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21-11-2024
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La législation Islamique-Sujets divers-Leçon (01) : Les droits de l’épouse.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Les droits moraux de l'épouse :

1. Le bon traitement :

  Chers frères croyants : Discutant de ce lien sacré qu'est le mariage, nous sommes parvenus aux droits de l'épouse, qui sont comme nous l'avons signalé auparavant, des droits pécuniaires y compris sa dot, son trousseau, son entretien et ses droits moraux. Le plus important de ces derniers est la bonne compagnie.

2. Protection de l'épouse :

  A part le bon traitement, la protection de l'épouse est le deuxième de ses droits ; mais à quoi renvoie ce terme ? L'époux se doit de défendre sa compagne, de la protéger de tout ce qui peut toucher son honneur.

 Il parait que certains gens satisfont leurs désirs sans pour autant s'occuper de l’honneur de leur épouse, de sa réputation ou de sa protection. Ils prennent à la légère les lois légales qu'Allah exalté soit-Il, a établies. Ils sont cependant responsable devant Allah, exalté soit-Il, de tout ce qui peut porter préjudice à l’orgueil de leurs épouses, infamie à leur dignité ou diffamation à leur bonne réputation.

  Abou Houraïra, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit :

((Allah est jaloux –la jalousie qu’éprouve le mari de sa femme est une moralité éminente- et le croyant est jaloux ; la jalousie d’Allah porte sur les actes prohibés commis par le serviteur)).

(Boukhary)

La distinction entre la Jalousie d’Allah, exalté soit-Il, et celle du croyant :

  Qu’est-ce qui peut distinguer la Jalousie d’Allah de celle du croyant ?

  Allah, exalté soit-Il est jaloux que Son serviteur Lui désobéisse, au cas où celui-ci ose le faire, Allah l’éprouve de manière à le secouer afin qu’il revienne à la raison.
  Allah exalté soit-Il, est jaloux de voir Son serviteur compter sur une créature de son rang, ce qui peut lui infliger des déceptions, et cela est un deuxième signal.
  Si tu te hasardes à compter sur quelqu'un dont tu attends beaucoup, si tu t’humilies devant un autre serviteur qui ne peut t’être utile, Allah manifeste Sa jalousie et te punis à travers cette même personne; si tu te tournes envers quelqu’un d’autre qu'Allah, Allah est jaloux. Voire, certains pensent que le prophète Ibrahim a accompli la salât et les salutations après s'être tourné vers son fils Ismaël, lui, le prophète généreux, alors Allah lui a donné l'ordre de l’égorger. Quand le croyant se fie à quelqu’un d'autre qu'Allah, par exemple son épouse pensant trouver en elle son bonheur, celle-ci finira par se corrompre car Allah, exalté soit-Il, est jaloux, Il dit: Je t’ai créé pour Moi et non pour elle.
  Si une personne adhère à un groupe et y voit son salut, Allah est jaloux ; c’est la jalousie d’Allah s’Il voit Sa créature distraite, tournée vers le monde ici-bas, Allah lui envoie ce qui lui rappelle Allah pour entendre son imploration.
  Si, par exemple, un père qui a marié son fils qui passait le voir quotidiennement avant son mariage, ne le voit qu’une fois par mois après son mariage, le père est alors triste: «nous aurais – tu oubliés» ?
  Le père est alors chagriné. Il a financé le mariage de son fils, lui a même choisi son épouse, mais quand le fils l’a vue, il a oublié son père. Allah, exalté soit-Il est satisfait quand Son serviteur croyant se tourne vers Lui en cas de difficultés, mais une fois les loisirs de la vie lui sont octroyés, il oublie Allah qui, jaloux alors, les lui ravit. Si un individu n’aime pas être privé des grâces, ne doit pas s’y attacher, car s’il le fait, Allah, exalté soit-Il, les lui ravit ; telle est la jalousie d’Allah.

((…le croyant est jaloux ; la jalousie d’Allah porte sur les actes prohibés commis par le serviteur)).

(Boukhary d’après abou Houraïra)

  Aussi, il est rapporté d'après Ibn Mas’ûd que le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :

((C'est à cause de Sa jalousie qu'Allah a rendu illicites les turpitudes.))

(Boukhary et Mouslim : Ibn Mas’ûd)

  Parce qu'Allah est jaloux, Il proscrit les vices. Ainsi, par exemple, si un homme s’attache à une autre femme que la sienne, chose qui est illicite, Allah est jaloux. Un homme qui a du penchant pour une femme qui n'est pas la sienne, une femme qui s’éprend de quelqu'un qui n’est pas son mari, une certaine sympathie nait dont Allah est jaloux car Il a interdit cela :

(…et qui se maintiennent dans la chasteté ) (et n’ont de rapports qu’avec leurs épouses ou les esclaves qu’ils possèdent car dans ce cas, ils ne sont pas blâmables, ) (mais ceux qui cherchent [leur plaisir] en dehors de cela, sont des transgresseurs)

(La Sourate Al-MA˒ĀRIJ (LES VOIES D’ASCENSION) : 29, 30 et 31)

((Nul n’est plus jaloux qu’Allah, voilà pourquoi Il a interdit les turpitudes tant apparentes que secrètes. Nul n’aime plus les éloges qu’Allah. Aussi, nul n’aime la mise en garde avant de châtier autant qu'Allah, c’est à ce titre qu’Il a envoyé les prophètes, porteurs d'une bonne nouvelle et d'un avertissement. )).

(Boukhary : d’après Ibn Mas’oud)

  Le hadith est tellement parfait et illustre la moralité d’Allah, exalté soit-il.

((Sa’ad ibn ‘Ubadah, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit: «Si je vois un homme avec ma femme, je le frapperai avec le tranchant non le coté de mon sabre. » On rapporta cela au Messager d’Allah, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, et ce dernier dit : « Vous étonnez-vous de la jalousie de Sa’d ? Par Allah ! Je suis plus jaloux que lui et Allah est plus jaloux que moi. C'est à cause de Sa jalousie qu'Allah a rendu illicites les obscénités manifestes et cachées Et nul n’aime la mise en garde avant de châtier comme Allah, Exalté soit-Il. C’est à ce titre qu’Il a envoyé les annonciateurs et les avertisseurs. Et nul n'aime d'être exalté comme Allah, voilà pourquoi Il a promis le Paradis (aux croyants))).

