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27-04-2024
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Sermon de Vendredi-Sermon (1179) : S1- Le critère de la Foi. S2- La probité.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Premier sermon :

 Louange à Allah, puis Louange à Allah, nous le louons pour nous avoir guidés car l’on ne serait jamais guidé sans Lui. Je ne peux réaliser la réussite que par l’Assistance d’Allah, je ne cherche refuge qu’auprès d’Allah ; je ne place ma confiance qu’en Allah. J’atteste qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah L’Unique, Il n’a pas d’associé, en reconnaissance de Sa Seigneurie et malgré l’impiété des incrédules. J’atteste que Mohammad, que la bénédiction et la paix soient sur lui, est le maître de tous les humains et de toutes les créatures tant que l’on puisse voir et que l’on puisse ouïr.

Ô Allah, fais-lui éloge et accorde-lui Ta Paix, Ton salut et Ta Bénédiction ainsi qu’aux siens qui sont bons et chastes, à ses compagnons, nobles et bons, dépositaires de son message, et dirigeants de sa brigade. O Allah libère-nous des ténèbres de l’ignorance et de l’illusion et guide-nous vers les lumières de la connaissance et de la sagesse. Libère-nous des souillures des désirs et oriente –nous vers les Hauts Paradis 

Il faut accepter la vérité, quelque amère soit-elle :

 Chers frères, l’homme se flatte souvent en croyant avoir un degré de foi bien élevé. Cette illusion est, pour lui, une source de réconfort car l’homme est toujours en quête de son réconfort serait-il réel ou simplement illusoire. Ainsi, concernant la Foi, chaque musulman- des gens communs- se croit un croyant d’élite. Or, s’il s’était référé à un critère objectif de la foi, il découvrirait qu’il est aux antipodes de la foi. Mais cette illusion réconfortante ne se dissipera qu’à la fin de la vie et ce sera alors la grande catastrophe. C’est la raison pour laquelle il vaut mieux accepter la vérité amère plutôt que de se complaire dans une chimère. L’homme se plaint très souvent de l’insuffisance de ses ressources, il n’est jamais matériellement satisfait, mais ce qui est vraiment étonnant c’est qu’il est satisfait de sa foi et de son esprit. Ainsi ne prend-il pas la peine de raviver sa foi ni de la consolider par de nouvelles vérités. Certains évitent toute occasion d’un nouvel apprentissage : « Je suis plus croyant que vous » répondent-ils aux étudiants en sciences religieuses, réponse réconfortante mais ce n’est qu’un réconfort chimérique. 
  Encore une fois : la vérité, quoiqu’amère, vaut mieux qu’une illusion provisoirement réconfortante. Par exemple, si quelqu’un possède un chèque de deux cent mille dollars mais qui est falsifié, il vaudrait mieux qu’il le sache plutôt que de vivre dans un rêve sans consistance, bercé par de faux espoirs. La découverte de la vérité est éventuellement un véritable gain. Je souhaite sincèrement que le croyant s’éloigne de toute flatterie de sa propre personne.

La fausse appartenance à la religion n’est d’aucune utilité :

 Il existe au sein des foyers des erreurs et des transgressions graves, des rencontres suspectes, des fêtes mixtes animées par une convivialité avec des gens qui ne tiennent pas compte de la religion, des gains illicites, des échanges commerciaux illégitimes, des transactions usurières, cependant, lorsqu’on va à la mosquée et qu’on y accomplit la Salât, on se prend pour un croyant hors pair. L’homme ne cesse de se flatter au moment où il doit affronter la réalité au lieu de la fuir. Je crois que la communauté islamique selon des statistiques récentes, compte un milliard et huit cent millions musulmans, ceux-là possèdent une fortune impressionnante ; c’est-à-dire qu’ils constituent la population la plus riche au niveau du monde. Pourtant cette population est absolument la plus pauvre de, elle vit indignement dans la misère. Il faut donc en chercher la cause.

 Quand on lit ce hadith du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) : 

« Douze mille croyants ne peuvent jamais être vaincus par une minorité. »

(Abou Daoud et At-Tirmidhî d’après ‘Abdullah Ibn ‘Abbas)

 On doit être sûr que c’est une vérité révélée par Allah, exalté soit-il. Si douze mille croyants ne seront jamais battus par une minorité, que dire alors d’un milliard et huit cent millions musulmans ? La situation est extrêmement grave puisque certains sont considérés comme des musulmans alors qu’ils ne le sont pas car leur appartenance à l’Islam n’est qu’une fausse apparence, futile et sans aucune valeur.

 Expliquons davantage :

« Ceux qui ont cru et n’ont point troublé la pureté de leur foi par quelque iniquité (association), ceux-là ont la sécurité ; et ce sont eux les bien-guidés ».»

