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19-04-2024
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Sermon du Vendredi-Sermon (1135) : S1-Comment l’éminent savant Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm, a-t-il traité les affaires de nature publique. S2-Le mur d’acier entre l’Egypte et Gaza est-il licite.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Premier sermon :

  Louange à Allah, nous Le louons et nous implorons Son secours et Son pardon. Nous recherchons secours auprès de Dieu contre les maux de nos âmes. Celui que Dieu guide nul ne le peut l’égarer, et celui qui est égaré, on ne lui trouvera ni compagnon ni guide. J’atteste qu’il n’y de divinité que Dieu, l’Unique sans associé et attestant de Sa divinité, contre tout apostat ou ingrat et que Mohammad (bénédictions et paix sur lui) est Son messager, maître des créatures et des Hommes autant de fois que l’œil perçoit d’images et que l’oreille perçoit de sonorités. O Seigneur que la Bénédiction et la Paix soient sur le Prophète Mohammed, et sur sa famille bienfaisante et pure. Ainsi que sur ses compagnons vaillants, fidèles à sa mission, commandants de ses armées, et sois O Seigneur des univers, satisfait de nous et d’eux.

Lorsque l'être est sujet à une dépression nerveuse, il jette  un regard rétrograde pour rattraper ce  qu'il a perdu : 

  J'estime, chers frères, qu'il n'existe de calamité pire qui frappe la nation que celle qui ébranle son  idéal  L'Imam Abou Hanifa-qu'Allah Soit Satisfait de Lui-a aperçu un petit enfant devant un fossé, Il l'a mis en garde : Attention  mon gars  de ne pas tomber dans le fossé ! Le garçon, d'une rare perspicacité, a répondu : Gardez-vous de tomber, ô Imam, car moi, si je tombe, je tomberai  seul,  mais si vous chutez, le monde entier chutera avec vous !. 

  Chers frères, quand on sent qu' on dépressif, et quand notre idéal s'effondre tout d'un coup, on jette un regard rétrograde et nostalgique pour essayer de compenser ce qu'on a perdu. Ce sermon évoque  un savant  de nos prédécesseurs, et sa façon de traiter les affaires d’ordre public : Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm :

 Il était très vaillant dans ses attitudes qui si elles n'avaient pas été  enregistrées  dans des ouvrages, et transmises d'une génération à l'autre, on aurait pensé à des récits légendaires. Heureusement, elles ont été notées régulièrement par de grands érudits qui lui étaient contemporains, qui avaient témoigné de ses œuvres et vécu à son époque.

Son attitude envers celui qui collabore avec l'ennemi :

  Quand Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm était à Damas gouvernée alors par, As-Sâleh Ismaël, des Bani Ayoub, il fut octroyé le poste de Imam de la Mosquée des Omeyyades. Après cette période, le roi s'allia avec les ennemis des Musulmans et leur céda des forteresses telles la forteresse de Chaqif, Safad, et certaines villes, pour qu’ils l'appuient à combattre le roi Ayoubi en Egypte. Il rallia les ennemis des Musulmans pour combattre ces derniers et les vaincre. Un Musulman qui s’allie à un mécréant pour combattre les Musulmans ! L’histoire se répète, dans l’affaire du mur d’acier. Quand Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm vit cette allégeance aux ennemis de L'Islam, il ne put réprimer sa colère, monta sur sa chaire, et révéla son opinion à ce propos. Puis il interrompit son sermon et l'acheva par : « O Seigneur fais que cette nation ait un guide, pour honorer Ton allié et humilier Ton ennemi, qu’il ordonne le  logique  et  prohibe le blâmable. » Puis il descendit de sa chaire et quitta la mosquée. Le roi As-Sâleh apprenant sa réaction, la colère s'empara de lui, il le destitua de son poste et l’emprisonna. À la suite des objections qui se soulevèrent, il fut obligé de le libérer, mais lui interdit de sermonner.
 Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm, furieux, quitta Damas pour Jérusalem. Par hasard, Le roi As-Sâleh Ismaël avait pris la même direction pour aller au-devant des  princes ennemis. Il envoya en mission un homme de sa cour à Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm et lui dit : « va voir Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm, lie toi d’amitié avec lui fais en sorte qu’il vienne me voir, et me demander pardon pour qu’il reprenne son poste. » L’homme alla voir Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm et lui dit : « rien ne t’empêche de récupérer ton poste et d' avoir plus de privilèges, tu n’as qu’à prouver ton allégeance et embrasser la main du sultan, rien de plus. » Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm rit et lui dit : « comme je te plains !  Je répugne que le roi baise ma main, comment alors veux-tu que j'accepte d'en faire autant ? ! O, il est impossible qu'on se rencontre sur la même ligne de communication, vous êtes loin de l'endroit où je suis, louanges à Allah qui m’a protégé de ce dont IL vous a accablé. » Il lui dit : « Tu seras alors jeté  en prison ? » Il lui répondit :  ‘faites ce qui bon vous semble. » Ils l’emprisonnèrent dans une tente où il passa son temps à prier et à adorer Dieu. Telle était l'attitude de Al-Iz Ibn Abd-As-Salâm envers celui qui s'allie avec l'adversaire au détriment de la paix et de la sécurité  de ses confrères, les  Musulmans.

