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23-12-2024
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Sermon du Vendredi-Sermon (0972) : S1- Sentence de l’unité des Musulmans. S2- Le danger pour l’islam vient de ses adeptes et non de ses ennemis.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Premier sermon :

  Louanges à Allah. Nous le louons, implorons Son secours, demandons Sa guidance. Nous cherchons refuge auprès de lui de nos propres défauts et de nos mauvaises actions. Celui qu'Allah guide ne peut être égaré et celui qu'Il égare ne peut trouver de patron guide. Je témoigne qu'il n'y a pas de dieu à part Allah, Un, sans associé, en reconnaissance de Sa Seigneurie et y contraignant celui qui le nie et n'y croit pas, et je témoigne que notre maître Mohammad (bénédictions et paix d'Allah sur lui) est le messager d'Allah, le maître des créatures et des humains tant qu'un œil puisse voir et qu'une oreille puisse entendre. Ô Allah, bénis Mohammad, accorde-lui la paix et le salut. De même les membres de sa famille et de sa descendance, bons et purs, ses Compagnons illustres, ses adeptes et ceux qui l’ont suivi jusqu’au Jour dernier. Ô Allah, apprends-nous ce qui nous sera utile, fais-nous profiter de ce que Tu nous as appris et donne-nous plus de science. Fais-nous voir le vrai tel qu'il est et fais-nous le suivre, fais-nous voir le mal tel qu'il est et fais-nous l'éviter, place-nous parmi ceux qui suivent le meilleur de ce qu'ils entendent, place-nous parmi Tes Serviteurs pieux et fais-nous sortir des ténèbres de l'ignorance et de la méprise vers les lumières de la connaissance et de la science et de la force des désirs vers les paradis du Voisinage.

Précepte relatif à l’unité des Musulmans :

  Honorables frères, nous avons grand besoin du sujet que nous traiterons aujourd’hui, il peut être classé dans les priorités de l’islam. Cependant, il est nécessaire de faire cette introduction :

La Charî‘a est complète et, à toute question, correspond un précepte jurisprudentiel :

  Tout pas (ou toute action) que fait le Musulman est régenté par un précepte jurisprudentiel. La législation musulmane est totale et complète ; en raison du nombre de thématiques qu’elle recouvre et de leur diversité. Fort de cela, tout acte,tout silence, tout don, toute prohibition, tout agrément, tout rejet, toute relation, toute rupture, bref, toute action aussi ténue soit-elle ou aussi évidente qu’elle apparaît, est nécessairement couverte par un précepte jurisprudentiel ; qu’il relève du devoir ou des obligations, de la sunna confirmée ou non, du recommandable ou du licite, du répréhensible répugnant dont on doit s’éloigner par souci de pureté ou parce-que simplement formellement interdit.
  La question maintenant est de savoir :

De quel précepte relève l’unité des Musulmans :

  C’est le sujet de notre sermon qui a absolument besoin de deux introductions :
  La première : une histoire éloquente
  La deuxième : un exemple éloquent

La première introduction, une histoire éloquente :

  Des gens discutaient dans une mosquée en raison de leur divergence au sujet du nombre de Rak‘a de la prière des Tarawîh accomplie les nuits de Ramadan. Ils se disputaient, criaient, s’insultaient et se battaient. L’affaire fut présentée à un grand ouléma musulman. Il ordonna de fermer la mosquée parce que l’unité des Musulmans est obligatoire alors que la prière de al-Tarawîh relève tout court de la sunna.

La deuxième introduction, un exemple éloquent :

  Si un être dort et qu’une mouche vient se poser sur son front, nous viendrait-il à l’esprit de jeter une pierre sur l’homme et de lui écraser la tête au prétexte de chasser la mouche ?
  Bien que cet exemple soit d’une absolue clarté, par Allah, il arrive que certains Musulmans à cause d’un détail insignifiant à propos de la religion sacrifient l’unité des Musulmans.

