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23-12-2024
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Leçons interactives - Leçon (18-28) : La solidarité sociale en Islam.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

La sécurité sociale est du devoir des gouvernants :

 Chers frères, avec un nouveau thème social qui doit avoir la priorité dans l’analyse, son titre est la solidarité sociale. Il y a un autre terme appelé la sécurité sociale qui est du devoir des gouvernants, si l'homme est malade, il doit avoir une assurance maladie, s'il ne trouve pas une assurance d’entraide et c'est la mission des gouvernants. Tandis que le devoir des vrais musulmans est dans la solidarité sociale, et c’est elle qui rend la vie humaine honorable. Tu n'es pas seul dans la communauté musulmane, tous pour un, un pour tous et le point de départ en est la parole d'Allah (Le Tout-Puissant) :

((Et avertis les gens qui te sont les plus proches.))

[Sourate : Ach-Chu'arâ' : Les Poètes : 214]

Principe du plus proche au plus proche :

  Pourquoi ? Parce que les gens les plus proches de toi, la famille, les voisins et les gens de foi méritent plus que les autres tes bienfaits.
  Il y a un point très délicat, puisqu'on on est arrivé au sujet du sermon, commence par celui en qui tu as confiance et qui a confiance en toi, parce qu'il n'y a pas de barrière entre toi et lui. Un petit exemple : tu es sur le chemin de la mosquée, peux-tu arrêter n'importe qui et lui dire : Viens avec moi à la mosquée, il y a une bonne leçon. Il aura peur de toi, mais si cet homme est ton frère, ton fils, ton neveu, ton cousin, la question est différente car il y a une confiance, et il n'y a aucune inquiétude, aucune crainte. Le croyant doit profiter de la relation basée sur la confiance, c’est pour cela qu'Allah (Le Tout-Puissant) donna un ordre au prophète (prière et salut d'Allah sur lui) en ces termes :

((Et avertis les gens qui te sont les plus proches.))

[Sourate: Ach-Chu'arâ' : Les Poètes : 214]

  Il y a beaucoup de frères qui ont été guidés au droit chemin d'Allah (Le Tout-Puissant) et après quelques mois, l’un d’eux amènera son frère, quatre mois plus tard, il amènera son deuxième frère, son gendre, puis son neveu. C’est un homme noble car il est le plus proche des gens, c'est pourquoi chez les légistes la Zakat d'un musulman n’est pas acceptée s’il a des parents nécessiteux, car les proches la méritent plus que les autres. Mais le mot proche comporte trois significations: proche en famille, en pauvreté, et en foi, dans tout projet de distribution de la zakat ou de l'aumône, on commence par les personnes les plus proches de soi, on commence par les plus proches en famille, le plus proche en foi, le voisin, le beau-frère, chaque personne qui est plus proche de toi que les autres: le croyant et chaque fois que la société s'élève, avec elle s’élève la solidarité sociale.

Les bases de la solidarité sociale :

1 - La base du voisinage :

  Chers frères, la solidarité sociale chez nous est fondée sur les liens de parenté et sur le lieu de vie, et les nombreux hadiths de notre prophète (prière et salut d'Allah sur lui) sur les droits du voisin font la fierté de l’Islam.

((L’Ange Jibril -Gabriel- (que le salut d'Allah soit sur lui) n'a cessé de me faire des recommandations au sujet du voisin, au point que j'ai cru qu'il allait l'imposer comme héritier.))

((Savez-vous ce qu'est le droit du voisin ? Lorsqu’il demande un conseil, il faut le lui donner en étant sincère, lorsqu'il te demande de l'aide, il faut l'aider, s’il te demande un prêt, accorde-le-lui, rends-lui visite quand il est malade, quand il meurt, suis son cortège funéraire, s’il est dans un moment de bonheur, félicite-le s’il lui arrive un bien, console-le s’il est victime d’un malheur, n’élève pas sans sa permission ton édifice de manière à l’empêcher de respirer l’air frais, si tu achètes des fruits, offre-lui une partie, si tu ne peux pas le faire, apporte-les secrètement, ne fais pas sortir ton enfant portant de fruits en vue de son fils, et ne l’indispose pas avec l’odeur attirante de ta cuisson, à moins de lui en offrir une partie.))

  Il y a une solidarité et une entraide fondées sur le lieu de vie, et les hadiths dans lesquels le prophète (prière et salut d'Allah sur lui) a recommandé aux voisins sont trop nombreux et ceux pour les voisins sont aussi trop nombreux.

