Mode sombre
08-11-2024
Logo
Leçon (05-27) : La Zakât (L’aumône légale).
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

  Louange à Allah, Le Seigneur de l’univers, que la prière et la paix soient sur notre Maître Mohammad, qui croit en la promesse d’Allah, le digne de confiance.
  Honorables frères, nous voilà avec une nouvelle leçon de la série qui traite des finalités de la Chari’a islamique. Notre premier sujet de débat a porté sur les deux professions de foi que nous avons fait suivre de la Salât, du jeûne et nous voici arrivés aujourd’hui à la Zakât.

Avant-propos :

1- Les lois de l’univers sont constantes et absolus :

  Chers frères, Allah, exalté soit-Il, existe indéniablement, et tout ce qui Lui est sous-jacent existe probablement, au sens qu’il peut ou non exister, peut exister tel quel ou sous un aspect différent. Allah, exalté soit-Il, a fixé des milliards de lois, des lois tellement méticuleuses jusqu’à avoir suscité la stupéfaction chez les humains. En soumettant les astres géants à l’observation nous pouvons certifier qu’en l’an 2070, le soleil se lèvera le jour du 13 Février à cinq heures et deux minutes.
  Le mouvement de rotation des différents corps contenus dans l’orbite céleste est prévu méticuleusement ; les propriétés des éléments, les propriétés des minéraux, celles des graines, de la pesanteur, de la densité, … à compter un million de lois réglées d’une manière précise et définitive ; cette constance immuable laisse percevoir la stabilité dans l’univers, au sens que tu te comportes avec les objets commodément, tu disposes de lois irrévocables dans n’importe quel endroit et à n’importe quel moment. Des lois absolues et intégrales. C’est par une Sagesse infinie qu’Allah a fixé ces lois afin que les normes de la vie soient à leur tour, constantes.
  Un tel édifice est constitué de cent étages, les piliers de fondement sont en ciment et fer. Si le fer arrivait à changer de ses propriétés, la construction s’effondrerait d’une heure à l’autre. Les propriétés du fer sont inchangeables, le fer restera tel quel jusqu’au Jour de la Résurrection, ainsi que l’or, les minéraux, les graines… Les propriétés sont inchangeables et les lois sont inaltérables.
  La première constante dans notre sujet de débat est qu’Allah, exalté soit-Il, a fixé un milliard de causes et un milliard de lois.

2- Le mécanisme des vivres et de la santé :

  Les provisions et la santé sont en perpétuel changement, c’est ainsi qu’Allah, exalté soit-Il, les a conçues. Il est des moments où la pauvreté cède la place à la richesse et vice versa.
  En recevant des hôtes chez toi, tu leur présentes des douceurs et des sucreries que tu déposes sur une table au salon ; mais tu pourras toi aussi, te tenir debout sur cette table, elle peut te porter et si elle était plus grande elle pourrait supporter le poids de quatre personnes qui se tiendraient debout à sa surface ; elle a été fabriquée pour porter deux cents grammes, cependant elle est apte à porter un poids de quatre cents grammes ; voilà pourquoi cette table ne peut être sujette à la destruction car elle a été conçue pour porter un poids plus grand qu’il ne paraît.

  Parallèlement, chacun des organes de notre corps aurait pu être muni d’organes de renforcement en réserve, de cette façon-là nous aurions été prémunis contre les maladies. De même, l’homme aurait pu passer les jours prévus de sa vie en jouissant pleinement de sa santé et de sa jeunesse même s’il avait à vivre ses quatre-vingt-dix ans, et ce, jusqu’à rendre le dernier soupir, il vivrait comme au temps de ses dix-sept ans. Si le cœur, les reins, et tous les organes étaient consolidés par des organes de renforcement en réserve l’être humain ne subirait aucune maladie. Mais selon l’expression contemporaine, Allah, exalté soit-Il, a décidé que l’homme soit fragile et délicat ; un petit caillot au cerveau pourrait mettre fin à sa vie, à son activité, à sa vision ou à sa mémoire. L’homme a été créé fragile. La maladie selon l’évaluation d’Allah, exalté soit-Il, représente un des outils de redressement de l’homme, ainsi en est-il de ses vivres.
  En certaines années, les pluies sont si abondantes qu’elles parviennent à résoudre tous les problèmes des gens ; en certaines autres années, la pluie se fait rare jusqu’à ce que la quantité d’eau retenue dans les réservoirs et les puits atteigne un niveau inférieur, la sécheresse gagnera du terrain poussant les habitants des régions à déserter les lieux.
  A en déduire que les vivres et la santé sont instables.