Le problème de la désunion des Musulmans et ses causes historiques :

  Ce sermon émerge d’une épreuve, la faiblesse des Musulmans causée par leur dissension. Je ne dis pas que nous devons nous unir alors que nous divergeons fortement dans nos credos mais nous sommes en désaccord, nous nous entretuons pour de petits détails pour lesquels nous sacrifions notre unité. Partant, nous nous affaiblissons au point que l’ennemi nous atteigne.

Autrefois dans la Presqu’île arabe, les habitants vivaient en groupes et en communautés sans aucun lien entre eux à part ce qui concernait les nécessités de la vie quotidienne, dans une limite qui ne dépassait pas l’unité tribale et l’esprit de clan païen. Ils vivaient plus proches de la désunion et de la dispute que de l’union et de l’accord. L’islam vint unir leurs cœurs sur une seule vérité flagrante, la foi en un seul Allah. Puis les instructions de l’islam et ses méthodes vinrent consolider ce lien avec tout ce qu’Allah leur a imposé comme jeûne, pèlerinage, zakat, invitation à s’unir en Lui et en Sa religion solide, l’application de tout principe vertueux et l’abandon de tout principe vicieux. Allah dit dans Son Livre :

( Attachez-vous tous fermement au pacte d’Allah, et ne vous divisez pas. Rappelez-vous les bienfaits qu’Allah vous a accordés lorsque, d'ennemis que vous étiez, Il a rétabli l'union entre vos cœurs et a fait de vous des frères, par un effet de Sa grâce ; de même que vous étiez sur le bord d'un gouffre infernal et Il vous en a sauvés. C'est ainsi qu’Allah vous expose clairement Ses signes afin que vous trouviez le droit chemin. * Puissiez-vous former une communauté qui prêche le bien, ordonne ce qui est convenable et interdise ce qui est répréhensible. Ce sont ceux qui agissent ainsi qui seront les bienheureux ! )

(Âl-'Imrân (la Famille d'Imran) : 103, 104)

  Qu’est-il arrivé après cela ?
  Chers frères, si vous voulez une loi en vertu de laquelle l’animosité et la haine surviennent, elle est comprise dans ce verset :

( Mais eux aussi ont oublié une partie des avertissements qui leur avaient été donnés. Aussi avons-Nous suscité entre eux inimitié et haine jusqu'au Jour de la Résurrection, où Allah leur fera comprendre le sens de leurs actions. )

(Al-Mâ'ida (la Tableservie) : 13)

  Cette loi divine s’applique à deux époux, deux frères, deux associés, deux catégories, deux communautés, deux nations ou deux blocs …

  En nous éloignant de la voie d’Allah, l’hostilité s’installe entre nous. Si nous voyons cette chose, nous devons nous interroger sur la faiblesse de notre soumission à la voie d’Allah, particulièrement en ce qui concerne les péchés et les désobéissances, les délits, les déviations qui ont désuni les Musulmans.

 

L’islam nous unit-il ou nous divise-il ?

  L’islam unit les Musulmans, il fait d’eux une nation. Toutes les différences qui se trouvent entre eux fondent et s’amenuisent dans l’union globale, l’esprit de clan de la Djâhiliya (temps préislamiques) disparait. L’islam ne permet pas l’impétuosité, les différences dans les liens de parenté et de race disparaissent. Toutefois, l’avance et le retard dépendent de l’obéissance à Allah.

  L’islam est un facteur d’union et non pas, comme ses ennemis le proclament, un facteur de désunion ; à moins que nous ne le pratiquions d’une façon superficielle, pas dans son essence. Allah, glorifié soit-Il, dit :

( Attachez-vous tous fermement au pacte de Allah, et ne vous divisez pas. )

(Âl-'Imrân (la Famille d'Imran) : 103)

  Si nous suivons tous la voie divine, nous nous retrouverons unis d’une manière inégalée.