2 - La base de parenté :

  Les hadiths dans lesquels le Prophète (prière et salut d'Allah sur lui) a recommandé au sujet des proches sont nombreux, de sorte que le Prophète (prière et salut d'Allah sur lui) montre que si une personne donne de l’argent en aumône ou l’argent de sa zakat à ses proches, il aura deux récompenses, celle de l'aumône et celle du lien de parenté. Il résulte que la solidarité en Islam est fondée sur une assise géographique et sur une assise de parenté. Il n’existe aucun être humain sans parents ou sans voisins.

Types de solidarité sociale :

1 – La solidarité financière :

  Chers frères, il y a plusieurs sortes de solidarité : financière et morale et on inclut en première place dans la solidarité morale : le conseil, l’orientation, l'éducation, et l'appel à adorer Allah.
  J'ai entendu dire qu'une des familles connues à Damas a créé une association qui a de nombreux objectifs, le premier qu'elle a mis en place, une société commerciale dont le capital est payé par les membres de cette famille. Des gestionnaires et des spécialistes veillent à ce que le gain de cette société soit distribué aux membres de cette famille dispersée à Damas. Sa mission est de marier leurs jeunes hommes, et de leur assurer une formation universitaire avec le profit de cette société et pour les membres de cette famille seulement. Bien sûr, il y a des familles dont les membres sont nombreux, une famille au sens large, chaque personne qui appartient à cette famille a un droit dans cette société, les riches paient le capital et les pauvres en profitent.
  Chers frères, l’entraide est la religion, l’entraide est la civilisation et nous ne nous élevons devant Allah qu’à travers elle. L'association de bienfaisance de cette famille a des objectifs éducatifs, de temps en temps, elle organise des séminaires et des conférences pour ses membres, en recevant certains ulémas, moi aussi, je suis invité à cette association, et j'ai donné plusieurs conférences. Dans cette association, il y a des comités sociaux qui examinent les conditions de ces familles comme le statut social, l'état économique, le niveau éducatif, le statut religieux. On examine le cas de chaque famille : L’état social : a-t-elle besoin d'aide de la société ? L’état éducatif : y a-t-il des enfants qui ont quitté les cycles éducatifs et les convaincre de reprendre le chemin de l’école ? Y a-t-il des jeunes qui ne peuvent se payer les dépenses d’une université privée faute de ne pas être accepté dans une université publique ? Il y a des associations qui paient leurs bourses d’étude.
  Chers frères, qui nous prive de faire cela ? C'est en notre pouvoir, et Allah (Le Tout-Puissant) ne nous fait pas assumer plus que nous pouvons, c’est dans le pouvoir de chaque être humain, et Allah (Le Tout-Puissant) montre cela dans ce verset décisif en disant :

((Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression.))

[Sourate: Al-Mâ-‘idah : La Table Servie : 2]

  Si chacun pense de quelle manière il pourrait aider ses parents ou ses voisins ou ses collègues ou ses amis ou des gens proches de lui, avec de l'argent ou avec du savoir, la vie serait meilleure.
  Par exemple : un médecin qui a le diplôme le plus distingué d'un pays lointain, son diplôme est très rare. Si c’est un homme ordinaire, sa principale préoccupation serait d’amasser la plus grande richesse et si sa foi est forte, sa principale préoccupation serait de faire partager avec les autres médecins son savoir pour qu’il puisse être accessible à la plupart d’entre eux.

  Par Allah, c'est une chose réelle, plusieurs médecins venus de pays lointains avec de grands diplômes, pensent aller aux autres provinces pour donner des conférences dans leur spécialité à leurs collègues, et ils transfèrent les cas difficiles des provinces à Damas pour les traiter gratuitement. Quand tu décides volontairement d'être au service des autres, tu seras grand aux Yeux d’Allah, et quand tu oublies ta propre personne, tes intérêts, tes soucis personnels au profit des autres gens, tu seras grand aux Yeux d’Allah, car Allah (Le Tout-Puissant) dit :

((Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression.))

[Sourate: Al-Mâ-‘idah : La Table Servie : 2]

2 - L'emploi des jeunes chômeurs :

  Parfois, tu as un poste libre dans la société, demande parmi les croyants : y a-t-il quelqu'un sans emploi ? Y a-t-il quelqu'un qui chôme ? Si on pense aux problèmes, on commence par le travail car le plus grand problème qu’affrontent les communautés en voie de développement, c'est le chômage, il est de deux types: un chômage réel et un chômage déguisé. Celui qui touche cinq mille comme salaire, n'a pas de travail, parce que son revenu ne lui suffit pas, c'est un chômeur déguisé. Et comme il est sous payé, pour se faire de l'argent, cet homme le recherche par des moyens illégaux. Tandis que celui qui n’exerce aucun travail est considéré comme un fardeau pour la société. Il serait souhaitable que chacun au sein de sa famille ou de son entourage lui vienne en aide pour lui assurer un travail.

