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28-04-2024
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Education islamique-Des sujets divers-Leçon (147) : Le jeûne et la préparation pour le Ramadhan.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Les principes en l'islam :

  Tout d’abord, nous devons savoir que concernant les pratiques cultuelles de cette grande religion, comme l’a si bien dit le grand imam Achhafi’i, leur raison d’être est dans l’intérêt de la création. Selon nous, une trilogie représentée par les trois premières sections ci-après, définit les trois grands axes de cette religion.
  Section 1 : les croyances.
  Section 2 : les pratiques cultuelles.
  Section 3 : les relations.
  Section 4 : l’éducation.
  La religion s’articule autour de croyances, de pratiques cultuelles, et de règles régissant les relations (règles de conduite). L’éducation en est le couronnement.

Section 1 : La foi.

  La foi se situe au sommet de ces composantes. Si elle est vraie, l’action qui en découle est agréée, et si elle est corrompue, toute l’action qui en découle est corrompue, et par conséquent rejetée.

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Section 2 : les pratiques cultuelles.

  Comme l’a si bien défini l’imam Achhafi’i, les pratiques cultuelles sont instituées dans l’intérêt de la création. Ainsi, le noble coran énonce que la prière rituelle …

« … préserve de la turpitude et du blâmable. »

(Coran, sourate 29, l’araignée, extrait du verset 45).

A – La prière rituelle.

  Dieu Tout Puissant, le Roi des rois, Créateur des cieux et de la terre, aurait pu Se contenter de nous commander de prier ; par contre, et par miséricorde pour nous, Il nous a précisé ce que doit être cette prière. Plus un commandement est complet, plus Il en donne une explication à celui auquel il destine son ordre; c’est ainsi qu’Il dit :

« Récite ce qui t’est révélé du Livre et accomplis la prière. En vérité, la prière préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel de Dieu est certes, ce qu’il y a de plus grand… »

(Coran, sourate 29, l’araignée, extrait du verset 45).

  Ainsi, la raison d’être de la prière est intimement liée aux intérêts de l’être humain: elle le préserve de la turpitude et du blâmable, défauts qui sont la cause directe de sa perte dans ce monde et dans l’autre.
 imageL’importance et l’intérêt de cette raison d’être résident dans le fait que celui dont la prière n’écarte pas de la turpitude et du blâmable ne peut en cueillir aucun fruit. Aussi, pour que l’être humain n’accomplisse pas d’actions sans utilité et qui ne présentent aucun intérêt, des actions empreintes de vice, des actions vides de sens, Dieu Tout Puissant dit :

« … et accomplis la prière. En vérité, la prière préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel de Dieu est certes, ce qu’il y a de plus grand… »

(Coran, sourate 29, l’araignée, extrait du verset 45).

  Quant au prophète, paix et bénédictions sur lui, il la qualifie ainsi :

« La prière est purificatrice. »

(Tiré des traditions)

  Il est par conséquent impossible que quelqu’un de pieu soit rancunier, car la rancune constitue un mal ; il est impossible qu’il soit transgresseur, car la transgression constitue un mal ; et il est également impossible qu’il soit un orgueilleux, car l’orgueil constitue un mal. C’est un premier aspect. L’autre aspect est que la prière est elle-même joie et bien-être: le prophète, paix et bénédictions sur lui, avait coutume de s’adresser ainsi à Bilal pour appeler à la prière :

« Accorde-nous une pause avec (la prière), Bilal ! »

(Tradition orale tirée des traditions rapportées par Abou-Daoud).

  Par contre, celui dont l’attitude signifie: « Accorde-nous une pause d’elle (la prière) ! » signifiant « débarrasse nous en ! » celui-là ne peut cueillir les fruits de la prière. En effet, il y a une grande différence entre « Accorde-nous une pause avec (la prière) ! » « Accorde-nous une pause d’elle ! »
  La prière est également illumination, car elle permet de distinguer le bien, et le présente comme bien, et permet de distinguer le mal, et le présente comme mal, permettant ainsi à l’individu de suivre le bien et de s’écarter du mal ; la preuve en est ces paroles divines :

« O vous qui avez cru ! Craignez Dieu et croyez en Son messager afin qu’Il vous accorde deux parts de Sa miséricorde et qu’Il vous assigne une lumière avec laquelle vous marcherez… »

(Coran, sourate 57, le fer, extrait du verset 28).