(Sourate Al-An’aam, (LES BESTIAUX) : v.82)

 La Foi peut être travestie par une injustice qu’on pourrait infliger à son épouse, à ses enfants ou à un client avec qui on se serait conduit avec mauvaise foi en lui faisant croire que l'article localement produit est importé, etc.  En somme, toute déviation de la voie d’Allah signifie qu’il existe plusieurs violations commises par les musulmans. Le musulman, doit avoir au plus bas degré, une famille qui obéit aux lois islamiques ; il est tenu de respecter les principes de l’Islam dans ses relations, ses activités et tous ses actes. De même, ses filles et son épouse doivent être habillées conformément aux critères de l’habit islamique ; la Salât qu’il accomplit doit être menée à la perfection. C’est là un vrai musulman.
 Lorsqu’on se contente d’assister au sermon de vendredi dans la mosquée ou même d’y accomplir régulièrement les cinq Salâts cela ne veut pas dire que l’Islam s’est établi au sein des familles, ni qu’il anime les relations sociales, il n’organise pas non plus la façon de gagner son argent ni celle de sa  dépense ; l’Islam doit nourrir l’objectif vers lequel aspire le croyant. Un vrai croyant est chargé d’une mission, ce qui n’est pas le cas des incroyants qui ne cherchent qu’à satisfaire leurs appétits et leurs plaisirs. Et puisqu’ils n’ont pas de mission à réaliser, ils ne pensent jamais à acquérir du savoir. Ils te disent : voilà, on vit, on mange, on boit, on s’amuse. Ils sont divertis par l’espoir :

« Laisse-les manger, jouir (un temps), et être distraits par l’espoir ; car bientôt ils sauront ! »

(Sourate Al -Hijr ; 3)

Le croyant doit adorer Allah, exalté soit-il :

 Chers frères, Allah ne nous a créés que pour que nous réalisions une mission dans ce bas-monde :

« Je n’ai créé les djinns et les humains que pour m’adorer. »

(Sourate Al Dhâriyât (QUI ÉPARPILLENT) ; 56)

 L’accomplissement des actes d’adoration est avant tout une obéissance. Mais comment se peut-il que l’on obéisse à Allah alors qu’on ignore ce qu’il a permis et ce qu’il a interdit ? On considère unanimement que la Salât est obligatoire, mais pourquoi dit-on que les ablutions le sont également ? Faire ses ablutions, ne veut pas dire communiquer directement avec Allah, c’est se laver les membres parce que c’est une condition sans laquelle la Salât sera inaccomplie. Du moment où la Salât est obligatoire et que les ablutions sont indispensables à la Salât, les ablutions sont tout aussi bien jugées obligatoires. Retenons donc qu’un bon croyant doit adorer Allah :

« Je n’ai créé les djinns et les humains que pour m’adorer. »

(Sourate Al Dhâriyât (QUI ÉPARPILLENT) ; 56)

 Mais comment peut-on adorer Allah sans prendre connaissance de Ses Ordres et de Ses Interdits ?

Les ennemis de la religion ont combiné des stratagèmes :

 La multiplicité des interminables " fatwas " constitue un véritable problème. Ces fatwas peuvent des fois interdire ce qui est autorisé et autoriser ce qui est interdit. D’ailleurs, les ennemis de la religion cherchent à détruire la religion en adoptant des ruses dont la "fatwa", la fausse interprétation des textes sacrés et les hadiths controuvés (inventés et imputés au Prophète). En effet, la religion se trouve au plus profond de tout homme ayant de la sensibilité. Il est donc impossible d’éradiquer la religion de notre monde parce qu’elle est nécessaire à l’homme comme l’air qu’il respire. C’est pourquoi les ennemis de la religion usent de stratagèmes en vue de la déraciner à travers les multiples fatwas qui écartent de la bonne voie, les fausses exégèses et les hadiths inventés.

 Lorsque l’homme fréquente la mosquée qui est " la demeure d’Allah" à la quête du savoir religieux, il accomplit déjà une mission qui est sa raison d’être. Par exemple, on peut se demander : Jusqu’à quel point l’assiduité d’un étudiant universitaire aux conférences peut-elle lui être avantageuse ? Sa présence est bel et bien indispensable à sa formation. Assister aux conférences universitaires est le premier devoir d’un étudiant qui veut apprendre. Mais si on considère cette présence comme secondaire voire inutile, on mettra fin à l’enseignement universitaire.
 On peut en déduire que lorsque l’homme acquiert de nouvelles connaissances, il réalise la fin pour laquelle il a été créé, car l’apprentissage est sa raison d’être.

