- Doctrine Islamique
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- La foi au Dernier Jour
Louanges à Allah, Seigneur de l’univers, Bénédiction et Paix sur notre maître Mohammad, le probe et l’honnête. Ô Allah ! Notre connaissance se limite aux sciences que tu as permis que nous apprenions. Tu es le Seul Connaisseur, Tu es le Sage. Ô Allah ! Aide-nous à apprendre ce qui peut nous être utile ; Fais que notre science nous soit rentable ; Aide-nous à apprendre plus de sciences ; Aide-nous à distinguer le vrai et à le suivre ; Aide-nous à discerner le faux et à l’éviter ; Fais que nous mettions en vigueur les instructions et les conseils que nous écoutons ; Fais-nous compter par Ta Miséricorde dans le rang de Tes serviteurs vertueux.
La mort subite :
Chers frères, quelqu'un m'a informé qu'un ami à lui encore tout jeune, jouissant d'une très bonne santé, et ayant retenu Le Coran, a succombé.
Ce qui est surprenant, c'est qu'un bon nombre de jeunes que je connais bien robustes et vigoureux ont péri assez jeunes ; cette fin subite se répand d'une manière étonnante, par Allah L'Unique, cela m'a suscité à donner ces cours.
(Que vous mouriez ou que vous soyez tués, c’est vers Allah que vous serez rassemblés).
L'homme a libre choix de fixer son sort :
Cette mort peut être une merveille, des noces, le moment le plus heureux de ta vie, ou absolument la plus grande calamité pour toi, car c'est une dure privation de tout ce que tu possèdes vers la nullité ou la souffrance insupportable, alors que le croyant se délivre du monde ici-bas vers L'Au-Delà, il échappe à L'étrécissement terrestre pour atteindre Les Grandes Dimensions de L'Autre Monde, à l'instar du fœtus qui sort de l'utérus étroit qui a sept-cent-cinquante centimètres cubes de volume: cet organe qui avait le volume de l'œuf avant la grossesse, prend les dites dimensions pendant la grossesse, cet être minuscule sort vers les cinq continents, il se déplace de l'Amérique au Japon ; il peut devenir un astronaute et arriver à la lune :
((Le croyant passe de l’incommodité de cette vie ici-bas vers l’amplitude de la vie future à l’instar du fœtus qui sort de l’étroitesse de l’utérus vers l’étendue de la vie))
Chers frères, j'insiste à dire : personne ne peut nier sur terre l'événement de la mort, car nul n'est plus véridique que cette évidence :
(En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi)
Le déclin est inévitable, prépare-toi :
Aussi longtemps que tu vivras, tu t'éteindras, aime qui tu voudras tu t'en sépareras, fais ce qui bon te semblera tu seras récompensé, la mort vient inopinément le tombeau est le coffre du labeur. Mon seul dessein de ces cours est d'inciter le croyant non seulement à croire à la mort mais aussi à s'y préparer par le repentir et les bonnes œuvres par les dons et les sacrifices, j'espère que ces cours seront fructueux et avantageux pour nous.
Les spectacles du déclin :
L'expiration de l'âme :
Allah dit :
(Lorsque le souffle de la vie remonte à la gorge (d’un moribond))
(…et qu’à ce moment-là vous regardez,)
Le patient est sur son lit de mort, entouré de ses fils dont l'un lui tâte le pouls, touche son front de sa main pour prendre sa température, un autre se demande en son for intérieur s'il périra aujourd'hui ou non.
(Lorsque le souffle de la vie remonte à la gorge (d’un moribond))
(…et qu’à ce moment-là vous regardez,)
(…et que Nous sommes plus proche de lui que vous (qui l’entourez) mais vous ne (le) voyez point).
(Pourquoi donc, si vous croyez que vous n’avez pas de compte à rendre,)
(…ne la faites-vous pas revenir (cette âme), si vous êtes véridiques?)
Est-ce que quelqu'un à ce moment-là serait apte à rendre l'Esprit au corps ?
Se rappeler la mort incessamment :
Allah dit :
(Mais non ! Quand (l’âme) en arrive aux clavicules)
(et qu’on dit : «Qui est exorciseur ?»)