3- L’évaluation divine versus le rationnement humain :

  En abordant le sujet de la Zakât, nous constatons qu’Allah, exalté soit-Il, a prévu que certaines de ses créatures vivraient dans l’opulence alors que d’autres souffriraient de pénurie ; Allah, exalté soit-Il, est Celui qui pourvoit ses créatures, Il est Le Grand Pourvoyeur par excellence, Il pourvoit ou rationne sans réticence. Cependant, le rationnement qu’Allah, exalté soit-Il, a exercé sur Ses créatures ne provient pas d’une Impuissance, à Allah ne plaise ! Il s’agit d’un rationnement disciplinaire. Quant aux humains, leur consommation en eau dépasse le niveau d’eau retenue dans les réservoirs naturels, de même leur consommation en électricité est bien supérieure aux réserves, voilà pourquoi, ils ont recours au rationnement en eau et en électricité. À en déduire que le rationnement divin a une fin disciplinaire alors que celui des humains découle de leur impuissance.

  Pour une sagesse infinie, Allah, exalté soit-Il, a décidé que le revenu d’une certaine personne soit limité alors que celui d’une autre soit illimité ; toutefois, certains ont affirmé que le total est constant : la personne dont le revenu est réduit mène une vie sereine et se trouve exempte de tout souci intolérable alors que la personne qui vit dans l’opulence vit des soucis infernaux. Allah, exalté soit-Il, a fait que les opportunités dans cette vie ici-bas soient réparties pour un but bien précis : celui des épreuves. La beauté, la Zakât, l’argent, la santé sont tous des opportunités qui sont répartis entre les créatures pour les mettre à l’épreuve. Allah, exalté soit-Il, dit :

( Considère comment Nous avantageons les uns par rapport aux autres. )

Coran 17, AL-ISRAA’ (LE VOYAGE NOCTURNE) : 21.

  On entend parler qu’une personne a amassé à la suite d’une transaction un profit dont le montant s’élève à un milliard de livres au moment où le revenu d’une autre personne ne lui couvre pas les dépenses de cinq jours, cette dernière souffre de la faim et des dettes.

La pénurie originaire de la paresse versus la pénurie de l’impuissance et la pénurie des dépenses :

  Avant d’aller plus loin dans notre discussion, il nous faut mettre au point certaines vérités : il faut reconnaître que la pénurie provient par moments à la suite de la paresse, cette pénurie est blâmée ; la personne inactive, qui ne parfait pas son travail, renvoie tout au lendemain, ne cesse de remettre de jour en jour, n’est pas passionnée par son travail, vivra sans aucun doute dans la pénurie, sa pénurie est réprimandée : c’est la pénurie de la paresse proprement dite.

  Le second type est la pénurie prévue par le destin : une personne souffrant d’un handicap qui l’empêche de gagner sa vie ; cette personne est excusable.
  La personne qui mène une vie d’indigence prédestinée, est pardonnable alors que la personne qui souffre d’insuffisance de ressources par paresse, est blâmable.
  Je vous assure que les pays en voie de développement souffrent d’une indolence poussée, les gens ne donnent aucune valeur au temps, la perfection ne peut s’ancrer chez eux. Ils vivent dans l’imperfection, à gaspiller le temps, leurs affaires ne sont pas bien gérées, le temps n’est pas bien exploité, le travail n’est soumis à aucun développement, le comportement des gens entre eux est mauvais. Ils vivent dans la négligence, l’indifférence, l’atermoiement… Ces gens ne connaîtront jamais la réussite ni le succès, ils vivront éternellement dans l’indigence et cette indigence est répréhensible.
  Parallèlement à ce type de pénurie, on assiste à la pénurie pardonnable, celle digne d’éloges connue pour être la pénurie de la dépense.
  ((Qu’as-tu laissé pour toi-même, O Abû Bakr ?))
  ( Allah et Son Messager )
  Il (qu’Allah soit satisfait de lui) a dépensé toute sa fortune par amour pour Allah et Son Messager.
  Donc en parlant de la pénurie nous dirons que le premier type est blâmable, alors que le second, celui du destin, est excusable.

