- La Biographie / La biographie du Prophète
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Louange à Allah, Le Seigneur de l’univers. Que la Paix et le Salut soient sur notre guide Mohammad qui croit en la promesse d’Allah, le digne de confiance. Seigneur, nous ne savons que ce que Tu nous as enseigné ; Toi le Savant, le Sage. Seigneur, enseigne-nous ce qui nous sera utile ; fais-en sorte que ce que Tu nous enseignes nous soit utile et augmente notre savoir. Fais-en sorte que la vérité nous apparaisse comme telle et accorde-nous les facilités pour la suivre, et fais-en sorte que le mensonge nous apparaisse comme tel et accorde-nous les facilités pour nous en éloigner. Fais-en sorte que nous soyons de ceux qui savent écouter pour suivre le meilleur discours. Par Ta Miséricorde, compte-nous parmi Tes hommes bienfaisants. Fais-nous sortir des ténèbres de l'ignorance et de l'illusion aux lumières de la connaissance et du savoir, des impuretés des désirs aux paradis du voisinage.
Rappel et enchainement des idées :
Honorables frères, nous sommes avec une nouvelle leçon traitant de la jurisprudence dans la vie du prophète. Dans les deux dernières leçons, je vous ai indiqué comment le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam), s’est déplacé de Makkah à Madinah. Il était passé de la force du droit, de la force de la révélation, de la force de la droiture, de la force de la loyauté et du sacrifice à Madinah pour ajouter à la force du droit, le droit de la force, bien que ses compagnons étaient torturés devant lui. Il avait pour ce faire, construit une communauté forte ; or, les fondements de cette construction étaient l’égalité, la suppression de la corruption entre les gens et l’entraide. Nous sommes toujours avec les traits caractéristiques de la communauté islamique à Madinah.
Mais je vous ai promis auparavant de vous raconter une histoire considérée comme un échec imprévu et passager dans les relations entre les Aws et les Khazradj et comment Allah, Exalté soit-Il, a décrit les discordes entre les croyants comme étant une mécréance.
Echec imprévu entre les Aws et les Khazradj: leçons et morales :
Nous avons appris à travers la biographie du prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) alors qu’il était à Madinah qu’un antéislamique juif de cette ville, était exacerbé de constater l’affabilité et la bonne entente qui régnaient entre les musulmans, et j’en profite pour vous rapprocher l’évènement avec ceux d’aujourd’hui, nos ennemis ont une seule carte gagnante, celle de provoquer la désunion des musulmans et de créer des agitations entre eux.Donc ce juif observait d’un mauvais œil la concorde, l’amitié et la loyauté qui existaient entre les musulmans faisant place à l’hostilité et à la rancune de l’époque antéislamique.
Il a ordonné à un jeune homme animé des mêmes sentiments que lui de tenir compagnie aux Aws et aux Khazradj et de leur rappeler le jour de Bouâth, le jour où ils se sont entretués et ce qu’il y avait eu entre eux avant ce fameux jour, il leur a aussi récité ce qu’ils se répétaient comme poèmes. Les gens se sont enflés d’orgueil similaire à celui de l’ère antéislamique, ce qui n’a pas tardé à attiser une querelle entre les Aws et les Khazradj. Puis deux hommes des deux quartiers se sont rués l’un vers l’autre en se lançant des propos pointilleux ensuite l’un des deux a dit : ( Nous la rendons maintenant en chameau si vous voulez comme arrière-garde de la troupe ). Les deux antagonistes se sont emportés au point de provoquer une discorde. Prenant connaissance de cet événement, le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) est sorti vers eux en colère avec les immigrants qui étaient avec lui et il leur a dit :
(( Ô musulmans, Rappelez-vous Allah ! Rappelez-vous Allah ! Vous évoquez des jours de l’ère antéislamique alors que je suis toujours parmi vous ? Vous vous comportez ainsi après qu’Allah vous ait guidés à l’Islam, vous ait honorés, vous ait détournés des conduites erronées, vous ait sauvés de la mécréance et ait créé la familiarité entre vous, après tout cela vous vous conduisez en mécréants. Les gens ont su que c’était une impulsion de Satan et une conspiration de leur ennemi, ils ont pleuré et se sont serrés les uns les autres puis ils se sont retirés avec le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) soumis et obéissants. ))
Oui, sans doute, le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a décrit la querelle comme une mécréance puis Allah, exalté soit-Il, a fait descendre après cet incident des versets appropriés où Il dit (je vous prie d’examiner avec soin La Parole d’Allah) :
