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Histoire de l’honorable compagnon Kâab Ibn Malik :
Mes chers frères, dans l’histoire de l’honorable compagnon Kâab Ibn Malik, (puisse Dieu être satisfait de lui) qui a manqué la bataille de Tabouk et en l’honneur duquel Dieu a révélé un verset :
« Et [Il accueillit le repentir] des trois qui étaient restés à l’arrière si bien que, toute vaste qu’elle fût, la terre leur paraissait exiguë ; ils se sentaient à l’étroit, dans leur propre personne et ils pensaient qu’il n’y avait d’autre refuge d’Allah qu’auprès de Lui. Puis Il agréa leur repentir pour qu’ils reviennent [à Lui], car Allah est l’accueillant au repentir, le Miséricordieux »
L’histoire de ce compagnon a une morale profonde. Vous connaissez sans doute cette histoire mais je vais revenir sur un petit épisode qui en est l’essence et la morale : Lorsque le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) a repris le chemin de retour, après la bataille de Tabouk et est arrivé à Médine, les hypocrites sont venus le voir et lui ont présenté avec éloquence, un par un, leurs excuses. Le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) les a acceptées et a imploré pour eux le pardon Divin. L’histoire en est restée là. Alors que ce compagnon – Et observez bien la valeur accordée (par Kâab) à l’unicité de Dieu- rapporte : « Je me rendis auprès du Prophète (Que la paix divine soit sur lui) qui rentrait de Tabouk, je fut envahi par la tristesse et je me demandai ce que je pouvais dire comme mensonge pour échapper à son mécontentement, en me faisant soutenir par toutes les personnes éloquentes de ma famille. Mais lorsque je sus que le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) était presque arrivé, l’idée de l’excuse mensongère me quitta, sachant que je n’y trouverais pas mon salut. Je décidai de lui dire la vérité. Le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) avait l’habitude de se rendre à la mosquée pour y faire deux unités de prière puis s’assoir pour recevoir les gens. Le matin de son arrivée, tous ceux qui n’étaient pas à la bataille (plus de 80 hommes) sont venus le voir pour lui présenter leurs excuses en attestant solennellement qu’ils disaient vrai. Le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) accepta leurs excuses et intercéda auprès de Dieu pour leur pardon. Et s’en remis à Dieu pour ce qu’ils taisaient. Et lorsque j’arrivai et saluai le Prophète (Que la paix divine soit sur lui), Il sourit d’un sourire d’un sourire irrité et me dit de venir. Je m’approchai et m’assis auprès de lui. Il me dit : « qu’est ce qui t’a fait t’absenter de cette bataille, n’avais-tu pas acheté un chameau ? » je dis : « Oh messager de Dieu ! Je jure que je si j’étais entrain de m’adresser à quelqu’un d’autre que toi, j’échapperais à son mécontentement par une excuse car je suis quelqu’un d’éloquent et j’ai un don spécial pour convaincre. Mais je jure que je sais que si racontais aujourd’hui un mensonge pour gagner ta satisfaction, Dieu ne tarderai pas à te rendre mécontent de moi. Tandis que si je te dis la vérité qui te fera m’en vouloir, j’espère alors par cette vérité gagner le pardon Divin. »
Ceci veut dire que si ce vénérable compagnon avait cherché la satisfaction du Prophète (Que la paix divine soit sur lui) par un discours mensonger, Dieu aurait alors rendu le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) mécontent. Quand on arrivera à ce niveau de respect de l’unicité de Dieu nos problèmes seront résolus. Le compagnon a vu que la satisfaction du Prophète (Que la paix divine soit sur lui) sans celle de Dieu ne lui sera d’aucun secours.
La vérité sauve l’être humain de tous les problèmes :
Il y a des gens qui pensent que s’ils obtiennent la satisfaction d’un homme alors leurs problèmes sont résolus. En réalité, le vrai problème reste vis-à-vis de Dieu.
((…Peut-être que l’un d’entre vous enjolive mieux que d’autres ses arguments (pour obtenir gain de cause) si, je rends alors un jugement par lequel il prend le droit de son frère, il gagne par ce jugement un morceau de l’enfer. Qu’il ne prenne pas ce droit.))
Le compagnon a dit « J’en espère (de la vérité) le pardon Divin. Oh messager de Dieu ! Je jure que je n’avais aucune excuse ».
La sincérité est une affaire importante : l’être humain s’il est sincère avec Dieu, sincère avec lui-même et avec les autres, a alors un trait de caractère qui le sauvera de tous les problèmes. Mais lorsqu’il ment, c’est fini.
Le croyant peut être vaincu, mais ne doit pas mentir car le mensonge est une fourberie. Le mensonge ne doit pas être un outil qui permet de vaincre. Peu de temps avant (que le compagnon vienne voir le Prophète (Que la paix divine soit sur lui)) le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) avait accepté les excuses de 80 hommes, et lorsqu’il a dit : « Quant à celui-ci il a dit la vérité » cela signifiait que les autres avaient menti. Le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) a été doté de clairvoyance et de discernement et il a accepté leur excuses et leurs déclarations (leurs apparences) et il a laissé à Dieu de juger leurs pensées (le secret de leurs âmes).