Repérage dans le Saint Coran des versets commençant par « les vrais croyants »

 Ce qui a précédé était un préambule. L’objectif de ce sermon est de repérer dans le Saint Coran les versets commençant par « les vrais croyants ». Il faut souligner d’abord que l’emploi en arabe de « innama… » sert d’un outil de restriction qui signifie « certes ». Lorsqu’on dit, à titre d’exemple : « innama » Ahmed Shawqi est un vrai poète, on affirme l’authenticité de son appartenance au clan des poètes, sans rien de plus. On définit son identité. Par analogie, quand Allah, exalté soit-il, dit : « les vrais croyants… », il entend par-là préciser les qualités des vrais croyants, car le croyant qui n’incarne pas ces qualités, disons-le franchement, n’en est pas un.

 On peut relever dans le Saint Coran, quatre versets qui commencent par l’expression « les vrais croyants » et qui révèlent une vérité délicate et alarmante :
Dans le premier verset, Allah (Exalté soit-Il) dit : 

« Les vrais croyants sont ceux qui ont cru en Allah et en Son Messager »

(Sourate An-Nour (LA LUMIÈRE) ; 62)

 Allah, exalté soit-il, dit bien, les vrais croyants sont ceux qui ont cru. De même qu’il serait ridicule que quelqu’un dise : « Je suis titulaire d’un doctorat » sans avoir fréquenté l’école, sans avoir suivi des cours ni avoir assisté à des conférences. Il serait aussi ridicule de prétendre être croyant alors qu’on ne l’est pas réellement. 

Quels sont les vrais croyants ?

 Il est facile de se croire un bon croyant, mais notre foi a-t-elle été concrétisée ? A-t-on assisté à un sermon ? A-t-on lu le Saint Coran ? La biographie du prophète, prières et salut sur lui ? Les exégèses ? Acquiert-on de nouvelles connaissances en assistant à une séance de sciences religieuses ? On peut croire qu’il suffit d’être né de parents musulmans et se contenter alors d’accomplir les cinq Salâts. Mais il y a à redire là-dessus, car la question est beaucoup plus grave :

« Les vrais croyants »


 Qui sont-ils ?

« Les vrais croyants sont ceux qui ont cru en Allah et en Son Messager »

(Sourate An-Nour (LA LUMIÈRE) ; 62)

 C’est-à dire qu’il faut croire en Allah en tant que Créateur, en tant que Seigneur, en tant qu’Allah, L’Unique. Il faut également croire en Ses Plus Beaux Noms et en ses qualités sublimes. On doit être sûr et certain que tout dépend de la Volonté d’Allah et de Son Pouvoir :

«Et c’est à Lui que revient l’ordre tout entier»

(Sourate Houd ; 123)

 Pour qu’on puisse être considéré en tant qu’un bon croyant, on doit croire qu’aucune action ne peut avoir lieu sans la Volonté d’Allah. On doit y croire dans tous les sens du terme. Il faut croire qu’Allah existe, qu’il est l’Unique, qu’il est Parfait, bref, il faut croire en ses Plus Beaux Nomssans exception :

« Allah possède quatre-vingt-dix-neuf noms, ou selon une variante cent moins un, quiconque dénombre ces Noms, les comprend et Les vénère, entrera au paradis. »

(Boukhari et Mouslim d’après Abou Hourayra,)

 L’on a du temps pour toutes les activités : on a du temps pour assister aux conférences, aménager des rencontres, organiser des fêtes, structurer les affaires, rencontrer les associés, voyager. Bref, on a du temps pour tout faire. Paradoxalement, où est le temps que tu as consacré pour pratiquer la foi ?

Le croyant doit appartenir à une collectivité :

 Revenons à notre verset :

« Les vrais croyants sont ceux qui ont cru en Allah et en Son Messager et qui, lorsqu’ils sont avec lui dans une affaire d’intérêt public, … »

(Sourate An-Nour (LA LUMIÈRE) ; 62)

 Un croyant est donc toujours lié à un groupe et ne vit jamais en solitaire :

« … et qui, lorsqu’ils sont en sa compagnie pour une affaire d’intérêt général, ne s’en vont pas avant de lui avoir demandé la permission. »

(Sourate An-Nour (LA LUMIÈRE) ; 62)

 Lorsqu’on fait partie d’un groupe, on a une référence. Le groupe se consacre à l’individu et l’individu se consacre au groupe, c’est ce qu’on appelle en terme contemporain « l’affiliation à une collectivité ». J’ai beaucoup voyagé autour du monde, à Chicago, j’ai vu un gratte-ciel, le plus élevé dans le monde entier. On m’a appris que cet édifice a été construit par un ingénieur musulman de nationalité pakistanaise. Faruq Baz, un illustre astronome. Ce qui est surprenant c’est qu’il y a des musulmans très brillants qui excellent dans ce qu’ils font mais cette préexcellence n’est qu’individuelle. Malheureusement, pour la communauté islamique, il n’y a pas d’éminence collective, au contraire, cette collectivité est arriérée. Il n’y a que des cas particuliers, très rares d’ailleurs.