(et qu’il (l’agonisant) est convaincu que c’est la séparation (la mort),)
(et que la jambe s’enlace à la jambe,)
(c’est vers ton Seigneur, ce jour-là que tu seras conduit.)
Toutes les fois où vous rencontrerez un cortège funéraire vous vous demandez : Qui gît dans ce cercueil et ou le conduit-on ?
(c’est vers ton Seigneur, ce jour-là que tu seras conduit.)
(Mais il n’a ni cru, ni fait la Ṣalāt ;)
(par contre, il a démenti et tourné le dos,)
(puis il s’en est allé vers sa famille, marchant avec orgueil.)
(«Malheur à toi, malheur !»)
(Et encore malheur à toi, malheur !)
(L’homme pense-t-il qu’on le laissera sans obligation à observer ?)
(N’était-il pas une goutte de sperme éjaculé ?)
Je vous demanderai, chers frères, de relever Du Coran les spectacles de la mort, d'y méditer profondément non pour faire suspendre la vie, bien au contraire pour la rendre resplendissante par la soumission du croyant aux ordres d'Allah, en détournant son intérêt du monde ici-bas vers L'Au-Delà Éternel.
Le croyant et l'athée, tous les deux seront informés de leur grade :
Le Noble Hadith a certifié que le croyant au moment de son déclin est informé de son rang à la Djannah, il dit alors: je n'ai guère vu de mal de ma vie, alors que l'athée avoue, lorsqu'on le met au courant de son sort, qu'il n'a jamais rencontré de bien de sa vie, il pousse un cri strident qui laisse les créatures de la terre figées.
Allah dit dans ses Versets :
(Ceux qui disent : «Notre Seigneur est Allah», et qui se tiennent dans le droit chemin, les Anges descendent sur eux(1). «N’ayez pas peur et ne soyez pas affligés ; mais ayez la bonne nouvelle du Paradis qui vous était promis.)
(Nous sommes vos protecteurs dans la vie présente et dans l’au-delà ; et vous y aurez ce que vos âmes désireront et ce que vous réclamerez,)
(un lieu d’accueil de la part d’un Très Grand Pardonneur, d’un Très Miséricordieux».)
Les Anges annoncent La Djannah aux croyants, alors qu'Ils cinglent les athées à la face et sur les fesses. Allah dit :
(Si tu voyais, lorsque les Anges arrachaient les âmes aux mécréants ! Ils les frappaient sur leurs visages et leurs derrières, (en disant) : «Goûtez au châtiment du Feu)
(Cela (le châtiment), pour ce que vos mains ont accompli.» Et Allah n’est point injuste envers les esclaves.)
Quelqu'un s'est enquis au sujet d'une équivoque pensant que Les Versets renfermaient une grande opposition :
(Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité)
Ensuite, il m'a dit que le Premier Verset était parfaitement clair, mais que faire du Deuxième Verset ?
(Seigneur ! Ne nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter)
Les cultes religieux sont à la portée de l'homme et s'accomplissent très aisément.
Étant donné que tu implores Allah de ne pas te charger d'un fardeau trop lourd pour toi, cela veut dire qu'Allah est Censé le faire, comment côtoyer les deux Versets ? J'ai répondu que chaque Verset a sa signification indépendante :
(Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité)
C'est-à-dire que les cultes religieux sont faciles à accomplir, Allah ne t'a pas interdit le mariage, mais Il t'a prohibé la fornication, Il ne t'a pas interdit de te rassasier mais il t'a défendu de toucher à l'argent illégal, IL ne t'a pas empêché de gagner de l'argent, mais Il t'a autorisé le dû salutaire; aucune passion ne t'a été accordée sans qu'il n'existe un canal approprié pour lui faciliter de s'impliquer à travers, Il ne nous a guère chargés de ce qu'on n'est guère capables d'achever, même les vénérations, Il ne t'a pas assigné mille Raka'ats de Salât par jour, simplement la Salât à cinq reprises, Il ne t'a pas obligé de jeuner cent jours, mais trente jours par an, en est exempt celui qui est malade, ou en voyage, donc aucun culte ne dépasse tes forces. Garde-toi de dire que cette charge est trop lourde pour toi car Allah Seul est censé mettre les limites pour chacun, inutile de déclarer en public que tu ne pourras pas jeuner en été, Allah L'Unique est en pleine connaissance de cause.
(Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité)
Le Verset est clair : toute personne qui dise : je ne peux faire ceci. Que ferais-je de mes yeux ? Comment vivre sans argent illicite ? Je dois recourir à la fraude, sinon comment nourrir mes bambins ? Tous ces dires sont réfutés, car ils semblent renier Le Coran :
(Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité)
Allah ne te force pas à payer tout ton argent en Zakât, simplement deux pour cent par an, la Salât, le jeûne, le pèlerinage, la Zakât, tous ces cultes peuvent être pratiqués aisément, telle est la signification du Verset.
O Allah ne nous châtie pas pour nos fautes commises, ne nous accable pas :
Quant à la signification du verset :
(Seigneur ! Ne nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter,)
Lorsque l'individu opte de désobéir, de tyranniser les gens, de les faire chanter, d'accomplir la fornication, de s'enorgueillir, de provoquer la perte d'un grand nombre de victimes dans une bataille comme la Deuxième Guerre Mondiale qui s'est achevée avec cinquante millions décédés, ceux qui ont engendré ces guerres pour leurs propres intérêts, et pour acquérir l'orgueil, la réquisition, et l'autorité, ont tué cinquante millions. Donc l'homme attaque, tyrannise, peut s'exposer à une souffrance intolérable, c'est le deuxième Verset, ne nous fais pas endurer pour nos fautes, nos désobéissances, et nos tyrannies.
J'ai rencontré quelqu'un qui m'a dit qu'il était sur le point de mourir, car il souffrait d'une grave maladie cardiaque et digestive, que les remèdes du cœur nuisaient à l'appareil digestif et que les médicaments de cet appareil nuisaient au cœur, qu'il lui était impossible de prendre des remèdes et que ses maux étaient intolérables.
Lorsque l'individu commet des fautes et des fraudes, il peut être sujet à des maladies qui le font aboyer comme un chien, telles le sida qui dépasse ce que l'homme peut supporter, voilà ce à quoi faisait allusion le Verset.
(Seigneur ! Ne nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter,)
Chers frères, avez-vous toléré la température qui avait atteint quarante-six degrés quelques semaines auparavant ? J'assistais à un pacte de mariage, lorsqu’un des Ulémas a entamé un discours par ces termes :
Ô, Allah, nous ne supportons pas la chaleur accablante de Damas, comment ferons-nous avec la chaleur de l'Enfer ?
(Qu’est-ce qui leur fera supporter le Feu ?!)
Alors, on annonce aux croyants une bonne nouvelle, les athées poussent un cri qui suffoque les habitants de la terre.
Les affres de la mort :
Allah, exalté soit-Il, dit :
(L’agonie de la mort fait apparaître la vérité : «Voilà ce dont tu t’écartais».)
L'individu pourrait boire du vin et se saoûler, il pourrait être ravi d'émotion et s'enivrer, les amateurs des chanteurs pourraient s'emporter une fois émus, et finir par se battre ou jeter quelques – uns de leurs objets selon Abou Houraïra qui a rapporté Le Hadith :
((Celui qui ne psalmodie pas le Coran – dans une autre version- en le récitant - ne se conforme pas à notre Sunna)).
A entendre les Paroles d'Allah, le croyant s'émeut et s'enivre, comme ne le ferait aucun chanteur qui s'adonne au chant.
Le premier sens signifie l'enivrement de l'alcool, de la passion, ici nous sommes devant un autre sens.
(Ô hommes ! Craignez votre Seigneur. Le séisme (qui précédera) l’Heure est une chose terrible)
(Le jour où vous le verrez, toute nourrice oubliera ce qu’elle allaitait, et toute femelle enceinte avortera de ce qu’elle portait. Et tu verras les gens ivres, alors qu’ils ne le sont pas. Mais le châtiment d’Allah est dur).
Ceci sont les affres de l'effroi, de l'épouvante, de la stupéfaction, quelqu'un m'a parlé du tremblement de terre du Caire, sa femme a tenu son soulier croyant que c'était son fils tellement elle était épouvantée, puis elle s'est enfuie dans la rue, imaginant qu'elle portait son enfant. En Turquie, plus de cent personnes se sont jetées des balcons et des étages supérieurs, à la suite d'un petit tremblement de terre qui leur avait fait perdre la tête, ils ont alors eu les os brisés.