La sortie de Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm pour l’Egypte après sa délivrance :

  Chers frères, le roi As-Sâleh avait une réunion avec certains chefs ennemis, qui avait lieu près  de l’endroit où Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm récitait le Coran.

  Il leur dit : « entendez-vous celui qui récite Le Coran  ? » Ils disent : « Oui », Il leur dit avec vantardise : « C’est l’un des grands savants Musulmans, que nous avons mis en prison parce qu’il s’opposait à notre alliance ensemble  à notre cession de certaines forteresses, et à notre convenance de combattre les Egyptiens. » Les rois ennemis lui  ripostèrent : « si nous avions un homme d’une telle fidélité envers la nation, pourvu de cette vaillance et cette intrépidité, nous lui aurions lavé les pieds, et bu de l’eau du  rinçage. » Le roi tellement déçu et humilié marqua le début de sa défaite et de son échec. L’armée Egyptienne le conquit, le vaincu lui et ses alliés. L’Imâm fut alors libéré et se dirigea vers l’Egypte.Où il fut accueilli chaleureusement par Najm Eddine Ayoub, qui le désigna à des postes importants dans son État. On présuma que notre homme penserait en lui-même : On m'a confié des postes  que j'aurais l'avantage  de garder afin de préserver les intérêts  des musulmans ! Mais à l'opposé des prévisions de son entourage qui croyait qu'il n'allait guère altérer ses rapports avec le gouverneur qui était connu par son pouvoir colossal, sa préstance, et sa personnalité imposante ; personne n'osait prendre la parole en sa présence, ni intercéder auprès de lui en faveur de quelqu'un, ni entamer un entretien quelconque sauf des réponses brèves à des questions. Quelques princes dans sa cour appréhendaint d'être jetés en prison, tellement il paraissait redoutable ; quand il captivait quelqu'un, il l'oubliait totalement, personne n'avait le courage d'intercéder en sa faveur, ou de le lui rappeler. Il était tellement majestueux et épouvantable que les gens ordinaires ou privilégiés évitaient son courroux. Quelle attitude prenait donc Al-Iz-Ibn Abd Assalm  envers eux  ? 

Celui qui  a en mémoire La Majesté et  la Crainte Révérentielle d'Allah  ne  redoutera  personne :