L’entraide des croyants aide à la réalisation de l’union :

  Le Prophète Muhammad (bénédictions et paix d'Allah sur lui) était un être humain qui a rassemblé en lui les qualités qui ont été dispersées chez les autres humains: paroles, talents, vertus. Il représentait l’image la plus parfaite à laquelle peut parvenir un être humain. Il n’est pas surprenant de voir que l’Histoire a témoigné de l’héroïsme de ceux qui ont appris vécu à ses côtés. Abou Bakr dit à ‘Omar : « Tends ta main que je te prête le serment d’allégeance. » --- « Quelle terre voudra me porter et quel ciel voudra me couvrir, dit ‘Omar, si j’étais le chef d’une communauté où se trouve Abou Bakr. » --- « Tu es plus fort que moi. » dit Abou Bakr. --- « Ô Abou Bakr, tu es meilleur que moi, dit ‘Omar. Mettons ma force avec tes vertus ensemble et coopérons. »

Cher frère, je vais te parler sèchement : Ton entraide avec les croyants est un signe de sincérité et ta concurrence avec eux est un signe d’hypocrisie. Le pire des crimes accomplis par un Musulman sera de séparer les rangs des Musulmans.
  La force des Musulmans les rend respectables. Aucun d’entre eux n’aimerait laisser tomber son frère et il ne sera pas heureux de voir ce qui peut lui faire du mal. Il n’acceptera pour lui que ce qu’il accepte pour lui-même. C’est ce qui est visé par la comparaison des liens des Musulmans entre eux à celle des organes d’un même corps.

  D’après al-Nu‘mân ibn Bachîr : Le Prophète (bénédictions et paix d'Allah sur lui) dit :

(( Les croyants, dans leur affection, leur indulgence et leur compassion réciproques sont pareils à un seul et même corps qui, dès que l’un de ses membres se plaint de quelque mal, se voit tout le reste du corps accourir à son secours par la fièvre et la veille. ))

(Al-Boukhari, Mouslim)

  Chers frères, l’univers en harmonie avec ses atomes et ses galaxies ne transgresse pas les lois divines et il est asservi à l’être humain. Comment le Musulman peut-il alors abandonner son commandement, pourquoi serait-il une note discordante dans cette harmonie ?
  Pourquoi se satisfera-t-il d’être à la queue ne gagnant que quelques miettes alors qu’Allah le créa pour en être le commandant ?
  Si tout l’univers est en complète harmonie, pourquoi les Musulmans ne seront pas ainsi alors qu’ils ont le même Livre, le même prophète et la même Sunna ?

La désunion et le désaccord s’apparentent à l’apostasie :

  Réfléchissez bien, si les gens ne s’unissent pas dans la vérité, ils seront dispersés par le faux, si l’adoration du Tout Miséricordieux ne les unit pas, celle de Satan les déchiquettera et, si le délice de l’autre monde ne les attire pas, ils se disputeront pour celui du monde d’ici-bas. C’est pourquoi la guerre meurtrière était un des traits de la Djâhiliya (temps préislamiques) et le credo de l’apostat. D’après ‘Abdallah ibn ‘Abbâs, qu'Allah soit satisfait d’eux, Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) dit :

(( Ne redevenez des apostats après moi en vous entretuant. ))

  Quiconque sépare les rangs des Musulmans n’est pas croyant et de même celui qui approfondit leurs fissures :

(( Ne redevenez des apostats après moi en vous entre-tuant les uns les autres. ))

  Cette guerre sanglante est l’affaire des égarés loin d’Allah, glorifié soit-Il, ceux qui se divisent en partis, qui s’entre-tuent. L’islam a été souple au sujet de la différence entre les capacités intellectuelles. Il a décrété une rétribution pour celui qui se trompe en recherchant une solution et deux rétributions pour celui qui vise juste. Il a abrité tous ceux qui recherchent sincèrement la vérité en prenant soin de la connaître et de l’appliquer.