Le plus important dans cette histoire c’est la phrase suivante : « Si je te mens pour rechercher ta satisfaction, Dieu ne tardera pas à te rendre mécontent de moi. Et par la vérité qui te mettra en colère après moi, j’espère le pardon. »
Quand l’être humain prend conscience de l’unicité de Dieu sans lui adjoindre aucun associé, il se rend aussi compte que la satisfaction de Dieu entraine les autres satisfactions et que la colère de Dieu entraine toutes les colères. Le lieu privilégié de cet être est avec Dieu.
Quand le trait du mensonge est écarté de notre vie, tous nos problèmes trouvent une solution. L’être humain doit être en lien avec Dieu. Et le hadith que j’ai conté, il y a un instant :
((…Peut-être que l’un d’entre vous enjolive mieux que d’autres ses arguments (pour obtenir gain de cause) si, je rends alors un jugement par lequel il prend le droit de son frère, il gagne par ce jugement un morceau de l’enfer. Qu’il ne prenne pas ce droit.))
Montre que par sa sincérité, il a gagné la satisfaction de Dieu. Dieu s’est chargé de l’éduquer. Le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) a demandé à ce que personne ne lui parle 50 jours, alors que l’homme est un être sociable. Si dans une société musulmane sincère, les gens s’éloignent de toute personne déviante ou qui commet des manquements à la religion ou qui ment alors la vie sociale deviendrait très distinguée. Mais de nos jours, une personne peut commettre tous les péchés et avoir tous les vices et malgré ça quand elle arrive dans une assemblée elle est soutenue, honorée et respectée.
Le croyant sincère la protection divine :
Lorsqu’une société ne recommande plus le bien et ne déconseille plus le blâmable, alors elle court à sa perte. Le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) a dit : « Pars ! En attendant que Dieu te juge » : « Je parti. Je fus suivi par des personnes de Bani Salama, ils me dirent : « Nous jurons que nous n’avons jamais entendu que tu aies commis un péché. Tu as été incapable de trouver une excuse à présenter au messager de Dieu comme l’ont fait tous les autres qui ne l’ont pas accompagné » ». Il dit : « Je jure ! Ils m’ont tellement sermonné que j’ai failli retourner voir le Prophète (Que la paix divine soit sur lui), pour me contredire et invoquer une excuse. Puis je leur dis : « Est-ce que d’autres ont fait comme moi ? » Ils répondirent: « Oui, deux hommes ont été sincères comme tu l’as été. » Il dit : « Qui est ce ? ». Ils répondirent : « Mourara Ibn Rabiâa Al Amiri et Hilal Ibn Oumayia Al Waqifi. » Ils m’évoquèrent deux hommes vertueux et exemplaires. Le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) interdit qu’on nous parle. Ceci montre que Dieu n’a pas demandé au Prophète (Que la paix divine soit sur lui) de ne pas parler aux hypocrites. Quant à ce croyant et parce qu’il a été sincère, il a bénéficié de soins Divins. Ce qui signifie que si Dieu soigne quelqu’un c’est que celui-ci est foncièrement bon.
Ce compagnon qui n’a pas participé à la bataille, le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) a demandé à ce qu’il soit boycotté 50 jours. Alors que les hypocrites le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) n’a pas exigé à ce qu’ils soient boycottés. Lesquels des deux a la préférence de Dieu ? Bien sûr, celui qui a été sincère. Alors que les autres (hypocrites) même s’ils ont menti et qu’ils ont été irrespectueux, le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) ne leur a rien dit. Il a dit : « Quant à celui-ci, il a été sincère.» Sa sincérité lui a donné accès aux soins Divins.
Il y a un nouveau point : Je pourrais être dans l’opulence, ne pas avoir de problèmes et persister dans le péché. Et par ailleurs une autre personne pourrait commettre un petit péché et être éprouvée par beaucoup de problèmes. Ceci signifie que celui qui est soumis à des soins est dans une situation mille fois plus enviable, car il y a un espoir pour qu’il guérisse. Alors que celui qui n’a pas de soins, il n’y a aucun espoir pour qu’il guérisse
Si Dieu vous éprouve par des problèmes et qu’il n’éprouve pas d’autres que vous, il ne faut pas dire : « Mais qu’ai-je fait ? ». Car vous êtes foncièrement bon, et vous êtes entrain de recevoir des soins intensifs (Divins). Toute personne dont la guérison est possible est éprouvée par toutes sortes de problèmes jusqu’à mériter son salut.