  Une fois, un frère dont je ne commente pas les paroles maintenant, m’a dit : J'ai de l'argent qui me suffit à moi, à mes fils et à mes petits-fils, et je n'ai pas besoin de travailler. Il a une usine avec quatre-vingts ouvriers, il y avait des difficultés dans la fourniture des matières premières, et de nombreuses autres difficultés. Il vient demander mon avis pour la fermeture de son usine. Il m'a dit textuellement : je ne gagne rien, les profits égalent les dépenses, je n'ai pas envie de faire un grand effort sans contrepartie. Je lui ai répondu : et ces quatre-vingt ouvriers, tu couvres les dépenses de leurs maisons, ils prennent ce qui répond à leurs besoins de tous les jours et c'est grâce à toi. Je lui ai dit : crois-moi si tu laisses ton usine ouverte et que tu ne gagnes pas un sou, tu seras le grand gagnant, car tu coopères aux dépenses de quatre-vingt maisons. Maintenant, sans m’apercevoir, l’entrepreneur a une grande place pour moi, il a mille ouvriers, huit cents ouvriers, ou milles deux cents ouvriers, il contribue aux dépenses de mille deux cents maisons, c'est pourquoi quand tu penses aux autres, que tu sors de ton cocon et que tu cherches à servir les créatures, tu es beaucoup plus proche d’Allah.

Dans l'islam, l’entraide est une obligation :

  Chers frères, l'idée précise est que l’entraide est obligatoire dans l'Islam, chaque ordre imposé dans le Coran doit être suivi, le Saint Coran te dit :

((Entraidez-vous))

[Sourate : Al-Mâ-‘idah : La Table Servie : 2]

  A cette occasion, je vous disais toujours : l'homme a une nature et un devoir : la nature est sa propriété alors que le devoir est le fait d’ordonner et d’interdire. La nature est toujours en contradiction avec le devoir mais son prix en est le paradis.
  Comme des exemples que je cite toujours, la nature t’incite à prendre l'argent et le devoir te pousse à le dépenser, la nature t’incite à rester endormi et le devoir te pousse à te réveiller, la nature t’incite à scandaliser les gens et le devoir te pousse à garder le silence, la nature t’incite à contempler la beauté des femmes et le devoir te pousse à baisser les yeux. Cette contradiction entre la nature humaine et le devoir humain a un prix : le Paradis. La nature est une chose individuelle alors que le devoir est une chose collective. Si tu retournes à ta nature, il faut que tu vives seul, que tu profites seul de la vie et que tu aies un revenu pour toi seul, mais lorsque tu coopères avec les autres, tu quitteras ta nature au profit du commandement d'Allah (Le Tout-Puissant) parce qu’Allah nous ordonne de coopérer avec les autres, en nous disant :

((Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression.))

[Sourate : Al-Mâ-‘idah : La Table Servie : 2]

  Il y a une autre chose, chers frères, qui j'espère sera claire pour vous : tu peux être riche et bienfaiteur en payant ta Zakat légale et plus. A ce propos, qui vous dit que le croyant est chargé de payer seule sa Zakat légale, s'est trompé, qui vous a dit ceci ? Allah (Le Tout-Puissant) dit :

((La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le Levant ou le Couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu’amour qu’on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l’aide et pour délier les jougs, d’accomplir la Salât et d’acquitter la Zakat.))

[Sourate : Al-Baqara : La Vache : 177]

  Donner la Zakat est une chose et donner l'aumône en est une autre ; donner la Zakat est un devoir alors que l'aumône est une charité qui est un signe de ton amour pour Allah (Le Tout-Haut). Lorsque nous comprenons bien cette grande religion qui vient du Coran et de la Sounna, nous ne la verrons pas comme des rituels religieux, mais comme un mode de vie accompli.

La vérité des liens de parenté :

  Chers frères, l’entraide commence toujours par l’entraide financière, et les hadiths qui parlent des liens de parenté sont environ une trentaine. Un des cultes d'adoration les plus importants en Islam est celui des liens de parenté, n'est-ce pas ainsi ? Ce culte commence par un contact: en début un appel téléphonique, puis poursuivre ce culte par une visite afin d’examiner les conditions de nos proches ; éducatives, scientifiques, religieuses, et sociales, puis on peut assurer une assistance financière aux nécessiteux, une orientation sociale s'ils ont un vice ou des querelles, une éducation s'ils sont ignorants, ou une bonne instruction s'ils sont faibles. Et on suit les conditions de cette famille pour tous ses besoins puis finir par rapprocher son proche d'Allah, c'est le véritable sens des liens de parenté. Mais les gens les ont vidés de leur contenu, en les rendant une simple visite pendant la fête, avec l’espoir de ne pas le trouver dans la maison pour laisser une carte, et l’affaire est close. Ce merveilleux culte social est métamorphosé par l’homme qui s’est contenté de poser une carte à la maison d’une année à l'autre, alors qu’Allah (Le Tout-Puissant) dit :

((Et abaisse ton aile pour les croyants.))