Le musulman, pris individuellement, fait partie intégrante de ses interlocuteurs :

  Si vous réfléchissez bien, vous verrez que la législation islamique et ses mœurs se basent sur le fait que l’individu est une unité indissociable de la nation, un membre qui ne peut en être séparé. Volontairement ou non, il prend sa part de ce qui est distribué à tout le corps comme nourriture ou autre.   La parole divine est venue le confirmer. Elle ne s’adresse pas à l’individu seul avec les interdictions, les ordres, les conseils et la guidance mais à toute la communauté. Ensuite, l’individu profite de la leçon adressée à tout le monde. C’est sous cette forme de style que la législation est venue dans le Coran et la Sunna :

( Ô vous qui croyez ! )

(Al- Hajj (Le Pèlerinage) : 77)

  Pourquoi ne dit-Il pas « Ô toi qui croit. » Mais dit :

( Ô vous qui croyez ! )

(Al- Hajj (Le Pèlerinage) : 77)

  Le croyant fait un dans l’ensemble des croyants. Allah dit :

( Ô vous qui croyez ! Inclinez-vous ! Prosternez-vous ! Adorez votre Seigneur et faites le bien, dans l'espoir d'assurer votre salut ! )

(Al- Hajj (Le Pèlerinage) : 77)

Lorsque le serviteur se met entre les mains d’Allah pour l’implorer il ne lui parle pas en tant qu’un être isolé de ses frères mais comme une part d’un ensemble reconnu et lié. Allah dit :

( C'est Toi que nous adorons ! C'est Toi dont nous implorons le secours ! )

(Al-Fâtiha (L’Ouverture) : 5)

  Pourquoi le verset n’est-il pas venu sous cette forme : « C'est Toi que j’adore ! C'est Toi dont j’implore le secours !» Mais sous celle-ci :

( C'est Toi que nous adorons ! C'est Toi dont nous implorons le secours ! Guide-nous dans la Voie droite ; la voie de ceux que Tu as comblés de bienfaits, non celle de ceux qui ont mérité Ta colère ni celle des égarés ! )

(Al-Fâtiha (L’Ouverture) : 5, 6, 7)

  Toutes les formes de l’imploration d’Allah sont au pluriel aussi bien que celles des prescriptions.

L’unité de la nation est un devoir et les passions sont la cause de sa dislocation :

  Cependant, comme les passions ont ignoré ce conseil estimable et ont dénié la guidance divine, les gens se sont divisés en partis, chacun d’entre eux essayant de vexer l’autre et de le guetter. Allah, glorifié soit-Il, dit :

( Ô prophètes ! Mangez de ce qui est licite et agréable et faites de bonnes œuvres, car Je suis au courant de tout ce que vous faites ! * Et soyez certains que cette communauté religieuse, qui est la vôtre, ne forme qu'une seule et même communauté, et que c'est Moi, votre Seigneur, que vous devez craindre ! )

(Al-Mu'minûn (Les Croyants) : 52)

  L’union de la Umma (nation) est un devoir. Allah, glorifié soit-Il, dit :

( Et soyez certains que cette communauté religieuse, qui est la vôtre, ne forme qu'une seule et même communauté, et que c'est Moi, votre Seigneur, que vous devez craindre !» Mais ils se sont divisés en sectes ; et chaque secte se mit à se prévaloir de sa doctrine. Laisse-les pour un temps dans leur erreur ! )

(Al-Mu'minûn (Les Croyants) : 52, 53,54)

  Ceux qui divisent les rangs des Musulmans, qui ont approfondissent le fossé entre eux, fractionnent leur religion en sectes dont chacune se met à se prévaloir de sa doctrine, abandonne-les Muhammad dans la confusion de leur erreur et de leur insouciance pour un autre laps de temps. Allah démontre que les passions et la poursuite des désirs est la cause de cette vaste division.

Les oulémas du mal sont un des plus grands facteurs de la dissension :

  En vérité, lorsque la science se dissocie des buts de la religion et qu’elle manque de sincérité, elle devient nocive pour celui qui la possède et pour tous les gens. Avant cette religion, les gens étaient perdus dans l’ignorance. Lorsqu’ils l’ont monopolisée et ont fait de sa science un produit commercial, ils se sont perdus dans les ténèbres. Le Prophète (bénédictions et paix d'Allah sur lui) demandait l’aide d’Allah contre la science inutile.
  D’après ‘Amrân ibn Huçayn, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) dit :

