- Hadiths au sujet de Ramadan
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- Des éclats et des fragments de transcendance 1425
La douceur de la croyance :
Louange à Allah, Seigneur de l'univers. Paix et salut sur notre maître Mohammed le véridique qui croit en la promesse d'Allah.
Honorables frères, Il est de ce qui inonde le cœur du croyant le sentiment de la douceur de la foi et ce sentiment est une de ses nécessités. Il est rapporté, à plusieurs reprises, dans le hadith sahih et dans les productions relatives à ce sujet que : d'après AL 'Abbas Ben Abdel Mouttaleb, entendit le messager d'Allah, paix et salut sur lui, dire :
(( A goûté à la saveur de la foi Celui qui a agréé la divinité d'Allah, la religion de l'Islam et le message de Mohammed ))
La foi possède une saveur que le cœur déguste tout comme la bouche pour les mets ou les breuvages.
Pour éclairer cette idée : il existe des vérités que le cerveau saisit et des sentiments qui remplissent le cœur ; ces sentiments sont la douceur de la foi. Ce qui tire l'homme vers la religion et l'incite à sacrifier, à l’extrême, tout ce qu’il possède, de bon marché comme de précieux et son âme, c'est la douceur de la foi. Précisément, Si tu possédais la carte d'un immense palais splendide avec vues imprenables, des salles larges et de grandes chambres. Mais que ce palais, en réalité, ne se résume qu’à des lignes tracées sur le papier par de grands architectes ; alors qu’à l’exclusion de cette carte tu ne posséderais même pas une chaumière !..
Par contre, s’agissant de la douceur de la foi, l ‘image à laquelle elle renvoie est qu'on possède effectivement ce palais et qu'on y habite ; et il y a une grande différence entre le fait de posséder la carte d’un palais et le fait de l’habiter véritablement. Ce qui attire l'attention, c'est que les honorables compagnons ont pu hisser leur drapeau aux quatre coins du monde durant une courte période de temps. Ils ont pu réaliser les miracles, passant de la condition de bergers au stade de dirigeants de nations.
On assiste actuellement à des manifestations islamiques criardes, voire même plus apparentes que jamais. Cependant, le milliard et trois millions de musulmans ne sont d’aucun poids, en dépit du fait qu’ils constituent le tiers de la population mondiale. En vérité, le sujet de la douceur de la foi est un sentiment qui rend l'homme un héros, une légende. Les hauts faits et gestes des vénérables compagnons sont juste incroyables !.
Notre maître AL Siddiq reçut une demande de renfort de la part de notre maître Khaled lors d'un des combats où le nombre des musulmans ne dépassait pas trente mille alors que les mécréants étaient trois cent mille. Il lui demanda, par conséquent, de lui porter secours. Etait-il humainement concevable que notre maître AL Siddiq n’envoyât qu’une personne unique en réponse à cette demande de secours ?
Il sollicita cinquante mille (soldats), mais il lui envoya AL Qa'qa Ben 'Amr seul et quand ce dernier arriva notre maître Khaled l’interrogea : où est le secours attendu ? Il lui répondit : Je suis le secours. Khaled marqua sa surprise : toi seul ? AL Qa'qa avait par devers lui une lettre qu’il lui tendit ; notre maître Khaled la lut ; notre maître AL Siddiq disait : par Allah, ô Khaled, par Celui qui descendit le Coran sur le cœur de Mohammed, une armée qui abrite AL Qa'qa ne sera jamais vaincue. C’est un homme qui égale mille, million et des millions de personnes. Une unique personne parmi les compagnons du messager d'Allah égale mille hommes alors que mille hommes dans une nation égarée et déviée n’équivalent à rien.
Le prix de la douceur de la foi :
En vérité, la douceur de la foi a un prix très élevé mais génère des résultats formidables et tout ce qui est onéreux a des conséquences sensationnelles.
Le hadith suivant est crucial à cet égard….
D'après Anas Ben Malek, qu'Allah soit satisfait de lui, le prophète Paix et salut sur lui, dit :
((Trois choses font l'homme apprécier la douceur de la foi : aimer Allah et Son messager plus que toute autre chose, aimer les gens uniquement pour la cause d'Allah et détester de retomber dans la mécréance autant que d'être jeté dans le Feu))
Maintenant je mentionne le prix de la douceur de la croyance…
La première clause :
((Aimer Allah et Son messager plus que toute autre chose))
L'amour du prophète est qu'on le suit dans la miséricorde dans les cas de la miséricorde.