  Le jour de l’Eid, le cortège royal sortit dans les rues de Caire, et les gens s'alignaient sur les bas-côtés  de la route, les épées les menaçaient, et les princes avaient peur de la majesté et de la splendeur du roi. Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm se tenait là et a dit : « O Ayoub » sans aucun titre, Ayoub, le roi tyrannique, puissant se retourna pour voir qui osait l’interpeller de cette manière, sans titre et sans aucune cérémonie. Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm lui dit : « Quel sera demain ton argument à Allah Exalté Soit-IL quand Il te dira : « Je t’ai octroyé le royaume d’Egypte, et tu as autorisé les boissons alcoolisées  ? » Le sultan lui demanda : « Ceci a lieu en Egypte  ? » il dit : « Certainement dans tel et tel endroit on vend du vin, et d’autres substances illicites, alors que toi tu éprouves une grande jouissance à vivre dans les grâces de ce royaume » Il lui dit : « Monsieur, je n’ai rien fait de tel, mais cela se faisait pendant le règne de mon père. ! » Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm hocha la tête et lui dit : « ainsi, tu es de ceux qui disent ‘nous avons trouvé nos pères à la tête de cette Omma » il lui dit : « À Dieu ne plaise » non seulement il ordonna que immédiatement mais aussi, il a interdit leurs ventes en Egypte.
  L’un de ses étudiants lui demanda : « Monsieur, qu’avez-vous fait avec le Sultan dans toute sa gloire et sa majesté ? » Il lui répondit : « Je l’ai vu dans sa gloire et sa majesté et j’ai eu peur qu’elles ne croissent et l'altèrent. Je voulais lui montrer son rang. » Un autre lui demanda : « comment avez-vous fait face au Sultan. » Il dit : « mon fils, je me suis rappelé la Majesté et L'Omnipotence d'Allah, Exalté soit-Il, et je n’ai plus  vu personne devant moi. »

Les éléments de la force de Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm : il était au-dessus de son poste et des titres :

  Une autre situation des plus surprenantes de Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm : Le vrai pouvoir était entre les mains des Mamalîk qui gouvernaient indirectement l’Egypte à l’époque de Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm. En effet, le conseiller du Sultan était un mamluk, les commandants des armées et les responsables étaient tous des mamluks. Il y avait même parmi eux ceux qui vivaient dans la servitude. A cette époque, Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm était le juge suprême en Egypte, et chaque fois qu’il recevait un contrat de vente, d’achat ou de mariage provenant de ces mamluks encore esclaves, il l’invalidait, et disait : ‘celui- là est un esclave même s’il était un prince ou un homme d’un certain rang, il faudra d’abord qu’il soit vendu et affranchi, ensuite leurs transactions seraient valides.’ Les Mamalîks étaient furieux contre cet imâm ils comparurent devant lui en exprimant leurs objections : « que fais-tu de nous  ? » il leur répliqua  : « je refuse vos contrats ». Fâchés, ils partirent (en colère contre lui et se sont plaints)de ce pas se plaindre au Sultan qui leur dit : « ceci est une affaire qui ne le concerne en rien. » quand Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm en fut informé, il démissionna de ses fonctions de juge.
  Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm ne manquait pas de cran, il occupait plus que son poste et plus que ses fonctions. Il dépassait tous les substantifs et tous les titres, il ne leur prêtait aucune attention, il puisait sa force de Sa Foi en Allah Glorifié Soit-IL, de sa ténacité à recommander Le Licite et à prohiber l'Illicite, de son intransigeance à imposer le vrai, et de la nation qui a eu  foi en lui.  

Celui qui craint Dieu, sera craint, celui qui a le toupet de tenir tête à Allah Glorifié Soit-IL, Allah Exalté Soit-IL lui fera tout craindre :

