’Allah, exalté soit-Il :

(Allah vous a donné la victoire, à Badr, alors que vous étiez humiliés.)

Coran 3 AL-˒IMRĀN (LA FAMILLE D’IMRAN) : 123

  L’état d’appauvrissement perpétuel que manifestaient les compagnons du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) envers leur Seigneur, la loyauté dans leur comportement et leur conduite ainsi que l’unicité qu’ils professaient leur ont valu Le Secours d’Allah, exalté soit-Il, lorsqu’Il leur a annoncé :

(Il n’y a de victoire que de la part d’Allah.)

Coran 8 AL-ANFĀL (LE BUTIN) : 10.

La foi et les préparatifs représentent le prix du Secours mérité

  Allah, exalté soit-Il, est Le Seul à pouvoir faire don du secours, mais quel en serait le prix ? La foi et les préparatifs.
  La foi :
  Allusion à la foi qui nous amène à observer les Instructions d’Allah et à obéir à Ses Ordres tout en prenant les dispositions dans la mesure du possible.
  Le verset qui appuie ce sens :

(…car il était de Notre devoir de secourir les croyants.)

Coran 30 AR-RŪM (LES ROMAINS) : 47

 imageTelles sont les Paroles du Créateur de l’univers, or, l’abolition de l’univers est plus facile pour Allah, exalté soit-Il, que le fait de manquer à ses engagements envers les croyants :

(Nous secourrons, certes, Nos Messagers et ceux qui croient, dans la vie présente…)

Coran 40, ĞĀFIR (LE PARDONNEUR : 51

(Allah a promis à ceux d’entre vous qui ont cru et fait les bonnes œuvres qu’Il leur donnerait la succession sur terre comme Il l’a donnée à ceux qui les ont précédés. Il donnerait force et suprématie à leur religion qu’Il a agréée pour eux. Il leur changerait leur ancienne peur en sécurité.)

Coran 24, AN-NŪR (LA LUMIÈRE) : 55.

  Par conséquent, Allah, exalté soit-Il, est le Seul Auteur du secours, mais Il, exalté soit-il, n’en fait grâce qu’à celui qui en aura payé la facture, cette facture s’incarne dans la foi qui implique l’obéissance à Allah, alors que la foi qui n’est pas consolidée par la soumission aux ordres d’Allah n’a aucune valeur et n’entraîne pas le secours d’Allah.

  Les préparatifs :

(Et préparez [pour lutter] contre eux tout ce que vous pouvez comme force…)

Coran 8 AL-ANFĀL (LE BUTIN) : 60.

  Par Sa Miséricorde, Allah, exalté soit-Il, nous a chargés de faire les préparatifs qui sont à notre disposition non ceux équivalents à ceux de l’ennemi par l’équipement ou par le nombre des troupes ; et l’écart est assez grand entre les deux, voire il est impossible de les rallier.
  Lorsque ma foi me guide à observer les Lois Divines, et que je tiens compte des causes sous-jacentes pour affronter l’ennemi, j’aurai à ce moment payé la facture du Secours Divin. A défaut du règlement du prix à l’avance le secours n’aura pas lieu.
  Quelle qu’amère que soit cette vérité, elle est de mille fois meilleure que de vivre dans les illusions chimériques.
  Donc, Allah, exalté soit-Il, est Le Seul à pouvoir privilégier les croyants de Son secours, mais le secours n’est pas fortuit, il a un prix et ce prix à son tour, implique deux conditions : la foi en Allah et les préparatifs.
  En l’absence de l’une des deux conditions, le secours n’aura pas lieu. C’est pourquoi, ils ont dit : la foi et les préparatifs sont deux conditions indissociables, et l’une ne peut être efficace qu’en présence de l’autre. Chacune de ces deux conditions est indispensable mais ne fait pas l’affaire à elle seule et le secours ne sera pas accordé.
  Lorsque notre comportement envers Allah, exalté soit-Il, se fonde sur les règles coraniques, conformément aux lois divines, nous en obtenons le fruit ; mais si notre comportement se fait nébuleux et suivant des sautes d’humeur sans régler la facture, nous ne serons pas secourus. Allah, exalté soit-Il, nous favorise par le secours à condition d’en payer le prix, ce prix se règle par la foi et les préparatifs. Mais de quelle foi parlons-nous ? Tout le monde prétend être croyant, mais la véritable foi c’est bien celle qui se traduit en loyauté, la véritable foi c’est bien celle qui te guide à obéir à Allah, exalté soit-Il.
  Pourquoi les Musulmans ont-ils donc essuyée une défaite lors de la bataille d’Uhud ? La raison en revient à leur désobéissance, et s’ils avaient eu le dessus, plus personne n’aurait obéi au Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam).