(…Et tu verras les gens ivres, alors qu’ils ne le sont pas. Mais le châtiment d’Allah est dur).
(Seigneur ! Ne nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter)
Si tu n'es pas capable de souffrir cette torture, pourquoi donc désobéir à Allah ?
(L’agonie de la mort fait apparaître la vérité : «Voilà ce dont tu t’écartais».)
Le décès résume toute la vie et le labeur de l'homme ici-bas :
Chers frères, l'homme ne peut succomber à l'improviste, Allah Seul décide de la façon de faire périr les gens, Il y rétrécit sa vie durant. Je connais quelqu'un dont les bienfaisances dépassent de loin notre imagination, il fait l'aumône d'une façon inimaginable, il jouit d'une humilité, d'un altruisme et d'un dévouement qui atteignent le plus haut degré, il a vécu quatre-vingts ans, à Ramadan il a achevé Le Coran, et La Nuit Du Destin alors qu'il était en train de prier, Allah lui a pris son âme.
En Inde, quelqu'un a prétendu être prophète après Mohammad, le pays ayant été dévasté par une épidémie de choléra, notre homme a déclaré son immunité contre cette maladie, que lui est-il arrivé ? Il a été frappé par cette maladie et on le trouve mort aux toilettes! La mort dénonce ce que l'homme a récolté sa vie durant.
Allah privilégie l'honneur du croyant :
Une fois que je faisais les condoléances, un savant honorable qui appartient aux prêcheurs brillants de Damas s’est installé à mes côtés,- bien entendu je laisse à Allah le soin de le juger -je le considère bon croyant, intrépide, probe et droit, une grande sympathie nous rapprochait, je lui ai demandé s'il allait bien et il m'a répondu que tout allait bien pour lui. Voulant rentrer chez lui, un de mes confrères qui habitait dans le voisinage lui a proposé de le ramener et le cheikh de dire: Qu'Allah te bénisse, si cela bon te semble. L'homme en question monte jusqu'à chez lui au quatrième étage, ouvre la porte, entre dans sa chambre, se débarrasse de son turban et de sa cape, se couche et souffle le dernier soupir. S'il avait pris un taxi, il aurait sans doute succombé en chemin, mais vu le grade qu'il occupait, Allah l'a fait s'éteindre en paix au milieu des siens. Sans doute la mort est inévitable pour nous tous.
((Les actes vertueux épargnent la mort subite ou la mort à la suite d’une catastrophe))
Comme la mort sous les décombres, la mort à la suite d’une chute, la mort à la suite d’une noyade ou à cause d’un incendie…
Les façons de périr :
Nous allons citer différentes façons de mourir, bien entendu les bonnes œuvres sont une prévention contre les mauvaises fins. Un individu installé devant le petit écran, voyant que l'image a disparu monte jusqu'à la terrasse et découvre que quelqu'un dérobait l'aiguille du digital, tous les deux se livrent au combat, notre homme reçoit des coups de poing, s'évanouit et perd la vie après une crise cardiaque, il s'est effacé à la manière de l'image disparue soudainement.
Un autre apercevant que l'image s'est troublée à cause d'une branche qui la dissimule, monte sur une échelle et coupe cette branche avec une scie, oubliant qu'il la tenait de sa main, il fait une mauvaise chute et s'éteint.
Ta façon de périr vient résumer tes jours. Sache que le mourant ou celui qui est sur le point de mourir ne prononce guère l'attestation de foi qu'Allah est Unique. S'il arrive à le faire aisément et paisiblement, qu'il se résigne à Allah et qu'il se transfère merveilleusement dans Le Monde de L'Au-Delà, cela est un signe de Foi.
Les Affres de la Mort sont la dernière étape dont souffre celui qui agonise :
Chers frères, il n'ya guère de plus sage, ni de plus intelligent, ni de plus chanceux que celui qui se prépare pour cette heure critique, l'agonie est tellement effrayante, les prophètes n'en ont pas été exempts,
((Il n’y a d’autre dieu qu’Allah, la mort a des affres tellement douloureux))
C’est le moment le plus critique de la vie du croyant, La Djannah viendra après; pour l'athée, c'est le moment le moins épouvantable, s'ensuivra une série d'épouvantes encore plus pires
((Il n’y a d’autre dieu qu’Allah, la mort a des affres tellement douloureux))
(L’agonie de la mort fait apparaître la vérité : «Voilà ce dont tu t’écartais»).