  Ainsi, la prière s’avère être une illumination, un purificateur, une félicité, ainsi qu’une balance. En effet, après avoir commis un péché, après avoir agressé un tiers et spolié son bien, après avoir porté atteinte à son honneur, un individu peut-il raisonnablement accomplir sa prière ? Bien sûr, il peut faire face à la Mecque ; il peut très bien lire la ‘fatiha’ et une autre sourate ; il peut également se courber, puis se prosterner ; mais il lui est impossible d’entrer en contact avec Dieu, car les péchés l’ont voilé au Seigneur Tout Puissant. Ainsi, la prière est devenue une balance, comme le souligne cette tradition orale :

« La prière est une balance ; celui qui y applique la pleine mesure s’en voit pleinement servi en retour (celui qui respecte ses engagements recouvre son dû). »

(Tradition orale recueillie par Ibn-Al-Moubarak, d’après Abou-Houraïra).

  Le coran le souligne également comme suit :

« O vous qui avez cru ! N’approchez-pas la prière alors que vous êtes ivres, jusqu’à ce que vous compreniez ce que vous dites. »

(Coran, sourate 4, les femmes, extrait du verset 43).

 imagePar conséquent, celui qui accomplit la prière alors qu’il n’est pas conscient de ce qu’il y dit, n’accomplit pas la prière telle que Dieu Tout Puissant l’a voulue. Une tradition insiste sur ce point comme suit :

« Le musulman ne bénéficie de sa prière que de ce qu’il en a consciemment énoncé. »

(Tradition orale recueillie par Ahmed, d’après Ammar-Ibn-Yassir).

  La prière est aussi rapprochement. Le coran en parle ainsi :

« …Mais prosterne-toi et rapproche-toi. »

(Coran, sourate 96, l’adhérence, extrait du verset 19).

  La prière est également imploration, comme le spécifient ces extraits du coran :

« Guide-nous dans le droit chemin ; le chemin de ceux que tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. »

(Coran, sourate 1, la fatiha, versets 6 et 7).

  La prière est également évocation comme souligné ci-après :

« … Et accomplis la prière pour te souvenir de Moi. »

(Coran, sourate 20, Ta-Ha, extrait du verset 14).

  La prière se révèle ainsi être une ascension pour le croyant ; elle est également à l’origine de l’obéissance ; c’est le prélude aux pratiques cultuelles ; c’est aussi une ascension vers le Seigneur des cieux et de la terre.
  C’est ainsi que la raison d’être des pratiques cultuelles est intimement liée aux intérêts de la création, et ainsi s’achève le volet prière.

B – Le jeûne légal.

  Le jeûne légal constitue l’objet de notre propos. Si pour la prière, la tradition rapporte ce qui suit :

« Celui que la prière n’éloigne pas de la turpitude et du blâmable ne recueille de Dieu qu’éloignement.»

(Tradition orale recueillie par Attabarani, d’après Ibn-Abbès).

  Une autre tradition rapporte pour le jeûne légal :

« Combien de jeûneurs ne recueillent de leur jeûne que la faim et la soif. »

(Tradition orale recueillie par Annissa’i et Ibn-Maja, d’après Abou-Houraïra).

  Cela signifie qu’en matière de jeûne, selon l’Unique, le Juge Suprême, le croyant doit faire preuve d’un certain effort, d’un certain exercice ; d’où Ses paroles :

« O croyants ! Le jeûne vous a été prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés ; ainsi atteindrez-vous la piété. »

(Coran, sourate 2, la génisse, verset 183).

  Peut-être qu’en jeûnant, si l’individu s’éloigne de toutes les désobéissances et des péchés ; s’il se présente à l’Unique, au Juge Suprême et puise de Sa lumière, il pourra appréhender le bien comme tel et appréhender le mal comme tel.

« O croyants ! Le jeûne vous a été prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés ; ainsi atteindrez-vous la piété. »

(Coran, sourate 2, la génisse, verset 183).

  C’est ainsi que la raison d’être des pratiques cultuelles apparait comme intimement liée aux intérêts de la création.

C – L’aumône légale.

  Le coran la présente ainsi :

« Prélève de leurs richesses une aumône avec laquelle tu les purifies et les bénis… »

(Coran, sourate 9, le repentir, extrait du verset 103).

  C’est ainsi que le riche est purifié du mal de l’avarice, comme le dit le Tout Puissant :

« Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux là sont ceux qui réussissent. »

(Coran, sourate 59, l’exode, extrait du verset 9).