  Au demeurant, quelle fût la raison de leur défaite à Hunayn ? L’échec subi par l’armée musulmane à Uhud est assurément dû à la désobéissance aux ordres du Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam), alors qu’à Hunayn ils sont tombés dans un polythéisme latent, en prétendant : « Nous ne serons pas battus par une minorité ». A en déduire, que la défaite découle soit d’un mauvais comportement (comme celui à Uhud) soit d’une fausse persuasion ; Allah, exalté soit-Il, dit :

(Et [rappelez-vous] le jour de Hunayn, quand vous étiez fiers de votre grand nombre et que cela ne vous a servi à rien. La terre, malgré son étendue vous devint bien étroite; puis vous avez tourné le dos en fuyards.)

Coran 9, AT-TAWBAH (LE DÉSAVEU ou LE REPENTIR) : 25.

Leçons éloquentes tirées de la bataille d’Uhud et de Hunayn :

  Ces deux batailles nous fournissent deux leçons significatives.
  Lorsque tu fais appel à Allah, Allah, exalté soit-il, se charge de toi, mais lorsque tu t’attribues le mérite de tes succès en disant « moi », Allah, exalté soit-Il, se désintéresse de toi.
  Nous avons grandement besoin de nous répéter cette leçon en chaque jour, et même, à chaque moment. Si tu dis : « grâce à mon savoir, à ma spécialité exceptionnelle, à mes longues années d’expérience, au chiffre considérable de ma fortune, au rang social que j’occupe… Allah, exalté soit-Il, te laissera tomber. Dans la profession que tu exerces, dans le métier que tu pratiques, évite de t’attribuer le mérite du succès en disant ; « Moi, je… » Cela mènera inévitablement à ta perdition ; dis plutôt : « Le mérite en revient à Allah» que ce soit dans ton mariage, ton travail, ta profession, même lorsque tu te trouves affronté à l’ennemi, si tu fais appel à « Allah », Allah te prendra sous Sa Protection, mais si tu dis « Moi, je… » Allah te délaissera pour un autre.
  Nous avons un besoin pressant de ces deux leçons de morale significatives dans notre vie quotidienne surtout avec les événements qui se produisent à travers le monde actuellement.
Somme toute, en nous vantant de notre puissance, Allah, exalté soit-Il, nous soutire Son Appui :
  ((Toute personne qui s’attache fermement à Mon Pacte en se détachant de toute autre créature et que Je le découvre d’après son intention, si elle se trouve sujette aux stratagèmes des habitants des cieux et de la terre, Je lui aménagerai une issue pour ses affaires ; en revanche, toute personne qui s’attache fermement à une autre créature et que Je le découvre à son intention, Je lui rendrai la terre une pente abrupte sous ses pieds, Je lui couperai tout lien qu’elle essaierait de nouer avec le ciel)).
  Ce qui nous amène à déduire chers frères, que le secours est une grâce divine qui ne sera accordé tant qu’au prix de la facture réglée. Bien que cette vérité soit amère mais elle vaut mille fois mieux que de se laisser bercer de chimères commodes.

  Le premier type du secours est donc celui « mérité » auquel on aura droit lorsqu’on en paye la facture de la foi qui s’incarne dans un engagement solide, en nous tenant aux limites du licite, en nous dispensant de l’illicite, en accomplissant les actes tolérés, en exécutant la Méthode d’Allah, en nous trouvant là où Il nous a ordonnés et en évitant d’être là où Il nous a prohibés ; la deuxième facture serait de se servir des moyens disponibles.