(Et l’on soufflera dans la Trompe : Voilà le jour de la Menace.)
(Alors chaque âme viendra accompagnée d’un conducteur et d’un témoin).
(«Tu restais indifférent à cela. Et bien, Nous ôtons ton voile; ta vue est perçante aujourd’hui).
Ta Foi ta vie durant te sera salutaire alors qu'au moment de l'agonie, elle ne te servira en rien :
Chers frères, toutes les Vérités qu'ont mentionnées les Prophètes se révèlent à toi au moment de la mort, si elles se manifestent alors que tu es encore vivant, elles te seront salutaires, mais une fois décédé, elles perdent leur valeur, même Pharaon croit en ce que les Israéliens ont cru et annonce : je suis des musulmans mais, il était déjà trop tard.
Je vous conjure, si un élève n'ayant rien écrit à l'examen, révise le livre en sortant, apprend les réponses et envoie une missive au ministre de l'éducation le priant d'impliquer son nom parmi les réussis pour avoir connu les réponses, un tel aurait besoin de pénétrer dans un asile. Les Vérités se révèlent pour toute personne qui meurt, mais elle n'en est exempte que si elles lui sont manifestées au moment propice.
Les indices évoqués dans le Coran et qui décrivent l'état de l'athée au moment de décliner.
(Et quel pire injuste que celui qui fabrique un mensonge contre Allah ou qui dit : «Révélation m’a été faite», quand rien ne lui a été révélé. De même celui qui dit : «Je vais faire descendre quelque chose de semblable à ce qu’Allah a fait descendre.» Si tu voyais les injustes lorsqu’ils seront dans les affres de la mort, et que les Anges leur tendront les mains (disant) : «Laissez sortir vos âmes. Aujourd’hui vous allez être récompensés par le châtiment de l’humiliation pour ce que vous disiez sur Allah d’autre que la vérité et parce que vous vous détourniez orgueilleusement de Ses enseignements»).
Ce Verset fait la description de l'état du mourant mécréant, je vous rappelle ce que je viens de dire: ce que le croyant endure lors de son agonie est la dernière épreuve à laquelle il se dispose.
Anas a relaté que lorsque la situation du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) s’est aggravée, les affres de l’agonie allaient croissant, Fatimah, qu’Allah soit satisfait d’elle a dit :
« Quelle affliction vit mon père »
((A partir de ce jour, ton père ne vivra plus d’autres afflictions))
Lui a-t-il répondu (Salla Allahou Alaihi wa Sallam)
Lorsqu’il eut rendu l’âme (Salla Allah Alaihi wa Sallam), Fatimah, qu’Allah soit satisfait d’elle) fit remarquer :
« Ô père, il a répondu à l’appel de son Seigneur ! Ô père les jardins du Paradis lui serviront d’éternelle demeure ! Ô père, c’est à Djibril que nous annonçons sa mort… »
(…les Anges leur) disent : «Paix sur vous ! Entrez au Paradis, pour ce que vous faisiez».)
Un incident a eu lieu il y a quarante ans, le ministère de l'éducation a décidé de récompenser ceux qui ont réussi, comme il le fait d'ailleurs chaque année, il a traité avec égards les premiers au baccalauréat et les a invités à une cérémonie officielle à laquelle a assisté le président. On les a honorés, on a flatté leur intelligence et leur application, on leur a offert les mets les plus succulents. Cette cérémonie m'a bien affecté : cet élève s'est donné la peine de travailler et de s'appliquer, il s'est efforcé d'apprendre ses leçons, il a tout abandonné : les promenades, les soirées affectueuses en compagnie de ses parents. Arrivé à son but, les choses changent. Les efforts qu'il s'est donné se sont transformés en égards. Le monde terrestre est celui du labeur, L'Autre est Celui de la récompense, l'individu récolte le fruit de ses actes. Dans certains pays, les premiers des certificats sont invités à une soirée officielle donnée en leur honneur et reçoivent leur certificat de la part de la plus vénérable personne du pays, pour leur rendre hommage.