Il y a un rapport étroit entre la Foi et l’appartenance à un groupe :

 A propos, Allah, exalté soit-il, répartit l’intelligence et la stupidité de manière équitable dans les différents pays. Par conséquent, le nombre des génies dans un pays sous-développé égale le nombre des génies dans le pays le plus développé et ce, proportionnellement au nombre des habitants. Mais le problème c’est que dans les pays arriérés, les personnes surdouées n’ont pas, malheureusement, le statut qu’ils méritent dans la vie sociale où sont privilégiées d’autres personnes qui n’ont pas ce mérite.

« Les vrais croyants sont ceux qui croient en Allah et en Son messager et qui, lorsqu’ils sont en sa compagnie dans une affaire d’intérêt public, ne s’en vont pas avant de lui avoir demandé la permission. . Ceux qui te demandent cette permission sont ceux qui croient en Allah et en Son messager. »

(Sourate An-Nour (LA LUMIÈRE) ; 62)

 La foi a un rapport étroit avec l’appartenance à un groupe. Il existe des problèmes généralisés. On est devant un défi de civilisation. Il y a des problèmes dont souffrent les musulmans dans leurs pays. Tant qu’ils n’auront pas réagi pour les résoudre, ces problèmes continueront à subsister. En effet, la performance est individuelle chez les musulmans car l’éminence reste individuelle. L’éminence collective, quant à elle, n’existe pas. Prenons par exemple un pays que j’ai visité, la Malaisie, ce petit pays d’environ vingt-deux millions d’habitants. Le total de ses exportations dépasse celui des exportations du monde arabe dans sa totalité, y inclus le pétrole. Plus encore, ce pays possède cent millions de dollars en excédent financier qu’on n’arrive pas à investir. Par contre, d’autres pays musulmans sont plus forts, plus riches et plus développés mais sont arriérés. La pauvreté y règne car les trésors y restent enterrés et n’ont pas été explorés.
 J’espère être clair là-dessus : l’on ne peut réaliser les nobles objectifs de notre religion sans être motivé par un sens du groupe et de la collectivité. Dans toute profession qu’on occupe, on doit se sentir comme un soldat prêt à tout faire pour le bien de sa patrie. On a tous un objectif à réaliser pour le bien de notre Ummah, ce qui n’est réalisable que si chacun excelle dans son métier. J’espère que l'individualité disparaisse au profit de l’affiliation au groupe.

Celui qui reste indifférent vis-à-vis des affaires de sa communauté n’est pas un croyant :

« Les vrais croyants »


 … sont donc exclusivement :

« … ceux qui croient en Allah et en Son messager et qui, lorsqu’ils sont en sa compagnie dans une affaire d’intérêt public, ne s’en vont pas avant de lui avoir demandé la permission. »

(Sourate An-Nour (LA LUMIÈRE) ; 62)

 Je vais vous citer un exemple assez simple de notre vie quotidienne : des spécialistes de la consommation de l’électricité et de l’eau potable m’ont confirmé l’information suivante : il suffit que le citoyen éteigne une ampoule de cent volts pour qu’il économise le prix d’un générateur d’électricité qui peut coûter cinq cent millions de dollars, et dont la consommation annuelle de pétrole coûte le même prix. C’est-à-dire qu’un milliard dollars de dépenses peut être économisé en éteignant une seule ampoule chez soi ! Si chaque maison ayant un compteur éteint une seule ampoule, on parviendra à réaliser d’énormes économies !  

 Savez-vous que la consommation de l’eau à Damas est de 700.000 m³ alors que la production n’est que de 400.000 m³ ? On peut réduire la consommation de l’eau à la moitié sans que nos besoins en soient affectés. 
Malheureusement, ce sens de l’affiliation au groupe fait défaut dans notre société. On nettoie sa voiture en gaspillant de grandes quantités d’eau potable qui se raréfie de plus en plus dans le monde. Un fonctionnaire qui use d‘un papier blanc à en-tête comme serviette, au lieu de s’acheter une serviette de poche, gaspille un produit qui coûte beaucoup à l’Etat.
  Selon le verset qu’on vient d’analyser, l’on ne peut être un vrai croyant que si on est motivé par le sens d’affiliation au groupe et qu’on cultive un certain altruisme en minimisant nos dépenses et en rationalisant notre consommation. Il faut porter un intérêt aux affaires publiques. Car tout simple geste qu’on peut même sous-estimer (comme le jet des ordures à titre d’exemple) s’avère lié à notre sens d’affiliation au groupe et à notre responsabilité à l’égard de la communauté à laquelle on appartient. J’ai été dans un pays européen où la propreté est inimaginable, ceci est dû à une complémentarité entre les lois établies et le mode de vie suivi par les individus.

