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24-04-2024
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Hadith-Interprétation des paroles du prophète - Parure du musulman - ce qu’il y a dans l’encouragement et la dissuasion- de Bokhari et Muslim-Leçon (1) : La mise en garde du musulman contre
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Des hadiths sur l’appropriation de butin :

  Selon abdallah ibn amrou Ibn al Ass (puisse dieu les agréer) :

((Un homme dénommé Karkara était gardien du butin de guerre du prophète (Que la paix divine soit sur lui) et lorsque Karkara mourut, le prophète (Que la paix divine soit sur lui) a dit il est en enfer. Les compagnons sont allés le regarder de plus près pour comprendre et ils trouvèrent une tunique de guerre qu’il s’était appropriée avant le partage.))

(rapporté par al Boukhari selon abdallah ibn amrou Ibn al Ass)

  Voici un autre Hadith :
  Ibn Abbas (puisse dieu les agréer) rapporte que Omar lui a dit :

((Le jour de la bataille de Khaybar, un groupe de compagnons du prophète - Que la paix divine soit sur lui- est arrivé et lui a dit : un tel est au nombre des martyrs et un tel autre est au nombre des martyrs jusau’à ce qu’ils passèrent devant un homme et dirent un tel aussi est au nombre des martyrs. Le prophète - Que la paix divine soit sur lui- répondit alors : Non il est en enfer pour une tunique de guerre qu’il s’est appropriée avant le partage du butin. Puis le prophète - Que la paix divine soit sur lui- a dit : Ô fils d’al khattab, vas et annonce aux gens que seuls les pieux entreront au paradis)

[Rapporté par Mouslim et Termithi selon abdallah Ibn Abbas]

  Le sujet est sur la droiture. En effet, lorsque cet homme s’est approprié une tunique en la prenant avant le partage du butin. Le prophète - Que la paix divine soit sur lui- a dit qu’il était en enfer.

  Selon Abou Hourayra (puisse dieu l’agréer) :

((Un jour Le prophète - Que la paix divine soit sur lui- s’est levé et a évoqué l’appropriation et son importance, il a tellement prévenu de son importance jusqu’à dire : Certes, je trouverai l’un d’entre vous le jour du jugement portant un chameau (redevable d’un chameau) bruyant, il me dira : Ô, messager de Dieu ! Portez-moi secours, et je dirai : Je ne peux rien pour toi, je t’ai transmis la voie à suivre. Et je trouverai l’un d’entre vous le jour du jugement (portant) redevable d’un cheval hennissant, il me dira : Ô, messager de Dieu ! Portez-moi secours, et je dirai : Je ne peux rien pour toi, je t’ai transmis la voie à suivre. Et je trouverai l’un d’entre vous le jour du jugement (portant) redevable d’un mouton bêlant, il me dira : Ô, messager de Dieu ! Portez-moi secours, et je dirai : Je ne peux rien pour toi, je t’ai transmis la voie à suivre. Et je trouverai l’un d’entre vous le jour du jugement (portant) redevable d’une âme qui glousse (une poule), il me dira : Ô, messager de Dieu ! Portez-moi secours, et je dirai : Je ne peux rien pour toi, je t’ai transmis la voie à suivre. Et je trouverai l’un d’entre vous le jour du jugement (portant) redevable d’un document qui bat comportant des droits de quelqu’un (qu’il a caché) et me dira : Ô, messager de Dieu ! Portez-moi secours, et je dirai : Je ne peux rien pour toi, je t’ai transmis la voie à suivre. Et je trouverai l’un d’entre vous le jour du jugement (portant) redevable d’un droit silencieux (argent, or,…) (le chameau fait du bruit, le cheval henni, le mouton bêle, la poule glousse, le document bat alors que la dette d’argent est silencieuse) et il me dira : Ô, messager de Dieu ! Portez-moi secours, et je dirai : Je ne peux rien pour toi, je t’ai transmis la voie à suivre))

[Rapporté par Mouslim, selon Abou Houraira]

La définition juridique de l’appropriation :

