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29-03-2024
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Récit 008 : Faites preuve de complaisance, de bienveillance, et de compassion à l’endroit des désobéissants.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 
  Faites preuve de complaisance, de bienveillance, et de compassion à l’endroit des désobéissants.
  Louanges à Allah, Seigneur de l’univers, que la Miséricorde et la Paix soient sur notre maître Mohammad, le fidèle à ses promesses et l’honnête.
  Honorables frères, 
L’imam Malek ibn Dinâr (qu’Allah lui fasse miséricorde) a relaté un récit ayant une morale et émouvant : 
  « En marchant un jour dans la rue, j’ai croisé un alcoolique qui, ayant perdu l’équilibre, était couché par terre, la bave blanche était au coin de ses lèvres et divaguait : « Allah, Allah », il était clair qu’il avait complètement perdu la raison ».
L’imam a ajouté : « Il m’était assez pénible de constater que Le Nom d’Allah (Exalté soit-Il) sorte d’une bouche aussi souillée que la sienne ».
Sur ce, l’imam s’est montré complaisant à l’égard de cet alcoolique, lui a essuyé la bouche et l’a honoré en dépit de son alcoolisme.
Ayant retrouvé ses sens, on a dit à cet alcoolique : « Savez-vous qui s’est intéressé à votre sujet et a pris soin de vous ? C’est l’Imam Malek en personne ».
  Il paraît que les soins accordés à cette personne désobéissante on eut leur effet.
  Honorables frères, parfois les désobéissants peuvent avoir une certaine délicatesse au cœur, ils peuvent être découragés, ils contreviennent aux ordres d’Allah puis pleurent et souffrent.
  Le bon prédicateur est tenu de se montrer prévenant et bienveillant à leur égard, et surtout doit les prendre en main s’ils traversent des moments critiques.


  Ce chanteur qui a importuné l’Imam abou Hanifa (qu’Allah lui fasse miséricorde) durant de longues nuits en chantant et en jouant du violon, surtout en revenant sans cesse à sa chanson célèbre : « Ils m’ont égaré et quel jeune homme ont-ils égaré ! »
  Or, en une certaine nuit, l’Imam n’a pas entendu le chant de son voisin, il a tout de suite compris qu’il affrontait quelque problème, il s’est enquis à son sujet et appris qu’il était emprisonné. Il est allé voir le responsable de la prison dans un essai de le délivrer. 
  Le responsable de la prison a en effet libéré le prisonnier pour faire honneur à l’Imam abou Hanifa qui a intercédé en faveur de son voisin malgré son rang et sa science. 
  L’Imam abou Hanifa l’a mis en califourchon derrière lui sur la croupe de sa monture, puis lui a dit : 
  « Ô jeune homme, est-ce qu’on vous a égaré ? » 
  Le jeune homme s’est mis à pleurer et a promis à Allah de renoncer au chant à tout jamais.

  Si tu rencontres une personne désobéissante, fais-lui preuve d’indulgence, de bienveillance et de compassion au lieu de la réprimander, de la dénigrer, de l’insulter et de soutenir le diable contre elle, à ce moment-là tu l’auras aidée contre le diable. L’écart est assez considérable entre ‘aider le diable contre une personne’ et ‘aider une personne contre le diable’.
  Ce voisin a été tellement ému, a versé de chaudes larmes comme pour manifester son regret, s’est repenti et a promis à abou Hanifa de ne plus y revenir.
Ibn ‘Ataa’ as-Skandari (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit : 
« Une désobéissance qui provoque de l’humiliation et de la servilité vaut mieux qu’une obéissance qui entraîne de la gloriole et de l’arrogance ».
  Voici un autre récit qu’il m’arrive souvent de relater :
  Un jeune homme a entendu son cheikh dire : 
  « Sache mon fils, qu’un châtiment est réservé à toute désobéissance ». 
  Il paraît que ce jeune homme a commis une désobéissance et a pensé que conformément aux paroles de son cheikh, il allait subir une calamité. Une semaine passe puis une autre, une troisième et une quatrième sans que rien ne se produise, ni au niveau de son foyer, ni au niveau de sa santé, ni de celui de ses enfants. 
  En cours de la Salât, il a dit : 
  « Ô Seigneur, j’ai perpétré un péché et Tu ne m’as pas puni ». 
  Mais voilà qu’une idée gagne son esprit pour lui dire : 
  « Ô Mon serviteur, Je t’ai infligé Mon châtiment et tu ne t’en es pas rendu compte ! Ne t’ai-Je pas privé du plaisir d’entretenir une conversation confidentielle avec Moi » ?
Parfois, le plus grand châtiment infligé au croyant serait d’avoir le cœur voilé. Les gens dans son entourage ne peuvent discerner cela, il jouit d’une bonne santé, tout est en ordre dans sa vie, mais la ligne qui le liait avec Allah, est momentanément en dérangement. 
  Il s’agit d’un châtiment divin disciplinaire à l’égard des alliés d’Allah. Le péché provoque un voile. Allah (Exalté soit-Il) dit :

(Qu’ils prennent garde ! En vérité ce jour-là un voile les empêchera de voir leur Seigneur ﴿

[ Sourate Al-Mutaffifûne : 15 ]


  Quelqu’un a dit : 
  « Celui qui obéit à ton bâton aura désobéi à ton ordre ».
  Le signe de bravoure du père ou du professeur consiste à punir l’enfant en se détournant de lui, alors que celui qui a recours aux coups et à la réprimande aura perdu son prestige or, ces issues qu’il a employées sont susceptibles de dresser une barrière entre lui et celui qu’il éduque.

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