Bien sûr si tu poses la question suivante à un milliard de musulmans : aimes-tu Allah et Son messager plus que tout autre chose ? A tous les coups, Personne n'hésitera à répondre par l’affirmative : bien sûr j'aime Allah et Son messager plus que tout autre chose. Mais tout cela n’est que parole. Les interpréteurs du hadith soutiennent : Allah, dans son Coran Glorieux et le Messager, dans sa Sunna apprécient les musulmans dans leur constance, lorsque même se présente un conflit d’intérêt. Quand tu supposes que tes intérêts et les prescriptions du texte légal et de la Sunna du messager d'Allah sont sur le même plan, et que tu mettes tes intérêts sous tes pieds et te conformes à la voie du messager d'Allah ; Voilà le premier coût dans la douceur de la foi. Il en est comme Allah, exalté soit-Il, nous fait découvrir le goût de la nourriture et des boissons, quand on manges, et que l’on apprécie leur diversité.
De la même manière, il existe également la douceur de la foi que ton cœur absorbe complètement. Lorsque quelques chose le remplit, à notre étonnement. Alors, la première condition c'est la préférence de l'obéissance d'Allah à ce qu'on imagine être des intérêts pressants, si tu le fais, tu réalises une des conditions de la douceur de la foi.
(( Aimer Allah et Son messager plus que toute autre chose ))
Je cite quelques exemple :
Tu te rends dans un pays lointain pour étudier, tu estimes que si tu achètes une maison à crédit, cela comportera une part d'usure, puisque tu devras rembourser le prix de cette maison en plus des intérêts.
Tu rembourses la dette avec des taxes le plus souvent. Cette dette fait partie du prix de la maison. Après un certain temps, tu deviens propriétaire de la maison et c'est une chose très confortable, parce que tu n’as plus le souci d’être expulsé à tout moment. Donc, tu as mis en avant tes intérêts, même au prix d’un emprunt usurier.
Un autre homme est convaincu que ce crédit est illicite, il loue une maison et vit sous la menace d’en être expulsé à tout moment et s'il a des enfants il devrait quitter la maison selon les dispositions relevant du bail qui font qu’il n’aura pas à rembourser de dette, mais sera tenu de s’acquitter de taxes.
En conclusion, toutes les fatigues que tu endures et les fardeaux que tu supportes en louant une maison, et à l’opposé tout le confort psychologique, les facilités, l'économie et le gain qui te viennent avec le crédit usurier ; tout cela procède de la sagesse d'Allah.
S’adonner à l’illicite est facile alors qu’observer des pratiques licites est difficile.
L'illicite est facile alors que le licite est difficile et si c'était le contraire, les gens auraient pratiqué le licite mais non pas par amour pour Allah, ou rechercher Sa satisfaction ou encore s’efforcer d’obtenir le Paradis d'Allah, exalté soit-Il ; plutôt parce que ce serait plus facile. Mais la sagesse d'Allah a voulu que le licite soit difficile et que l'illiacite soit facile.
Un homme loue une maison et vit sous la menace d’en être expulsé ; et il doit beaucoup de taxes, n’ayant pas dans ce pays une maison qui lui appartienne. Cet homme-là a payé le prix de la douceur de la foi.
S'il t’affirme : je suis l'homme le plus heureux du monde. Crois-le parce qu'il a réalisé une des conditions de la douceur de la foi. C'est la condition première.
La deuxième condition :
((Aimer les gens uniquement pour la cause d'Allah))
L'homme, par nature, aime les forts et les riches parce que les forts l’appuient alors que les riches lui donnent de l'argent. Mais s'il avait un proche croyant bienfaisant et droit mais pauvre, il l’oublierait. Pour cette raison, lorsque le croyant établit ses relations sur la base de la foi, quand il supporte les croyants même s'ils sont faibles et pauvres, quand il s'écarte des désobéissants et des pécheurs même s'ils sont forts et riches; cet homme-là réalise la deuxième condition de la douceur de la foi.