  Ainsi, Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm s'est introduit dans l'existence et les cœurs des gens. Il fut un savant inoui et sans pareil, un chef érudit, le chef de L'Islam par excellence et l'un de ses Imams les plus célèbres. Il démissionna de son poste. Toutes les  affaires des musulmans incombaient au juge, il se référait aux Normes d'Allah Exalté Soit-IL et de Son Prophète. Il finit donc  par abdiquer à son poste de juge, rassembla ses affaires, son mobilier, et acheta deux montures ; il chargea l'une de ses bagages, fit monter sa femme et son enfant sur l'autre, et fit le trajet à pied, voulant rejoindre Damas, son pays natal, mais toute la nation sortit à sa suite, les historiens racontent que même les savants, les probes, les femmes et les enfants, même ceux qui lui  étaient indifférents, tous sont sortis dans un cortège imposant, puis certains sont allés  retrouver Le Sultan et l'ont interrogé : qui te reste-t-il pour gouverner, si Al-Iz-Ibn Abd Al Salam et toute la nation quittaient le pays ? Évidemment, ton royaume s'effondrera. Le roi alors se dépêcha de rejoindre Al-Iz- Ibn-Abd-Asalam pour le persuader de revenir sur sa décision, lui promettant d'obtenir ce qu'il voulait. –Je ne reviendrai pas avant que tu ne me promettes de vendre ces mamaliks. -D'accord, fais ce que tu voudras. –Je ne rebrousserai chemin que lorsque tu m'auras promis de vendre ces mamaliks ! -Tu as ma parole, je te fais pleine confiance. Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm revint en Egypte et les mamaliks commencèrent à  l'amadouer pour lui faire changer d'avis : comment seraient-ils vendus aux enchères , alors qu'ils étaient des  princes ?  Le conseiller du Sultan tenta la prévenance avec lui, mais peine perdue. Certains suggérèrent de le tuer, alors le conseiller et un groupe de princes se rendirent chez lui brandissant leurs épées, frappèrent à sa porte décidés à le tuer.  Le fils de Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm, Abd Al-Latîf, leur ouvrit et ce qu’il vit l’épouvanta, il revint vers son père et lui demanda : « O mon père sauve-toi vite, ils  ont l'intention de t'égorger. » il lui demanda : « qu’y a-t-il ? » Il raconta : « telle et telle chose ! » et à Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm de dire à son fils : «O fils, je  ne mérite guère que je sois tué pour Allah Exalté Soit-IL, car je suis si médiocre et si insignifiant ! Obtiendrais-je cet honneur ? Il l’espérait de tout cœur !. Il sortit alors vers le conseiller, qui, dès qu’il le vit, se figea, fut pris de panique, pâlit, resta bouche bée, se troubla, puis se mit à pleurer et lui demanda : « que décides-tu de faire de nous ? » Il lui dit : « je vous vends aux enchères. » Il lui demanda : « encaisseras-tu l’argent de la vente  ? » « Oui » répondit Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm. Il lui demanda : « en quoi l’utiliseras-tu ? » «Pour servir les affaires des musulmans. » lui répondit Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm. Il lui demanda alors de faire des invocations pour lui, pleura et le quitta. Effectivement, Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm mit à exécution sa pensée. Il les  rassembla pour les vendre aux enchères, éleva le prix de  chacun au maximum afin d'étouffer en eux  la moindre fraction d'orgueil. Les historiens  et les savants ont convenu que cet  événement  était unique dans l'Histoire de l'humanité.  
 Celui qui craint  Allah Exalté Soit-IL, sera craint de tous, alors que celui qui a l'audace de défier Le Créateur, Allah lui fera craindre la moindre chose. 

L'obéissance à Allah Exalté Soit-IL et l'ascétisme  couronnent la réussite et le  succès  :  

    Parmi ses bons actes, ses étudiants lui rapportèrent qu'à tel endroit, un certain émir des mamaliks nommé Fakhr Éddine, a fait construire un cabaret  près  d'une mosquée. Quand Al-Iz-Ibn-Abd- Asalam  s'en enquit et s'en assura, il  réunit ses enfants et ses élèves, se rendit à l'endroit en question, et fit ce qu'il fallait.
  Chers frères, c’est une question historique que je vous relate, comme je vous avais conté les histoires  de ‘Omar, ou celles de Salah Eddine Al-Ayoubi qui a conquis Jérusalem, et comment il est monté sur la chaire et a prononcé son fameux sermon qui ébranla la terre . Tous ceux-là sont des modèles à  suivre. Ainsi fut noble et sublime cette religion, avec ses hommes puissants et rigoureux qui étaient au premier rang ! La vaillance est valable en tout temps. Nos frères à Gaza meurent de faim volontaire, et des consultations sur cette question islamique donnent l'autorisation de cela ! C'est insensé !