(Et ceux qui avaient craint leur Seigneur seront conduits par groupes au Paradis…)
Lorsque le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) est mort, Fatima al Zahra'a a dit : « Ô père qui a exécuté l'ordre d'Allah ! Ô père dont la Djannah est son refuge ! Ô père c’est à Djibril qu’on annonce sa mort ».
Quand on l'a enterré (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) elle interroge Anas qui a assisté aux funérailles : « comment ton âme t'a permis de jeter de la terre sur le visage du prophète »?
Le regard suit l'âme :
Chers frères, Le prophète paix et bénédiction sur Lui a demandé à ses compagnons :
((N’avez-vous pas remarqué que lorsque l’homme meurt, ses yeux se figent vers le haut ?))
– c’est-à-dire qu’il ouvre les yeux et regarde vers le ciel- « Si » ont-ils répondu.
((Cela se fait lorsque son regard suit son âme))
A expliqué le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam).
D'après Oum Salama, le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a pénétré chez son mari qui avait le regard fixe, le Prophète lui a fermé les paupières puis Il déclare : Lorsque l'âme monte à Allah, le regard la poursuit.
La Sunnah nous dicte que si l'un de notre famille meurt les yeux ouverts, notre devoir consiste à les lui fermer.
La femme musulmane n'a pas à s'inquiéter sur ses vivres si son mari s'éteint :
Je demande aux hommes d'apprendre aux leurs, certaines femmes disent après la mort de leur mari :
Le pont est détruit. Mais une autre lors de la mort du sien a dit : je ne l'ai pas connu entreteneur, mais simplement consommateur, Allah est Le Seul Entreteneur.
Le signe révélateur :
On raconte qu'un érudit honorable des habitants de Bosra avait souhaité faire le pèlerinage à la Maison Sacrée d'Allah, il demande conseil à ses enfants , car il avait de quoi payer son pèlerinage, mais pour entretenir les siens en son absence, il n'avait pas le sou, il exprime son désir ardent d'accomplir ce voyage, et demande l'avis des siens, tous refusent à part une de ses filles qui était tellement pieuse et qui, l'a encouragé à partir argumentant qu'Allah ne les oubliera pas. Je ne relate pas cette histoire en exemple.
Gardez-vous de l'imiter, si quelqu'un décide de faire le pèlerinage, il lui faut disposer de quoi payer ses frais et de quoi entretenir sa famille en sa présence, la Sunnah implique cela, il faut que vous discerniez entre le Jugement Légitime et l'attitude personnelle. Abou Bakr a rendu le lait en apprenant qu'il n'était pas son dû ; Omar a défié les polythéistes lors de son émigration et a annoncé : Que celui qui désire que sa mère le perde me suive dans cette vallée! Ceci est une attitude personnelle. Quant au prophète, il était sorti en pleine nuit, et s'était caché dans la grotte Thor ; s'Il s'était conduit à l'instar de Omar, les précautions prises seraient considérées illégitimes, et l'exposition aux risques comme obligatoires, le jugement légitime doit nous mettre devant nos responsabilités et nous incombe l'entretien des nôtres lors de notre absence.
La femme et les enfants ont refusé, seule la fille a incité son père à partir. Quelques jours plus tard, leurs provisions et leur argent se sont évaporés. La fille devient la cible de toutes les rancunes de la famille, alors elle se réfugie dans sa chambre et entame une prière : ô Allah, ne me déçois pas, j'ai compté sur Toi, je sais que Tu es Notre Nourricier, j'ai voulu que mon père accomplisse le pèlerinage. Par un étrange hasard, l'émir du canton passait devant la maison de cet homme pieux qui s'appelait Hatem Al Assam, fort assoiffé il demande de l'eau à ses soldats qui frappent à la porte de Hatem. On leur offre de l'eau fraîche qui satisfait l'émir d'une manière exceptionnelle. Il interroge :
-Qui habite ici ?
-C'est la maison de Hatem Al Assam.
-Le sage savant ?
-C'est exact.
-Si on le salue ?
-Il est au pèlerinage.
