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28-04-2024
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Education Islamique - Les chemins de la connaissance et les signes de l’acceptation- Leçon (02-70) : Deuxième introduction : Le licite et l’illicte.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

  Gloire à Allah, Maître de la Création. Paix et bénédiction sur notre guide Mohammad qui croit en la promesse d’Allah, et le digne de confiance. Ô Allah, nous ne savons que ce que Tu nous as enseigné ; Toi le Savant, le Sage. Ô Allah, enseigne-nous ce qui nous sera utile ; fais en sorte que -ce que Tu nous enseignes- nous soit utile et augmente notre savoir. Fais en sorte que la vérité nous apparaisse comme telle et accorde- nous les facilités pour la suivre, et fais en sorte que le mensonge nous apparaisse comme tel et accorde nous les facilités pour nous en éloigner. Fais en sorte que nous soyons de ceux qui savent écouter pour suivre le meilleur discours. Par Ta miséricorde, compte-nous parmi Tes hommes bienfaisants.
  Fais que nous sortions des ténèbres de l'ignorance et de l'illusion vers les lumières de la connaissance et de la science, et des bourbiers des passions vers les lieux de Ta Proximité.

Le licite et l’illicite :

  Honorables frères, nous entamons la seconde introduction du thème : ‘’ Les chemins de la connaissance et les signes de l’acceptation’’.
  La première vérité à considérer est qu’autant les bonnes mœurs et le bon comportement sont la voie la plus rapide vers le Transcendant, autant la transgression et le fait de tomber dans l’illicite constitue un voile qui éloigne d’Allah Le Tout-Puissant. Dans la vie des Musulmans, il y a le licite et l’illicite, qui est un long sujet, aussi nous devons connaitre les règles générales qui les concernent.
  Comme introduction, l’exemple du véhicule automobile qui fut inventé pour rouler, pourquoi l’a-t-on doté de freins, -qui en apparence est en contradiction avec son utilité- ; la réponse se devine, c’est pour sauvegarder sa sécurité.
  Dès lors que l’on arrive à comprendre que les interdits qui constituent l’illicite ne sont pas une limitation ou un obstacle à notre liberté, que c’est pour garantir et préserver note bien-être et sécurité, à ce moment là, on devient des savants de la jurisprudence de l’Islam.
  Autre fait, l’existence d’une parfaite concordance entre la nature primordiale et instinctive d’une personne (el-fitra) et entre la voie dictée par Allah Le plus-Haut, qui mène à Lui, chaque être qui Lui désobéit, ressent que cet instinct naturel inné le punit par un sentiment de détresse et de profonde tristesse.

( Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne ).

(Coran 20 Tâ-Hâ : 124)

La nature primordiale et la méthode d’Allah Le Tout-Puissant :

  Un grand souci survient dans la vie de l’homme s’il désobéit aux commandements divins, ou s’éloigne de sa nature innée et instinctive dont Allah l’a doté, car il y a une harmonie complète entre les deux.
  Ce verset en traduit la preuve :

( Dirige tout ton être vers la religion exclusivement [pour Allah], telle est la nature qu’Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d’Allah )

(Coran 30 AR-RŪM (LES ROMAINS) : 30)

  Correspondance parfaite entre la nature inhérente de l’homme et l’ordre établi par Allah, dans le verset :

( Par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée )

(Coran 91 (Ash-Shams) Le Soleil : 7)

  Par ce façonnement harmonieux, Il a :

( Et qui lui a inspiré son immoralité de même que sa piété )

(Coran 91 (Ash-Shams) Le Soleil : 8)

  Dès lors que l’âme s’adonne à l’immoralité, elle le ressent d’elle-même sans attirer son attention, sans orientation, sans discours, elle ressent qu’elle a été immorale. En raison de cette parfaite harmonie existante entre la prédisposition naturelle et la voie droite dictée par Le Tout-Puissant, tout acte interdit commis et toute transgression représentent une source de malheurs chez l’homme, occasionne une détresse, une gène et une déprime –qui est le mal du siècle-, nommez-le comme vous le souhaitez, morosité, démoralisation, découragement, ennui, lassitude.

( Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne et le Jour de la Résurrection Nous l’amènerons aveugle au rassemblement )

(Coran 20 Tâ-Hâ : 124)

Les règles d’ordre général concernant le licite et l’illicite :

1- Le principe de toute chose est l’admissibilité :

  Mes chers frères, la première règle dans la voie dictée par Allah et qui mène à Lui, est de savoir que le principe en toutes choses est l’admissibilité, de ce fait on admet qu’une chose soit illicite lorsque la preuve la concernant s’avère être irréfutable et sans équivoque, une preuve donc certaine, rapportée et transmise clairement.
  Nous sommes la communauté des deux Révélations: le Livre Saint, et la tradition prophétique (la sounna), Allah Le Plus-Haut a dit :

( Et Il vous a assujetti tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, le tout venant de Lui )

(Coran 45 l’Agenouillée (Al-Jâthiya) : 13)

  Toute cette création est mise à notre disposition, tout a été crée pour nous, ce n’est pas plausible qu’elles nous soient défendues :

( Et Il vous a assujetti tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, le tout venant de Lui, Il y a là des signes pour des gens qui réfléchissent )

(Coran 45: l’Agenouillée (Al-Jâthiya) : 13)

  Comme preuve de la sounna prophétique, il a dit –Paix et Bénédiction sur Lui- :

((Ce qui a été permis est licite, ce qui a été interdit est illicite, ce qui a été passé sous silence est une grâce))

(Abou-Dawood d’après Abd’Allah Ibn-Abbas)

  Le licite et l’illicite ont été légiférés, des choses n’ont pas été montrées mais tues, il ne convient pas de s’interroger sur la disposition religieuse concernant ces dernières.
  A titre d’exemple, à la maison, libre à toi de t’asseoir à-même le sol, ou sur les meubles, sans aucun rapport avec ce que la religion a établi en tant que licite ( tout ce qui rapproche d’Allah), et l’illicite ( ce qui éloigne d’Allah), il s’agit de tout ce qui est impartial, neutre sans conséquences négatives, ni positives, il y a des pratiques passées sous silence pour des raisons d’une grande sagesse qui ne sont pas d’une valeur inférieure à la sagesse des prescriptions divines et celles de l’interdit.
  Le Messager d’Allah – que la prière et les salutations soient sur lui- a dit :

((Ce qu’a permis Allah dans Son Livre est licite, ce qu’Il a défendu est illicite, et ce qu’Il a passé sous silence est une grâce, acceptez de la part d’Allah le bien-être, certes Allah n’oublie rien))

(Albazar, al-Hakem de’après Abou-Darda)

  Puis il a récité le verset :

( Ton Seigneur n’oublie rien )

(Coran 19 MARYAM (MARIE) : 64)

  Les actes, les différentes choses, les façons d’agir et de se comporter, ont pour principe l’admissibilité, rien n’est défendu sauf par une preuve précise, clairement formulée, dans un hadith authentique, ou par un verset Coranique qui n’implique aucune ambigüité. L’illicite requiert une preuve certaine, et indiscutable.
  Quant aux adorations et aux vérités, elles ont pour principe la proscription, et toute adoration n’est légiférée qu’en l’existence d’une preuve fixe et formelle. Ceci est la première règle.

2- L’établissement du licite et de l’illicite est du ressort d’Allah Le Plus-Haut, Lui Seul :

  Deuxième règle : Fonder et décider du licite et de l’illicite relève d’Allah Le Tout-Puissant, les êtres-humains ont pour seule mission de répondre et de se soumettre aux injonctions et aux interdits.
  Il ne leur appartient pas de légiférer dans les sujets de la religion et des dogmes, Allah Le Plus-Haut Seul a ce droit, voici le verset :

( Ou bien auraient-ils des associés [à Allah] qui auraient établi pour eux des lois religieuses qu’Allah n’a jamais permises ? Or, si l’arrêt décisif n’avait pas été prononcé, il aurait été tranché entre eux. Les injustes auront certes un châtiment douloureux ).