  C’est ainsi que celui qui s’acquitte de l’aumône purificatrice de sa richesse, Dieu le dépouille de toute forme d’avarice.
  De même, grâce à cette aumône qu’il recueille, le pauvre est purifié du mal appelé ressentiment, car, généralement, le pauvre éprouve du ressentiment vis-à-vis du riche. Dès qu’il perçoit cette aumône, il n’éprouve plus aucun ressentiment. Ainsi, la richesse purifie celui dont le dû dépend d’autrui. Telle est la signification de l’extrait :

« Prélève de leurs richesses une aumône avec laquelle tu les purifies et les bénis… »

(Coran, sourate 9, le repentir, extrait du verset 103).

  La purification est cette élévation de l’âme du pauvre qui prend conscience qu’il n’est plus délaissé par la société dans laquelle il évolue, et c’est également cette élévation de l’âme du riche qui prend conscience qu’il a insufflé de la joie dans le cœur d’une multitude ; et ainsi, même sa richesse croît: la raison d’être de l’aumône apparaît clairement ici également, comme le précise le verset suivant :

« Prélève de leurs richesses une aumône avec laquelle tu les purifies et les bénis (fais accroître leurs richesses), et prie pour eux. Ta prière est une quiétude pour eux. Et Dieu est Audient et Omniscient. »

(Coran, sourate 9, le repentir, verset 103).

D - Le pèlerinage.

  Considérons attentivement cette introduction au concept de pèlerinage, tirée d’une tradition orale :

« Celui qui accomplit le pèlerinage avec des richesses acquises illicitement et met son pied à l’étrier en déclarant : ‘Me voici mon Dieu, j’ai répondu à ton appel !‘ se voit répondre: ‘tu n’as répondu à aucun appel et malheur à toi ! Ton pèlerinage t’est retourné comme irrecevable !’ »

(Tradition orale).

  C’est pour cette raison que Dieu Tout Puissant dit :

« … Afin que vous sachiez que Dieu sait tout… »

(Coran, sourate 5, la table servie, extrait du verset 97).

  Ainsi, le simple fait qu’un individu sache que Dieu Tout Puissant sait tout, il réussit à cueillir les fruits du pèlerinage.
  Même la prononciation de la profession de foi est un des piliers de la foi. Il faut simplement déclarer : « Il n’y a de divinité que Dieu, et Mohamed est le messager de Dieu. » Le prophète, paix et bénédictions sur lui, insiste sur ce point :

« Celui qui prononce la formule ‘il n’y a de divinité que Dieu’ à bon escient, entrera au paradis. On demanda : ‘que signifie à bon escient ?’ Il répondit: le fait que cette formule le préserve complètement des tabous indiqués par Dieu Tout Puissant. »

  J’ai annoncé au début de cet exposé qu’en islam, la raison d’être des pratiques cultuelles est intimement liée aux intérêts de la création. Considérons d’un peu plus près ce jeûne.

Quelques définitions du jeûne :

  Une des définitions du jeûne consiste à le considérer comme la pratique cultuelle de sincérité.image

  Comment ? Il se peut que le mois de ramadhan se présente en plein été (comme en l’an 2011). Le jour y est très long et comprend jusqu’à dix sept heures. La chaleur y est caniculaire, et la soif peut tuer un individu. Cet individu rentre chez lui et se retrouve seul. Le frigo contient une excellente eau fraiche qui ne demande qu’à être savourée à petites gorgées pour se désaltérer, et pourtant, l’individu ne daigne pas y toucher une seule goutte. Pourquoi donc ? Qui lui en demandera des comptes ? Personne sur terre ne lui demandera des comptes ! C’est pour ces raisons que Dieu Tout Puissant fait savoir :

« Toutes actions des hommes leurs sont destinées, sauf le jeûne qui M’est destiné, et Moi, Je rétribue avec. »

(Tradition orale qui a fait l’unanimité).

  La chose la plus importante en matière de jeûne est que c’est une pratique cultuelle de la sincérité.

Le secret du jeûne: un stage de dévotion :

1 – Un stage de dévotion.

  Mais quel est son secret ? Durant les autres mois de l’année, l’individu se nourrit d’aliments et de boissons. Est-ce que ce faisant, il ressent qu’il commet un péché ? Est-ce qu’il ressent qu’il commet un péché en buvant un verre d’eau ? Durant les autres mois de l’année, est-ce que quelqu’un ressent qu’il commet un péché en ayant des rapports intimes avec sa femme alors qu’elle est légitime pour lui ? Evidemment, c’est absolument impossible ! Pas une personne sur un million ne ressent un tel sentiment de culpabilité. Les choses licites permises qui sont accomplies le plus normalement du monde ne portent préjudice en rien à celui qui les accomplit ; et cependant, elles deviennent illicites pendant le mois de ramadhan. Le fait de délaisser les désobéissances et les péchés devient plus aisé ; c’est comme si Dieu Tout Puissant avait renforcé la volonté de l’individu. S’étant privé volontairement du boire et du manger, l’individu peut-il raisonnablement mentir ? Peut-il raisonnablement médire ? Peut-il raisonnablement proférer des paroles iniques ? Peut-il raisonnablement abuser les musulmans ? Il s’est résolu à se priver des choses licites du boire et du manger, aussi, le fait de s’abstenir de tout ce qui est illicite devient encore plus indiqué ; c’est comme si Dieu Tout Puissant avait affermi sa volonté pour accomplir le jeûne du ramadhan.
  Des fois, l’être humain peut faire exception pour un stage limité dans le temps: il ne peut supporter des études pendant les cinquante prochaines années, mais il est bien capable de le faire en un cycle de trente jours.