( Et comment pouvez-vous ne pas croire, alors que les versets d’Allah vous sont récités, et qu’au milieu de vous se tient Son messager ? Quiconque s’attache fortement à Allah, est guidé vers un droit chemin. ) ( Ô les croyants ! Craignez Allah comme Il doit être craint. Et ne mourez qu’en pleine soumission. ) ( Et cramponnez-vous tous ensemble au (Habl) (câble) d’Allah et ne soyez pas divisés ; et rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous : lorsque vous étiez ennemis, c’est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères. Et alors que vous étiez au bord d’un abîme de Feu, c’est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi Allah vous montre Ses signes afin que vous soyez bien guidés. ) ( Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront ). ( Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à se disputer, après que les preuves leur furent venues, et ceux-là auront un énorme châtiment. ) ( Le jour où certains visages s’éclaireront, et que d’autres s’assombriront. A ceux dont les visages seront assombris (il sera dit) : (avez-vous mécru après avoir eu la foi ?) Eh bien, goûtez au châtiment, pour avoir renié la foi. ) ( Et quant à ceux dont les visages s’éclaireront, ils seront dans la miséricorde d’Allah, où ils demeureront éternellement. ) ( Tels sont les versets d’Allah ; Nous te (Muhammad) les récitons avec vérité. Et Allah ne veut point léser les mondes. )
La discorde est une mécréance pratique :
Par quoi le Noble Coran a-t-il peint la discorde entre les musulmans ? Par un signe de mécréance. Les savants de la doctrine l’ont appelé : mécréance même si elle n’est pas réellement pratiquée. Au fond, il y a celle qui te fait sortir de la religion et de l’Islam et celle un peu moindre comme les querelles entre les musulmans qui sont une sorte de mécréance qui les affaiblit, les disperse, les déchire et leur porte préjudice. Comme commentaire à ce sujet, Allah, Exalté soit-Il, dit :( ( Les Romains ont été vaincus, ) ( dans le pays voisin, et après leur défaite ils seront les vainqueurs, ) ( dans quelques années. A Allah appartient le commandement, au début et à la fin, et ce jour-là les Croyants se réjouiront ) ( du secours d’Allah. )
Allah, Exalté soit-Il, a accordé le triomphe aux romains, bien qu’ils soient des gens du Livre, sur les perses qui sont des adorateurs du feu, c’est pour cela qu’Allah, Gloire à Lui, a fixé aux nobles compagnons, l’élite des créatures, leur joie par cette victoire en disant :
( Et ce jour-là les Croyants se réjouiront du secours d’Allah. )
Le dénominateur commun entre les musulmans et les gens du Livre existe mais il y a de grandes contradictions dans la doctrine alors que les dénominateurs communs entre les différents courants musulmans sont très nombreux. Nous sommes tenus à priori de manifester notre bonheur pour la Victoire d’Allah et de ne pas murmurer dans nos oreilles les uns les autres que cette victoire ne nous concerne pas. Cette victoire appartient à tous les Musulmans.
Si les compagnons du prophète, (qu’Allah soit satisfait d’eux), ont éprouvé de la joie à travers le texte du Coran au sujet de la victoire accordée aux gens du Livre avec tout ce qu’il y a entre nous et eux comme contradiction, c’est parce qu’ils ont battu les adorateurs du feu, ceci est un sujet.
Raison de la Révélation des versets :
Chers frères, ces versets ont été révélés lors de cet événement qui s’est produit du temps du prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam), et Allah, Exalté soit-Il, a décrit les qualités du prophète, (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) en disant :
( Certes, un Messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants. )
En foi de quoi, le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a veillé à préserver l’unité de sa nation après sa mort parce que nos ennemis nous ont tous mis dans un même panier et il faut que nous soyons tous dans une même tranchée. Leur problème comme ont dit quelques-uns de leurs dirigeants est une question de vie ou de mort comme c’est notre cas d’ailleurs, c’est une question de vie ou de mort.
D’après Ibn Abbas, qu’Allah soit satisfait de lui, le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
(( Ne retournez pas à la mécréance après ma mort et ne vous entretuez pas. ))
(( Tout Musulman est tenu d’épargner l’honneur de son frère musulman, ainsi que ses biens et son sang )).
Chers frères, nous discutons de la preuve évidente, saine et sociale qu’a construite le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) et je vous affirme que la communauté unifiée comme doit l’être celle des croyants ne peut être agressée.