4- La Sagesse divine dans la répartition des opportunités dans cette vie :

  La sagesse divine exige que les gens soient mis à l’épreuve par la répartition des opportunités.
  Pour mieux concrétiser cette notion : la fortune d’une personne qui importe des marchandises, est évaluée à des centaines de millions ; en revanche, une personne simple passe dix heures par journée dans la vente d’assiettes dans un marché populaire afin de subvenir à ses vivres au jour le jour. Allah, exalté soit-Il, dit :

( Considère comment Nous avantageons les uns par rapport aux autres. )

Coran 17, AL-ISRAA’ (LE VOYAGE NOCTURNE) : 21.

  La discipline préférentielle divine a prévu qu’une personne vive dans une maison dont la surface soit estimée à mille mètres carrées au moment où la demeure d’une autre soit réduite à une seule pièce ; il y a un grand décalage entre l’état-major et un simple recruté inexpérimenté ; un professeur à l’université et un maître dans un petit village oublié ; un chirurgien et un infirmier.   L’écart est bien grand dans les opportunités ; Allah, exalté soit-Il, dit :

( Considère comment Nous avantageons les uns par rapport aux autres. )

Coran 17, AL-ISRAA’ (LE VOYAGE NOCTURNE) : 21.

  Une demeure dont le prix est évalué à cent quatre-vingt million de livres et une tente de bédouins équipée d’un matelas et une monture ; Allah, exalté soit-Il, dit :

( Considère comment Nous avantageons les uns par rapport aux autres. Mais les différences seront bien plus grandes et les privilèges bien plus marqués encore dans la vie future. )

Coran 17, AL-ISRAA’ (LE VOYAGE NOCTURNE) : 21.

  Le rang social dans cette vie est insignifiant auprès d’Allah, cas il est temporaire, ou au contraire il laisse supposer un sens opposé. Les gens aisés cités dans le Noble Coran appartiennent tous à la catégorie des mécréants. Allah, exalté soit-Il, a cité le bien-être dans huit versets, alors que celui qui vit dans l’aisance est un athée. Le croyant riche est bien différent, il est modéré, ses dépenses sont loin de tout excès, il ne connaît ni le luxe, ni la prodigalité ni l’opulence, ni la dilapidation. Le croyant est généreux. Tu aimes le croyant riche car il est modéré, généreux, il dépense sans excès ; de même tu aimes le croyant pauvre en raison de sa chasteté, sa patience et sa dignité ; tu aimes le croyant qui a fait des études pour son intelligence et sa perspicacité ; tu aimes le croyant illettré pour sa simplicité et sa bonté.

 Le terme croyant doit être mentionné seul, sans rien y ajouter ; Allah, exalté soit-Il, dit :

( Considère comment Nous avantageons les uns par rapport aux autres. )

Coran 17, AL-ISRAA’ (LE VOYAGE NOCTURNE) : 21.

  Le rang social qu’une personne peut occuper dans cette vie, s’avère être insignifiant, Allah exalté soit-Il, dit :

( Puis, lorsqu’ils eurent oublié ce qu’on leur avait rappelé, Nous leur ouvrîmes les portes donnant sur toute chose (l’abondance) ; et lorsqu’ils eurent exulté de joie en raison de ce qui leur avait été donné, Nous les saisîmes soudain, … )

Coran 6, AL-AN’AM (LES BESTIAUX) 44

  Notre exploit à nous tous chers frères, consiste à œuvrer pour vivre dans :

( … des Jardins et parmi des ruisseaux, * dans un séjour de vérité, auprès d’un Souverain Omnipotent. )

Coran 54, Al Qamar (La Lune) 54-55

  Les opportunités de la vie future sont éternelles, elles ont une véritable signification, alors que celles de cette vie sont dérisoires. Le Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit :

((Que d’hommes hirsutes et poussiéreux (en raison d’un long voyage) habillés en haillons, ne suscitant l’intérêt de personne, s’ils tendent les mains vers le ciel et implorent Allah, seront exaucés))

Al-Tirmidhi

  Alors que dans la vie future, les hauts rangs qui y sont aménagés sont réservés aux croyants qui touchent le prix de leur obéissance à Allah, exalté soit-Il, dans cette vie ici-bas.