Il faut donc qu'on honore sa famille! IL sort de sa poche des dinars d'or et les leur octroie. Ce don leur suffisait jusqu'à la fin de leurs jours. Les parents satisfaits voulaient en informer la fille. Ils la trouvent en pleurs en guise de remerciement pour Allah.
Quelqu'un m'a entretenu d'une femme incapable de procurer le remède et la nourriture à son fils malade, son mari étant en voyage. Vers deux heures du matin un médecin frappe à sa porte et donne les soins à son fils.Lorsqu'il lui demande ses honoraires et qu'elle manifeste son étonnement, il s'emporte et s'indigne :
-N'as-tu pas honte de me déranger en pleine nuit sans me payer mon dû ?
Mais quand il apprend qu'il y avait un malentendu et qu'il s'était trompé de maison, il leur verse une somme qui leur permet de se procurer ce dont ils avaient besoin, de plus il leur consacre un salaire mensuel.
De retour chez lui, son mari est mis au courant, et elle lui dit en plaisantant :
-Si on a de nouveau des problèmes pécuniaires, n'hésite pas à partir !
Chers frères, Allah exalté soit-il, n'oublie personne de ses faveurs, donc ne répète pas ce que disent les mégères, la mort est notre destin inévitable, plus la Foi du croyant est inébranlable, plus sa résignation est ferme.
La clémence du Prophète-(Salla Allahou Alaihi wa Sallam) avec sa nation :
Certaines invocations du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) en faveur du défunt :
((Ô Allah, absous-le de ses péchés et accorde-lui Ta Miséricorde, préserve-le et pardonne-lui ; accorde-lui la sécurité et la bonne nouvelle ainsi que la dignité et la proximité ; Ô Allah, s’il est bienfaisant, fais accroître ses bienfaits ; s’il est malfaiteur passe outre ses méfaits ; Ô Allah, lave-le avec de l’eau et de la neige ; purifie-le des péchés comme on purifie le tissu blanc de la souillure ; fais-lui don de parents meilleurs que les siens, d’une demeure meilleure que la sienne et de voisins meilleurs que les siens ; Ô Allah ne nous prive pas de sa rétribution, ne nous expose pas aux tentations après lui, pardonne-nous et pardonne-lui))
Le martyr ne ressent la peine de son massacre que comme ce que ressent l'un de nous s'il est pincé :
Une seule exception, si le martyr est mort au champ de bataille, pour la Cause d'Allah :
((La peine que ressent le martyre au moment de son massacre est semblable à la douleur due au pincement dont est sujet l’un de vous)).
Même s’il est tué par une arme tranchante, la douleur sera pareille au pincement que vous ressentez.
Le repentir au moment de mourir est réfuté :
Chers frères, le repentir lors du râle est réfuté.
(Mais l’absolution n’est point destinée à ceux qui font de mauvaises actions jusqu’au moment où la mort se présente à l’un d’eux, et qui s’écrie : «Certes, je me repens maintenant» - non plus pour ceux qui meurent mécréants. Et c’est pour eux que Nous avons préparé un châtiment douloureux.)
Allah aime rencontrer celui qui recherche sa rencontre :
Le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
((Celui qui aime rencontrer Allah))
-en aspirant à la proximité d’Allah et à vivre les délices de la vie future -,
((Allah aimera sa rencontre alors que celui qui déprécie la rencontre avec Allah))
(en se rattachant aux délices de ce monde-,
((Allah lui rendra la monnaie de sa pièce))
Chers frères, vous savez bien que le croyant franc, probe et pieux qui a consacré sa vie durant à plaire à Allah, le dernier moment de sa vie, vous le voyez optimiste, satisfait d'Allah, dédaignant le monde terrestre.
Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
((Celui qui aime rencontrer Allah, Allah aimera sa rencontre alors que celui qui déprécie la rencontre avec Allah, Allah lui rendra la monnaie de sa pièce.))