(Coran 42 AŠ-ŠŪRĀ (LA CONSULTATION) : 21)

  Le Créateur est parfaitement informé de toute chose, Il dit dans Son Noble Livre :

( Nul ne peut te donner des nouvelles comme Celui qui est parfaitement informé ).

(Coran 35 FĀṬIR (LE CRÉATEUR) : 14)

  Si l’on peut se permettre une telle comparaison, l’homme est semblable à une machine, qui est la plus complexe dans cet Univers, un vrai miracle de complexité, et non d’incapacité ou de faiblesse ; cette machine a un fabricant, doté d’une infinie sagess qui a dicté une voie claire et précise, que l’on doit suivre pour notre salut et notre bonheur, le Législateur est Allah Le Tout-Puissant, le licite étant ce qu’Il a permis, et l’illicite est ce qu’Il a interdit.

3- Parmi les plus grands péchés : l’autorisation du défendu, et l’interdiction du licite :

  La troisième règle : permettre l’illicite, et interdire ce qui est permis, sont parmi les plus grands péchés.
  Comment permettrais-tu ce qu’Allah a défendu ? Et comment interdirais-tu ce qu’Allah a permis ?
  Tomber dans ce genre de pratiques, c’est commettre le plus grave des grands péchés.
  Le Prophète- paix et bénédictions sur lui- rapporte de son Seigneur :

((J’ai crée Mes Serviteurs voués exclusivement au monothéisme))

(Mouslim d’après ‘Iyaadh ibn Himaar)

  Par cette consécration exclusive à l’unicité, cette prédisposition naturelle à l’adoration de l’Unique, nous sommes orientés d’une façon originelle vers la foi, la clémence, l’équité, et la justice.
  Chaque commandement Divin est, au fait, une tendance innée, une propension naturelle créée en nous.

((J’ai crée Mes Serviteurs voués exclusivement au monothéisme))

  Ce penchant naturel vers la droiture, cette nature primordiale et instinctive de tout un chacun, n’est autre que cette fitra

((Les démons sont venus à eux et les ont détournés de leur religion))

La jeunesse de cette communauté est sujette à deux menaces :

  Le détournement de la bonne voie, ainsi que l’exagération dans la pratique des préceptes de l’Islam, sont les deux dangers à déraciner chez les jeunes gens de notre communauté.
  Croyez-bien mes frères, cette culture sur Terre qui a tendance à la permissivité et au libertinage détruit la nature primordiale humaine tellement saine en soi.

((J’ai crée tous Mes Serviteurs voués exclusivement au monothéisme, les démons sont venus à eux et les ont détournés de leur religion, leur ont interdit ce que J’ai permis, et leur ont ordonné de M’associer d’autres divinités que Je n’ai jamais accréditées))

(Mouslim d’après ‘Iyaadh ibn Himaar)

  L’homme se retrouve dénaturé, le démon l’a perverti à un tel point que l’inceste est commis de nos jours, alors qu’il n’existait pas dans l’histoire de l’humanité entière ; l’instinct humain rejette et répugne même l’évocation de ce mot, mais malheureusement le concours des démons a détourné les humains de cette nature primordiale de leur création, si bonne, si saine et si pure.
  Nous sommes confrontés à deux genres d’extrémisme : le détournement de la seule bonne voie d’une part, l’exagération et l’approfondissement dans les paroles et les actes de la religion, qui pourtant ont été clairement explicités et fixés d’autre part.
  Le Noble prophète –paix et bénédictions sur lui- a dit à ce propos :

((Damnés et perdants sont les extrémistes, [qui abusent des questions tant mondaines que religieuses]))

(Mouslim et Abou-Daoud d’après Abd’Allah Ibn-Mas’oud)

  Ils se sont égarés du but en tombant dans l’excès et en exagérant leur pratique religieuse, et puis il y a l’autre partie de notre jeunesse qui s’est détournée de la droiture, et de la bonne voie.
  Voilà les deux périls qui guettent notre jeunesse musulmane.
  L’Islam a le sens de la mesure en tout, c’est une religion modérée, très équilibrée, le corps ainsi que l’esprit ont des droits à satisfaire, on doit veiller à s’occuper de nos vies d’ici-bas et de celle de l’Au-delà, c’est pour cela que notre prophète- paix et bénédictions sur lui- a répété trois fois ce hadith :