2 – Le mois du pardon.

  Au fait !

« Celui qui, durant le mois de Ramadhan, accomplit le jeûne avec ferveur en visant la rétribution divine, se voit pardonner tous ses péchés antérieurs. »

« Celui qui, durant le mois de Ramadhan, accomplit la prière avec ferveur en visant la rétribution divine, se voit pardonner tous ses péchés antérieurs. »

(Traditions orales ayant fait l’objet d’un consensus).

  D’une manière plus simple: dans un contexte contemporain, un individu fait face à des dettes de 8 millions ; tout son avoir est bloqué, il est trainé devant les tribunaux, et il est menacé d’emprisonnement. On lui propose d’accomplir certaines actions pendant trente jours seulement, et on lui effacera tous ses problèmes juste après. Les 8 millions sont effacés, les actions en justice sont abandonnées, les avoirs bloqués sont débloqués. Peut-il hésiter une seule seconde ? De même, c’est une nouvelle page que l’individu ouvre avec son Créateur durant le mois de ramadhan. Ces deux traditions figurent dans les deux ‘sahih’ (de Boukhari et Mouslim) :

« Celui qui, durant le mois de Ramadhan, accomplit le jeûne avec ferveur en visant la rétribution divine, se voit pardonner tous ses péchés antérieurs. »

« Celui qui, durant le mois de Ramadhan, accomplit la prière avec ferveur en visant la rétribution divine, se voit pardonner tous ses péchés antérieurs. »

(Traditions orales ayant fait l’objet d’un consensus).

  C’est par conséquent une occasion en or qui se présente ! Comment ? En abordant une nouvelle page dans la vie avec le Créateur Tout Miséricordieux.

Il convient de laisser les affaires de côté et d’oublier les problèmes jusqu’après Ramadhan :

  Il y a ici une idée très importante. Durant le ramadhan, il faut passer à la vitesse supérieure. Si le 29 du mois de cha’ban (qui précède celui de ramadhan) la vitesse est de 1 à l’heure, et le 30 du même mois elle doit passer à 100 à l’heure, l’effort est au dessus des forces de l’individu.

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  Il est donc nécessaire de se préparer à l’avance. Un problème comme retaper la maison doit trouver sa solution avant le mois de ramadhan. Les problèmes ardus, eux, doivent être repoussés après le mois de ramadhan, car le mois sacré de ramadhan est une période de pratiques cultuelles, une période de vacance dans le domaine des choses de la vie. C’est pourquoi, durant ce mois sacré, le prophète, paix et bénédictions sur lui, se mettait en retraite et se coupait totalement des affaires de ce monde. Je ne veux pas vous demander par là de vous couper du monde, car, dans le monde contemporain, la vie est autrement plus complexe, les choses y sont beaucoup plus difficiles. La retraite doit consister à abandonner les choses de ce monde, le bavardage inutile, les questions et les réponses de trop, la critique, les inquiétudes et les deuils, car le ramadhan consiste en un stage d’entrainement avec Dieu Tout Puissant par les pratiques cultuelles qui constituent un regain de vitalité.

3 – Le mois de regain de vitalité en matière de foi :

  Je vais essayer d’éclaircir l’idée au moyen d’un exemple: le téléphone portable a besoin d’une certaine énergie ; s’il n’est pas rechargé, l’écran s’éteint et l’appareil devient muet. Il devient ainsi un objet en plastique sans aucune valeur sans la fameuse énergie. De même, le croyant a besoin d’une forme d’énergie. Comment se présente-t-elle ?
  Il y a une énergie fournie comme un regain de vitalité, et ce, quotidiennement. Chaque fois que l’individu accomplit une prière, il acquiert cette énergie, ce regain de vitalité spirituel, et c’est ce qui ressort de ces extraits :

« La prière nocturne est plus efficace et plus propice à la récitation. Tu as, dans la journée, à vaquer à de longues occupations. »

(Coran, sourate 73, l’enveloppé, versets 6 et 7).