La douceur de la croyance, ô frères, est une chose formidable!! Elle te transforme en héros, elle te conduit à considérer l'or comme simplement de la terre. Elle donne un sens à la vie.
Ecoute : une maison qui abrite tous les appareils électriques comme frigo, climatiseur, chauffage, magnétophone et tout autre appareil électrique que tu imagines. Mais il n'y a pas d'électricité alors tous ces appareils ne sont plus qu’un conglomérat de fer qui n’a plus d’utilité. De plus, ils constituent un fardeau qui occupe des places dont on a besoin. Mais si on avait de l’électricité dans cette maison, chaque appareil aurait sa raison d’être et serait d’une grande utilité.
Le frigo conserve ta nourriture, le climatiseur te donne l'air frais et chaque appareil te sert à quelque chose quand on a de l’électricité. C'est le sens de la douceur de la foi qui s'infiltre dans le cœur. Ainsi on découvre les plaisirs du mariage., Cependant la plupart des couples se lassent,entretiennent des relations conflictuelles et, aussi étonnant que cela puisse paraître c'est le cas de la majorité des foyers musulmans. C'est parce que la douceur de la foi ne s'y est pas infiltrée et le mariage n’a plus de sens, dans ce cas. Le fils devient un fardeau et met ses parents en colère. Et de fait, parmi les signes de la fin des temps, la pénurie da la pluie, la rage du fils, l'abondance des maux et la rareté des bons.
La deuxième condition exige que tu établisses tes relations sur la base de la fidélité et de l’affection, que tu supportes le croyant faible et pauvre, que tu l'aimes, lui rendes visite, l'accueilles et que tu t'abstiennes d'établir une relation intime avec une personne égarée. Ainsi tes relations seront créées sur la base de la fidélité et de l’affection. Tu aimes les croyants malgré leurs nombreux défauts et il se peut que tu subisses quelque préjudice de leur part. Cependant que cela ne remette point en cause ta fidélité envers eux. Le croyant sincère supporte les croyants malgré les peines qu'il endure de leur part. Et il s'éloigne des mécréants et des pécheurs même s'ils lui prodiguent tous les dons. C'était la deuxième condition.
((Aimer les gens exclusivement pour la cause d'Allah))
Pour cela, je dis : répondre à l’appel des riches relève des mondanités d'ici-bas alors que mener la même action à l’endroit des pauvres compte pour les œuvres de l'au-delà.
Parfois, un homme t'invite chez lui mais il habite au bout de la ville, les transports sont difficiles, les rues sont difficiles à pratiquer à cause des embouteillages, la nourriture et les repas sont modestes. Alors tu t'excuses gentiment. Et parfois un homme important t'invite, il est riche et habite dans le quartier le plus luxueux à Damas et les repas sont précieux et variés. Ainsi, tu acceptes l'invitation sans hésitation. Mais tu as oublié que tu suis les plaisirs de ton âme. C'est pourquoi la fidélité et l’affection sont d’un grand coût pour la douceur de la foi.
La troisième condition :
((Et détester retomber dans la mécréance autant que d'être jeté dans le Feu))
Un des signes de la faiblesse de la foi, ô frères, c'est que l'homme adore Allah avec irrégularité ; s'il éprouve du bien il se met en confiance et si quelque mal l’atteint il retourne sur ses pas, par rapport à la religion, perdant ainsi les bénéfices de la vie présente et l'au-delà. Tant que les affaires vont bien, il est croyant mais dès qu’il a quelque pépins suite à sa pratique religieuse, il s’en éloigne et retourne à son état initial. Lorsque tu aimes Allah et Son messager, c’est à dire en suivant les prescriptions légales du Coran et la Sunna même si elles vont à l’encontre de tes propres intérêts, lorsque tu supportes les croyants et que tu t'éloignes des mécréants et des pécheurs et que tu restes dans les profondeurs (de l’islam ), Allah dit :
﴾ Dis (ô Mohammed PSL): "en vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah le Seigneur de l'univers ﴿
Quand rien ne t'influence, ni la prospérité dans la vie ; ni les infortunes, quand tu donnes tout ce que tu peux volontairement ou sous la contrainte, dans la pauvreté ou dans la richesse, dans la santé ou dans la maladie, en étant sur place ou en voyage, avant le mariage ou après le mariage, Allah, exalté soit-Il, a dit :
(Des hommes que ni le négoce, ni le troc ne distraient de l'évocation d'Allah, de l'accomplissement de la prière)
(Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains d'entre eux ont atteint leur fin, et d'autres attendent encore ; et ils n'ont varié aucunement dans leur engagement)
Cela est le prix de la douceur de la foi et si l'homme le découvre, croyez ô frères, et il se peut que l'exemple vous semble étrangère, entre les vérités de la foi et la douceur de la foi ; c'est comme le fait de prononcer "million de dollars" et le fait de les posséder. La différence est très grande. Chacun peut être très pauvre et capable de dire "un milliard de dollars". Mais à l’aune du critère matériel, si tu les possédais où résiderais-tu ? Certainement dans la maison la plus luxueuse, tu achèterais la voiture la plus chère et un avion privé et tu pourrais aussi acheter un yacht. C'est un milliard de dollars. Alors, il y a une grande différence entre le fait de le prononcer et le fait de le posséder.