 En temps de guerre, quelqu’un s’approprie un bouclier, il le cache pour le garder pour lui, et ne le comptabilise pas, donc, dans le butin de guerre. Qu’est ce qui peut s’apparenter à ça de nos jours ? Une personne qui perd son père qui a laissé un objet de valeur qu’il garde pour lui, sans que cet objet n’apparaisse dans l’héritage. Cette valeur a été gardée pour lui et ne sera pas partagée entre les héritiers: ceci s’appelle l’appropriation. Ou alors, un associé qui vend quelque chose et met le montant de la vente dans sa poche ce montant n’apparaitra donc pas dans les comptes, alors qu’il devrait. Tout ce qui échappe au partage se nomme appropriation.
  Ceci veut dire : on peut pratiquer la religion, avec les adorations, les prières, en assistant aux sermons des vendredis, en faisant les prières en groupes, en revêtant les apparences religieuses mais sans qu’il y ait de vertus d’application, sans droiture, cette religiosité n’a aucune espèce d’importance auprès de dieu. C’est pour cela que le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) a dit :

Ô fils d’al khattab, vas et annonce aux gens que seuls les pieux entreront au paradis))


  Celui qui prend pour lui une armure, alors qu’il est sur le champ de bataille, et qu’il est en pleine bataille sainte avec le prophète (Que la paix divine soit sur lui), le prophète a dit : Il est en enfer. Car il n’a pas associé la droiture à la religiosité. Croyant que la religion n’est que pratique d’adorations. Et c’est un mal grandissant à notre époque. On trouve une personne qui fait ses prières, qui a une mosquée, mais quand on arrive à l’argent il n’est pas juste avec son associé, il n’est pas juste dans le partage de l’héritage, n’est pas équitable dans les relations commerciales. En clair, il prend ce qui ne lui appartient pas.

La relation entre la religion et la droiture :

  Abou Houraira -(puisse dieu l’agréer) dit :

((Nous étions à la bataille de Khaybar avec le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) et Dieu nous a gratifié par la victoire. Nous n’avions pas d’or ni d’argent comme butin mais des effets, de la nourriture et des habits, nous nous sommes dirigés vers la vallée (La vallée des villages entre Khaybar et Thayma) et lorsque nous y sommes arrivés un serviteur qui était entrain de défaire ses affaires a été tué d’une flèche. Nous avons alors dit : Félicitation pour lui le martyr Ô messager de Dieu ! Il a répondu (Que la paix divine soit sur lui) : Non, par celui qui tient la vie de Mohamed entre les mains, le manteau flamboyant est entrain de le brûler, il l’a pris du butin de guerre et l’a soustrait au partage. (c’est le quatrième Hadith) puis les gens ont été effrayés. Un homme vint alors le voir avec une chaussure ou deux qu’il a prises à la bataille de Khaybar, il a dit (Que la paix divine soit sur lui) : une chaussure de feu ou deux chaussures de feu))

[Raporté par Al Boukhari et Mouslim selon Abou Houraira]

  Quand il l’a dit, les compagnons ont eu peur, ceci pour -une chaussure- qu’il a prise dans le butin. Ce quatrième hadith moi je considère qu’il brise le dos, et il est d’une extrême dangerosité. Car il y a la prière, le jeune, le pèlerinage, l’aumône purificatrice, la prière avec les groupes, les apparences religieuses criantes, mais point de droiture. Le prophète (Que la paix divine soit sur lui) a dit: dans le feu. Il n’y a pas de pratiques religieuses séparées de la droiture. L’effet de la religion apparait par la droiture, toute la religiosité apparait dans les échanges où il y a de l’argent en jeu, la religiosité transparait dans l’éloignement des femmes que Dieu ne t’a pas autorisé d’approcher. Si on facilite les fréquentations des femmes et on ne fait pas cas des histoires d’argent, la religiosité n’a pas de valeur. L’un peut arbitrer dans des différends mettant de l’argent en jeu et mettre la main sur des millions alors qu’il est compté au nombre des musulmans, au nombre des gens qui fréquentent les mosquées et au nombre des gens pieux. C’est pour cela que les gens associent la personne pieuse à celui qui accomplit les adorations religieuses mais qui a de mauvais comportements.
  Le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) a dissocié de la piété celui qui a dérobé du butin. Ne dites pas pieux pour celui qui fréquente les mosquées mais dites-le de quelqu’un qui a de la ferveur dans le comportement, qui ne prend pas un dirham mal acquis et dites-le de celui qui ne prend pas ce qui ne lui appartient pas. L’être humain subit de nombreux examens. Lorsque quelqu’un dit ne pas être pointilleux, car dieu ne juge pas maintenant, qu’il a des enfants et qu’il passe par une détresse financière et c’est ce qui le pousse à se comporter de la sorte, celui là alors a mis de côté sa prière, son jeune son pèlerinage dans une caisse.