Celui qui travaille au service de sa communauté sert par là même ses semblables :

« Les vrais croyants sont ceux qui croient en Allah et croient en Allah et en Son messager et qui, lorsqu’ils sont en sa compagnie dans une affaire d’intérêt public.»

(Sourate An-Nour (LA LUMIÈRE) ; 62)

 Tout ce qui concerne la collectivité est une affaire publique. Combien nombreux sont les problèmes publics que nous avons en tant que musulmans ! Les ennemis nous guettent partout. Il y a une véritable guerre industrielle, on importe des produits au bonheur de nos ennemis et on se contente de consommer oisivement. C’est pour cela qu’ils entravent toute tentative d’industrialisation dans le monde arabe. On veut que les musulmans restent fidèles à leur rôle de consommateurs passifs. Quand on essaie de quitter ce rôle, on nous déclare la guerre et on nous persécute.  Quand je rencontre un producteur dans le domaine industriel, qui procure un produit de très bonne qualité avec un prix raisonnable, ma foi, j’en déduis qu’il est un grand homme. D’abord, parce qu’il a garanti du travail à plusieurs ouvriers, puis parce qu'il a procuré un produit à bas prix. A propos, des fois, le produit local ne coûte que le dixième de la valeur du produit importé. Finalement, quand on sert sa communauté à travers son travail dans le domaine du commerce, de l’agriculture ou celui de l’industrie, on rend un grand service à cette communauté.

 Rappelons-le encore une fois : 

« Les vrais croyants sont ceux qui croient en Allah et Son messager et qui, lorsqu’ils sont en sa compagnie dans une affaire d’intérêt public »

(Sourate An-Nour (LA LUMIÈRE) ; 62)

 La Foi a donc un rapport étroit avec les affaires d’intérêt public. 

Les voies pour être utile à autrui sont innombrables et naturellement perceptibles : 

 Le verset cité établit donc un rapport étroit entre la Foi et l’appartenance à la communauté qu’on doit servir. En effet les voies pour être utile à sa communauté sont illimitées et sont naturellement perceptibles, de manière innée. Parallèlement, le moindre de nos gestes quotidiens peut être énormément nuisible ; ne serait-ce que le fait de laisser l’eau s’écouler en faisant ses ablutions. De même, il arrive des fois que l’on soit obligé de faire un appel en négligeant de fermer le robinet. On commet de graves erreurs chez soi qu’il s’agisse de la consommation de l’eau ou de l’électricité. Il y a également des erreurs que l’on commet vis-à-vis de la propriété publique. Les bancs des jardins publics sont souvent cassés, hors d’usage, pourquoi ?  Pourquoi méprise-t-on tout ce qui est public ? Car personne ne peut nier que l’on se plait généralement à détruire ou à abimer tout ce qui relève de la propriété publique. C’est là un problème sérieux. C’est un phénomène hérité de l’époque de l’occupation française ; les dirigeants, qui ne sont autres que les colonisateurs, étaient hais par le peuple. Aussi les citoyens s’évertuaient à leur nuire par tous les moyens possibles. Cela datait des années quarante, c’est un passé révolu, ce n’est plus le cas maintenant. Il faut comprendre que tout ce qu’on détruit, on le paie de notre argent : si on détruit un poteau, on le répare de notre propre argent.

Un vrai croyant est forcément un bon citoyen :

 Chers frères, pour être un bon croyant, il faut être un bon citoyen :

« Les vrais croyants (…), lorsqu’ils sont en sa compagnie (le Prophète) dans une affaire d’intérêt public »

(Sourate An-Nour (LA LUMIÈRE) ; 62)

 Ce verset est bel et bien polysémique, mais si on l’interprète à la lumière de notre vie actuelle, il aura une signification bien précise : il faut s’intéresser aux affaires d’intérêt public. Il s’agit ici de toute affaire ayant une dimension sociale.

« …, ne s’en vont pas avant de lui en avoir demandé la permission. Ceux qui te demandent cette permission sont ceux qui croient en Allah et en Son messager.»

