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20-04-2024
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Récit (009) : Récit de Djoulaybib
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

  

Récit de Djoulaybib :

C’est un des compagnons du Prophète (Salla Allah ‘Alaihi wa Sallam), il s’appelle Djoulaybib (qu’Allah soit satisfait de lui). 
  C’était un homme extrêmement pauvre, n’avait que des haillons pour se vêtir, il avait le ventre creux et les pieds nus. La filiation est inconnue, donc ne possédant ni rang, ni argent, ni tribu.    Sans abri, ni meubles. Il se servait de ses deux mains pour boire des bassins publics avec ceux qui se rendaient à l’abreuvoir ; il dormait dans la mosquée, en se servant de son bras comme oreiller et de la terre comme matelas. En plus de cela, Il avait un visage hideux.
Y a-t-il une personne de condition aussi misérable ?
  En revanche, il évoquait inlassablement son Seigneur, récitait sans arrêt le Livre de son Seigneur, était toujours présent au premier rang à la mosquée lors de l’accomplissement de la Salât, comptait parmi les combattants lors des expéditions, et passait de longs moments chez le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam). 
  Bref, c’était un homme d’une classe sociale inférieure, ne possédant rien, ni maison, ni abri, ni vêtements, ni nourriture, ni physique agréable. Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) lui a dit un jour :

(( « Ô Djoulaybib, pourquoi ne penses-tu pas à te marier » ?  ))

  « Ô Messager d’Allah, et qui voudrait bien me donner sa fille en mariage » ? 
  Le Prophète (Salla Allah ‘Alaihi wa Sallam) lui a dit : 

(( « C’est moi qui chercherais une épouse pour toi, Ô Djoulaybib » ))

  On arrive à un point invraisemblable, mais tel est le cas des compagnons du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam), afin qu’on sache bien qui sont les compagnons du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam. Djoulaybib s’est tourné du côté du Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) et a dit :
  « Tu me trouveras donc pareil à une marchandise invendable ».
  Le noble Messager lui a dit :

(( « Mais tu ne l’es pas auprès d’Allah ». ))

  Tu es sans renommée auprès des gens, mais auprès d’Allah tu es une personne distinguée.
  On rapporte qu’un homme fit son entrée chez le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) qui lui a dit :

(( « Bienvenue à celui dont Djibril m’a parlé ». ))


  Djoulaybib a repris : 
  « Un homme comme moi » ?!

(( « Oui, mon frère, tu es sans renommée sur terre mais distingué dans le ciel ». ))

  Tout homme parmi vous, même parmi les plus jeunes, peut être quelqu’un de distingué dans le ciel, car l’obéissance à Allah lui est disponible, et la voie menant vers Allah est libre. Allez à la recherche des sciences religieuses et mettez-les en application.
  Il lui a dit : 

(( « C’est moi qui chercherais une épouse pour toi, Ô Djoulaybib » ))

  Un jour, un homme des Ançârs s’est présenté chez le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) et lui a demandé d’épouser sa fille dont le mari vint à mourir. Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) lui a dit :

(( « Oui » ))

  En entendant le « Oui » le père de la jeune femme a failli perdre son équilibre tellement il était heureux, sa fille allait devenir la femme du Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) ! 
  « Mais ce n’est pas moi qui l’épouserais » a repris le Messager d’Allah
  « Qui donc » ? a demandé le père.

(( « Je la donnerai en mariage à Djoulaybib » ))

  Imaginez la situation, un homme qui ne possède rien, ni argent, ni beauté physique.
  « O Messager d’Allah, tu la donnes à Djoulaybib ? Donne-moi alors le temps pour prendre l’avis de sa mère ». Il cherche par là à s’éclipser. 
  De retour chez lui, cet homme a dit à sa femme :
- Le Messager d’Allah demande ta fille en mariage.
Bien volontiers, je la donnerai au Messager d’Allah, et qui repousserez le Prophète
(Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) ?
- Ce n’est pas lui qui va l’épouser ». Lui a-t-il dit.
- Qui donc alors ? a-t-elle demandé.
- Il veut la donner en mariage à Djoulaybib !!
- A Djoulaybib ?! Par Allah, non ! je ne la donnerai pas à Djoulaybib au moment où on a refusé
de la donner à tel et à tel.  Le cœur gros, le père s’apprêtait à retourner auprès du Prophète (Salla Allah ‘Alaihi wa Sallam) quand la voix de sa fille lui est parvenue de sa chambre :
- Qui donc m’a demandé en mariage ? a-t-elle demandé à ses parents.
- Le Messager d’Allah, a répondu le père.
Et vous refusez l’ordre du Messager d’Allah ? Est-il possible que l’ordre du Prophète soit contesté ? (Tel était le statut des compagnons du Messager d’Allah), amenez-moi chez le Messager d’Allah,
a-t-elle ajouté, il ne causera pas ma perte.
  La fille a acquiescé -les conditions de vie de Djoulaybib étaient des plus mauvais, un homme misérable vivant dans la rue, sans abri- Le père s’est donc rendu chez le noble Prophète pour lui dire :
- Vous avez notre accord, Ô messager d’Allah…
  Le Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a fait venir Djoulaybib et lui a donné cette fille en mariage, puis a levé ses nobles mains vers le ciel pour invoquer Allah en leur faveur :

(( « Ô Allah, verse le bien sur eux abondamment et ne leur rends pas la vie pénible ». ))

  Quelques jours se sont écoulés depuis leur mariage quand le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) est sorti dans une expédition à la tête de ses compagnons, dont Djoulaybib. Lorsque le combat a pris fin, les gens se sont assemblés et ont commencé à chercher leurs compagnons, le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) leur a demandé :

(( « Auriez-vous perdu quelqu’un » ? ))

  Oui, ô Messager d’Allah, ont-ils répliqué, untel et untel, mais ils ont oublié de mentionner Djoulaybib, à défaut de sa condition sociale, le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit :

(( « Mais, moi je ne trouve pas Djoulaybib, allez à sa recherche » ))

  Ils sont allés à sa recherche sur le champ de bataille, puis l’ont cherché entre les martyrs, puis ont avancé de quelques pas pour le trouver à proximité de ceux-là alors qu’il est mort en martyr lui aussi ; le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) s’est tenu près de son corps déchiqueté et a dit :

(( « Tu es des miens et je suis des tiens » ))

  Notez bien que l’Islam a annulé toutes les inégalités sociales, il appartient à une classe sociale inférieure, mais le prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit :

(( « Tu es des miens et je suis des tiens » ))

  Ensuite le Prophète (Salla Allah ‘Alaihi wa Sallam) a pris place par terre à côté de ce corps, en croisant les jambes, puis a pris son corps entre ses bras et leur a donné l’ordre de lui creuser une tombe. Anas (qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : 
  « Par Allah, nous avons entrepris de creuser la tombe et Djoulaybib n’avait d’autre matelas que les bras du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) »
  « Aussitôt que la période de viduité de la femme de Djoulaybib eut pris fin, a repris Anas, les plus grands compagnons ont rivalisé pour l’épouser ».
  Tel est l’examen subi.

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