  Chers frères, quand on a interrogé Al-Hassan Al Bosri sur les motifs de son rang obtenu, il répondit que c'était l’obéissance à Allah Exalté Soit-IL, son renoncement aux plaisirs de la vie et le besoin des gens aux sciences, Qu’en est-il alors si on renverse les termes dans la phrase et affirme que les gens n'ont que faire de la science, qu'ils s'attachent à leur monde terrestre, que leur dignité et leur respect s'atténuent et qu'ils sont devenus un cor qui émet des sons spontanés. 
 Ceci était un aperçu de la vie de cet honorable savant. À une certaine  époque, les prix des vergers baissèrent de manière stupéfiante, à un tel point qu’ils furent vendus à des prix dérisoires. La femme de Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm apportant le coffre de ses bijoux et dit à son mari : « achète nous donc un jardin pour que l’on puisse y passer l’été. Il les prit, les vendit et distribua leur prix à des gens en disette  qu’il trouva sur son chemin. Quand il rentra chez lui, sa femme lui demanda : « As-tu acquis pour nous le jardin ? » Il lui dit : « Oui, effectivement un jardin au Paradis, car j’ai vu des gens dans la misère et je leur ai donné l’argent. » Imaginez une femme à qui son mari lui  déclare cela et s'endort de sa nuit, tranquille.
 Elle lui dit : « Puisse Dieu t’en rétribuer » Ainsi fut la femme de Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm.

La conformité des gens aux ordres d'Al-Iz-Ibn-Abd—Asalam pour son respect et sa défense  pour sa religion  :

  Quand le gouverneur de l’Egypte voulut combattre les Mongols, il remarqua que l’argent dans le coffre-fort public n’était pas suffisant. Il décida de quêter l’argent aux gens, réunit des savants et leur dit : « que pensez-vous si on demandait aux gens de quoi nous aider à munir l’armée d'équipage à fabriquer des armes, et payer la solde des combattants…nous faisons face à un ennemi qui a conquis la Syrie, l’Irak, et qui s’approche de nos frontières, notre trésor public ne recouvre pas les frais de la bataille. » Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm lui dit : « si tu rassembles les bijoux dont vous disposez, tes femmes, toi, et les princes que tu bats monnaie, que tu le distribues à l’armée, et qu’après cela le trésor demeure insuffisant, on pourra alors demander un prêt auprès des gens. » Le Cheikh avait une telle prestance chez les gens, qu’ils ne purent que satisfaire sa demande, et  remportèrent  alors la victoire.
 Chers frères, dans l’histoire islamique de nombreux modèles existent, il  nous suffit de les  imiter, cela peut avoir lieu en tout temps et en toute circonstance. La Grâce d'Allah Exalté Soit-IL envoie dans toute nation des savants engagés et sincères qui prennent la défense de cette religion .
 Chers frères, certains gouverneurs se mirent en colère contre lui et  le dépouillèrent de ses fonctions. A l’époque, le grand Mufti d’Egypte était l’Imâm Abd Al-‘Adhîm Al-Mondhiry, et quand Al-‘Iz Ibn Abd-As-Salâm vint en Egypte, il dit : « j’étais le Mufti, mais maintenant alors que l’imâm Al-‘Iz est là, je lui cède la charge et j'y renonce. » L'idée que cet homme  était son rival, qu'il  lui avait ravi une place d'honneur, ne lui avait même pas effleuré la pensée. Bien au contraire, les deux hommes collaboraient ensemble..
 Chers frères, le fait d' évoquer cet honorable savant semble étrange, cependant Allah Exalté Soit-IL accorde la victoire à qui IL veut.
 Chers frères, nous louons Dieu, pour nos attitudes sublimes vis-à-vis de cette affaire. Des dispositions que nous étions presque les seuls à prendre. Nos frères à Gaza seront, par la volonté de Dieu, vainqueurs avec l’aide de Dieu, malgré le mur d’acier.
 J’invoque le Pardon de Dieu pour moi et pour vous. Demandez-Lui pardon, Il vous pardonnera. ceux qui sollicitent Le Pardon Divin sont les vainqueurs. Je Demande le Pardon de Dieu.