(Boukhary et Moslim: d’après al-Moughirah ibn Shou’ba)

  Ainsi, lorsqu’une femme entre dans un magasin dont le propriétaire aime Allah, exalté soit-Il, alors Allah, exalté soit-Il, est jaloux que cet homme dévisage cette femme, car il ne doit avoir yeux que pour son épouse. De même, si l’épouse est croyante, elle doit se préserver et craindre qu’Allah manifeste Sa jalousie la concernant. Ainsi, un des signes de la croyance chez l’homme autant que chez la femme est la pudeur.
  Il y a une idée assez fade qui prétend que l’homme est exempt des affronts quels qu’ils soient alors qu’en vérité et par Allah, le Seul, L’unique, ce qui porte une atteinte à la pudeur de la femme le fait tout autant à l’homme. Pour les ignorants, rien ne rend l’homme abject à l’encontre de la femme, bien que les deux soient sur le même pas de responsabilité.

Allah, exalté soit-Il, ne couvrira pas de ses attentions trois types d’hommes :

I- le fils ingrat :

((Le Jour de la Résurrection, Allah, exalté soit-Il ne couvrira pas de ses attentions trois types d’hommes : le fils ingrat, la femme qui se conduit en homme, et l’entremetteur de sa propre femme ; de même, trois types d’hommes n’auront pas accès au Paradis, dont le fils ingrat, l’alcoolique, et celui qui rappelle un bienfait qu’il a accompli)).

(Al-Nasâ'î et Ahmed : Abdullâh d’après son père)

  Personne n’est plus proche à l'homme que son fils, si celui-ci se révèle ingrat, il est prive du Paradis ; c’est pourquoi, le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit :

((Quoique fasse l’ingrat, il n’aura jamais accès au Paradis)).

(Al-Hakem: d’après Mou’âdh ibn Djabal, qu'Allah soit satisfait de lui)

  Dans une autre version :


((…il ne sera jamais remis de ses péchés)).

  Si la langue arabe avait renfermé un mot moindre que l’interjection (ouf), Allah, exalté soit-Il, l'aurait mentionné, le mot le plus infime, le plus insignifiant (ouf) qui signifie : (J'en ai assez ! ), c'est un soupir qui s'échappe des lèvres et qui témoigne d' une ingratitude :

((N’a jamais fait preuve de piété filiale celui qui ose dévisager son père)).

  Ce dernier lui avait demandé d'apporter telle chose du marché, il l'aurait toisé puis balbutié : c'est bon ! puis s'en est allé chercher ce qu'on lui avait commandé ; mais ce regard témoigne d'ingratitude. Pour cette raison les croyants sont reconnus de par l'orgueil qu’ils portent à leurs parents. Le prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit :

((Allah accorde Sa miséricorde à un père qui aide son enfant à lui faire preuve de piété filiale)).

(Kachful-Khafâ’ : rapporté par Abû Al-Chaykh dans ‘al-Thawâb’: Da’îf : d’après ‘Ali et ibn ‘Umar (Marfû’))

2- L’entremetteur de sa propre femme (al-Dayyûth)

  L’entremetteur de sa propre femme, al-Dayyûth : Que signifie ce terme ? le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, en a donné la définition dans d'autres hadiths :

(( c'est celui qui ne ressent aucune jalousie pour son honneur lésé, ou celui qui accepte la prostitution des siens. ))

 Si on considère la définition précise : c'est celui qui ferme l’œil sur le mauvais comportement des siens. Chez nous, le taux de ceux qui apprennent que leurs femmes courent à leur perte, est assez réduit ; par contre ceux qui ne ressentent aucune jalousie sont très nombreux. Par exemple, une femme qui tend le linge avec une tenue indécente devant son mari installé paisiblement et qui ne remue pas le petit doigt pour l'en empêcher, celui-ci est selon le prophète un entremetteur de sa femme, et ne mettra guère les pieds au Paradis.
  Celui qui s'enorgueillit de permettre à sa femme de paraître devant les étrangers, maquillée et sur le trente -et- un et insiste pour que les gens fassent sa connaissance : je vous présente ma femme respectable. L'est-elle vraiment ? 

  Donc, L’entremetteur est celui qui agrée le vice ou n'éprouve aucune jalousie pour les siens, celui-ci sera privé du Paradis. N'allez pas croire que c'est du rigorisme. Lorsqu'une femme paraît maquillée devant quelqu'un avec qui elle n'a aucun lien familial, l’inévitable peut se produire entre eux, dont le moindre est le penchement du cœur. En effet, lorsque l'homme le plus chaste rencontre une femme en public ou en cachette et qu'il l'enveloppe de son regard, même s'il reste muet, ressent du trouble et, par conséquent, interrompt ses liens avec Allah. Alors que s'il éprouvait de l'amour pour sa conjointe, il resterait en relation avec Allah, il se lèverait pour accomplir la salât du Ich'a’ ou du subh, il communiquerait avec Allah, exalté soit- Il et se plongerait dans la méditation de la perfection divine, Allah l'entourerait de Son affection. Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a même dit :

((Si l'homme couvre sa femme d'un regard clément Allah les enveloppera de Sa Miséricorde : la petite bouchée que tu mets dans la bouche de ta femme est une aumône))

  Comme si Allah du haut de Son ciel t'accorde Son agrément. A propos des mariés épris l'un de l'autre, Allah les agrée : une femme qui cherche à plaire à son mari ou le mari qui recherche la satisfaction de sa femme, tout cela entre dans le domaine du permis.

(…et qui se maintiennent dans la chasteté ) (et n’ont de rapports qu’avec leurs épouses ou les esclaves qu’ils possèdent car dans ce cas, ils ne sont pas blâmables, ) (mais ceux qui cherchent [leur plaisir] en dehors de cela, sont des transgresseurs) )

(La Sourate Al-MA˒ĀRIJ (LES VOIES D’ASCENSION) : 29, 30 et 31)

3. La femme qui se comporte en homme :

  Ainsi le fils ingrat, l’entremetteur et la femme qui se comporte en homme dans sa tenue, ses paroles et actions, persuadée que les gens vont la respecter plus… les psychologues disent : La femme est synonyme de féminité, elle couvre la délicatesse, si elle imite les hommes, elle perd sa féminité et se prive de ce qu'elle a de plus beau. Si elle les imite l'arrogance, la voix forte, les comportements rudes habituels chez les hommes, elle perd sa féminité ; l'audace : parfois vous dérobez votre regard, mais elle persiste à vous fixer du regard, vous faites preuve de timidité et elle persiste à vous toiser, c'est une femme qui ressemble aux hommes

((D’après ibn ‘Abbas, qu’Allah soit satisfait de lui, le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a maudit, dans une version rapportée par al-Hajjaj : Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a maudit les hommes qui imitent les femmes dans leurs comportements et les femmes qui se comportent comme les hommes)).