  Réflexion faite, le fait de placer sa confiance en Allah sans identification des causes sous-jacentes serait mal placer sa confiance en Allah et serait alors une désobéissance. Si tu dis : « Ô Seigneur, je place ma confiance en Toi » sans faire aucun effort, ni prendre aucune initiative serait une désobéissance.
  En croisant un homme amenant un chameau galeux, Omar ibn al-Khattâb, qu’Allah soit satisfait de lui, lui a dit : « Ô frère, que fais-tu pour ce chameau ? » « J’implore Allah qu’Il le guérisse » lui a-t-il répliqué. « Que n’associes-tu le goudron à l’imploration ?! » a repris Omar.
  En apercevant un groupe de gens demander l’aumône durant le Hajj Omar, qu’Allah soit satisfait de lui, leur a demandé : « Qui êtes-vous ? » « Nous faisons partie de ceux qui ont placé leur confiance en Allah » lui ont-ils répliqué. « Vous mentez, leur a-t-il dit, vous êtes plutôt des paresseux, celui qui place sa confiance en Allah est celui qui sème une graine dans la terre puis se fie à Allah ».
  Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :

((Allah blâme les gens pour leur défaillance ; cherche plutôt la personne perspicace, si tu te trouves devant une impasse, dis : Allah me suffit et Il est Le Meilleur Garant))

Abû Dawood d’après Aouf ibn Malik.

  Mais en nous annonçant vaincus et en disant : « Nous ne pouvons rien faire, c’en est fait de nous » ; seuls les faibles peuvent prononcer de telles paroles, ceux dont la foi est troublée et les ignorants, rappelez-vous qu’Allah, exalté soit-Il, est toujours là :

(…et c’était Notre devoir de secourir les croyants.)

Coran 30 AR-RŪM (LES ROMAINS) : 47.

  De plus, l’abolition de l’univers est plus facile pour Allah que de manquer à Ses Engagements qu’il a fait envers les croyants, Allah est toujours Présent, Allah exauce les implorations :

(Ils n’ont aucun allié en dehors de Lui et Il n’associe personne à Son commandement.)

Coran 18 AL-KAHF (LA CAVERNE) : 26.

(…et c’est à Lui que revient l’ordre tout entier. Adore-Le donc et place ta confiance en Lui. )

Coran 11 HŪD : 123.

(…C’est Lui qui est Allah dans le ciel et c’est Lui qui est Allah sur terre ;…)

Coran 43, AZ-ZUŽRUF (L’ORNEMENT) : 84.

  Tels sont les versets de l’Unicité, sachant que les serviteurs d’Allah n’ont jamais rien appris de mieux que l’Unicité.

2- Le secours de grâce :

  Nous avons donc convenu que le premier type est « le secours mérité », il se produit lorsqu’on s’acquitte du prix en faisant preuve de la foi qui nous mène nécessairement à l’obéissance compte tenu des causes sous-jacentes.
  Les Ulémas ont intitulé le second type de secours de « secours de grâce », ils se sont appuyés sur les Paroles d’Allah, exalté soit-Il :

(Alif, Lām, Mīm.) (Les Romains ont été vaincus,) (…dans le pays voisin, et après leur défaite ils seront les vainqueurs,) (…dans quelques années. A Allah appartient le commandement, au début et à la fin, et ce jour-là les Croyants se réjouiront)

Coran 30 AR-RŪM (LES ROMAINS) : 1-4

 imageCe verset implique un aspect miraculeux ; en effet, dès lors que la découverte des rayons laser ait été mise au point, on a pu mesurer méticuleusement les distances en général et plus précisément la distance séparant la terre de la lune, les vastes dépressions de terrains naturelles et les bas-fonds ; lorsqu’on a fait la découverte de ces rayons, il est apparu que le bas-fond le plus profond sur terre est celui en Palestine, or, les récits historiques affirment que la bataille qui a opposé les Romains aux Perses eut lieu dans le bas-fond de Palestine ; Allah, exalté soit-Il, dit :