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles :

  Allah, exalté soit-il a évalué les choses à juste titre ; Il a décidé qu’il y aura des gens riches et des gens démunis ; Allah dit dans le Hadith Qudusy :

((Il est de Mes serviteurs ceux qui ne doivent vivre que dans la pénurie, car si Je le leur fais mener une vie d’opulence, Je corromprais leur religion ; parallèlement, il est de Mes serviteurs ceux qui ne doivent vivre que dans l’aisance, car si je leur fais mener une vie de pénurie, Je corromprais leur religion)).

Al-Athar

  Rien de mieux ne peut avoir lieu, lorsqu’Allah, exalté soit-Il, te laisse percevoir la Sagesse incluse dans le destin prévu à Ses serviteurs, tu dois fondre par amour pour Lui.
  Il est un détail d’une importance majeure : Allah, exalté soit-Il, est au courant de ce qui s’est produit dans le passé, Il est bien informé de ce qui se produit instantanément et sait d’avance ce qui aura lieu dans le futur ; Il sait également que si ce qui n’a pas eu lieu, arrivait à se produire, la façon suivant laquelle il se produirait.

 Supposons une personne dont les ressources soient limitées, elle fréquente régulièrement la mosquée, accomplit les cinq Salâts par jour sans interruption, accomplit les rites du pèlerinage et de la ‘Umra, s’acquitte de la Zakât de ses biens, aime Allah, exalté soit-Il et Son Messager (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam), aime les savants, apprécie les œuvres de bienfaisance. Quel serait le statut de cette personne si on lui donnait la somme d’un mille millions de livres ? Personne n’est en mesure de le prévoir, à part Allah, exalté soit-Il. Il, exalté soit-Il, est au courant de ce qui s’est produit dans le passé, Il est bien informé de ce qui se produit instantanément et sait d’avance ce qui aura lieu dans le futur ; Il sait également que si ce qui n’a pas eu lieu, arrivait à se produire, la façon suivant laquelle il se produirait, et rien de mieux ne peut avoir lieu.
  Un homme qui vit à une époque qui annonce la fin des temps, comblée de débauche, de turpitude, de déviation, de désobéissances, de péchés capitaux, il se distinguera par sa loyauté au milieu des désobéissants et des débauchés, mais s’il avait à vivre aux temps des compagnons (qu’Allah soit satisfait d’eux) il manifesterait une pure hypocrisie.
  L’homme s’en remet à Allah, exalté soit-Il, en ce qui est de l’époque. Au fond, tu as la liberté du choix dans certaines choses et contraint dans d’autres. Est-il arrivé qu’on t’ait jamais demandé si tu préfères être un homme ou une femme ? As-tu le libre choix dans ton genre ? Des fois le nouveau-né est une fille et d’autres il est un garçon. A-t-on demandé à ce nourrisson s’il préfère être un garçon ou une fille ? Tu es contraint dans ton genre et dans tes parents car personne n’a eu le privilège de choisir sa mère ou son père.

  Un frère s’est plaint auprès de moi au sujet de sa mère. ( Divorce-là ) lui ai-je recommandé. ( Comment le pourrais-je ) m’a-t-il demandé. ( C’est ton destin, lui ai-je précisé, la mère et le père appartiennent au domaine du destin, agis avec eux comme avec le destin que tu ne peux changer. )
  Qui a donc pris l’avis d’une personne au sujet de ses compétences et ses aptitudes ? Il est une personne qui se distingue par un niveau d’intelligence et de perspicacité fort poussé ; il est une autre dont le niveau d’intelligence est moyen et une troisième dont le niveau d’intelligence passe pour être fort médiocre.
  Qui a pris ton avis sur ton physique ? Sache que les traits de ton visage, ton allure, la couleur de ta peau, le niveau de ton intelligence et de ton éloquence te sont imposés ; tu es contraint dans certains aspects de ta vie, tu dois avoir la ferme conviction que l’état de contrainte dans lequel tu te trouves constitue la perfection pour toi, et est dans ton intérêt, et rien de mieux ne peut avoir lieu.