Aïcha ou certaines de ses épouses qu’Allah soit satisfait d’elles, a fait remarquer : « Mais c’est la mort que nous détestons ! »
((Je ne fais pas allusion à cela mais lorsque le croyant se trouve aux affres de la mort, les anges lui annoncent la bonne nouvelle de la Satisfaction d’Allah et de Sa Générosité le croyant se trouvera alors empressé de rencontrer Allah et Allah en revanche appréciera sa rencontre ; quant au mécréant lorsqu’il entre en agonie les Anges lui annoncent le supplice qui l’attend et le châtiment d’Allah, rien ne devient aussi détestable pour lui que la rencontre avec Allah de même qu’il répugne à Allah de le rencontrer)).
Celui qui désire la rencontre d’Allah, Allah aimera sa rencontre.
Les conseils d’un des Tabé’ines au Khalifa Souleyman Ben Abed Al Malek :
Lorsque le Khalifa Souleyman Ben Abed al-Malek est entré à Madinah en pèlerinage, il demande s'il y résidait un compagnon connu par sa fermeté, on lui nomme Abou Hazem, il envoie le chercher et lui demande la raison pour laquelle on déteste la mort. « C'est parce que vous avez établi le monde terrestre et détruit Le Monde Eternel, vous avez horreur de sortir du monde civilisé au monde ruiné » lui a-t-il répondu.
Pour donner un exemple réel, si on demande à quelqu'un qui habite dans une maison résidentielle qui vaut cinquante millions, qui a quatre cents mètres de superficie, dont le sol est en marbre, meublée avec une finesse luxueuse, contenant les plats les plus succulents, si on le fait déménager dans une petite maison de cinquante mètres dont l'aménagement sanitaire est assez négligé, y sera-t –il à l'aise ? Le croyant déménage de ce monde restreint dans un monde vaste. Je connais quelqu'un qui avait acheté deux maisons juxtaposées au douzième étage et les a fait restaurer de nouveau, mais faute de l'ascenseur il montait et redescendait deux ou trois fois, une semaine plus tard, il meurt sans y habiter, tirez-en une leçon !
- Pourquoi haïssons-nous la mort, O Abu Hazem ?
- C’est parce que vous avez construit le monde terrestre et détruit Le Monde Éternel, vous détestez passer de l’urbanisme aux décombres.
- Tu as raison. Puis il a repris: Qu'avons-nous chez Allah ?
- Évalue tes actes selon Le Livre d'Allah. Selon les injonctions et les interdictions figurant dans le Livre d’Allah.
- Où trouverais-je cela ?
- Dans Ses Paroles, exalté soit-Il :
(Les bons seront, certes, dans un (jardin) de délice…),
(…et les libertins seront, certes, dans une fournaise).
- où est donc la Miséricorde d’Allah ?
- (la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants).
- Que je désire connaître! Comment seront-ils exposés en présence d'Allah ?
- Eh bien, le bienfaiteur sera accueilli comme celui qui retourne chez lui après une longue absence, alors que le malfaiteur ressemble à l'esclave fuyard qui se jette aux pieds de son seigneur. A ces propos, Souleyman éclate en pleurs jusqu’à faire entendre tout le monde.
- Donne-moi des conseils.
- Garde-toi de te faire voir à l’endroit qu’Il, exalté soit-Il, t’a prohibé, et garde-toi d’être absent là où il t’a ordonné de te trouver.
Repentis-toi avant qu'il ne soit trop tard :
Chers frères, ces Versets et ces Hadiths, ces attitudes et ces dires se rapportent au moment de la mort qui est notre fin inévitable ; notre intelligence et notre esprit, notre labeur et notre succès, tout cela doit préparer le moment fatal.
Quelqu'un pourrait se dire que pour lui, la fin est encore loin, qu'il est encore très jeune. Personne ne peut y échapper qu'on soit jeune ou vieillard, malade ou vigoureux, bien installé ou en déplacement, robuste ou faible, la mort n'épargne personne. Pourquoi Allah nous a –t-Il caché l'heure cruciale ? Les jeunes sachant qu'ils mourront à un âge très avancé ne penseront à se repentir qu'un an avant leur mort, alors que le croyant s'y prépare à tout moment craignant d'être pris à l'improviste avant de se racheter.
Allah, exalté soit-Il, a gardé secrète l’instant de la mort pour une Sagesse Suprême. Ne connaissant pas l’heure de sa mort; le croyant s’acharne sa vie durant pour s’apprêter à cet instant, et ce, du moment qu’il a bien connu Allah, exalté soit-Il.