(( Ce que je crains le plus pour vous après moi est l’hypocrite avec une langue érudite. ))

(Al-Tabarâni, Al-Bazzâr et ses gens sont ceux du Sahîh)

  Le cœur ruiné fait de la science une arme destructive. De nos jours, et bien avant, le monde a souffert de ce genre de science. Allah, glorifié soit-Il, a prévenu les oulémas de désunir les gens avec leurs langues et non leurs cœurs :

( Il a établi pour vous, en matière de religion, ce qu'Il avait prescrit à Noé, ce que Nous te révélons à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : «Acquittez-vous, leur fut-il dit, du culte de Allah et n'en faites pas un sujet de division entre vous !» Combien doit paraître dure aux idolâtres cette foi à laquelle tu les invites ! Mais Allah attire vers Lui qui Il veut et guide vers Lui le coupable repentant. )

(Ash-Shûrâ (la Délibération) : 13)

  Il y a des différends naturels qui résultent d’un déficit de connaissance et son auteur ne peut être loué ni blâmé. Mais il y en a d’autres peu glorieux qui ont lieu après l’acquisition de la science, à cause des passions, de l’amour du gain, des désirs et des envies. Allah dit :

( Ils ne se sont divisés qu'après avoir reçu la science, et ce par pur esprit de rivalité entre eux. )

(Ash-Shûrâ (la Délibération) : 14)

  Le premier genre de différend est neutre, il n’est ni louable ni blâmable, il est causé par le manque de science et, est résolu lorsque des notions précises sont acquises.
  Quant au deuxième différend, c’est un différend non louable parce qu’il a lieu malgré la présence de notions précises et décisives. Il surgit à cause des passions, du profit matériel, des désirs et des envies.

( Or, ce sont ceux-là mêmes qui avaient reçu le message qui entrèrent en désaccord à son sujet, en dépit des preuves évidentes qui leur furent apportées et ce, par pur esprit de rivalité. )

(Al-Baqara (La Vache) : 213)

  Allah a prévenu les Musulmans des différends au sujet de la religion et de sa compréhension à l’instar de ce que firent les prédécesseurs. Il dit :

( Ne suivez pas l'exemple de ceux qui, après avoir reçu les preuves, se sont divisés et se sont opposés les uns aux autres. À ceux-là est réservé un châtiment exemplaire. * Un jour viendra où certains visages seront tout illuminés de bonheur, tandis que d'autres seront tout assombris d'horreur. Ce jour-là, il sera dit à ces derniers : «N'est-ce pas vous qui, après avoir cru, avez rejeté la foi ? Goûtez donc ces tourments pour prix de vos reniements !)

(Âl-'Imrân (la Famille d'Imran) : 105,06)

La réunion de la nation après sa désunion :

  Logiquement, la réunion de la Umma (nation) est possible même après que le différend se soit ramifié. La solution est encore éloignée mais Allah peut tout et celui qui aide à la réunion est surement bienfaisant. Le chemin le plus court pour lui sera d’inviter les gens à délaisser les titres sectaires et les inciter à se qualifier de musulmans. La religion pour Allah est l’islam. Si les gens répondent à ce trait, le fanatisme et le sectarisme disparaîtront.
L’islam tient au salut de sa nation, à la conservation de son entité. C’est pourquoi, il éteint rapidement les débuts des disputes et incite les individus à s’épauler pour faire sortir la nation des troubles, des dissensions et de la faiblesse causée par la division.

(( La main d’Allah est avec la communauté.))