Le verset originaire de la Zakât :

  Nous voici arrivés à notre leçon portant sur les finalités de la Chari’a relevant de le Zakât ; le verset explicite qui soulève le sujet de la Zakât :

( Prélève de leurs biens une Sadaqa )

Coran 9, AT-TAWBAH (LE DÉSAVEU ou LE REPENTIR) : 103.

1. La sagesse incluse dans l’emploi du pluriel dans ( leurs biens ) :

  L’emploi du pluriel dans ( leurs biens ) est recherché et voulu, allusion à l’imposition de la Zakât sur tous les types de biens ; si tu as des produits agricoles, tu dois en payer la Zakât.
  Une personne m’a demandé si elle avait à s’acquitter de la Zakât du miel, je lui ai répondu affirmativement. ( Et si je m’en abstenais ? ) ( La tique des abeilles est prête et est disposée à détruire les ruches des abeilles, lui ai-je expliqué, et sache que tout bien dans la mer ou sur terre dont la Zakât n’est pas payée, est sujet aux ravages. )
  Le miel, les produits agricoles, les ovins, les bovins, les dromadaires, l’argent en nature, l’or, les marchandises destinées à la vente (‘Urûdh Tijâriyya) même si elles sont périssables et de valeur fluctuante, … La Zakât s’impose à tous ces types de biens.

( Prélève de leurs biens une Sadaqa )

Coran 9, AT-TAWBAH (LE DÉSAVEU ou LE REPENTIR) : 103.

  Les ressources naturelles du sous-sol comme le pétrole. Il faut signaler à ce niveau que la richesse pétrolière appartient à tous les Musulmans, il faut en payer 20% de sa valeur aux pauvres des Musulmans, telle est la loi de la Chari’a. Tu es un Musulman, tu as un champ ou un gisement pétrolifère, sache qu’il existe des pays entiers autour de toi qui succombent à la faim et des pays entiers qui succombent à l’indigestion. On entend parler de revenus chimériques de la vente du pétrole, comme on entend parler de pays qui souffrent d’indigence. Les pays pétroliers sont tenus de s’acquitter de la Zakât de cette ressource naturelle qu’est le pétrole pour la verser aux pays dépourvus ; cela ne fait pas partie d’un soutien matériel mais c’est bel et bien un droit qu’on restitue.

( Prélève de leurs biens une Sadaqa )

Coran 9, AT-TAWBAH (LE DÉSAVEU ou LE REPENTIR) : 103.

2. La sagesse impliquée dans l’emploi du pronom ( leurs ) :

  Le terme ( biens ) est employé au pluriel laissant sous-entendre tous les biens qui sont en leur possession, de plus, ( leurs ) est également employé au pluriel, cela signifie qu’aucun Musulman n’est dispensé de s’acquitter de la Zakât de ses biens.
  On dit quelquefois qu’une telle personne est exonérée de l’impôt ; l’Islam n’en dispense personne, l’Islam n’impose pas d’impôt, mais il impose la Zakât. L’impôt correspond en phonétique arabe au terme ( Daraba ) qui signifie ( frapper ), alors que la Zakât correspond en phonétique arabe au terme ( Tazkiyah ) qui signifie ( purification de l’âme, ou de l’argent ).
  Partant de là, le terme et son déterminant dans ( leurs biens ) sont employés au pluriel pour faire comprendre à tout le monde qu’il n’y a pas d’exonération portant sur la Zakât et que tous les Musulmans sont tenus de s’en acquitter.

﴾ Prélève de leurs biens une Sadaqa ﴿

Coran 9, AT-TAWBAH (LE DÉSAVEU ou LE REPENTIR) : 103.

  Prélève de leurs biens pour certifier leur sincérité.
  Des fois, le travail de l’homme n’est que paroles en l’air, quant à l’acquittement de la Zakât, la situation est bien différente. Tu es attaché à ces fonds, tu aimes ton argent, tu aimes le garder pour toi et avec toi, tu aimes le dépenser pour subvenir à tes besoins mais voilà que la Chari’a islamique t’enjoins et te charge d’en dépenser une partie en donnant à manger aux pauvres et aux nécessiteux.