((Damnés et perdants sont les extrémistes, [qui abusent des questions tant mondaines que religieuses))

(Mouslim et Abou-Daoud d’après Abd’Allah Ibn-Mas’oud)

4- Le caractère noble du licite et l’immoralité de l’illicite :

  La quatrième règle : le licite est noble et bon, l’illicite est mauvais.
  Ce qui est licite concorde parfaitement et est en parfaite harmonie avec la nature primordiale et instinctive de l’homme, qui a, de ce fait, l’esprit rasséréné, contenté, et réjoui, cela lui procure du bonheur.
  Le défendu est immoral donc accablant et pesant sur l’esprit et la conscience.
  A titre d’exemple, la relation matrimoniale s’alignant sur la voie dictée par Allah, est célébrée dans une ambiance festive, les félicitations fusent de partout, des présents sont offerts au couple par les amis et la famille, contrairement à un autre type de relation contrainte à être tenue cachée car illicite.
  Le licite est sain et noble.
  Un frère croyant m’avait relaté, qu’un beau jour alors qu’il était chez lui, on avait frappé à sa porte, il ne trouva personne en l’ouvrant, mais remarqua la présence d’un sac contenant un nouveau-né, un enfant illégitime mis dans un sac et placé dans un endroit quelconque ; il convient d’établir une comparaison avec une femme mariée, protégée et respectée, sur le point de donner naissance, elle est félicitée de toutes parts, après qu’elle ait donné la vie, toute la famille accueille l’enfant et le bénit, une fête est donnée en son honneur.
  Le licite est bon et digne, l’illicite est impur.
  Allah Le Tout-Puissant dit :

( Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu’ils trouvent écrit (mentionné) chez eux dans la Thora et l’Evangile. Il leur ordonne le convenable ).

(Coran 7 Al-A‘râf : 157)

  Le convenable en arabe est dit (el-maarouf) ce qui est connu, les sains d’esprit le reconnaissent au préalable, sans qu’ils n’aient été instruits. Les personnes dotées d’une nature primordiale et instinctive saine et pure connaissent le bien, de par ses particularités.

( Leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises )

(Coran 7 Al-A‘râf : 157)

  Tu peux être interpellé sur la preuve qui rende illicite le fait de fumer, une telle répartie s’impose : n’a-t-il pas été prouvé scientifiquement que ce soit nocif à la santé ? En conséquence, c’est défendu par la religion et pour preuve ce verset Coranique :

( Leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises ).

5- Le licite empêche de recourir à l’illicite :

  La cinquième règle : le domaine du licite est tellement satisfaisant et réunit en un tous les choses de la vie, le fait de recourir à l’illicite ne devrait même pas effleurer l’esprit, il serait impensable de s’y approcher.
  Allah dans Son infinie Bonté et Sagesse, n’a pas crée de penchant ou de passion chez l’être-humain, sans qu’Il ne lui réserve une voie pure et saine pour les satisfaire, il n’existe absolument aucune privation en Islam.
  Je m’adresse aux jeunes gens, le licite satisfait pleinement, le mariage est une liaison légitime, le travail honnête est source de gain d’argent, il convient de répondre à toutes les passions dans le cadre du licite, la pureté et la chasteté.