  Lorsqu’un individu acquiert ce regain de vitalité avec la prière de l’aurore, il sent durant toute la journée qu’il fait face à la réalité, qu’il maîtrise ses sens, que son langage est correct, que le cœur est illuminé, que l’âme est sereine, que la miséricorde divine l’entoure et que par la grâce de Dieu, il réussit tout ce qu’il entreprend.
  Ainsi, la prière est un regain de vitalité. Mais si l’accomplissement moyen d’une prière dure vingt minutes, l’acquisition de la première recharge, du premier regain de vitalité, se situe à l’aube et la charge dure jusqu’au milieu du jour. Le second regain de vitalité a lieu avec la prière du milieu du jour, et la charge dure jusqu’au milieu de l’après-midi. Un troisième regain de vitalité s’effectue avec la prière de l’après-midi ; la charge tient jusqu’au crépuscule. Un quatrième regain de vitalité a lieu avec la prière du crépuscule, et la charge tient jusqu’à la prière de la nuit close.
  La prière de l’aurore.
  L’individu est encore au lit. La sunna (pratique de dévotion recommandée hors devoir) est plus méritoire avant l’aurore alors que l’individu est toujours endormi. La pratique ‘sunna’ accomplie avant la pratique devoir constitue un entrainement. Avec la pratique ‘devoir’, l’individu se réveille. En tenant compte de sa fatigue tout le long de la journée, la pratique ‘sunna’ après la nuit close est postérieure et plus proche du moment du sommeil alors qu’à l’aurore, elle doit être antérieure à la pratique ‘devoir’. Ainsi, les deux pratiques ‘sunna’ sont opposées, l’une antérieure à la pratique ‘devoir’ au début de la journée, et l’autre postérieure à la pratique ‘devoir’ en fin de journée. A l’aube, l’individu se sent d’aplomb pour affronter sa journée, et après la nuit close, deux génuflexions suffisent comme pratique ‘sunna’. A la prière de la mi-journée, alors que l’individu est encore à son travail où il vient de rembourser à l’un une somme importante, où un autre l’a importuné, un autre encore exige le paiement de ses factures, il est dans tous ses états: il accomplit quatre génuflexions ‘sunna’, deux avant, et deux après le ‘devoir’, celles avant constituent un entrainement, et celles après constituant une ‘réparation’ ; ce qu’il a raté au cours de la prière ‘devoir’ sera récupéré durant la prière ‘sunna’ postérieure à la prière ‘devoir’. C’est pour ces raisons que les prières diurnes sont plus longues que celle de l’aurore. Le prophète, paix et bénédictions sur lui dit :

« Il y a expiation dans l’intervalle d’une prière à l’autre. »

(Tradition orale recueillie par Al-Hakem, d’après Abou-Houraïra).

  Les trente jours du ramadhan constituent trente jours de jeûne, de récitations du coran, d’évocation du Seigneur, de prière de l’aurore à la mosquée, de prière de la nuit close à la mosquée, de vingt génuflexions quotidiennes surérogatoires, trente jours de dons d’aumônes, de regards chastes, de contrôle du langage, et ainsi, le ramadhan se révèle être un regain de vitalité d’une année à l’autre. Le pèlerinage, lui, est un regain de vitalité, pour toute la vie restante, une recharge d’énergie effectuée dans ce voyage où l’individu abandonne ses enfants et sa famille et se consacre à la Kaâba, aux circumambulations, au va-et-vient entre Assafa et Almarwa, à la station à ‘Arafat, Mina et Mouzdalifa etc.
  Les pratiques cultuelles apparaissent donc comme autant de regains de vitalité, et plus longue est la période, plus riches sont la recharge et le regain en énergie. C’est une des significations du jeûne légal.

4 – Le jeûne légal est un renforcement de l’âme en matière de volonté :

  Nous avons vu que le jeûne, en amenant l’individu à se priver de chose licites permises, l’habitue à l’obéissance à Dieu Tout Puissant. Aussi, s’écarter des choses illicites devient encore plus indiqué pour lui.
  Ainsi, durant le mois de ramadhan, le musulman jeûne avec sa bouche et ses sens, et le mois de Chawwal ( le mois qui suit celui de ramadhan), il rompt ce jeûne, mais par la bouche seulement, le jeûne subsistant pour ses autres sens jusqu’à la fin de l’année, tels le regard chaste, le contrôle du langage, etc. ; ceci est un premier point.image
  Par conséquent, le jeûne constitue un renforcement de la volonté dans l’obéissance à Dieu.