(Sourate An-Nour (LA LUMIÈRE) ; 62)

Un croyant sincère a une seule hantise c’est de ne pas Le vrai croyant craint de ne pas être à la hauteur :

 Une deuxième occurrence de l’expression « les vrais croyants » figure dans le verset suivant :

« Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent lorsqu’on évoque Allah »

(Sourate Al-Anfâl (LE BUTIN) ; 2)

 Le frémissement dont il est question dans le verset est l’expression d’une crainte. Le vrai croyant craint que son travail ne soit réfuté, qu’Allah ne soit pas Satisfait de lui, il a une inquiétude que j’appellerai une inquiétude sacrée. C’est ce qui caractérise tout croyant sincère : il craint qu’Allah ne soit en colère contre lui à cause de quelque péché qu’il aurait commis. Car celui qui se croit à l’abri du châtiment divin ici-bas, en sera terrifié le jour du Jugement Dernier. Tandis que celui qui craint le châtiment divin en ce bas monde, Allah le rassurera le jour du Jugement Dernier. Le croyant doit être hanté par cette inquiétude. Chacun de nous doit se demander si son travail est légitime, s’il lui vaut la Satisfaction d’Allah, s’il observe les principes de l’Islam dans sa famille, si sa relation avec son épouse est saine et si l’éducation de ses enfants est correcte. En l’absence de cette inquiétude, tout ira à l’encontre des lois divines : ainsi trouvera-t-on des enfants indisciplinés, une épouse qui ne respecte pas vraiment les principes de l’Islam, la source du gagne-pain est suspecte pourtant le père de famille accomplit bel et bien les cinq Salâts, quel paradoxe ! La Salât avec toutes ces transgressions ne peut absolument pas donner des résultats positifs. Il faut bien entendu, observer la droiture :

« Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent lorsqu’on évoque Allah »

(Sourate Al- Anfâl (LE BUTIN) ; 2)

 L’évocation d’Allah doit donc nous secouer, on doit avoir peur, on doit être inquiet. C’est le signe de la sincérité de la Foi :

« Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur. »

(Sourate Al- Anfâl (LE BUTIN) ; 2)

Pour savoir si l’on est un vrai croyant :

Toute personne est supposée se soumettre au critère de la foi :

 J’espère bien, lorsqu’on lit le Saint Coran où est défini le vrai croyant, que l’on soit suffisamment loyal avec sa propre personne pour se demander si l’on obéit à cette définition. Chacun doit se poser cette question : suis-je vraiment ainsi ? Si la réponse était par l’affirmative, il faut en remercier Allah, sinon il faut déployer plus d’effort pour devenir ce croyant-modèle :

((Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand on mentionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur.)) ((Ceux qui accomplissent la Ṣalāt et qui dépensent [dans le sentier d’Allah] de ce que Nous leur avons attribué.)) ((Ceux-là sont, en toute vérité les croyants : à eux des degrés (élevés) auprès de leur Seigneur, ainsi qu’un pardon et une dotation généreuse.))

(Sourate Al-Anfâl (LE BUTIN) ; 2-3-4)

 Il ne faut pas mesurer sa foi en se référant à des critères qu’on a soi-même inventés. Les vrais critères pour mesurer sa Foi sont ceux définis dans le Saint Coran.

Les maladies du corps et les maladies de l’âme :

Les maladies du corps prennent fin lors de la mort alors que celles de l’âme commencent après la mort.
 Il y a bien entendu quatre versets qui forment le critère de la foi et la définissent avec précision. Tout d’abord, 
« Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent lorsqu’on évoque Allah ».
 Vous est-il jamais arrivé de pleurer en lisant le Coran ou en accomplissant la Salât ? Avez-vous senti la proximité d’Allah, glorifié soit-il ? Sinon il faut en déduire que le cœur nous fait défaut, qu’on est insensible, ce qui est grave. Car il existe des maladies qui font souffrir mais qui ne sont pas pour autant dangereuses, notamment une fracture : les douleurs qu’elle peut causer sont très pénibles, cependant elle peut bien se souder. Ce qui n’est pas le cas pour une tumeur maligne. Cette dernière ne provoque pas de douleur et peut rester en état de latence pendant un mois ou même une année sans qu’on la soupçonne. Soudainement, la tumeur bloque un vaisseau. Les maladies silencieuses sont absolument les plus graves, car une maladie perceptible est facile à diagnostiquer et donc à guérir. Soyons plus précis : les maladies de l’âme ne sont sensibles qu’à partir de la mort.  Par contre, les maladies du corps provoquent des douleurs certes aigües, mais qui ne sont sensibles qu’en ce bas monde car la mort y met fin. D’ailleurs, toute maladie grave, voire inguérissable, finit avec la mort tandis que les maladies de l’âme commencent avec la mort qui les révèle. Elles sont source d’un malheur éternel. Ceci est bien alarmant :

((Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand on mentionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur.)) ((Ceux qui accomplissent la Ṣalāt et qui dépensent [dans le sentier d’Allah] de ce que Nous leur avons attribué.)) ((Ceux-là sont, en toute vérité les croyants : à eux des degrés (élevés) auprès de leur Seigneur, ainsi qu’un pardon et une dotation généreuse.))