(Boukhary et Moslim : d’après ibn ‘Abbas)

  Somme toute, la femme qui se conduit en homme, l’entremetteur et le fils ingrat, n’accèderont pas au Paradis.
  Le prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit :

((Trois types de gens n’accèderont jamais pas au Paradis : l’entremetteur de sa propre femme, la femme qui se conduit en homme et l’alcoolique. « Ô Messager d’Allah, l’alcoolique, nous en avons saisi le sens, qu’en est-il de l’entremetteur de sa propre femme ? Lui ont-ils demandé. » C’est celui qui n’a cure de celui qui approche sa femme))

[Al-Dalâ’il fî Gharîbil-Hadîth: rapporté par ‘Ammar ibn Yasser].

  L’épouse dira : Ton ami est venu en ton absence. « L’as-tu fait entrer » lui demandera-t-il, il est inconvenable de ne pas le faire entrer » « Et pourquoi le ferais-je » dira-t-elle, devrais-je l’accueillir en ton absence ? il n’en a que cur que son ami lui rende visite. Il dira : « Offre-lui du café » !! Quoi donc !! C’est ce qu’on appelle entremetteur de sa propre femme !

La jalousie :

  On exige autant à l'homme de se montrer jaloux concernant sa femme que de faire preuve de modération dans cette jalousie.   Voici deux cas: un cas sain et un cas malade. Deux maladies et un cas sain : le premier est la jalousie excessive, le second c'est l'indifférence, l’entremetteur, il reste indifférent, sans réaction. Quant au cas normal c'est la modération de la jalousie. Il ne doit pas exagérer dans ses doutes, et ne doit pas l'épier dans ses va-et-vient, et ne doit pas divulguer tous ses défauts, ceci mène à gâter les liens conjugaux, et interrompt ce qu'Allah a donné l'ordre de relier.

((Il est une jalousie qu'Allah, Exalté soit-Il, aime et une autre qu'Il déteste. Et il est un orgueil qu’Allah, Exalté soit-Il, aime et un autre qu’Allah, Exalté soit-Il, déteste. Pour la jalouse qu'Il aime, c'est celle qu'on éprouve lorsqu'on a des soupçons, et celle qu'Il déteste, c'est celle qu'on éprouve en dehors de tout soupçon. Pour l'orgueil qu’Il aime, c'est celui qu’on éprouve durant le combat et en faisant l’aumône, et celui qu’il déteste, c'est celui qu’on éprouve à cause de son poste ou de sa noble filiation)).

[al-Nasâ'î, Abû Dâwûd et Ahmad : d’après Djaber ibn ‘Atik l’Ançâry].

La jalousie dans les moments de soupçon :

  Tu as ressenti une situation équivoque, les soupçons te rongent et tu n'es pas à l’aise : il s’agit là d’une jalousie qu’Allah aime.   Mais ta femme est croyante et probe, tu n’as guère remarqué quelque chose d’immoral dans sa conduite, tu épies ses va-et-vient. Qui t'a mis au courant ? Tu te dis : ‘J’aimerais avoir un appareil qui m'enregistrerait tous les appels téléphoniques’ Un tel excès pourrait être nuisible, si cette jalousie était basée sur le soupçon, Allah l'aime bien, sinon, Allah la réfute, et elle mène à la mésentente dans le couple.
  Ceci est aussi valable pour la femme. Il y a la femme jalouse, dont le cas normal est acceptable, il y a la femme indifférente et celle-ci est malade, et il y a une femme très concernée, jusqu' à assommer son mari de ses questions : òu étais-tu ? Avec qui es-tu allé ? Il y a aussi la femme modérée qui ressent de la jalousie quand elle doute de ses comportements et ne l'est guère si elle lui faisait confiance.

((La vanité qu’Allah, exalté soit-Il, aime c’est celle qui se manifeste lors de l’affrontement avec l’ennemi…))

  Si tu combats l'ennemi, il faudrait te montrer puissant, Allah a horreur de cette démarche vaniteuse sauf dans ce cas-là.

Allah, exalté soit-Il, aime l'homme qui reste ferme face aux chocs :

  En cas de choc parfois, on apprend à une personne une mauvaise nouvelle, Allah aime celui qui persiste dans sa fermeté face aux chocs si on lui apprend une mauvaise nouvelle. La patience au premier choc. Si la femme pleure, ceci est admis; la femme pleure, l'enfant pleure, le petit pleure, le jeune homme pleure, la jeune femme pleure, les larmes n'ébranlent pas la valeur de celui qui les verse, mais si le père de famille laisse libre cours à ses larmes, la famille tout entière s’effondre.    Les pleurs de la femme sont un honneur pour elle, ceux du fils sont un honneur pour lui aussi, mais non les pleurs de l'homme face aux malheurs; ses larmes lorsqu'il invoque Allah sont semblables à celles des compagnons du prophète, ce sont les larmes des sincères, celles qu'Allah apprécie, si vous ne pleurez pas, faites semblant de pleurer ; si l'homme invoque Allah et que ses yeux s'embuent de larmes, je l’en félicite, son cœur est alors vibrant, vif et il bat. Nous ne parlons pas de ce genre de larmes dans notre discours. Par ailleurs, si un homme pleure à propos d'une (mauvaise) nouvelle reçue alors qu’il est le père de famille, le pilier du foyer… Être émérite est la qualité des hommes qui restent consistants devant les crises, inébranlables devant les secousses ; Si un général à la tête d'une armée perd le contrôle de ses nerfs, la bataille est perdue. Quoique mauvaises soient les nouvelles, en dépit des avancements et des envahissements de l'ennemi, les grands généraux se contrôlent, car autrement, la bataille est perdue. Même si le commandant d’un navire est disposé à d'énormes dangers, il pourrait se noyer, le pilote d’avion court le risque de passer par des zones de turbulences dangereuses ou encore est confronté à une panne grave, si la crainte s'empare de lui, tout est fini, tous les passagers périssent. Il y a des postes de commandement qui exigent la fermeté et la consistance. Allah aime que sa créature soit inébranlable et forte face aux chocs.
  « Je me conduis en homme dans trois situations : Il n’y a pas un hadith que j’entends du Messager d’Allah, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, sans que j’en sois certain qu’il émane du Livre d’Allah, exalté soit-Il ; je n’ai jamais suivi de convoi funèbre en pensant aux choses profanes ; je n’ai jamais accompli de prière en ayant l’attention détournée de son accomplissement jusqu’à ce que je l’achève ». Ceci est un signe de bravoure :

(…des hommes que ni le négoce, ni le troc ne distraient de l’invocation d’Allah, de l’accomplissement de la Ṣalāt et de l’acquittement de la Zakāt, et qui redoutent un Jour où les cœurs seront bouleversés ainsi que les regards).