La joie ne s’obtient ni par l’argent ni par les biens terrestres :
La fin de l’histoire : Lorsque Dieu tout puissant révéla le pardon qu’il leur accorda, il (le compagnon) dit : « J’ai salué le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) et il me dit avec un regard rayonnant de bonheur : « réjouis-toi du meilleur jour de ton existence. Il (le compagnon) dit : « Je lui dis : « c’est de ta part ou de la part de Dieu ? ». Il répondit : « C’est de la part de Dieu. » »
Le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) avait le visage qui s’éclairait lorsque quelque chose le réjouissait, on aurait dit un clair de lune.
Ceci signifie que la joie de ne s’obtient pas l’argent ou par des biens matériels. En effet, lorsque Dieu révéla son pardon pour le compagnon le visage du prophète (Que la paix divine soit sur lui) s’éclaira.
L’être vertueux se réjouis de votre repentir, et se réjouis que Dieu soit satisfait de vous. Quant à la vie terrestre, elle est éphémère et on ne doit pas s’en réjouir.
76. ((…«Ne te réjouis point. Car Allah n’aime pas les arrogants.))
Se réjouir de richesses matérielles prouve, chez l’être, un manque de recul dans la pensée.
Le compagnon dit : « Lorsque je m’assis auprès du Prophète (Que la paix divine soit sur lui) je dis : « Pour le pardon que Dieu m’a accordé, je fais don de tout mon argent à Dieu et à son Prophète (Que la paix divine soit sur lui) ».
L’aumône est la clé du salut :
Un point précis : S’il y a parmi les croyants quelqu’un qui vous apprécie pour votre droiture, c’est alors un bienfait immense. Mais lorsqu’un être dévoile les secrets des croyants sincères, ceux-ci s’en éloignent. Si vous rencontrez un croyant et que celui-ci vous témoigne une grande affection, vous respecte et estime votre travail, votre droiture et votre éducation, ceci est un grand bienfait. Alors que si l’être est apprécié par gens déviant alors cette amitié n’a aucune valeur. Le Prophète (Que la paix divine soit sur lui) lui répondit : « Garde un peu de ton argent, c’est mieux pour toi ». Le compagnon dit : « Je lui dis : « Je garde ma lance de Khaybar.» J’ajoutai : « Oh messager de Dieu ! J’invoque Dieu avec sincérité, et je m’engage à être toujours sincère jusqu’à la fin de mes jours » - La raison du pardon de Dieu, est sa sincérité – et il dit : « Je jure que je n’ai pas eu connaissance de quelqu’un d’autre à qui Dieu a permis de vivre aussi longtemps sans mentir comme il m’a permis ; depuis que j’ai parlé au messager de dieu (Que la paix divine soit sur lui). Je jure que je n’ai plus jamais menti sciemment depuis ce jour, et je prie Dieu pour qu’i me préserve pour ce qui me reste à vivre.
((117. Allah a accueilli le repentir du Prophète, celui des Emigrés et des Auxiliaires qui l’ont suivi à un moment difficile, après que les cœurs d’un groupe d’entre eux étaient sur le point de dévier. Puis Il accueillit leur repentir car Il est Compatissant et Miséricordieux à leur égard. 118. Et [Il accueillit le repentir] des trois qui étaient restés à l’arrière si bien que, toute vaste qu’elle fût, la terre leur paraissait exiguë ; ils se sentaient à l’étroit, dans leur propre personne et ils pensaient qu’il n’y avait d’autre refuge d’Allah qu’auprès de Lui. Puis Il agréa leur repentir pour qu’ils reviennent [à Lui], car Allah est l’accueillant au repentir, le Miséricordieux))
Celui qui bénéficie de soins divins, alors ceci est un bonheur pour lui :
((119. Ô vous qui croyez! Craignez Allah et soyez avec les véridiques.))
Kâab a dit : « Je jure que le meilleur des bienfaits que je reçu de Dieu fut ma sincérité avec le Prophète (Que la paix divine soit sur lui). Alors que si j’avais menti, j’aurai péri comme ont péri ceux qui menti. Dieu dit a révélé à leur sujet le pire de ce tout ce qu’il révélé :
((95. Ils vous feront des serments par Allah, quand vous êtes de retour vers eux, afin que vous passiez (sur leur tort). Détournez-vous d’eux. Ils sont une souillure et leur refuge est l’Enfer, en rétribution de ce qu’ils acquéraient. 96. Ils vous font des serments pour se faire agréer de vous, même si vous les agréez, Allah n’agrée pas les gens pervers.))
Mes chers frères, toute cette histoire est un encouragement à la sincérité. Il lui dit : « je n’ai aucune excuse pour mon absence de la bataille, alors Dieu l’a entouré de soin, lui a garanti son salut et il a fait parti des croyants de renom. »
Si l’être humain est véridique et que Dieu l’entoure se soins, alors ceci est une médaille d’honneur pour lui et non une stigmatisation honteuse à son égard. La honte est de jurer pour un mensonge et être détesté par Dieu tout puissant.