(Sourate Al-Anfâl (LE BUTIN) ; 2- 3- 4)

La fraternité animée par la foi est la plus noble de toutes les relations humaines :

 Passons maintenant au troisième verset :

« Les croyants ne sont que des frères »

(Sourate Al-HUJURĀT (LES APPARTEMENTS) ; 10)

 Je vous jure que les conflits entre les croyants, leurs querelles, la concurrence atroce entre eux, les accusations et les calomnies qu’ils s’échangent, tout cela me chagrine si profondément que je les juge tous bien loin de la vraie Foi.  
Car Allah, exalté soit-il, décrit les vrais croyants en tant que frères qui s’aiment. Cette fraternité dictée par la Foi est la plus noble de toutes les relations humaines sur terre :

« Les croyants ne sont que des frères »

(Sourate Al-HUJURĀT (LES APPARTEMENTS) ; 10)

 Si jamais un conflit se déclenche entre deux bons frères, il faut se rappeler ce verset :

((Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu’on vous fasse miséricorde.)) ((Ô vous qui avez cru ! Qu’un groupe ne se raille pas d’un autre groupe : ceux-ci sont peut-être meilleurs qu’eux. Et que des femmes ne se raillent pas d’autres femmes : celles-ci sont peut-être meilleures qu’elles. Ne vous dénigrez pas et ne vous lancez pas mutuellement des sobriquets (injurieux). Quel vilain mot que « perversion » lorsqu’on a déjà la foi. Et quiconque ne se repent pas... Ceux-là sont les injustes. ))

(Sourate Al-HUJURĀT (LES APPARTEMENTS) ; 10-11)

Le plus sage c’est celui qui considère Allah dans tout ce qu’il fait :

 Chers frères, analysons maintenant la quatrième occurrence de l’expression :

« les vrais croyants »:
« Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son messager, qui par la suite ne doutent point… »

(Sourate Al- HUJURĀT (LES APPARTEMENTS) ; 15)

 Contrairement à ces vers qui réduisent cette question décisive de la Foi à un simple pari, à un jeu de spéculation :

***
« Le devin et le médecin, tous deux, ont prétendu que les morts ne seront point ressuscités. 
Ecoutez, avais-je répondu,
...si vous dites vrai, je ne serais point perdant, 
… et si mon avis est vrai, vous serez perdants. »
***

 Ce n’est pas là de la Foi. La vraie Foi est bien définie par le Saint Coran :

« Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son messager, qui par la suite ne doutent point… »

(Sourate Al- HUJURĀT (LES APPARTEMENTS) ; 15)

 Supposons une tonne de ciment attaché à un câble en acier, or, si bvous rompez ce câble, il est incontestable et sûr à mille pour cent que le ciment s’écroulera. Ainsi l’on ne pourrait être un vrai croyant que si on a le même degré de certitude vis-à-vis les vérités de la Foi qui doivent être pour nous des postulats. Quand on gagne de l’argent de manière illicite, il ne faut pas atténuer de la gravité de ce problème car l’argent gagné par des voies interdites est destructeur. Par ailleurs, lorsqu’on prend connaissance des lois divines, on doit s’écarter de toute possibilité de violation de ces lois. Il ne faut pas avoir le moindre doute concernant la vengeance divine qui réhabilite les faibles. 
Cette histoire que m’a racontée l’un de nos frères en est un grand témoignage : 
« ma tante était une avocate. Elle s’est associée avec son frère pour acheter une maison qui a été mise sur son compte en niant son copropriétaire. Elle en profite pour le chasser de cette maison qu’elle loue à un prix chimérique. Elle n’en consacre à son frère qu’un pourcentage dérisoire : un pour cent ! »
« Qu’Allah assiste cette femme le jour du Dernier Jugement ! » ai-je répondu sans prétention, ma foi. 
« C’était une jeune femme, très puissante parce qu’elle était avocate, son frère, quant à lui, était faible devant elle. Elle a donc usurpé la maison. Mais savez-vous ce qui s’est passé au bout d’un mois ? La femme a découvert qu’elle avait un cancer. Je connais une personne qui a vécu pendant deux années bien que souffrant d’un cancer, mais ma tante est morte un mois après. »
 C’est ce que le neveu m’a appris. Je lui ai rendu personnellement visite pour lui exprimer mes condoléances.
 Allah est Grand, il est le Tout-Juste. Il serait donc sage de prendre en considération Sa Toute-Puissance. Il y a des actes qui ne sont pas compatibles avec la Foi, et que l’on doit refuser si on est un vrai croyant. 