  Cependant, ce que nous espérons du plus profond de nous-mêmes, c’est de ne pas subir un jeûne ‘nouvelle vague’, car dans les sociétés d’aujourd’hui, le ramadhan rime avec cycle cinématographique, avec cycle de veillées tardives, cycles festifs, cycle orgiaque, et cycle de folies nocturnes. Le croyant, lui, en fait un cycle de pratiques cultuelles, mais surtout pas un cycle de rencontres, de fêtes et tout ce qui s’en approche. La haute classe, dite ‘de velours’ a fait du jeûne du ramadhan, un folklore qui débute dans des tentes où l’on commence par rompre le jeûne, et l’on finit dans les chants, les danses et la musique. Pour les égarés, le ramadhan est une saison artistique, et rien de plus. C’est ainsi que toutes les activités de bas niveaux sont présentées ainsi : « à l’occasion du mois sacré de ramadhan. » Pour nous autres musulmans, ce mois de pratiques religieuses devrait être synonyme de bond qualitatif, mais exclusivement dans les domaines utiles de la vie.

5 – Le sentiment de pauvreté devant Dieu Tout Puissant.

  Un deuxième point maintenant ; Dieu Tout Puissant dit :

« Car l’homme a été crée faible. »

(Coran, sourate 4, les femmes, extrait du verset 28).

  L’homme peut jouir d’une position élevée, d’une forte personnalité ; il maîtrise les moyens de communications, il peut avoir de l’ascendant sur un millier de personnes, mais il prend conscience de sa faiblesse durant le mois de ramadhan où sa langue sèche focalise toute son énergie sur un verre de boisson fraîche, un verre d’eau fraîche, un verre de soda frais, un verre de jus frais, un verre de n’importe quelle boisson fraîche. C’est comme si Dieu Tout Puissant voulait, durant le mois de ramadhan, nous faire prendre conscience de notre extrême pauvreté devant Lui.   Lorsqu’il parle ainsi des prophètes :

« … Qui mangeaient de la nourriture et circulaient dans les marchés. »

(Coran, sourate 25, le discernement, extrait du verset 20).

  Que signifie ce verset ? Celui qui se nourrit d’aliments et dont l’existence sur terre dépend de la consommation d’aliments, ne peut en aucun cas être considéré comme un dieu. Dieu Tout Puissant dit sur ce sujet :

« Dis : il est Dieu, Unique ; Dieu, le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré et n’a pas été engendré non plus ; et nul n’est égal à Lui. »

(Sourate intégrale 112, la sincérité).

  ‘Assamad’ signifie que Son existence ne dépend de nul autre, par contre, si un individu se bouche simplement le nez, il étouffe au bout de quelques minutes parce qu’il a un besoin vital en oxygène. Il a également un besoin vital en eau, un besoin vital en aliments, un besoin vital en sommeil, un besoin d’une épouse, et un besoin d’un certain nombre d’outils et d’appareils. C’est pourquoi, durant le mois de ramadhan, le croyant se sent dépendant vis-à-vis du Seigneur Tout Puissant. Que signifie donc être esclave ? C’est le fait de dépendre de Dieu Tout Puissant.   Considérons ce verset qui illustre si bien ce point :

« … Il vous a donné la victoire à ‘Badr’ alors que vous étiez humiliés… »

(Coran, sourate 3, la famille de Imrane, extrait du verset 123).

  Cela signifie qu’ils étaient dépendants, mais à Hounaïne, ils ne l’étaient pas. Ils dirent :

« Nous ne serons pas battus aujourd’hui par une minorité. »

(Recueilli par Al-Bayhaqi, d’après Anas).

  Ils pensaient être supérieurs en nombre, et le coran en parle comme suit :

« Et (rappelez-vous) le jour de Hounaïne quand vous étiez fiers de votre grand nombre et que cela ne vous a servi à rien. La terre, malgré son étendue, vous devint bien étroite, puis vous avez fait volte face. »

(Coran, sourate 9 ; le repentir, extrait du verset 25).

  La sensation de faim et de soif est une forme de dépendance vis-à-vis de Dieu. De même, un individu ne prend conscience de l’importance de la chemise qu’il porte sur le dos que dans le pèlerinage au cours duquel il ne doit se couvrir que de deux morceaux de serviette. Si d’habitude il porte une belle chemise bouffante à manches courtes et pourvue de boutons, durant le pèlerinage, il ne dispose que de deux serviettes. L’importance des habits n’apparaît que durant cette période. C’est pour cela que le prophète, paix et bénédictions sur lui, sous forme d’invocation, a laissé ces directives aux croyants :

« Seigneur ! Fais-nous voir tes biens dans leur prolifération, non dans leur absence. »

(Tiré des traditions).