Parmi les bases de l’édification sociale :
La fraternité :
Chers frères, le premier fondement dans l’édifice social est la fraternité, le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a instauré les liens de fraternité entre les musulmans et les médinois, partisans du prophète. Les phénomènes islamiques se font de plus en plus criants de nos jours ; ainsi de grandes mosquées sont édifiées, des congrès islamiques sont tenus, des bibliothèques pleines de livres de religion sont aménagées, des conférences sont organisées et des cours sont données mais l’amour qui tenait les compagnons du prophète unifiés, qu’Allah soit satisfait d’eux, nous fait défaut aujourd'hui.
Chers frères, la question est purement psychique, l’amour qui rapproche les musulmans les rend unifiés, Allah, Exalté soit-Il, a dit :
( Et obéissez à Allah et à Son messager ; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force. )
Allah, Gloire à Lui, nous montre l’état dans lequel nous devons être et Il dit :
( Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. )
Non pour vous entretuer,
( Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur. )
Ce verset est une méthode et un des signes du chemin qui mènent à la victoire ; il s’agit de l’établissement de la fraternité entre les musulmans. Et dans un deuxième verset, Allah, Exalté soit-Il, a dit :
( Les croyants ne sont que des frères. )
Croyez-moi chers frères, tant que vous ne ressentez pas votre appartenance au groupe des croyants, vous n’êtes pas croyants parce qu’Allah, Exalté soit-Il, a dit :
( Les croyants ne sont que des frères. )
( Ceux auxquels le Livre a été apporté ne se sont disputés, par agressivité entre eux, qu’après avoir reçu la science )
Le désaccord blâmé et le désaccord naturel :
1- Le désaccord naturel à défaut d’informations :
Certains oulémas ont dit : le désaccord naturel résulte d’un manque d’informations ; par exemple nous sommes le 29 du mois de Ramadan et nous entendons une grande détonation : ( est-ce le bruit du canon annonçant l’Aïd ou une explosion dans la montagne pour détruire un énorme rocher ?) Le manque d’informations nous pousse au désaccord et c’est une chose naturelle où il n’y a rien à redire. Un moment après, nous écoutons à la radio que demain nous fêterons l’Aïd El Fitr, cela fait partie du désaccord naturel dû à un manque d’informations.
Les hommes étaient réunis en une seule communauté dans un deuxième temps, ils sont tombés en désaccord à la suite d’un manque d’informations puis Allah envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs, pour cela Allah, Exalté soit-Il, a dit :
( Ceux auxquels le Livre a été apporté ne se sont disputés, par agressivité entre eux, qu’après avoir reçu la science )
2- Le désaccord devient blâmé s’il découle d’un savoir :
Ce désaccord n’est que vil. Le désaccord qui découle d’un manque de connaissances est naturel, il ne peut être ni loué ni blâmé, c’est une chose très naturelle mais le désaccord qui nait après l’acquisition du savoir découle des passions, des intérêts, de l’âme et de l’orgueil.( Ceux auxquels le Livre a été apporté ne se sont disputés, par agressivité entre eux, qu’après avoir reçu la science )
Avec un sentiment de convoitise entre eux, un désaccord de convoitise. Si tu assistes à n’importe quelle leçon de religion de par le monde islamique, tu entendras : ( Allah, Exalté soit-Il a dit ) et ( le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit ). Nous disposons d’un seul Coran, d’un seul prophète, d’une seule sunna, d’Un Seul Créateur et les musulmans aujourd’hui sont divisés en groupes, en communautés, en partis, en sectes, leurs dissensions internes sont extrêmes et ils s’entretuent souvent.
Comment qualifie-t-on ce deuxième désaccord ? C’est celui de l’injustice qui est un désaccord vil.
3- Le désaccord digne d’éloge : un désaccord d’émulation :
Le deuxième type de désaccord est celui digne d’éloge : un désaccord d’émulation. Il y en a ceux qui estiment que la chose la plus importante serait de composer un livre, d’autres de gagner le cœur de quelqu’un à l’Islam, une troisième catégorie juge que la construction d’une mosquée est une très grande réalisation et une quatrième se consacre à nourrir un pauvre. Les croyants se différencient dans leurs efforts mais les chemins qui mènent vers Le Créateur sont au nombre du souffle des créatures et tous les chemins sont praticables.Tu peux faire édifier une mosquée, donner une leçon de religion, prononcer un sermon du haut d’une chaire, composer un livre, faire construire un orphelinat, fonder un dispensaire, renouer les liens brisés entre les gens, réduire à néant leur dispute, les réunir… Les chemins à longer vers le Créateur sont aussi nombreux que le souffle des créatures et tous peuvent être frayés.