Actuellement, le monde islamique devise sur les vérités de la foi, mais puisqu'il n' pas payé le prix de la douceur de la foi, il n'a pas découvert son goût. Le monde islamique cherche des fatwas faibles et use de faux-fuyants et à chaque sujet difficile, on dit : "cela fait partie du mal général" tout comme la subornation et la mixité entre les femmes et les hommes et tous les péchés et les désobéissances sont dans le cadre du mal général. C'est pourquoi il existe un voile entre nous et Allah, exalté soit-Il. C'est la vérité amère.
Notre maître 'Omar dit : "Si le monde entier depuis ses débuts jusqu’à sa fin était placé entre les mains d’un seul homme et que par la suite il meurt, cela équivaudrait aux rêves les plus fous d’un dormeur qui, à son réveil, se rend compte en fait qu’il ne possède rien".
Na'im dit : "la vie toute entière par rapport aux délices de l'au-delà, représente moins qu'un atome d'un des flancs de montagnes de ce monde. La vie n’aura pris de l'au-delà plus qu’une aiguille ne retient d’eau lorsqu’elle plongée et retirée de la mer".
Ô frères, quand tu découvres la douceur de la foi, tu te transformes complètement. si ce n’est pas le cas, c’est que tu n’auras pas encore goûté à la douceur de la foi. Que signifient les transformations ? L'homme s’estime intelligent en amassant de l'argent alors que le croyant qui a goûté à la douceur de la foi, se convainc de son intelligence s’il dépense ce qu'il possède dans le sentier d'Allah, fonde sa vie sur la base de dons qu’il fait. Par contre, le premier a établi sa vie sur la base de ce qu’il est toujours à même de happer. Si ton échelle de valeurs ne s’inverse pas, cela voudra dire que tu n'as pas goûté à la douceur de la foi. Si c’était le cas, tu te préoccuperais plus de donner que de recevoir. Tu te réjouirais plus de ce que tu donnes et non pas de ce que tu prends l'inversion de l’échelle des valeurs est un des signes de la douceur de la foi. Vous avez entre les mains, vous tous, le prix de la douceur de la foi mais il nous faut une bonne dose de volonté, une compréhension profonde de la chose, de la continuité et de la persévérance. Et Allah, exalté soit-Il, donne d'une façon surprenante quand tu paies le prix de la douceur de la foi.
La dernière idée : ce qui t'attire à la religion n'est pas l'interprétation fabuleuse qu'elle t'a donnée de l'univers, de la vie et de l'être humain. Ce qui t'attire vers la religion n'est pas la pensée religieuse ; mais c'est la douceur de la foi. Tu vis une vie que tu n'imaginais pas mais son prix est trop cher, paies-le donc.
Si un homme entre dans un magasin de tapis et demande le tapis le plus cher et le plus précieux qu'ils ont, s'il passe dix heures à choisir ce tapis cher que le commerçant lui propose à huit cent mille et que lui n’avance que cinq livres seulement. Est-ce qu'il sortira du magasin indemne ?
On aspire au paradis avec seulement deux prières, de surcroît sans procéder aux ablutions et en donnant deux livres à un pauvre. C'est le cas des musulmans qui veulent le paradis contre un prix trop bas. Prétendre vouloir le paradis sans en payer le prix est un péché car, vraiment, la marchandise d'Allah est chère et élevée.