La religion pousse à être au dessus de l’illicite :

  Votre religion c’est votre ferveur dans son application, votre religion c’est votre droiture, votre religion c’est de vous mettre au dessus de l’illicite (mal acquis). Je connais un frère qui a une sœur, son père est mort en laissant une maison dans un des quartiers les plus chics de Damas, le fils y habitait et la sœur était mariée- et ceci arrive dans des centaines de cas- Et quand elle demande sa part, il lui dit de venir y habiter si elle le souhaite. Alors qu’il doit estimer la valeur de la maison sans ses meubles et donner à sa sœur sa part exacte. C’est ça le droit.
  J’ai une proche, qui a perdu son mari avec qui elle a eu des enfants et qui a été veuf d’une autre femme avant elle, avec qui il a eu 4 enfants. Son, époux lui avait dit j’ai 500000 (Lires) chez tel commerçant si je meurs cet argent est à toi, sans établir aucun écrit. Les enfants sont alors allés voir le commerçant en lui demandant de donner cet argent à leur belle mère. Elle a été surprise, qu’ils le fassent en se fiant à ses dires à elle. Sa dote était de 15000, ils lui ont donné sa dote et ont demandé à un savant de réévaluer la dote avec le cours actuel, celui-ci a dit 90000 (Ce sont des gens qui ont de bonnes valeurs) ils lui ont donné les 90000. C’est ça le comportement dicté par la religion. Ceci attire l’attention car c’est rare. En réalité, ce n’est pas rare car c’est ce qui doit être fait. La déclaration du père a pris la valeur d’un écrit. Ils lui ont donné un demi million et ont réévalué sa dote de 15000 à 90000 et en plus ils lui ont garanti un revenu pour subvenir à ses besoins sans lui créer de problèmes. Ceci est le comportement dicté par la religion. On trouve des cas où lorsque le père meurt et laisse une belle mère pour les enfants, ceux-ci la chassent de la maison immédiatement, sans rien lui donner, et un des enfants prend l’horloge en disant en souvenir de mon père, l’autre prend le tapis de prière en souvenir de sa mère. Sans qu’il y ait un partage équitable de l’héritage. Ils te disent nous sommes des hommes de religion, nous prions à la mosquée. La religion est une affaire sérieuse qui ne doit pas être prise à la légère.
  Le plus important c’est que la religion est une affaire très sérieuse. Pourquoi les gens détestent-ils la religion ? Pourquoi renient-ils la religion ? Quelqu’un a perdu 50 lires d’or et a dit : Dieu,fais qu’elles ne soient pas retrouvées par un religieux, car il va les prendre - ça devient anecdotique - Comment peut-on concilier (religion et malhonnêteté) ? Comment peut-on dormir la nuit ? Comment trouver le repos alors qu’on est en possession d’un argent qui a été subtilisé ?