Cela étant, nous avons un désaccord naturel, qu’on ne peut ni louer ni blâmer, un désaccord qui découle d’un manque de connaissances, un désaccord d’injustice, de convoitise, d’égoïsme, de supériorité, d’intérêt et de chances, qui n’est que méprisable et en dernier lieu, nous avons un désaccord d’émulation.
( Que ceux qui la convoitent entrent en compétition [pour l'acquérir]. )
Ce désaccord est digne d’éloge, c’est ce qui a amené le prophète à établir la fraternité entre les immigrés (les Mouhadjirins) et les partisans (les Ançârs), cette fraternité est une médaille d’honneur fixée sur leurs poitrines. Le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a fraternisé les premiers musulmans lors du pacte mecquois.
L’application pratique du principe de la fraternité :
Qu’est-ce qui nous empêche d’appliquer cette fraternité ? Toi dans cette leçon, ne pourrais-tu instaurer des liens de fraternité avec quelqu’un ? Que tu lui dises : ( Tu es mon frère en Allah ) et s’il n’assiste pas à la leçon suivante, tu demandes de ses nouvelles de peur qu’il ne soit malade. En établissant ce lien tu as pris son numéro de téléphone, ainsi tu pourras l’appeler en lui disant que ( nous sommes inquiets à ton sujet, nous prions Allah que ton absence ne soit pas dû à un empêchement malencontreux ). Que va penser cette personne ? Qu’il y a des gens qui se soucient d’elle et sont anxieux à son sujet. Telle est la figure de la fraternité.
Si dans chaque cercle d’études religieuses, un honorable frère fraternise avec un seul frère, serait-il son proche, son voisin, son compagnon ou son ami et qu’il lui dise : ( tu es mon frère en Allah ) cela traduira un signe de cohérence sociale.
Cherche-cette personne dans ton entourage ; échangez vos numéros de téléphone respectifs. S’il vient à manquer à une leçon, téléphone-lui et s’il te dit qu’il est malade, va lui rendre visite et propose-lui tes services, de cette façon la société devient unifiée et harmonieuse.
Un frère s’est plaint : ( Par Allah, si je m’absente un an aux séances de sciences religieuses, personne ne demandera de mes nouvelles. )
En apparence nous sommes groupés mais en vérité, nous sommes désunis, chacun dans son petit coin détaché des autres. Lorsque le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) établissait des liens de fraternité avec un homme, et le prenait comme frère en Allah, il cherchait à savoir son nom, le nom de son père, sa ligne généalogique, son métier, son adresse et le numéro de son téléphone (à la rigueur).
La fraternité fait partie de la méthode du prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) il a fraternisé les premiers musulmans durant l’avènement mecquois, il a raffermit la fraternité entre Abou Bakr As-Siddiq et Omar Ibn Al Khattâb ; Abdallah Ibn Mas’oud et Az-Zoubir Bnou Alawame ; Othmân Ibn Affân et Abdurahman Bin Aouf ; Saâd Bin Abû Waqqas et Ammar Bin Yassir. Bref, la première génération des musulmans vivat corps et âme, la notion d’une fraternité complète à la Makkah.
Par Allah, chers frères et je vous jure par Allah, si vous instaurez les liens de fraternité en Allah, votre vie sera un paradis. La vie est très pénible à supporter, les nouvelles sont très mauvaises, les faits sont inquiétants et l’avenir paraît être sombre mais ce qui allège pour toi le poids de la vie, ses malheurs et les pressions sociales, intérieures et extérieures, c’est un frère en Allah.
(( Mon Amour est un dû à ceux qui s’aiment pour Ma Cause, à ceux qui se tiennent compagnie pour Ma Cause, à ceux qui raffermissent les liens entre eux en ne visant qu’à obtenir Mon agrément et à ceux qui se rendent visite en ne visant qu’à obtenir Mon approbation. Ceux qui s’aiment pour Ma Majesté seront sur des tribunes en lumière que leur envieront les prophètes le Jour de la Résurrection. ))
Nous ne devons pas nous limiter à écouter ces idées, à les tenir stockées dans nos cerveaux et dans notre mémoire, nous voulons les vivre pleinement et les appliquer dans notre vie quotidienne pour qu’elles deviennent une réalité parce que nous vivons un problème de survie ou de d’extermination, de vie ou de mort. Soulage ton frère en nouant des liens de fraternité avec lui et qu’il fasse autant avec toi.