( Prélève de leurs biens une Sadaqa )

Coran 9, AT-TAWBAH (LE DÉSAVEU ou LE REPENTIR) : 103.

3. La sagesse impliquée dans l’emploi du terme ( Sadaqa ) dans le verset :

  La Sadaqa signifie la ( Zakât ), pourquoi alors le Coran a-t-il utilisé le mot Sadaqa au lieu de Zakât ? Pour certifier la sincérité dans l’amour que tu voues à Allah, exalté soit-Il, Allah dit :

( Vous n’atteindrez la (vraie) piété, que si vous faites largesses de ce que vous chérissez. )

Coran 3 AL-˒IMRĀN (LA FAMILLE D’IMRAN) : 92.

( Prélève de leurs biens une Sadaqa )

Coran 9, AT-TAWBAH (LE DÉSAVEU ou LE REPENTIR) : 103.

Les Finalités de la Chari’a divine : la Zakât

1. La Zakât est une purification de l’âme contre la cupidité :

  Quelle est la sagesse incluse dans la Zakât ? Elle purifie les gens. En effet, l’âme du riche risque d’être sujette à une maladie grave, pareillement au corps qui se trouve exposé à être atteint du cancer ; or la maladie la plus périlleuse qui peut atteindre l’âme du riche est la cupidité ; Allah, exalté soit-Il, dit :

( Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent. )

Coran 59 AL-ḤAŠR (L’EXODE) : 9

2. La Zakât est une purification de l’âme du pauvre contre l’inimité :

  Le pauvre risque d’avoir le cœur animé de rancune, car il voit les châteaux dans lesquels habitent les gens riches, il voit leurs voitures luxueuses, leurs femmes qui vont à demi-vêtues, les cérémonies qu’ils organisent, leur mode de vie luxueux et se dit : ( La cérémonie du mariage a coûté quatre-vingt-cinq millions, les fleurs ont été exportées de Hollande, les vêtements ont été achetés de France, les parfums proviennent d’un tel pays. ) Le pauvre a vu le luxe, la prodigalité et la dilapidation et a ressenti un sentiment d’animosité l’envahir. Le rôle de la Zakât s’annonce, lorsqu’elle est versée à ce pauvre elle lui purifie l’âme de la rancœur et purifie en même temps celle du riche en le débarrassant de la cupidité.

3. La Zakât est une purification de l’argent du droit du pauvre en cet argent :

  La Zakât purifie l’argent du droit du pauvre en cet argent. 

Si le riche ne s’acquitte pas de la Zakât de son argent en donnant son droit au pauvre, il verra son argent se dissiper par voies de séquestration, ou par un incendie qui fera rage en quelques heures au sein de son usine dont l’équipement lui a coûté deux cents millions de livres. Si tu ne t’acquittes pas de la Zakât de ton usine sache que le feu y prendra car tout bien sur terre ou en mer qui se trouve sujet à la destruction n’est que le fruit de la Zakât non payée. Protégez vos biens en vous acquittant de la Zakât. 

4. La Zakât est une purification de la société de l’écart des classes sociales : 

Le pauvre se débarrasse de sa rancœur et devient le gardien du riche et le riche de son côté, se purifie de la cupidité, et les biens se trouveront purifiés des droits d’autrui.

  Par la Zakât, la société se voit purifier de l’écart des classes sociales qui devient intolérable avec les jours.
  Je jure par Allah qu’il y a des gens qui sont plongés dans les déchets qui bordent les rues, à y fouiller ; on les voit de nos propres yeux dans les pays qui souffrent d’une inégalité entre les classes sociales.
  Un frère m’a relaté que dans un des pays musulmans, on offre un plat de viande tendre d’un jeune chameau avec du riz, c’est un des plats les plus succulents, et les invités font cinq personnes au moment où ce plat suffirait à deux cents personnes. Les cinq personnes mangent une partie de ce plat et le reste est jeté à la poubelle. C’est de la prodigalité superflue, qui cause de la répugnance alors que la majorité vit dans une misère noire et mange des conteneurs poubelles.
  Or, l’écart social fait défaut dans la société qui s’acquitte de la Zakât de ses biens.