6- Ce qui aboutit à l’illicite est également illicite :

  La sixième règle est subtilement précise : ce qui mène aux illicites est illicite, et toute personne qui aide et assiste à de telles choses, se trouve en état de péché, même si elle pense le contraire.
  Les exemples sont nombreux, l’un d’entre eux est que l’on ne doit pas proposer en location un logement qui servira à une entreprise douteuse, défendue ou immorale.
  De même, celui qui confectionne des tenues de femmes non- convenables, sauf si elles sont portées dans le foyer conjugal dans le cadre permis par la religion.
  Fabriquer ce qui susceptible de pervertir les mœurs des gens et de les égarer est un acte illicite.
  Lorsqu’Allah Le Tout-Puissant décrète que quelque chose est illicite, Il interdit aussi tous les instruments et moyens qui mènent à cela. De quelle façon ? Nous pouvons extrapoler cet exemple : Faire la prière est obligatoire, les ablutions sont rendues obligatoires, car indispensables pour accomplir les prières.
  Si un acte, à la base, est admis en lui-même, dès lors que l’on sache qu’il aboutira au défendu, cet acte devient en conséquence illicite. Comme exemples : cultiver des vignes en sachant parfaitement qu’une boisson interdite en sera extraite ; ou alors l’exemple de l’œuvre d’un électricien d’un endroit infréquentable où les plus grands péchés sont commis.
  D’où le concept de faire barrage à toutes les justifications et à tous les prétextes, une sorte de boucliers pour parer aux interdits.
  Toute contribution humaine ou matérielle ou immatérielle pour commettre un péché est illicite.

7- Se servir de subterfuges pour commettre l’illicite est illicite :

  Septième règle : User de subterfuges pour commettre des actes illicites, est un acte illicite.
  Prenons l’exemple historique des fils d’Israël, ils avaient creusé des petites lagunes au bord de la mer un samedi – qui est le jour de la semaine où il est interdit de pécher, tel établi par Allah, exalté soit-Il -, dans le but de trouver des poissons et de les recueillir le dimanche, se croyant ainsi exempts de toute transgression. Il s’agit d’une ruse religieuse, et combien sont nombreuses les ruses religieuses de nos jours dans la vie des Musulmans, en changeant juste l’appellation, comme cet avis religieux concernant le placement de l’argent dans une banque à pratique usuraire, certains l’appellent : intérêt ou retour sur investissement, il convient de signaler que peu importe la dénomination de la pratique, puisqu’au demeurant c’est un prêt usuraire, il est illicite.
  Ce genre de fourberies est courant dans le commerce, ainsi que dans d’autres domaines de la vie quotidienne, alors que c’est formellement et clairement interdit par la religion. La vente à terme en représente l’exemple idéal de cette fourberie ; le sac de riz se vend cent fois par jour, le client l’achète à terme à 1000 dinars (sans en payer le prix), puis cet acheteur le revend au comptant au même instant et au même commerçant à 800 dinars. Les 200 représentent une dette de laquelle il doit s’acquitter ; ainsi ce sac de riz se vend 100 fois par jour et pour une centaine d’années. La vente à terme est un acte illicite du moment que c’est une façon détournée pour commettre l’illicite.

8- La bonne intention ne justifie nullement l’illicéité :

  Mes chers frères, sachez-bien qu’avoir une noble et bonne intention ne justifie nullement un acte illicite : une loterie charitable, l’organisation d’une soirée de représentation d’orchestre dans l’intention de collecter des fonds pour des orphelins ; la bonne intention ne rend pas ce qui est défendu licite, car Allah Le Plus-Haut a dit :

( Et que je fasse une bonne œuvre que tu agrées )

(Coran 27 An-Naml (les fourmis) : 19)

  Les bonnes œuvres qu’Allah Le Tout-Puissant agrée, sont celles qui sont sincères et correctes, vouées exclusivement à Lui, dans le but de Lui plaire et de Lui être agréable. Correctes, concordant avec la sounna qui constitue la tradition prophétique.

9- Eviter les équivoques est prioritaire :

  Neuvième règle : l’évitement des choses qui peuvent être ambigües est prioritaire.
  Les actes illicites sont évidents : la fornication, le meurtre, les boissons alcoolisées, le vol etc.
  Et les actes d’obéissance sont tout aussi clairs et évidents : les prières, le jeûne, le pèlerinage (al-hadj), la dime ( la zakat), ainsi que toute action honorable.
  Partant, le domaine du licite est fondamentalement éclairci, connu et clarifié ; il en est de même de l’illicite.
  Mais il existe entre les deux, des choses qui peuvent prêter à l’erreur et à la confusion, car ambigües et douteuses, le souci étant que la plupart des gens les ignorent ; Allah le Plus –haut a dit :

( Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas ).