(La Sourate AN-NŪR (LA LUMIÈRE) : 37)

  Une femme se conduisant comme les hommes a été interrogée si elle était bien décidée dans sa position, elle a alors répondu : serais – je un homme pour changer d'avis ? Cela signifie que nous vivons à une époque où la valeur de la virilité s'est dissipée : la femme ne daigne même pas imaginer devenir un homme afin de ne pas manquer à sa parole ! C'est très douloureux !

La vanité :

  La vanité qu'Allah, exalté soit-Il, abhorre c'est celle qui n'est pas fondée. Un des compagnons avait un grand prestige, non par vanité, Allah en soit exempt, ni par orgueil, les compagnons l'ont pris pour de l'orgueil. Ils l'ont alors interrogé : ‘Quelle est donc cette fierté ?’ Il répondit : ‘Ce n'est guère de la fierté, mais de la dignité et de l'obéissance.’

 Une certaine fierté s'empare de celui qui obéit à Allah, exalté soit-Il, il se sent proche de Lui. Dans notre vie sociale, si quelqu'un occupait une place importante dans une firme et qu'il avait comme collaborateur quelqu'un de fidèle, de droit, de probe, de compétent, il le respecterait. Louange à Allah pour nous avoir délivrés de l’humiliation que la désobéissance génère et nous a favorisés par l’honneur de Son obéissance. Par Allah l’Unique, le cœur du croyant révèle une grandeur d'âme dont toutes les créatures de la terre rassemblées ne pourraient en témoigner

((En vérité) la puissance appartient entièrement à Allah).)

(La Sourate AN-NISA’ (LES FEMMES) :139)

Le croyant est puissant :

  Un homme est arrivé chez Abdul-Rahman Ibn 'Awf, et lui dit : « Frère, tu es mon frère en Allah, prends dons ce jardin en entier, il est à toi, c'est un don. » Celui–ci lui répond: « Allah te bénisse dans ton bien, mais montre-moi le marché. » Parfois, si tu proposes à quelqu'un une certaine somme, il en souffrira ; s'il sait que c'est une dette il la prendra volontiers. Alors sois réservé et dis-lui que c'est une dette : de cette manière tu le tires de son embarras. Ali, qu’Allah l’honore, a dit : « N’exagère pas dans ta jalousie envers les tiens sinon tu en seras blâmé. » Si quelqu'un pousse sa jalousie à l’extrême, il pourra fermer la porte à clé.   Quel est donc ce comportement ? Il y a la fenêtre, il y a le téléphone, il n'existe pas de solution équivoque, ou bien une pleine confiance existe ou bien une absence totale de confiance ; choisis donc une femme qui soit des plus chastes, qui descend des plus honorables familles, prends bien ton temps, ne précipite pas les choses parce que le soupçon ruine les nerfs.

***

Des hadiths qui comprennent des conditions :

  Certains des hadiths du Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, commencent par des termes de condition :

((La vente ne s’effectue que par le consentement des deux négociants)).

 

[Abû Dâwûd : d’après abû-Sa’ïd].

  Le sens est clair et le hadith est des plus évidents, mais j'ai voulu le mentionner dans un seul objectif, certains vendeurs abusent de l'ignorance des clients. Celui-ci achète un article qui coûte dix livres, mais le voyant naïf, le marchand lui en demande trente ; le client le prie de lui faire une réduction, alors il lui dit : c'est à vingt-cinq, un prix spécialement pour vous parce que vous êtes bon. Alors le client acquiesce. Que pense donc ce marchand ? La vente est basée sur le consentement. Si ce client apprenait que cet article valait seulement dix livres, accepterait-il de l'acheter ? Donc il faut que le client sache le véritable prix de l'article. Ce problème je le mets entre vos mains parce qu'il est grave.
  Il y a des moments où le client décèle le défaut de la marchandise. L'homme réfute qu'il soit dupé, au cas où il l'ignore, ceci n'a aucune valeur, et n'a aucun rapport avec ce Hadith. Le consentement de l'acheteur ignorant n'a aucun rapport avec ce Hadith

((La lésion de la personne confiante est prohibée))

(Al-Tabarâny : d’après Abû Umâma)

  La personne confiante est celle qui ignore la valeur de la chose. Ainsi, les commerçants profitent de l’ignorance du client pour demander des prix exorbitants. C’est pourquoi, lorsqu’Allah consacre des gens pour réprimer ceux qui le méritent, Allah est Sage et ceux-ci sont un remède pour ceux-là ; tandis que le probe il échappe à toute autorité.

((La vente ne s’effectue que par le consentement des deux négociants)).

[Abû Dâwûd : d’après abû-Sa’ïd].

Prêter serment mène à la violation ou au regret :

  Un autre hadith : le Messager d’Allah, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit :

((Le serment solennel prêté ne finit que par la violation ou le regret)).

[Ibn –Madjah : d’après ibn ‘Umar].

  Quel genre de serments solennels est considéré comme une violation ou un regret ? Tu as juré de ne plus remettre les pieds chez ta sœur. Si tu le fais, tu transgresses ton serment, et si tu ne le fais pas, tu as des regrets et tu penses ; je n’aurais jamais dû faire ce serment, voilà tu regrettes ! L’homme était libre et le voilà ligoté de ses propres mains, tu as juré que ta femme n'aille pas chez sa mère et maintenant si elle y va, il y aura un divorce, et si elle t’obéît, tu as de la peine. Tu as poussé trop loin ton serment, c'est sa mère après tout ! Elle a totalement le droit de rendre visite à sa mère comme tu le fais toi-même. Toute personne qui prête un serment est sujette au regret, il lui est inévitable de transgresser, et cela en soi, est un problème, autant que le regret.
  Mes compagnons ont dit : le cellier ou la mort. Ce sont deux termes autant amers l’un que l’autre, ai-je répliqué.

***

  Médite ces brefs dires :

((Le serment solennel prêté ne finit que par la violation ou le regret)).

[Ibn –Madjah: d’après ibn ‘Umar].