5. La Zakât est une purification de l’âme du riche :

( … par laquelle tu les purifies )

Coran 9, AT-TAWBAH (LE DÉSAVEU ou LE REPENTIR) : 103.

  Suppose que tu as réparti la Zakât de tes biens sur trente personnes dans ton entourage ; tu auras gagné l’affection de ces trente personnes, et toutes les fois que tu croises une personne parmi ces trente, tu seras bien accueilli et tu jouiras de ses sollicitations en ta faveur. Lorsque tu ravives l’espoir au fond du cœur du pauvre en lui offrant de la nourriture, des vêtements, en prenant part à la résolution du problème du logement, en lui procurant du travail, tu vivras en tant que riche au milieu de gens affectueux qui te louent, et voilà que ton âme s’en trouve apaisée.

  Lorsqu’un père riche marie ses fils en dotant chacun d’une maison indépendante, il sera respectueusement accueilli chez eux en leur rendant visite, car il leur a procuré une maison, une femme et un travail.
  En faisant des œuvres de bienfaisance aux autres tu possèdes leurs cœurs et ton âme se purifiera.

6. La Zakât est une purification de l’âme du pauvre :

  De même l’âme du pauvre sera purifiée ; il est privé de tout, lorsqu’il reçoit la Zakât il reprend vie car il a ressenti avoir une place dans la société à laquelle il appartient, il a constaté que les gens s’intéressent à sa situation, à sa pauvreté en subvenant à ses besoins.
  Il peut être pauvre et avoir besoin de se faire opérer mais il n’en possède pas les moyens ; tout à coup, le riche arrive et lui présente la somme voulue, le pauvre implore Allah en sa faveur.   L’âme du riche et celle du pauvre, ont été purifiées.

7. La Zakât est une purification de l’âme du riche :

  L’argent par la Zakât ira croissant, le Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit :

((Dépense, ô Bilâl, et ne crains pas la pauvreté de la part du détenteur du Trône.))

At-Tabarani dans ( Al-Mu’jam as-Saghir wa-l Awsat ) d’après abû Houraïra suivant une chaîne de transmission bonne.

((Mon serviteur, dépense et Je te compenserai en échange))

Ibn Mâdja d’après abû Houraïra

  Je connais d’innombrables histoires à ce propos. Un de nos frères qui fréquente cette mosquée a un parent proche qui vient de mourir, il travaille comme professeur à l’université. Ce frère a dit aux enfants du défunt : ( Je me charge de payer les dettes si Allah le veut bien ) pensant que la somme des dettes ne dépasse pas les dix, vingt ou trente mille tout au plus. Deux jours plus tard on l’informe que la somme est de trois-cent quatre-vingt mille ; il les a tous remboursés. Il m’a confié les larmes aux yeux : ( J’avais une marchandise invendable depuis une dizaine d’années, or, une personne me l’a achetée et ma part dans le profit a atteint les trois-cent quatre-vingt mille…

((Mon serviteur, dépense et Je te compenserai en échange))

Ibn Mâdja d’après abû Houraïra

  Tous les bienfaiteurs connaissent des centaines d’histoires similaires, par conséquent, l’argent duquel tu te seras acquitté de la Zakât sera purifié, protégé, et béni. Tu ne dois jamais accuser une personne qui paie la Zakât de son argent, de cupidité.

( Prélève de leurs biens une Ṣadaqa par laquelle tu les purifies et les bénis, et prie pour eux. Ta prière est une quiétude pour eux. )

Coran 9, AT-TAWBAH (LE DÉSAVEU ou LE REPENTIR) : 103.

8. La Zakât est susceptible de dissiper le Mal de l’argent :

  Quiconque paie la Zakât de son argent, sera débarrassé du Mal inclus dans son argent, car l’argent a un effet dévastateur, il cause parfois la destruction, mène au crime, provoque la désunion d’une famille et la répudiation de l’épouse ; Quiconque paie la Zakât de son argent, sera débarrassé du Mal inclus dans son argent.

Télécharger le texte

Langues Disponibles

Masquer l'image