La première génération des musulmans vivait la fraternité complète dans toutes ses perspectives et ses significations, à travers la maison d’Al Arqam, puis lors des deux émigrations et enfin lorsqu’ils ont dû faire face à l’hostilité et à l’agression de Quraïch.
Images remarquables sur la réalité de la fraternisation des compagnons du prophète :
Fraternité entre Abû Bakr et Bilal :
Chers frères, notre maitre As-Siddiq a appris que Bilal est torturé, Bilal était alors un esclave, il appartenait à l’échelle la plus basse de la société et notre maitre Abi Bakr faisait partie de l’élite des gens de Quraïch dont il était originaire et parce qu’Allah, Exalté soit-Il dit :
( Les croyants ne sont que des frères. )
Il s’est dirigé chez Safouane Ibn Oumaya, le maitre de Bilal qui le torturait en posant une énorme pierre sur sa poitrine sous le soleil accablant de midi en lui ordonnant de renier Mohammad (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) mais Bilal ne faisait que répéter: ( L’Unique, Le Seul ).
Comme anecdote, une école des sciences religieuses au Cham a célébré une fête de fin d’année où a été présentée une pièce théâtrale très simple sur notre maitre Bilal et sur Safouane Ibn Oumaya. Le spectacle montrait comment Safouane torturait Bilal et comment ce dernier ne cessait de répéter: ( L’Unique, Le Seul. )
Ils ont choisi deux étudiants, l’un jouait le rôle de Safouane Ibn Oumaya et l’autre celui de Bilal l’Ethiopien et selon la mise en scène, l’étudiant incarnant le rôle de Safouane commençait à battre l’étudiant incarnant le rôle de Bilal en lui ordonnant: ( Je ne cesserai de te torturer que si tu renies Mohammad (Salla Allahou Alaihi wa Sallam). ) Bien sûr, la représentation n’est pas bien réussie.
Safouane Ibn Oumaya était en train de torturer Bilal quand As-Siddiq est arrivé à sa hauteur et lui a dit : ( A combien me le vends-tu ? ). Ils se sont mis d’accord sur une somme d’argent qu’il lui a réglée. Safouane qui voulait exagérer encore plus dans l’humiliation de Bilal dit : ( Par Allah, si tu m’avais offert un dirham, je te l’aurais vendu. ). As-Siddiq lui a répondu : ( Par Allah, si tu m’avais demandé cent mille dirhams, je te les aurais donnés. ) et il mit ses mains sous l’aisselle de Bilal en disant : ( Il est vraiment mon frère. )
Le seigneur de Quraïch avec un homme de la classe la plus inférieure qui dit : ( Il est vraiment mon frère. ) Les compagnons du prophète, que la satisfaction d’Allah soit sur eux, disaient en évoquant As-Siddiq,: ( C’est notre seigneur et il a affranchi notre seigneur. )
Plus tard, quand notre maitre Omar a pris connaissance que Bilal allait venir à Madinah, il s’est rendu à sa rencontre pour l’accueillir alors qu’il était le géant de l’Islam et l’émir des croyants.
Chers frères, notre maitre As-Siddiq disait: ( Il est vraiment mon frère. )
Je me suis permis dans cette leçon de vous rappeler un écart, une petite incartade rapide et passagère des partisans et le Coran est descendu pour cet événement :
( Et comment pouvez-vous ne pas croire, alors que les versets d'Allah vous sont récités, et qu'au milieu de vous se tient Son messager ? )
Le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
(( Ne retournez pas à la mécréance après ma mort et ne vous entretuez pas. ))
2- Fraternité entre Abû Dharr et Bilal :
Une petite incartade dans un moment de colère, les compagnons ne sont pas infaillibles, l’un eux a dit à Bilal : ( Ô fils de négresse ). Ceci est parvenu aux oreilles du prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) qui a dit à ce compagnon Quraychite respectable :
(( Tu gardes toujours en toi des traits de la période antéislamique. ))
En entendant ces mots, ce compagnon a insisté à poser sa tête par terre et a ordonné à Bilal de placer son pied sur sa joue ; tel est l’Islam.