(Hadith rapporté par Al-Tirmidhi, d’après Ibn ‘Abbâs)

    Et ce hadith :

(( Quiconque déroge se retrouve en Enfer ))

(Rapporté par Al-Hâkim dans Al-Mustadrik, d’après Ibn ‘Omar)

    Au sujet du châtiment de quiconque déroge de l’approbation unanime de la communauté, Allah glorifié soit-Il, dit :

( Mais celui qui se détache volontairement du Prophète, après avoir eu connaissance de la Voie du salut, pour suivre un chemin autre que celui des croyants, celui-là Nous l'abandonnerons au destin qu'il s'est choisi et Nous le précipiterons ensuite dans la Géhenne, pour qu'il y subisse son triste sort. )

(An-Nisâ' (Les Femmes) : 115)

  Peut-il y avoir d’avertissement après cela ? Que personne ne s’étonne parce le virus de la dissension ne surgit pas seul mais avec tout ce qui menace de détruire la nation.
  D’après Abou Houraïra, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète (bénédictions et paix d'Allah sur lui) dit :

(( Quiconque meurt après avoir dérogé de la voie de l’obéissance meurt d’une mort de la Djâhiliya (en non musulman.) ))

(Rapporté par Mouslim et Al-Nissâ'i)

  Permettez-moi de donner un exemple qui tient de la géométrie. Supposons un cercle dont le centre représente la vérité d’où partent des lignes vers le périmètre comme des rayons de soleil.   Tu te trouves sur une de ces lignes et chaque fois que tu t’approches du centre, la distance entre toi et le deuxième rayon s’amenuise. Arrivé au centre, les distances disparaissent. Ainsi si nous appliquons cette méthode dans la voie d’Allah, nous nous trouverons solidaires comme une seule entité.

  Chers frères :

(( Quiconque meurt après avoir dérogé de la voie de l’obéissance meurt dans le cadre de la Djâhiliya (en non musulman). ))

(Rapporté par Mouslim et Al-Nissâ'i)

L’unité des Musulmans est aujourd’hui un besoin grand et urgent :

  L’état pénible et les tragédies journalières que subissent les Musulmans d’aujourd’hui rendent leur union plus nécessaire et plus urgente que jamais.
  Chers frères, nous avons grand besoin de notre unité. Les ennemis nous éperonnent, profitent de nos dissensions et de nos différends et nous touchent dans notre religion et nos relation. Ils nous distraient par des questions marginales au dépend de l’essentiel qui est le développement de nos intérêts.

  Chers frères, il y a une grande différence lorsqu’une personne s’active seule ou dans un groupe.
  Les nombres de Rak‘as pour les prières de al-Fadjr (du matin) ou de al-Dhuhr (de midi) sont les mêmes qu’elles soient accomplies en communauté ou en privé. Pourtant, le mérite de la prière accomplie en commun est multiplié par vingt-sept. Il en est de même de tous les cultes, Allah veut que nous soyons unis. Cette union est un devoir et pour y parvenir, nous devons oublier et mettre de côté les questions secondaires qui peuvent être la cause de sa destruction.

Finalement :

  Honorables frères, Faites vos comptes avant que l'on vous en demande et pesez vos œuvres avant qu’elles ne le soient pour vous. Sachez que l’Ange de la mort nous a dépassés pour aller vers d’autres et qu’il dépassera d’autres pour parvenir à nous. Nous devons prendre nos précautions Le sage est celui qui agit pour après la mort et le malavisé est celui qui se livre à ses passions et se contente de s’adresser à Allah en faisant des vœux. Louange à Allah Seigneur de l’univers.

Le deuxième serment :

  Louange à Allah Seigneur de l’univers. J’atteste qu’il n’y a pas d’autre divinité part Allah le patron des vertueux et j’atteste que Muhammad, aux moralités majestueuses, est Son serviteur et Son messager. Ô Allah, bénis Mohammad, accorde-lui la paix et le salut ainsi que sa famille et tous ses Compagnons.

Le danger pour l’islam vient de ses adeptes et non de ses ennemis :