(Alif, Lām, Mīm.) (Les Romains ont été vaincus,) (…dans le pays voisin, et après leur défaite ils seront les vainqueurs,) (…dans quelques années. A Allah appartient le commandement, au début et à la fin, et ce jour-là les Croyants se réjouiront)

Coran 30 AR-RŪM (LES ROMAINS) : 1-4

  A rappeler que les Romains sont des gens de Livre, et ceux-là sont des Polythéistes, nonobstant, ils ont eu le dessus. Cette victoire qu’ils ont remportée n’est pas méritée mais Allah leur en a fait grâce ; nous autres lors de nos invocations, nous disons :

  « Ô Seigneur, si nous n’avons pas droit à la victoire méritée, accorde-nous une victoire de Ta Grâce ». La victoire de grâce signifie que la partie victorieuse ne se conforme pas aux lois divines comme il se doit mais la Sagesse Divine a exigé la victoire, en foi de quoi Allah, exalté soit-Il, a confirmé le ravissement des compagnons nobles qui d’ailleurs sont les élites de tous les humains, pour cette victoire dans le Coran :

(Alif, Lām, Mīm.) (Les Romains ont été vaincus,) (…dans le pays voisin, et après leur défaite ils seront les vainqueurs,) (…dans quelques années. A Allah appartient le commandement, au début et à la fin, et ce jour-là les Croyants se réjouiront)

Coran 30 AR-RŪM (LES ROMAINS) : 1-4

  Le secours de grâce est donc accordé à un groupe dont l’obéissance à Allah n’est pas celle requise ; en dépit de cela, s’il est un groupe qui l’emporte sur les mécréants et les ennemis d’Allah, les croyants doivent manifester leur joie selon le verset coranique.
  Tel est le second type de secours : celui de grâce.

3- Le secours de principe :

  Le troisième type est nommé « le secours de principe » :

(Maudits soient les gens de la Fosse ardente,) (…au feu sans cesse renouvelé,) (…qui s’étaient installés tout autour du bûcher,) (…témoins qu’ils étaient du spectacle des croyants suppliciés,)

Coran 85, AL-BURŪJ (LES CONSTELLATIONS) : 4-7

  A bien y réfléchir, est-ce que les gens qui ont subi le supplice du feu ont-ils remporté quelque victoire ? Effectivement non, selon les critères traditionnels, mais en principe ils ont eu le dessus du fait de la stabilité de leur foi.

  En l’occurrence, Mousaylama l’imposteur a captivé deux des compagnons du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) ; il a dit au premier : « Tu témoignes que je suis le messager d’Allah ? » « Je n’ai rien entendu » lui a-t-il dit. Mousaylama a donné l’ordre de le tuer. Puis il a demandé au second : Tu témoignes que je suis le messager d’Allah ? » « Oui, je témoigne que tu es le messager d’Allah».
  En commentant cet évènement, le Messager d’Allah, (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :

((Quant au premier, il a rendu honneur à la religion d’Allah et Allah l’a vénéré en retour))

 imageLe Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a jugé victorieux celui qui a été massacré pour avoir défendu son principe. Ainsi en est-il de la coiffeuse de la fille de Pharaon, on a fait venir ses cinq enfants. Lorsque le peigne a glissé de sa main, elle s’est écriée :
  - « Ô Allah ! » La fille de Pharaon lui a demandé :
  - « As-tu un seigneur autre que mon père ? »
  - « Allah est mon Seigneur, le Seigneur de ton père et ton Seigneur »
  La fille a rapporté la discussion qu’elle a eue avec sa coiffeuse à son père. Ce dernier a donné l’ordre de faire venir un pot en cuivre, d’y verser de l’huile jusqu’à l’ébullition, puis tenant le premier enfant dans ses mains, il a adressé la question à la mère :
  - « As-tu un autre seigneur que moi ? »
  - « Allah est mon Seigneur et le tien ».
  Il a jeté le premier enfant dans l’huile dont les os n’ont pas tardé à monter à la surface de l’huile en ébullition.
  Il a pris le second enfant et est revenu à la charge :
  - « As-tu un autre seigneur que moi ? »
  - « Allah est mon Seigneur et le tien ».
  Il a jeté le second enfant qu’il a fait suivre du troisième puis du quatrième ; le cinquième était encore un nourrisson, lorsqu’il lui a posé la question :
  - « As-tu un autre seigneur que moi ? »
  Troublée, elle a gardé le silence. Cette histoire est d’ailleurs évoquée dans les hadiths Sahihs (authentiques) ; à ce moment-là, Allah a fait parler le nourrisson qui lui a dit :
  « Ô Mère, tiens ferme, tu es dans le Vrai », Pharaon l’a jeté au feu puis a jeté la mère.
  Cette femme a remporté une victoire de principe, sa foi n’a pas bronché.