[Sourate : Al-Hijr : 88]

  La sécurité sociale est la mission des gouvernants alors que la solidarité sociale est la mission des croyants, cette dernière est basée sur le lieu de vie, sur la parenté, et sur le voisinage comme un collègue au travail, un voisin de quartier, un ami lors d'occasions spéciales, sans oublier l’ami dans la foi qui a la première place dans cette relation.
Donc, chers frères, nous rendons la solidarité sociale des cris financiers, une aide, l’achat d'une maison, l’assurance d’une machine, l'apprentissage d'un métier. Que comprenez-vous des paroles du seigneur Omar ? : "Si vous donnez, enrichissez" il ne faut pas comprendre par mes paroles que tu dois donner à quelqu'un cent millions, mais lui assurer les moyens pour être riche, un métier ou un emploi.
  Par Allah, il y a un travail auquel je participe, si Allah le veut. Un homme a donné sa maison à une Association de Réhabilitation de l'artisanat pour les filles pauvres, elles y apprennent la couture de haut niveau. Si une fille réussit dans plusieurs sessions de formation, l'association lui fournit une machine à coudre et des tissus pour les vêtements, puis elle vend ces vêtements au profit de cette jeune fille. D’habitude, la pauvre fille tend souvent la main aux bienfaiteurs comme mendiante, nous avons fait d’elle une productrice, elle était mendiante, elle est devenue productrice, elle prenait la Zakat, elle la paie maintenant. La vision néfaste est que la Zakat est donnée aux gens pauvres qui meurent de faim, non et non, cette manière leur apprend la paresse et tue leur amour-propre. Ils s'arrêtent dans une longue file pour avoir une insignifiante somme, ce n'est pas l’objectif, l'objectif est de le qualifier pour travailler, c'est pourquoi dans certaines sociétés occidentales, on ne donne de l'argent à un pauvre que s’il travaille, notez bien, pas d'argent pour les pauvres sans travail. Ce pauvre ne prend ni aumône ni zakat mais il prend un salaire dignement et la tête haute sans avoir le sentiment d'être humilié. Quand tu lui donnes de l'argent en échange du travail, tu renforces sa dignité et sa fierté et il prend cet argent sans honte, parce que c’est le fruit de son travail. Si seulement on payait les gens en échange du travail effectué, on réaliserait du progrès et de la prospérité.
  Donc, chers frères, le thème de la solidarité sociale est un sujet très grave, et chacun de nous peut y participer selon ses moyens.

Invitation à des mesures pratiques pour la Solidarité sociale :

  Je vous invite maintenant à des mesures pratiques, nous nous sommes contentés de parler, les mots seuls n’ont aucune valeur. Tu pourrais voir dix personnes créer une association, chacun verse mille livres par mois, ce qui fera dix mille livres tous les mois pour l’un d’eux afin de résoudre ses problèmes. Il voulait acheter quelque chose à crédit avec un taux usurier mais avec cette mesure, il pourrait le faire avec un prêt sain, plutôt qu’avec un prêt usurier. Nous avons donné cet argent ce mois à une personne qui a acheté une machine au comptant et sans intérêts.  Donc, le moindre niveau d’entraide est la question de l'Association qui est très répandue à Damas, louange à Allah, c'est un type de coopération, et il y a aussi la coopération culturelle dans la famille.
  Il y a une personne forte en mathématiques, elle réunit les élèves de neuvième avant l'examen pour leur donner une leçon de mathématiques par semaine, donner des cours particuliers est une coopération. Et si on trouve un emploi vacant, on cherche dans les proches, dans la famille, ou les frères à la mosquée qui comblera cette lacune.
  Parfois, une université cherche un imam pour sa mosquée, et il se trouve qu’un jeune homme qui a le baccalauréat veut s’inscrire à la Faculté de médecine. En étant nommé imam à cette université, il a été exempté de payer les frais qui sont hors de sa portée. Quand tu penses aux autres, cela est enregistré par ton ange gardien, alors que les choses sans planification, sans coopération, chaque être humain vit pour lui-même, vit ses propres ennuis, ses propres soucis, ses propres désirs, parfois sans se préoccuper de personne, cet homme n'est pas proche d'Allah. Louange à Allah, les œuvres de charité et les permissions de créer des associations sont très faciles à avoir chez nous.
  J'ai entendu qu’il y a plus de deux ans, il y avait dans notre pays plus de deux cents quarante associations alors qu’aujourd'hui elles sont mille quatre cents. Une fois, j'ai été invité à une association de bienfaisance avec les élites du pays, l'un d'eux est recteur d’université, il a fait don de cinq bourses d'études chaque année aux enfants de ce village, et le représentant d'un hôpital a promis de traiter un certain nombre de patients de ce village, un travail d’entraide magnifique. Par Allah, parfois l'œil larmoie en regardant l'hôpital, l'université, les bienfaiteurs, et les ulémas faire des dons, c'est cela l’entraide, et nos vies sont basées sur elle et le verset est très clair :

((Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression.))

[Sourate : Al-Mâ-‘idah : La Table Servie : 2]

  Ce verset est un principe dans la religion, chaque homme coopère avec son frère selon son degré d’obéissance à Allah, et chaque homme se dispute avec son frère selon son degré de désobéissance à Allah.   Notre maître Abou Bakr a dit à notre maître Omar : « tendez votre main pour que je vous accorde ma soumission, Omar a dit : Qu'Allah ne plaise !!! Quelle terre me portera et quel ciel m'abritera si je suis un émir parmi des gens où se trouve Abou Bakr, il a dit : ô Omar, tu es plus fort que moi, il a dit : Tu es meilleur que moi, alors Omar dit : joignons ma force à ta vertu et coopérons.»

L’entraide est la civilisation :

  Chers frères, l’entraide, la coopération et la solidarité font partie de la civilisation. Tu es une personne très noble de vivre pour l'ensemble des gens, de te préoccuper de leurs soucis, de leur faire don de ton argent, de ton temps, de tes connaissances et de ton expérience, c’est ceci la vrai noblesse. Il faut que chez nous l’entraide prenne la place de la concurrence déloyale. Malheureusement, nos ennemis à l'Ouest s’entraident à un degré étonnant, bien mieux, leurs enfants sont éduqués à l’entraide, même les jeux de leurs petits sont basés sur la coopération. Il n’y a pas de jeu individuel, tous les jeux sont collectifs pour qu’ils s’habituent à l’entraide et qu’elle coule dans leur sang. Je vois que ceux qui excellent sur terre et possèdent le monde ont élevé leurs enfants à coopérer depuis des centaines d’années comme si dans leur sang il y a un globule blanc, un globule rouge et un globule de coopération, alors que nous, notre sang est composé d’un globule blanc, d’un globule rouge et d’un globule de concurrence déloyale. Dans le pays sans foi, la rivalité règne entre ses membres, les uns cherchent à nuire aux autres à tous les niveaux : dans l'entreprise, dans l'établissement, dans la direction. La notion d’esprit d’équipe est inexistante chez nous, l’entraide aussi. Et ceci est une des valeurs de l’Islam et de sa morale. Tu as un collègue au travail qui a commis une faute et tu te dépêches d’aller au directeur général et tu lui dis : « Celui-là ne comprend rien, il a commis une faute grave ». Mais si tu es croyant, tu vas vers lui pour l’avertir qu’il a fait une faute, c’est la manière à faire dans ce cas selon l’Islam. Allah te récompensera et tu es à cet instant le plus grand croyant.

  Non, on ne parle pas avec lui, on ne le conseille pas, on parle directement au directeur qui l’expulse. Les trois quarts des employés se comportent de cette façon dans les entreprises, les directions, les institutions, les sociétés… Chacun veut briser l’autre, c’est un signe flagrant d’ignorance. Mais dans la communauté des croyants, on va vers lui pour lui dire : ceci est une faute, c’est ainsi qu’on doit procéder et le mieux et le plus sage, c’est de le faire entre vous deux.

  D’après ce que j'ai vu du nombre élevé des conflits dans les entreprises, dans les compagnies, dans les institutions, dans les directions, dans les familles : dans chaque projet on trouve de la concurrence déloyale, chacun attend le faux pas de l'autre et lorsqu’il le voit, il fait tout pour le rapporter aux responsables pour scandaliser et briser cet homme. C'est pourquoi, je demande à Allah pour moi et pour vous la réussite, le succès et aussi l’entraide, entraidez-vous. C’est grâce à l’entraide qu’Allah serait satisfait de nous tous et puisse Allah nous combler de son indulgence grâce à l’entraide.

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