  Il faut bien l’avouer ; nous étions en train de profiter de la vie au sein de ce qu’on appelait l’équilibre des forces dans le monde entre deux blocs militaires entre lesquels persistait une guerre froide. Lorsqu’un bloc faisait mine de montrer sa puissance, l’autre bloc lui faisait obstacle en intervenant d’une façon ou d’une autre, et les pays faibles vivaient la quiétude, la sécurité et la stabilité à l’ombre des deux géants. A l’époque, les pays faibles ne se rendaient pas compte qu’ils devaient cette stabilité à la présence des deux blocs antagonistes. Lorsque ne subsista que l’un des deux blocs, les pays faibles commencèrent à connaître l’horreur, l’oppression, le pillage, le dépouillement, et l’humiliation. Ils se rendirent compte ensuite que bien malgré eux, ils devaient subir le raz de marée de sa culture et de son immoralité.
  L’important et l’utile est de prendre conscience du bien-être lorsqu’il enveloppe tout le milieu, non lorsqu’il a disparu. Ce sont les personnes stupides qui ne se rendent compte du bien-être que lorsqu’il a disparu ; les personnes avisées s’en rendent compte alors qu’ils y baignent encore. C’est dans ce contexte qu’un ministre posa un jour la question à un roi qui lui demandait un verre d’eau : « Sire, combien serez vous prêt à payer ce verre d’eau si on vous en privait ? » Le roi répondit : « Avec la moitié de mon royaume ! » Et si après l’avoir bu, vous ne pouviez l’en faire sortir (vous soulager) ? » Continua le ministre. « Avec l’autre moitié de mon royaume ! » Répondit le roi. Tout un royaume et ce qu’il contient équivaut à un verre d’eau ! De même, en ce qui nous concerne durant le mois de ramadhan: nous dépendons de Dieu Tout Puissant par un simple verre d’eau ou une bouchée de nourriture.

6 – Ressentir la souffrance du pauvre et de celui qui a faim :

  Considérons l’idée suivante : un individu voit surgir un problème entre son ami et la femme de ce dernier. Cette épouse le quitte et se réfugie chez ses parents. Dans l’esprit de l’ami de cet homme, la femme est partie chez ses parents. C’est une idée qui ne règle aucun problème, qui ne peut avoir aucune incidence sur le bien-être ou la sécurité de cet ami. Par contre, le mari abandonné, lorsqu’il rentre chez lui, il ne trouve pas son épouse ; son repas n’est pas prêt ; il ne trouve pas de provisions ; les enfants ont besoin d’être pris en charge. L’homme vit la souffrance alors que son ami n’a qu’une idée : celle que la femme a quitté le domicile conjugal. Il y a une grande différence entre les deux situations.
 imageConsidérons cet autre exemple : si on montre à quelqu’un le plan d’un palais qui contient tous les détails : les étages, les pièces et leur superficie ainsi que les balcons ; ça restera un concept théorique. Si maintenant ce quelqu’un possède réellement un palais ; c’est une toute autre chose !
  De même, lorsqu’on évoque devant quelqu’un la somme de un million de dollars, ça reste un concept théorique banal, mais précis. Il y a une grande différence entre l’évocation de cette somme et le fait de la détenir réellement.
  C’est pour cela que c’est durant le mois de ramadhan que l’individu se rend compte de la souffrance du pauvre. Il est connu que dans les premières années de la révolution française, les révolutionnaires n’ont même pas trouvé de pain pour se nourrir. Ayant pris connaissance de cette situation, Marie-Antoinette s’exclama : « Qu’ils mangent donc des gâteaux ! » Si jamais l’un de nous ne trouve pas de pain, qu’il mange donc des gâteaux ! Ils ont meilleurs goûts et il n’y aura plus de souffrance !
  Considérons les vers suivants :

Ne connaît le désir que celui qui le ressent au plus profond de soi ;
Et ne connaît la passion que celui qui s’y trouve plein de tourments.
***

  Il se peut qu’en plein ramadhan, quelqu’un endure les problèmes que rencontre un pauvre parce qu’il a faim. Par contre, celui qui a le ventre plein n’en a cure. Celui que la faim torture, lui, même le fumet et la vue de la nourriture le concernent au plus haut point. Ce n’est que durant le ramadhan qu’on prend conscience de ce qu’endure un pauvre dans sa faim, cette faim insupportable. Dieu Tout Puissant a évoqué deux de Ses plus grands biens. Il dit :

« … qui les a nourris contre la faim et rassurés de la crainte. »

(Coran, sourate 106, Qoraïch, verset 4).