  Il arrive que son voisin soit un épicer, il se querelle avec lui, fait le serment de ne plus acheter chez lui ; parfois, il reçoit un visiteur et trouve qu'il a besoin de lait caillé, l'épicier est tout près, les autres marchands sont loin ; le voilà paralysé, il ne sait que faire. Ne fais pas de serment, ne te ligote pas, sois libre. Tu as dit : je n’achèterai pas chez lui. Moi, je trouve que la multiplication de serments solennels est un signe de l'ignorance de l'homme. A chaque mouvement, il prête serment, il est complètement ligoté et va d'un cheikh à l'autre. J’ai juré pour une certaine question, ai- je divorcé par ce serment violé ou non ?
Je jure par Allah sait que nous avons besoin d'un conseil de savants pour traiter ce sujet.

Interprétation du hadith : « L'obéissance ne peut être que dans les bonnes œuvres »

((L'obéissance ne peut être que dans les bonnes œuvres, ))

[Boukhary d’après Ali]

 Il s’agit là de Hadiths très brefs. Parfois la conjointe pense qu’Allah, exalté Soit-il lui a commandé d'obéir à son mari, et si celui - ci lui avait ordonné d’enlever son voile ? Ce n'est plus de l'obéissance. S'il lui donne l'ordre d'entrer et de saluer son ami, ce n’est pas de l'obéissance.  Toutes les fois que le Coran, et le hadith mentionnent le mot obéissance cela signifie renvoie à une obéissance dans le Bien, ce qu'Allah a légiféré, a ordonné, a permis ; On ne doit obéir à quiconque nous ordonne de contrevenir aux ordres d’Allah, exalté soit-il. Celui qui ose désobéir à Allah en se pliant aux ordres de quelqu'un ressemble à celui qui reçoit un ordre d'un colonel et d'un brigadier, alors il obéit à ce dernier et désobéit au colonel, il ne connaît guère les grades ni les pouvoirs, on n'a que faire de ce personnage. Quant à celui qui commande les casernes, c'est un exemple tiré de notre vie, celui qui se plie devant une créature et désobéit à Allah est totalement bête, c'est un signe d’une foi ébranlée que de satisfaire les autres en provoquant le courroux d'Allah, exalté soit-Il.

Interprétations du hadith: ((Les femmes sont les paires des hommes)) :

  Allah loué soit-il fait marier les hommes avec les femmes qui leur sont similaires ; ce qui est probable c'est que cette jeune femme me convient. Le mariage est un acte solennel. Il existe cependant des exceptions qui ont une explication, mais en général, les hommes bons sont pour les bonnes femmes, et vice-versa ; de même, le fornicateur n’épouse qu’une fornicatrice ou une associatrice. Tous les deux ont commis une faute, tous les deux ont une expérience en la matière; quand il est chaste, elle est chaste; quand il est pieux, elle est pieuse.

((Sachez que les femmes sont les paires des hommes)).

[At-Thirmidhi : d’après Aïcha].

  Il existe un homme perspicace, et une femme perspicace ; un homme qui possède une intelligence sociale et un homme stupide et une femme stupide.

((N’allez pas demander à la femme stupide d’allaiter votre enfant ; car le lait contient des qualités héréditaires)).

[Al-Bazzâr : d’après Aïcha].

  Cette vérité a été récemment découverte et qui stipule qu’une partie de la morale sociale est influencée par le genre de nourriture, par le genre de viande dont elle se nourrit.

((N’allez pas demander à la femme stupide d’allaiter votre enfant ; car le lait contient des qualités héréditaires)).

[Al-Bazzâr : d’après Aïcha].

((Faites le meilleur choix pour votre descendance car l’hérédité est profonde.))

  L’ensemble de ces hadiths :

((Sachez que les femmes sont les paires des hommes)), ((L'obéissance se traduit dans les bonnes œuvres)), ((Sachez que le serment prêté ne finit que par la violation ou le regret)). ((La vente ne s’effectue que par le consentement des deux négociants))

  Ne sont que des vérités primordiales : aucune obéissance n’est due à une créature qui ordonne de désobéir à Allah. Ne fais aucun serment quelle que soit la raison, à moins qu'on ne t'invite à le faire, et dans tel cas, tu n'aurais pas le choix.
  Si par exemple, quelqu'un dit : « J'ai bien prêté serment mais j'avais une autre intention en tête. » « Lui as-tu soutiré de l'argent ? » lui demanda-t-on. Et celui-là de répondre : « Je ne les ai pas prises monsieur ; il voulait dire les clés qu'il n'a pas prises. » Le serment incombe l'intention de celui qui le demande, non de celui qui le prête.

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L'art de la bonne critique fructueuse est fondé sur deux vérités :

  Maintenant continuons le sujet duquel nous parlons de façon hebdomadaire, à savoir la suite de l'histoire de ‘Umeir ibn Sa'd.   Comment ce jeune garçon dont l'âge ne dépasse pas les dix ans et dont je vous ai parlé lors de la conférence précédente, a été le motif du repentir de son beau-père, Al-Jalâss et la bonne attitude il a prise. Aujourd'hui, une idée est passée par ma tête : alors que le prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, accomplissait la prière présidant ses honorables compagnons, un retardataire entra, perturbant et troublant la prière des prieurs. Ayant achevé la prière, le prophète s'adressa à cet homme : « Puisse Allah augmenter ton désir ardent, mais ne le refais plus ».
  Les ulémas ont déduit de ces paroles que l'art de la critique réussie et fructueuse est fondé sur deux vérités : la première serait de chanter les louanges à celui auquel vous désirez adresser des critiques :
  Si ton fils a commis une faute, tu lui dis : « Ô mon fils, je suis complètement satisfait de ton honnêteté, de ta politesse, de ta prière, mais je n’ai pas aimé ton comportement à ce sujet. » Quand il aura entendu les louanges pour ce qu'il méritait, il accepterait plus facilement la critique. Les deux points étaient quittes.
  Dale Carengy est l'auteur d’un livre intitulé: « Comment gagner tes amis ? », un des livres les plus distribuée, dont cinq millions d’exemplaires furent publiés. Comment traiter les gens d’une façon qui te rend proche d'eux ? Un savant en Égypte, qui a composé un livre en réponse à celui -ci, qu'a-t-il fait alors ? Il a prouvé que les bases de ce livre sont des Sourates nobles et des Hadiths honorables. Dans un des chapitres, il dit que si, en tant que P.D.G d'une usine, d'une société, d'une firme quelconque, le directeur d'un collège, d'une école primaire, un général d'une troupe militaire, et que tu te trouves forcé de critiquer quelqu'un parmi ton personnel qui aurait commis une bêtise, il est inévitable que tu dois lui demander des comptes. Or, au cas où tu lui ferais des blâmes évitant de mentionner ses bienfaits, il serait disposé à la vengeance, il avait tout fait pour plaire, il était arrivé en avance, avait fait de bons actes mais il avait commis une certaine erreur avec un client, le P.D.G l'aurait interpellé, l'aurait réprimandé « comment as–tu commis cela ? » A ce moment-là, un grand chagrin l'enveloppe : « Ne s'est-il pas rendu compte de mon assiduité parfaite ? N’a–t-il pas senti ma sincérité ? N'a-t-il pas vu que je n'ai jamais été corrompu de ma vie ? » Lorsque le P.D.G lui révèle sa satisfaction de sa probité, de sa ponctualité et de sa clairvoyance tout en lui signalant sa réticence envers un point qu’il n'aimerait pas l'y voir coincé. Commençant par les louanges suivies de critiques qui pourraient être souffertes, le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, était intervenu en faveur de celui qui, par peur de manquer la prière, était accouru à la mosquée provoquant du vacarme, de la perturbation et des cris, détournant les prieurs de leur recueillement pendant leur prière.   Certes c'est un comportement incorrect, mais dans quel objectif ? Motivé par le désir ardent de ne pas perdre la salât.
Essaye donc cette tactique ; chacun de nous est responsable de quelqu'un quel qu'il soit : un père, un instituteur, des employés dans un grand magasin. Fais les louanges de ce qui existe et fais–les suivre par le signalement des erreurs, mais à part. Si tu le fais devant les autres ce serait de l'ignominie, et l'homme est ainsi fait: il ne reconnait jamais ses erreurs, il ne les avoue nullement en public.