(Coran 16 (An-Nahl) Les Abeilles : 43)

  Le permis est clair, le défendu est tout aussi clair, certain, bien apparent, manifeste et évident ; alors que les choses équivoques ont tantôt un aspect licite, tantôt illicite.
  D’où le besoin d’avoir les avis des savants de la révélation :

( si vous ne savez pas )

  Les gens pieux le font, ils interrogent.

((Celui qui délaisse l’équivoque est innocenté de toute transgression, ou déshonneur se trouve de ce fait en paix, et quiconque en commet certaines d’entre elles (les ambigüités), risque de commettre ce qui est illicite))

(Al-Boukhari d’après An-Namane Ibn-Bachir)

  L’idée est pareille à une rive penchée et glissante d’un fleuve profond, et une autre rive plate et sèche ; cette dernière rive peut être licite ou illicite. Quant à la rive penchée et glissante, elle représente les suspicions. A longer cette rive glissante on risque de tomber dans le fleuve.

((Le licite est évident, et l’illicite est évident aussi, entre les deux il existe des ambigüités, celui qui délaisse l’équivoque est innocenté de toute transgression, ou déshonneur se trouve de ce fait en paix, et quiconque en commet certaines d’entre elles (les ambigüités), risque de commettre ce qui est illicite))

(Al-Boukhari d’après An-Namane Ibn-Bachir)

10- L’illicite concerne tout le monde :

  La dixième règle: l’illicite est interdit à tout le monde, nul ne peut se soustraire de se soumettre à une injonction ou à un commandement religieux.
  Il n’existe aucun principe religieux dont quelqu’un n’en serait pas tenu.
  L’illicite concerne toutes les personnes sans aucune exception.
  Notre prophète- paix et bénédictions sur lui – a dit :

((Ce qui a fait périr ceux qui vos ont précédés, était le fait que si une personne de haut rang commettait un vol, elle était épargnée, mais si un démuni commettait le même acte, ils le punissaient, Par Allah ! Si Fatima fille de Mohammad dérobait quelque chose, je lui couperais la main))

(Al-Boukhari, Mouslim, Abou-Dawoud, at-Tirmidhi, Nissaii, d’après Aïcha mère des croyants)

11- La règle du gain licite :

  La dernière règle est celle qui définit les actes licites et ceux illicites, il existe des milliers de règles religieuses qui interdisent des choses, et des milliers d’autres qui les permettent, la question serait de savoir quel est le dénominateur commun, la règle, l’axe central, le pivot ? Quelle est la pièce centrale qui relie toutes ces interdictions ?
  Il faut savoir que chaque intérêt basé sur un préjudice est estimé comme illicite ; alors que tout intérêt qui part d’une utilité réciproque, est autorisé ; le vol est bénéficiaire au voleur, il a été instauré sur un tort porté à la personne volée.
  Supposons un commerçant qui met à la disposition des gens de son quartier, une marchandise ramenée de loin, il tire bien-entendu le gain de sa vente, et l’acquéreur est servi à proximité, ce qui illustre bien un bénéfice mutuel, ceci est l’axe central du licite.
  Alors que ce qui est profitable à une personne et pourrait causer du tort à d’autres, n’est pas toléré, donc chaque utilité basée sur ce qui est nuisible est interdite, par exemple un vol est profitable à son auteur, mais est préjudiciable à la victime, comme le fait de payer le prix d’une marchandise, et se rendre compte qu’elle est frelatée. La fraude est interdite.

  Mes honorables frères, nous avons abordé la deuxième introduction du thème : ‘’les chemins de la connaissance, et les signes de l’acceptation’’, c’est un sujet de débat très important de par le fait que l’illicite éloigne du Tout-Puissant, empêche de transcender et donc d’accéder à la Suprême Connaissance d’Allah Le Plus-Haut, or notre série porte sur les chemins de la connaissance d’Allah et les actes illicites qui voilent ce chemin et l’entravent. La sincérité est un signal de l’acceptation.

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