  Lors de son ascension au septième ciel, le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a senti une odeur suave qu’il n’avait jamais sentie auparavant :
  ((Quelle est cette odeur aromatique, Ô Djibril)) ? A-t-il demandé. ((C’est l’odeur de la coiffeuse de la fille de Pharaon)) Lui a-t-il expliqué.
  Par conséquent, le secours de principe n’entraîne pas la victoire qui répond aux critères de la victoire traditionnelle, mais on meurt en ayant foi en Allah, c’est ce qu’on appelle « le secours de principe », cette notion garantit une consolation et une quiétude à toute personne qui est sujette au meurtre en étant sur le Vrai et en ayant une foi ferme.
  Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a donc dit :

((Quant au premier, il a rendu honneur à la religion d’Allah et Allah l’a vénéré en retour))

  Le Prophète se trouve inquiet quant au deuxième homme qui a dit : « Je témoigne que tu es le messager d’Allah ».
  Que cette religion est magnanime ! Le deuxième homme a tiré profit de l’autorisation d’Allah, Allah a chargé les gens dans la mesure de leur aptitude.
  Si la coiffeuse de la fille de Pharaon avait répondu : « Tu es mon seigneur » elle n’aura commis aucune faute ; mais si tous les gens cherchaient à tirer parti des autorisations accordées par Allah, il n’y aurait plus de figures d’héroïsme ; l’Imam Ahmad ibn Hanbal a refusé d’admettre l’idée de création du Coran, ce qui l’a entraîné en prison et lui a fait subir le supplice un douloureux.

  La communauté a besoin de personnes qui paient cher la facture du principe car si tout le monde désire tirer avantage de l’autorisation divine nous n’assisterons plus jamais à des actes d’héroïsme sur terre.

  « Le secours de principe » implique que l’homme meurt en ayant une foi inébranlable et en défendant son principe sans aucun marchandage.

  J’ai raconté cette histoire lors d’une visite que j’ai faite dans un pays islamique, la Turquie, et j’ai expliqué comme pour rapprocher l’idée, que le premier a donné cent mille de dollars quant au second, il a donné cent mille livres turques. La récompense qu’ils recevront, ne sera pas pareille ; le premier a payé sa vie pour sauver son principe, car le prix dépend de l’article et chacun a sa récompense auprès d’Allah, exalté soit-Il.
  Chers frères, les leçons fournies par les batailles de Badr et de Hunayn semblent nous dire :
  Si tu demandes à Allah Son Assistance, tu l’auras.
  Mais…
  Si tu t’attribues le mérite des succès que tu réalises, Allah, exalté soit-Il, se désintéressera de toi.
  Nous avons besoin de ces leçons dans notre vie quotidienne, à tout instant, à l’intérieur de nos foyers, sur le lieu de travail, quand nous affrontons ceux que nous redoutons. Si tu dis : « Allah », Allah se chargera de te soutenir.

(…les compagnons de Moïse dirent: «Nous allons être rejoints».) (Il dit: «Jamais, car j’ai avec moi mon Seigneur qui va me guider».)

Coran 26 AŠ-ŠU˒ARĀ (LES POÈTES) : 61-62.

Les récits du Coran sont valides en tout temps et en tout lieu :

  L’espoir est dissipé, Pharaon est à leurs pas, la mer les cerne de devant ; ils sont pris entre le marteau de Pharaon avec tout son despotisme, ses contraintes, sa rancune, sa coquinerie, sa puissance et l’enclume de la mer.