Citer le mérite des autres avant de les blâmer :

  Ainsi ‘Umeir ibn Sa’d était présent lorsque Al-Jalâss s'était disculpé en sa présence, mais il l'avait interpellé avec bonté : « Mon oncle, je ne chéris personne, après le prophète, dans ce monde ici-bas, plus que toi ». Il avait commencé par ce qu’il éprouve pour lui pour qu'il ne se demande pas : « Pourquoi me fait-il ces reproches, alors que je l'ai élevé, nourri, habillé, pris soin de lui. » Il a parlé de sorte à lui faire comprendre qu’il était tout à fait reconnaissant de ce qu’il avait fait pour lui.
  Aussi, on informa le prophète, Salla Allah Alaihi wa Sallam que certains Ançârs avaient du chagrin. ‘Umeir ibn Sa’d aurait informé le Prophète, Salla Allahou Aliahi wa Sallam, que sa tribu lui en voulait ; et quand le prophète s’était enquis de la raison, ‘Umeir lui répondit : « A cause de ce butin que tu as partagé entre les Ançârs. » – le prophète avait objecté : « Où en étais-tu d'eux Ô Sa’d ? » Il lui avait répondu : « Je suis des leurs, et par Allah je suis autant malheureux qu'eux ». Le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, lui a demandé de les rassembler, puis il leur a dit : « Ô vous les Ançârs, j'ai été informé que vous m’en voulez rien que pour des miettes que j'ai partagées entre ces gens pour les raffermir dans leur Islam, alors que j'avais complètement confiance en votre Islam ; Ô vous les Ançârs, si vous aviez parlé, vous auriez révélé la vérité, et on vous aura cru sur paroles. Si vous dites : ‘Tu es venu chez nous alors que les gens t’avaient démenti et on t’a cru ; tu étais pauvre et on t’a enrichi; tu étais sans défense et on t’a soutenu.’ Vous aurez dit vrai- si vous le dites, vous annoncerez la vérité ; si vous le déclarez aux gens : vous êtes francs et sincères. Mais Ô vous les Ançârs, n'étiez-vous pas égarés, puis Allah m'a désigné pour vous convertir ? N’étiez-vous pas ennemis et Allah vous a réconciliés ? N'étiez-vous pas démunis et Allah vous a enrichis ? » Quand a-t-il commencé de leur rappeler les faveurs dont il les a comblés ? Après avoir fait allusion à leurs gratifications, Salla Allah Alaihi wa Sallam, il n’omet guère la reconnaissance.
  Lorsque son gendre, Abû al-Âç, lui avait déclaré la guerre aux côtés des non croyants, il était l’un des soldats ou l'un des héros, si on peut se permettre de le considérer comme tel parmi l'armée des mécréants à Badr. On l'avait pris en captif. Il, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, passa les captifs en revue et aperçut son gendre, il a alors parlé : « Par Allah jamais ne l'a-t-on blâmé en tant que gendre car il est excellent. Mais ici il fait la guerre au Prophète. » En parlant de la sorte, il l’a fait profondément ému, il l'a ainsi joint aux siens ; il l'a honoré, il a abaissé sa rançon et il la rendu à sa conjointe. Tu veux critiquer, considère donc toutes ces prises de position.
  La critique est la cause principale des problèmes entre les gens; il le critique durement, il coupe alors tout lien avec lui ; que ce soit le père avec son fils, soit le frère avec son frère, l'homme avec son associé, l'épouse avec son conjoint… Une critique sévère, méchante, une parole rude. Rappelez donc les points positifs. Cette femme dont tu te plains, n'est-elle pas probe ? Si, n'est–elle pas noble ? Si, n'est-elle pas une bonne mère de famille ? Si, elle cuisine, elle est impeccable. Si tu veux punir ta femme dis-lui : « Par Allah, je suis satisfait de tes attentions, de l’ordre que tu mets au foyer, de ta propreté, etc. Mais j'ai une petite remarque à te faire. » Médite donc cette expression: ‘être plein de gratitude’, un mot apaisant et calmant. Alors que si tu avais commencé par la critique tu aurais eu affaire à un volcan, c'est pourquoi si tu fais du bien toute ta vie à quelqu'une et qu'elle découvre chez toi une petite erreur, elle dira: ‘Tu ne m'as jamais fait du bien.’
  Si quelqu'un porte ces paroles au Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, que signifie cela ? Cela veut dire qu'il est un calomniateur qui a dit du mal de toi ; il aurait pu dire : je vais chez lui pour lui répéter ce que tu viens de raconter. De cette façon, il lui offre une chance de se repentir. Il a mentionné son mérite puis l'a critiqué, lui a offert une perche. Il s'en est allé et ne l'a pas trahi, un enfant de dix ans !

Comment ‘Umar Ibn Al Khattâb choisissait-il ses alliés ?