  C’est la moralité tirée du récit suivant : 
  Il lui a dit :
  _ Vends-moi cette bête, tu garderas son prix pour toi-même. 
  _ Elle n’est pas mienne, répondit le berger.
  _ Tu peux dire à son propriétaire qu’elle a crevé, lui avait-il proposé. 
  _ Je jure par Allah que j’ai grandement besoin de l’argent que vous me proposez ; en ce qui est de mon maitre, il me croira sur parole si je lui dis qu'elle a crevé ou que le loup l'a dévorée car il me considère quelqu’un de sincère et d’honnête, mais qu’en est-il d’Allah ? répliqua le berger. » 
  L’on ne peut pas mentir à Allah.

 Quand on se soucie vraiment de l’obéissance à Allah, quand notre foi nous interdit catégoriquement de nous emparer de ce qui appartient à autrui, l’on peut être sûr qu’on est un bon croyant. Mais lorsqu’on accomplit les cinq Salâts alors que la subsistance provient de manière illicite ou est interdite, il faut comprendre qu’on se situe aux antipodes de la véritable Foi. 

 Chers frères, songeons à nous juger nous-mêmes avant d’être jugés, pesons nos actes avant que la négligence nous soit reprochée et sachons que l’ange chargé de la mort qui nous a épargnés aux dépends d’autres, peut bien les épargner pour nous rappeler à notre tour. Le plus sage de tous est celui qui se maîtrise et qui se prépare pour l’autre vie, alors que l’impuissant c’est celui qui est régi par ses passions et qui se laisse bercer par de vaines espérances.
  Louange à Allah, Le Seigneur de l'univers. 

Deuxième sermon :

 Louange à Allah, Le Seigneur de l'univers. Que la Bénédiction et la paix soient sur Son prophète, le véridique et le probe.

Quand peut-on tirer profit de cette religion : 

  Chers frères, un jour, j’ai demandé à un commerçant : 
  « Si on vous demande de résumer toutes les activités commerciales en un mot, quelle sera votre réponse ? 
  Pris de confusion, il ne sut que répondre.
  «  Le commerce c’est le gain, lui ai-je dit, si on n’arrive pas à gagner de l’argent, l’on ne peut pas être un bon commerçant. ». 
  De même, tous les principes de la religion, qu’il s’agisse des dogmes, des pratiques de l’adoration, des règles de l’héritage, de la jurisprudence islamique, des fondements de la jurisprudence, de la jurisprudence comparée, ou de l’histoire de la jurisprudence, toutes ces notions peuvent être condensées en un seul mot. On peut énumérer un nombre infini de références et de sciences relatives à la religion, un million de références, mais la religion peut être résumée en un seul mot : la probité. En effet si notre comportement n’est pas conforme au Droit Chemin, l’on ne peut aucunement profiter de la religion. En l’absence de cette probité, la religion, loin d’être un mode de vie, devient un simple fait culturel, un patrimoine ; pire encore, elle est réduite à du folklore, à des coutumes et à des traditions. C’est ce qu’on constate dans les pays islamiques où la religion n’est plus qu’un patrimoine et des coutumes, bref, elle n’est que de la pure Histoire ! 
  Hélas, un milliard huit cent millions musulmans possèdent les plus grandes fortunes du monde sans être pour autant influents. N’est-ce pas que cinq pays islamiques sont colonisés ? Leurs biens ne sont-ils pas usurpés par leurs ennemis ? Eh oui, un milliard huit cent millions musulmans qui ne prennent pas leur destin en main, ils sont manipulés.   Il y a là un déséquilibre dangereux. Il faut comprendre que si on n’arrive pas à mettre le doigt sur le problème afin d’y remédier, on n’arrivera jamais à retrouver notre supériorité et notre dignité.

Invocation :

 O Allah, guide-nous parmi ceux que Tu as guidés, guéris-nous parmi ceux que Tu as guéris, protège-nous parmi ceux que Tu as protégés. Bénis ce que Tu nous as donné, protège-nous et écarte de nous toute mauvaise destinée car Tu décides justement sans subir de décision. Quiconque s’allie à Toi ne peut être méprisé. Quiconque tu abhorres ne peut triompher. Glorifié et exalté sois-Tu. Louange à Toi pour ce que Tu as décidé. Nous Te demandons pardon et nous nous repentons à Toi. 
  O Allah, fais-nous don d’une œuvre bienfaisante qui nous rapprocherait de Toi. Pourvoie-nous de tes biens et ne nous en prive pas. Honore-nous et ne nous humilie pas.    Elis-nous et ne nous néglige pas. Satisfais-nous et sois Satisfait de nous. Accorde Ta bénédiction à Mohammad le prophète analphabète, ainsi qu’à sa famille et à ses compagnons.

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