(…les compagnons de Moïse dirent : «Nous allons être rejoints».) (Il dit : «Jamais, car j’ai avec moi mon Seigneur qui va me guider».)

Coran 26 AŠ-ŠU˒ARĀ (LES POÈTES) : 61-62.

  D’ailleurs, Allah, exalté soit-Il, traduit les récits coraniques en lois divines ; lorsque le Messager d’Allah, Ḏū’n-Nūn, Jonas, paix sur lui, fut dans le ventre du poisson a appelé Allah, exalté soit-Il :

(Puis il fit, dans les ténèbres, l’appel que voici : «Pas de divinité à part Toi! Pureté à Toi ! J’ai été vraiment du nombre des injustes». ) (Nous l’exauçâmes et le sauvâmes de son angoisse. Et c’est ainsi que Nous sauvons les croyants. )

Coran 21, AL ANBIYĀ< (LES PROPHÈTES) : 87-88.

  Récapitulons :
  Le premier secours est celui mérité.
  Le second secours est celui de grâce.
  Le troisième est relatif aux principes.
  A défaut de moyens disponibles, l’homme en général, ne doit pas rater le troisième type de secours, celui de principe.

On ne doit pas se décourager, on ne doit pas penser du mal d’Allah :

(Celui qui pense qu’Allah ne le secourra pas dans l’ici-bas et dans l’au-delà…)

Coran 22 AL-ḤAJJ (LE PELERINAGE) : 15.

  Il a une fausse illusion, Allah ne lui sera d’aucun secours ; l’homme peut se voir en proie à une suite de découragements et se dire qu’Allah ne lui portera aucun secours ; il ne fait que penser du mal d’Allah, exalté soit-Il.

(…ainsi que les idolâtres, hommes et femmes, qui prêtent de mauvaises intentions à Dieu.. Puisse le mal qu’ils Lui prêtent se tourner contre eux,…)

Coran 48, AL-FATH (LA VICTOIRE ECLATANTE) : 6.

 imageJe vous l’avoue sincèrement, certains des Musulmans sont tombés dans le découragement et l’abattement, c’est en quoi, le Musulman se trouve soumis à deux épreuves assez dures :
  La première épreuve :
  Allah, exalté soit-Il, raffermit le mécréant jusqu’à amener les gens ayant la foi ébranlée à dire : « Où est Allah ? » Quelquefois, Allah met à jour Ses Signes jusqu’à pousser le mécréant à professer l’attestation de foi : Il n’y a d’autre divinité à part Allah.

  Nous sommes actuellement au grade de cette première épreuve, laquelle s’avère être for difficile. Quant à la deuxième partie, elle possède la puissance et l’orgueil et de plus, met en vigueur ses actes ; ce qui a amené certains des croyants à fléchir :

(Ne vous laissez pas battre, ne vous affligez pas alors que vous êtes les supérieurs, si vous êtes de vrais croyants.)

Coran 3 AL-˒IMRĀN (LA FAMILLE D’IMRAN) : 139.

  Somme toute, le secours de grâce, le secours de principe, le secours mérité, la bataille de Badr et celle de Hunayn, si tu dis : « Allah » Allah te fournira Son Assistance ; mais si tu te vantes de tes prouesses, Allah te délaissera.

  La deuxième épreuve :
  A la bataille d’Uhud les Musulmans ont commis une désobéissance comportementale alors qu’à celle de Hunayn, le polythéisme était dissimulé.
  Bien que le Prophète était parmi eux, les compagnons ont été perdants, parce qu’ils avaient affirmé : « Nous ne serons pas battus par une minorité ».
  Tels sont certains des thèmes du secours, car Allah, exalté soit-Il, est Le Seul Secoureur, et pas de secoureur à part Lui.

(Ô vous qui croyez! si vous faites triompher (la cause d’) Allah, Il vous fera triompher et raffermira vos pas.)

Coran 47, MUḤAMMAD : 7.

  Ce faisant, le prix du secours est une foi immuable qui entraîne l’obéissance à Allah et à Ses Lois tout en tenant compte des causes sous-jacentes disponibles.

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