  ‘Umar, qu’Allah soit satisfait de lui, sélectionnait ses gouverneurs comme s'il choisissait son destin. Il est très important pour le Calife de bien sélectionner ses gouverneurs parce qu'ils seront une des raisons de sa réussite dans son califat ou au contraire une des causes de son échec. Cette cour de l’émir est très dangereuse, car s'ils étaient scrupuleux, les gens vivraient dans l'opulence, et s'ils étaient mauvais les gens vivraient dans la pénurie. Il dit : malgré sa fine clairvoyance, et sa grande expérience, il prenait tout son temps, et vérifiait longtemps le choix de ses gouverneurs et collaborateurs. Écoutez cette expression que répétait ‘Umar : « Je voudrais un homme qui leur paraitrait un émir même s'il ne l'était pas, et s'il était tel, il serait comme l’un des leurs » or, il le voulait ainsi. C’est un des meilleurs critères, il nomme un émir parmi eux, simple, qui ne se laisse pas entourer de soins, d'intérêts, d'affaires ni de services. Je voudrais un gouverneur qui ne se distingue pas dans sa façon de se vêtir, ni de se nourrir, ni de se loger; quelqu'un qui les préside dans la prière, qui soit équitable dans ses partages, qui les gouverne avec justice, qui ne ferme pas sa porte devant leurs besoins. Telles sont les conditions qu’il considérait pour sélectionner ses gouverneurs.
  Ainsi était ‘Umar. Il avait cessé de manger de la viande quarante jours de suite pendant la période de famine, son ventre s'est mis à gargouiller, alors il lui adresse ces mots : « Hé ventre, libre à toi de gargouiller ou non ; si tu veux tu ne gouteras à la viande que lorsque les enfants des musulmans en seront rassasiés. » Un festin luxueux lui est parvenu comme cadeau d'Azerbaïdjan. En y goûtant il a interrogé : « C'est ainsi que le peuple musulman se régale chez vous ? » On lui répond : « Non, c'est un plat spécial. » Aussitôt il l'a vomi.

‘Umar, le prince des croyants, oblige ‘Umeir à prendre en mains le gouvernement de Homs :

  ‘Umar avait nommé ‘Umeir comme gouverneur sur Homs, une fois que ce dernier eut atteint l’âge adulte. Celui-ci avait tenté de s'y dérober, de s’y soustraire, mais l'émir des Musulmans l'y a obligé et le lui a imposée de force. ‘Umeir s'est alors remis à Allah et s'en est allé pour accomplir sa mission et à son devoir. Un an plus tard, aucun tribut n'a été envoyé de Homs, aucune missive, aucune nouvelle, rien du tout. L'émir des croyants n’a reçu de lui aucune lettre. Il a alors fait interpeller son correspondant et lui a dit : « Écris donc à ‘Umeir pour le faire venir ». Celui-ci s’est acquitté très vite de ce qu’’Umar lui avait demandé. ‘Umeir arriva à Médine et ‘Umar a écrit : « Un jour j’ai aperçu dans les rues de Médine un homme aux cheveux hirsutes, poussiéreux, las du trajet parcouru, il traînait les pieds, tellement épuisé du mal qu’il s’est donné à marcher. Il tenait attachés à son épaule droite un sac et un plat et une petite gourde pendait à son épaule gauche ; il s’appuyait sur une canne, sa silhouette était si faible, si dépourvue. Il s’assied parmi les hommes présents autour d’Umar et dit : « Que le salut et la miséricorde d’Alah soient sur vous Ô émir des croyants. » Qui était-ce ? C’était ‘Umeir qui avait répondu à la sommation d’Umar. ‘Umar lui répondit par un salut et lui demanda, chagriné par l’épuisement et la lassitude qu’il voit chez son hôte : « Qu’est-ce qui t’arrive ? » Et celui-ci répond : « Je suis comme tu me vois, ne me vois-tu pas en pleine forme ? » « Si. » « J’ai le monde ici-bas avec moi, je le tire par ses cornes ; J’ai en ma possession toutes les richesses de la vie: le sac, le plat et la gourde ». « Qu’as-tu donc sur toi ‘Umeir ? » « Le Sac où je mets mon repas, mon plat, j’y verse ma nourriture, un peu d’eau pour mes ablutions, mes chaussettes, ma canne sur laquelle je m’appuie et avec laquelle je combats un ennemi si jamais il se hasarde à m’attaquer. Je jure par Allah, le monde n’est autre que ça. Voici tout mon univers. Je suis venu de Homs avec tout ce que je possède. » « As-tu fait le trajet à pieds ? » lui demanda ‘Umar. « Oui ». « Personne ne t’a donné une monture ?». « Ils ne l’ont pas fait et je ne leur ai rien demandé ». « Qu’as-tu donc fait des responsabilités qui t’incombent ? » « Je suis arrivé au pays où tu m’as envoyé, j’ai réuni ses hommes dévots, et je leur ai confié de prélever les impôts ». Regarde donc ce signe ; il a confié la collecte des impôts au honorables. Il y a des moments où de grandes violations sont commises dans cette mission. L’être humain supporte parfois plus qu’il ne peut et des familles s’effondrent. ‘Umar l’interroge : « Tu ne nous apporte rien ? » Il est bien entendu que le gouverneur perçoit les impôts, les dépense sur les démunis et envoie l’excédent au Calife. « J’ai donc chargé ces hommes de collecter les impôts que je distribuais sur les différentes fonctions, et s’il en est resté quelque chose je te l’aurai envoyé. » A ce moment-là, ‘Umar s’est écrié, étonné et content à la fois : « Renouvelez-lui donc une deuxième période. » ‘Umeir a répondu avec désintérêt : « C’est une ancienne période, je ne travaillerai plus ni pour toi, ni pour quelqu’un d’autre.»
  Par quoi a répondu ‘Umar ? « J’aurai souhaité avoir des gens comme ‘Umeir, qui collaborent avec moi. » Quelle probité inimaginable! Il ne s’est approprié que ce sac, cette assiette, cette gourde et cette canne. Il a cherché tout ce qu’il possédait à Homs, à pied. ‘Umeir s’est fixé ses obligations et a dit : « L’Islam est un mur infranchissable, une porte solide; le mur de l’Islam est la justice, sa porte est la vérité. » Si le mur est démoli la justice s’élide; si la porte est forcée l’Islam est aboli; mais l’Islam persiste toujours.
  Surement les pays des musulmans ont été conquis, leur territoire a été ravi, leur pudeur a été profanée, leurs ennemis en ont fait ce qui bon leur semble ; quand donc cela s'est–il produit ? Lorsque la justice qui représente le mur se détruit, la porte qui représente le droit est cassée mais l'Islam reste invincible tant que son autorité est forte, cela ne signifie pas l'assassinat avec l'épée, ni avec des coups de fouet, mais juger avec équité, et établir la justice ; tel a été son programme pour administrer Homs. Vous avez témoigné de l'attitude d’Umeir envers son oncle Al-Jalâss quand il était encore jeune, et vous l'avez vu quand il est devenu le gouverneur de Homs, son ascétisme, son renoncement, sa piété, et sa foi. Chacun de nous en s' abstenant de commettre le vice, en se désintéressant de la vie, en aimant Allah et en lui obéissant, est sans doute le plus heureux des mortels ; les jours qui passent augmenteront son bonheur, les jours sont en sa faveur ; Au fur et à mesure que se déroule la vie, il s’élève en rang, devient plus heureux et plus honoré. S’il meurt, la mort sera ses noces, son grand bonheur car Allah, exalté soit-Il, a préparé aux croyants ce que nul œil n’a vu, et que nulle oreille n'a jamais entendu et que nul cœur n’a jamais perçu.