3- Ce n’est qu’une femme qui nettoie la mosquée :
Une femme qui s’occupe de nettoyer la mosquée est décédée, les honorables compagnons ont décidé par eux-mêmes que la nouvelle de la mort de cette femme de basse condition ne doit pas être rapportée au prophète. Quelques temps plus tard, le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a demandé de ses nouvelles, ils lui ont répondu: ( Elle est morte, ô envoyé d’Allah ). Il s’est mis en colère et leur a dit : ( Pourquoi ne m’en avez-vous pas informé ? ) Il se dirigea vers sa tombe et fit la prière sur le mort exceptionnellement sur cette femme, d’habitude cette prière se fait avant l’inhumation, le prophète l’a faite après l’inhumation ; tel est l’Islam.
Tu es un directeur d’école, tu as un concierge croyant, si tu ne le traites pas comme tu traites l’employé le plus important, tu ne seras pas un croyant, l’être humain est honoré chez Allah, Exalté soit-Il.
La maladie infâme du racisme :
Tout compte fait, je n’ai jamais cessé de répéter que la maladie classée au premier rang au niveau du monde aujourd’hui est le racisme. A l’image des maladies organiques malignes, du cancer et des maladies incurables et chroniques ; le racisme est une maladie aussi incurable que chronique, elle est répandue au niveau des cinq continents.
Qui est le raciste ?
C’est celui qui se voit au-dessus des gens, qui est convaincu que ces derniers sont à son service ; il estime aussi que sa vie a une valeur alors que celle des autres n’en a aucune, que son temps est précieux alors que celui des autres ne l’est pas ; qu’il est exempt des devoirs imposés aux autres, qu’il lui est permis ce qui est interdit aux autres. Il construit sa gloire sur les ruines des autres, sa richesse sur la pauvreté des autres, sa vie sur leur mort, sa sécurité sur leur peur et sa grandeur sur leur avilissement.
Images de fraternité à Madinah :
Ô frères, ceci fut un bref aperçu sur les liens de fraternité à Makkah, quant à celle de Madinah, le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a fraternisé entre les immigrés et les partisans dans la maison d’Anas Bin Malik, ils étaient au nombre de quatre-vingt-dix hommes, la moitié d’eux sont des immigrés et l’autre moitié des partisans.
Il les a fraternisés sur l’égalité, a établi le système de l’héritage entre eux en l’absence d’un lien de parenté et ce, jusqu’à la bataille de Badr, le frère en Allah pouvait hériter son frère avant que le Coran ne fasse descendre le verset sur les héritages où Allah, Exalté soit-Il a dit :
( Cependant ceux qui sont liés par la parenté ont priorité les uns envers les autres, d'après le Livre d'Allah. )
Puis dans un deuxième temps, le coran a restitué le droit d’héritage aux liens de parenté et a annulé l’héritage entre frères en Allah c’est-à-dire qu’à un certain moment, le frère en Allah pouvait hériter son frère puis le Coran a mis fin à ce procédé.
1- Fraternité entre Abdurahman Bin Aouf et Saâd Bin Ar-Rabiî :
Chers frères, je vous donne un seul exemple que j’expliquerai en détail : parmi ceux que le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a fraternisés, il y avait Abdurahman Bin Aouf et Saâd Bin Rabiî, ce dernier a proposé à Bin Aouf une des deux maisons, une des deux boutiques et un des deux terrains qu’il possédait mais l’histoire ne confirme pas qu’un immigré a pris la moitié des biens d’un partisan. Il lui a dit : ( Qu’Allah bénisse ton argent mon frère mais indique- moi où est le souq. ) Quelle est cette vertu et cette pudeur ?
Les partisans ont dépensé la moitié de leurs biens et les immigrés se sont abstenus de prendre l’argent de leurs frères. Il lui a dit : ( Qu’Allah bénisse ton argent mon frère mais indique- moi où est le souq, je gagne ma vie en travaillant )
Lorsque tu rencontres le croyant généreux qui donne largement au point de partager la moitié de ses biens, tu trouveras l’autre partie très pudique qui se retient de prendre cet argent et qui dit : ( Qu’Allah bénisse ton argent mon frère mais indique- moi où est le souq )
Les savants ont dit: la fraternité incarne le besoin qu’ont les partisans à méditer sur la religion et le besoin qu’ont les immigrés à trouver un asile, une aide et une maison.
Chers frères, notre sujet de débat est des plus intéressants, nous le reprendrons dans de futures leçons car nous avons grandement besoin de cette notion.