 Deuxième sermon :

  Louange à Dieu, Seigneur des mondes, et j’atteste qu’il n’y a de divinité que Dieu, L'Allié des pieux, et que Mohammad est Son messager, aux grandes moralités. O Seigneur que la Bénédiction et la Paix soient sur le Prophète Mohammed, ainsi que sur ses compagnons vaillants, fidèles à sa mission, commandants de ses armées, et sois O Seigneur des univers, satisfait de nous et d’eux.

Le dénigrement du mur d'acier que L'Égypte fait construire  sur ses frontières avec Gazza l'assiégé :

  Chers frères, peut être exprimerez-vous votre indignation contre ces millions qui ont accouru à l'invitation des compétitions de football, n'est-ce-pas ! Ce mur d'acier s'élève pour préserver la sécurité d'Israêl, pour entraver l'accès du lait et des médicaments aux enfants, aux malades et aux assiégés. On s'attendait à ce que les hommes de science religieuse qui avaient agréé sa construction entreprennent de manifester leur indignation contre l'assiègement de Gazza, la fermeture des passages, la judaîsation de Jérusalem, sa profanation, les tentatives de démolition de La Mosquée d'AlAqssa; je ne vois aucun document ou indice licite de la part de L'Académie des recherches islamiques dans ses consultations en ce qui concerne le mur d'acier, à part un seul, celui de satisfaire le puissant.

  Qui d'entre nous ne prohibe la construction de ce mur ? Qui d'entre nous acquièsce à voir mourir tout un peuple, à voir exterminer des fidèles croyants, à voir décéder des nourrissons de faim et de soif ? Ces propos atroces dépassent de loin notre capacité à souffrir ! ! On n'a guère l'habitude de cet enfer dans nos contrées, Louanges à Allah.
  L'être humain, par ses consultations vertueuses  accède au  rang le plus élevé, ou dégringole  au fond du précipice si ses consultations sont satisfaisantes pour les puissants. Le Prophète, Bénédictions et paix sur lui, a dit :

((Certes, il arrive que quelqu’un dise une parole dans laquelle il ne voit pas de mal, mais à cause de laquelle il chutera en enfer pendant 70 automnes.))

(At-Termidhi d’après Abou Horayra)

Invocations :

  Ô Allah, guide-nous parmi ceux que Tu as guidés, préserve-nous parmi ceux que Tu as préservés, prend-nous comme alliés parmi ceux que Tu as pris comme alliés, bénis ce que Tu nous as accordé, protège-nous du mal que Tu as décrété, car certes Tu décides et nul ne décide pour Toi. Certes, ne sera pas humilié celui que Tu as pris comme protégé et ne sera pas honoré celui que Tu as pris comme ennemi, béni et exalté sois-Tu. Louange à Toi pour ce que Tu as décrété. Nous demandons pardon auprès de Toi, Ô Allah, pour tous nos péchés. Ô Allah guide nous vers les bonnes moralités, certes personne que Toi n’y guide. Ô Allah, Faites que nous pratiquions correctement notre religion, Faites que nous soyons droits dans notre vie terrestre, Faites que nous soyons bienheureux dans notre vie de l'au-delà vers laquelle nous retournerons, Faites que notre vie soit source d'accumulation de toutes sortes de biens et Faites que notre mort soit une délivrance de toutes les sortes de maux. Notre Seigneur, Maître des mondes, O Allah,Fais que nous suffise ton illicite pour nous dispenser de l'illiciter, et Ton obéissance pour nous dispenser de Ta désobéissance et enrichis nous par une grâce qui ne provient pas d'un autre que Toi. O Allah, par Ta grâce et Ta miséricorde, fais que la parole véridique et celle de religion soit la plus élevée, fais vaincre l’Islam et les Musulmans où qu’ils soient de par le monde, O Seigneur des mondes. O Allah, montre nous Ta Capacité contre Tes ennemis O Le plus Généreux des généreux.

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