Le pouvoir d’être guidé existe chez chacun de nous :

  Une question se pose à ce niveau : ces compagnons sont-ils d'une nature différente de la nôtre ? Je jure par Allah que non !   Lorsqu' Allah l'Unique a créé ses créatures, il n'a pas fait de distinction entre elles ; Pharaon était tout disponible à devenir un grand croyant. Ainsi :

( Allez vers Pharaon: il s’est vraiment rebellé. Puis, parlez-lui gentiment).

(La Sourate ṬĀ-HĀ : 43-44)

  La prédisposition à la croyance existait bien chez Pharaon. Si tu rencontres quelqu'un de perdu, d'égaré mais tout prédisposé à devenir un grand croyant, à l'instar de ces compagnons qui ont atteint le sommet ; ils ont satisfait et ils ont été satisfaits, ils ont été sincères envers Allah, ils ont gagné ici-bas, ils sont les rois de l’Au-delà.
  Parfois, l'être humain d'un rang modeste, se trouve élevé à un autre rang. L'homme peut-être banal ici-bas, mais transféré a l'Au-delà ; il devient roi et on le montre du doigt.

(Quand l’événement (le Jugement) arrivera), (nul ne traitera sa venue de mensonge). (Il abaissera (les uns), il élèvera (les autres)).

(La Sourate Al-Wâqi’a (L’ÉVÉNEMENT) : 1-2-3)

  L'homme n'est-il pas jaloux ? Ces histoires ne nous rendent-elles pas envieux ? Allah existe toujours, les accès de l'héroïsme sont grandes ouvertes, les accès de la piété, de la bienfaisance, l'invocation d'Allah, la lecture du coran, la méditation dans les prodiges d'Allah, tout est possible ; et Allah est Lui-même, toutes les chances qui étaient possibles aux compagnons, le sont à vous et à moi. Ne peux-tu pas devenir pieux ? Si, deux Rakâts d’un homme pieux sont meilleures que mille Rak'ats accomplies par un fautif. Ne peux-tu pas être bienfaiteur ? Ne peux-tu pas aimer Allah ? Si. Tout est entre tes mains. Pourquoi les compagnons étaient tels et pourquoi sommes-nous ainsi ?
  De nos jours, mille hommes valent mille hommes alors qu’à leur époque, l’un d’eux valait mille. C'est pourquoi, on a intitulé l'époque du Prophète, l'époque des héros. Enfant, telles étaient ses attitudes, adulte il est nommé gouverneur à Homs.

L’homme doit faire ses comptes pour s’élever en grade chez Allah :

  Le divertissement n'était pas mon objectif en narrant ces contes, juste au cas où l’un d’entre vous pense que c’est la raison de mon choix. Certes, ces récits sont divertissants, mais cela je jure par Allah, ce n'était pas dans mon intention.
  J’ai voulu qu’ils soient une leçon à suivre, une exhortation à imiter ces hommes. Le Prophète a dit : « N' insultez pas mes compagnons après ma mort, si quelqu'un de vous dépensait de l'or équivalent à la montagne d’Uhod, jamais il n’atteindra le boisseau de l' un d'eux, ni sa moitié. »
  Ils faisaient preuve de piété, d’affection, de droiture, de probité, de franchise, de sacrifice ; telles étaient leurs qualités et les accès étaient ouverts, l'homme rend lui-même des compte. Il se demande : où en suis-je de tout cela ? De toutes ces attitudes honorables ? Est-ce que je possède des attitudes similaires ? Est-ce-que j'ai des comportements dont je suis fier devant Allah ? Allah est-il Satisfait ? Maintenant, sa situation s’est améliorée : il a obtenu sa plaque portant son titre, il le fait tracer chez le meilleur calligraphe, y introduit de l'éclairage. Je jure par Allah l’expression « Allah est Satisfait de lui » est beaucoup plus importante que cette plaque. Un homme fautif t’accordant ce diplôme, que ferais-tu si Allah t’aurait octroyé sa satisfaction ? Que signifie : on lui a donné un diplôme ? Cela signifie qu’ils sont satisfaits de lui : Quand le professeur lui accorde-t-il son diplôme ? Lorsqu' il est convaincu de son niveau académique, mais ((Allah en est satisfait)) est le meilleur titre sur le plan scientifique, morale, et humain que quelqu’un peut recevoir.

(Allah a très certainement agréé les croyants quand ils t’ont prêté le serment d’allégeance sous l’arbre. Il a su ce qu’il y avait dans leurs cœurs, et a fait descendre sur eux la quiétude, et Il les a récompensés par une victoire proche).

(Al-Fath (LA VICTOIRE ECLATANTE) : 18)

  C’est pourquoi :

((‘Othmân ne subira aucun préjudice quoiqu’il fasse après ce jour-ci.))

  Ainsi, Allah peut nous honorer, l'un de nous se trouve alors dans une situation vertueuse, éthique, considérable, qui exige du sacrifice, de la solidarité, de la piété, de la chasteté. Quelqu'un m'a dit une fois : « Une belle femme occupant un poste important m'a provoqué. Je me suis alors dit : ‘je crains Allah le créateur.’ Cette histoire remonte à trente ans plus tôt, il la relate à tous ceux qu'il rencontre, s'en enorgueillit. C'est une situation honorable, il ne craint qu'Allah. Plus l'homme progresse dans ce domaine, plus il est heureux, il se sent comme une masse de bonheur mobile ; un attitude méritoire auprès d’Allah, exalté soit-Il. Quant à l'argent, la renommée, rien de ce monde ici-bas n'élève l'homme.

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