La personne droite trouve sa voie vers Dieu facilement :

  La personne droite trouve sa voie vers dieu facilement, lorsqu’ elle fait sa prière elle est en lien avec dieu, parce qu’elle n’a pas pris d’argent illicite. Vous pouvez avoir des revenus moyens, ce n’est pas une obligation d’être dans l’opulence dans la vie. Mais il faut être dans la prospérité avec dieu, en n’ayant pas acquis d’argent illicite. Les Hadiths mentionnés sont dans Al Boukhari et Mouslim. Si quelqu’un mange une poule, un mouton, un cheval, un chameau, de l’argent ou de l’or qu’il a pris sans droit, ceci est de l’appropriation. Bien sûr l’appropriation a un sens très large, qui commence par le butin de guerre et celui qui garde pour lui quelque chose de ce butin avant le partage.
  Toute chose que l’être humain prend alors qu’elle ne lui appartient pas à lui tout seul c’est de l’appropriation. Par exemple vous avez un magasin et un client vient vous voir, et vous lui indiquez un autre magasin pour une marchandise que vous n’avez pas et le propriétaire du magasin que vous avez désigné vous remercie par une somme d’argent, cette somme d’argent rentre dans les recettes de votre magasin et si vous avez un associé, il doit avoir sa part. C’est comme ça le comportement juste selon la religion.
  Délaisser l’illicite même s’il est infime c’est mieux que 80 pèlerinages. [Comme disent les savants]
  J’ai lu une fois : la révélation a tardé à descendre sur le prophète (Que la paix divine soit sur lui) il a dit alors à Notre Mère Aïcha :

Ô Aïcha, C’est peut être une datte qui était sur le lit et que j’ai mangée alors qu’elle était destinée à l’aumône.

  Ceci pour une datte qu’il a trouvée sur son lit. Votre sagesse est à la mesure de votre ferveur. Plus votre ferveur est grande plus votre chemin vers Dieu sera facile. Plus vous êtes fervents, plus votre prière, votre jeûne, votre pèlerinage, votre aumône purificatrice (Zakat) vous procureront de plaisir. Vous trouverez la religion harmonieuse. Une harmonie avec les réalités, votre nom sera rayonnant (auprès des autres), votre nom sera intègre, et les gens vous loueront.

La religion ne se résume pas à des adorations mais une droiture financière :

  Je me souviens d’une histoire – Soubhana Allah – Un frère qui était un simple fonctionnaire dans une institution de l’Etat présenta au directeur général une demande de congé de six jours.
  Le directeur lui a répondu : Nous sommes surchargés, et nous ne pouvons pas vous donner de congés. L’employé a répondu : Ce sont des jours que j’ai déjà consommés en congés. Le directeur a dit : Comment pouvez-vous consommer un congé pour lequel vous n’avez pas été autorisé ? L’employé a répondu : Je fais la prière de Dohr tous les jours, à la suite de quoi j’écoute une courte leçon de dix minutes, quand j’ai fait le total, j’ai trouvé 6 jours et je ne veux pas consommer d’argent illicite. Le directeur a été surpris, qu’une telle honnêteté puisse exister ! L’employé a fait le total de 20 min pour la prière et 10 pour la leçon par jour de travail et le total a fait six jours. L’employé m’a dit : le directeur n’était pas pratiquant et il m’a demandé à quelle mosquée je me rendais et je lui ai indiqué la mosquée et il a eu la surprise de l’y voir le vendredi suivant. L’employé m’a juré que le directeur était à l’antipode de la religion et que rien ne pouvait laisser croire qu’une force pouvait le contraindre à aller la mosquée. Mais c’est ainsi que la pratique fervente de la religion de cet employé a guidé ce directeur vers la mosquée.

« Faire deux prosternations par ferveur est meilleur que mille avec trépidation »

(Selon Anass)

  Quand vous avez de la ferveur dans la pratique, vous êtes un homme de religion. La prière est un plaisir, le pèlerinage est un plaisir, alors que pratiquer les adorations sans ferveur, fait que le chemin vers Dieu n’est pas sans encombres. Les Hadith que nous avons évoqués au début, sont terribles, celui qui a pris une tunique est en enfer. L’être humain ne doit pas croire que la religion est une somme d’adorations. La religion est une droiture dans le comportement avec l’argent, une droiture dans les relations sociales, dans les relations à l’égard des femmes. Si l’être se tient à cette droiture avec la pratique religieuse en plus alors le chemin vers Dieu est sans encombre. Et ceci est très important.

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