  Celui qui pense que le plus grand danger qui guette l’islam vient de ses ennemis est dans l’erreur car il vient de ses adeptes. Le Musulman est de même dans une grande erreur s’il pense que le grand ennemi est celui qui insulte l’islam publiquement et lève son épée sur lui en pleine lumière. Cet ennemi est connu, de même ses plans et nous en sommes protégés.
  Une question importante s’impose : Qu’est-ce qui alors menace les forteresses de l’islam et son identité ?
  Nos ennemis sont connus, leur identité est connue, leurs allégations sont dévoilées et ils ne se préoccupent pas de leur réputation. Grâce à Allah, nous sommes immunisés contre eux. Le plus grand danger pour nous est toute action qui cause une brèche dans les rangs des Musulmans et rend leur unité impossible.
  Cette division permet l’apparition de partis qui ont quitté la religion tout en agissant en son nom. Ils font la guerre aux Musulmans avec une férocité, une haine et une persistance non visibles chez l’ennemi traditionnel.
  Chers frères, ceux qui lèvent l’épée à la face des Musulmans, qui n’acceptent aucune autre définition de l’islam ou de ses credo que les leurs, même s’ils sont conformes à la science des fondements, ceux-là sont la plus grande catastrophe qui peut toucher l’islam.

La religion ne peut être le monopole de qui que ce soit :

  Le besoin de religion est comme le besoin d’air. Personne ne peut en détenir le monopole, ni un être ancien, ni moderne, ni un parti, ni une secte ni une école juridique.

  La religion est comme l’air pour tous les Musulmans, elle ne peut être monopolisée. Quiconque la monopolise, refuse l’autre parti, l’élimine et l’agresse et, sans avoir de preuves, pense que sa compréhension de la religion est la seule valable, est le plus grand ennemi des Musulmans. Le troisième parti les utilise pour disperser les Musulmans.

Nos ennemis profitent de nos dissensions, unissons-nous :

  Honorables frères, je dois vous rapporter les paroles d’un ministre des affaires étrangères d’un pays occidental. Il dit : « Nous aspirons à ce que le monde soit composé de cinq mille nations et non de cent nations. »

  Un plan clair comme la lumière du soleil. Ils guettent l’agitation des problèmes sectaires partout pour diviser chaque pays en vingt nations. Cela est très clair pour toutes les personnes. C’est pourquoi mes frères nous devons nous entraider, nous épauler et oublier les quelques petits détails qui troublent notre unité. Il ne faut pas les faire disparaître de notre pensée mais de nos discussions.
  Chers frères, Il n’y a jamais eu un temps où notre union est plus urgente que maintenant. Je ne vous demande pas de vous allier à un être qui proclame ce qui ne se trouve pas dans le Coran, ou agit contrairement à l’islam. J’invite le grand nombre de groupes musulmans, adeptes de la bonne doctrine, séparés par de petits détails et je leur dis : « Ce temps est celui de l’union, du rassemblement, de l’entraide, de l’épaulement et j’implore Allah de nous agréer tous. »

L’invocation :

  Ô Seigneur, guidez-nous parmi ceux que Vous avez guidés ; préservez-nous contre tout mal parmi ceux que Vous avez préservés ; prenez-nous en charge parmi ceux que Vous avez pris en charge ; bénissez les grâces dont Vous nous avez fait don ; épargnez-nous le préjudice dans tout ce que Vous avez décidé pour nous ; Vous êtes Seul à décider de tout et nul autre que Vous ne peut en décider ; celui que Vous avez soutenu ne saurait être humilié. Soyez exalté et glorifié. Loué sois-tu pour ce que Tu as décrété. Nous Te demandons pardon, ô Allah, pour tous nos péchés, et nous nous repentons. Ô Seigneur, guide-nous vers les bonnes actions, nul autre n’y guide que Toi. Ô Seigneur, guide-nous vers les bonnes moralités nul autre n’y guide que Toi. Ô Seigneur, améliore-nous notre religion qui est notre immunité et améliore-nous ce bas monde dans lequel nous avons notre subsistance et améliore notre vie future où nous retournerons vers Toi, fais que notre vie soit un surplus de bien et notre mort un repos de tout mal. Notre Seigneur, Maître des mondes, ô Allah, fais que Ton licite nous suffise pour nous dispenser de l'illicite, et fais que Ton obéissance nous suffise pour nous dispenser de Ta désobéissance et fais que Ta grâce nous suffise pour nous dispenser d’un autre que Toi.
  Ô Allah, bénis Mohammad, accorde-lui la paix et le salut. De même les membres de sa famille et ses Compagnons.

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