  Ce sont en effet les deux plus grands biens dont un individu peut bénéficier : manger et ne plus connaître la faim, et se sentir en sécurité et ne plus risquer d’avoir peur. Considérons maintenant les plus grandes punitions infligées aux peuples corrompus :

« Et Dieu propose en parabole une cité : elle était en sécurité, tranquille ; sa part de subsistance lui parvenait en abondance de toutes parts. Puis elle se montra ingrate aux bienfaits du Seigneur ; Dieu lui fit alors goûter les affres de la faim et de la peur (en punition) de ce qu’ils faisaient. »

(Coran, sourate 16, les abeilles, verset 112).

  Les plus grands biens se trouvent être ainsi la satiété et la sécurité ; et les deux plus grands fléaux, la faim et la peur.

« … qui les a nourris contre la faim et rassurés de la crainte. »

(Coran, sourate 106, Qoraich, verset 4).

« Et Dieu propose en parabole une cité : elle était en sécurité, tranquille ; sa part de subsistance lui parvenait en abondance de toutes parts. Puis elle se montra ingrate aux bienfaits du Seigneur ; Dieu lui fit alors goûter les affres de la faim et de la peur (en punition) de ce qu’ils faisaient. »

(Coran, sourate 16, les abeilles, verset 112).

  Il convient donc de s’aider du jeûne pour parfaire l’obéissance à Dieu après avoir laissé de côté les choses licites, après s’être privé des choses permises, reste à s’abstenir de l’illicite, ce qui est primordial.
  Que Dieu aide le jeûneur dans son jeûne afin qu’il prenne conscience de la faim qu’endure le pauvre. Que Dieu aide le jeûneur dans son jeûne afin qu’il prenne conscience de cette forme d’adoration du Créateur.

Le jeûne est une forme d’adoration collective :

  Un autre aspect du jeûne consiste à y voir une forme d’adoration collective. Considérons la population d’une ville comme Damas qui compte cinq millions d’habitants. Cette population est appelée à rompre le jeune à la même seconde lorsque le moment de rupture du jeûne arrive. Les routes se vident, les prières s’effectuent en commun et en même temps, l’ordre est impeccable. C’est exactement comme si Dieu Tout Puissant avait voulu nous discipliner. Cette discipline se manifeste dès l’heure précédant l’aurore à laquelle tout le monde s’abstient de nourriture, les gens effectuent leurs prières de l’aurore et de la nuit close à la mosquée, la rupture du jeûne a lieu à un même moment.

  Nous pouvons ainsi affirmer que le jeûne est une forme d’adoration collective qui enseigne l’ordre et l’entraide.
  Je me rappelle cette anecdote racontée par un homme dont le père, britannique, était officier. Il disait que durant trente années, toute la famille prenait sont déjeuner à heure fixe, à quatorze heures tapantes de Big Ben à Londres. Un ordre très strict régnait dans ce foyer. Les repas ne faisaient pas exception à cette règle.
  L’ordre se révèle être une forme de civilisation. Au moment de la rupture du jeûne, il arrive que des touristes s’étonnent des rues vides. Ils se posent la question et se rendent compte qu’il existe une forme d’adoration collective qui fait se vider les rues. Dieu Tout Puissant a voulu faire de nous des gens organisés.

« Dieu aime ceux qui combattent dans Son sentier en rang serré, pareil à un édifice renforcé. »

(Coran, sourate 61, le rang, verset 4).

  Même la prière recèle un ordre et des horaires précis. Je me rappelle quelqu’un qui m’a avoué une fois : « j’accomplis ma prière avant le moment prescrit ; c’est plus reposant pour moi. » Que penser d’une telle déclaration alors que la prière et le jeûne obéissent à des horaires très stricts ?
 imageJe me rappelle encore cette anecdote de quelqu’un de haut placé qui venait d’accomplir le pèlerinage. Dans l’avion qui le ramenait chez lui, il proposa : « On nous a très bien pris en charge ; seulement ils devraient diviser le pèlerinage en plusieurs sessions, une session tous les deux mois, ce qui évitera tous les encombrements que nous avons connus. » Dans la pratique, cet individu connaît-il seulement le but de cette forme d’adoration collective ? Sans commentaires !
  Une fois également, j’étais au Caire pour un congrès islamique. J’ai été très intéressé par la proposition d’un ministre du culte d’un pays musulman; en effet, il a suggéré que soit reporté la fonction de chaque pèlerin sur ses documents de voyage, et ainsi nous pourrions faire le tri sur ordinateur et permettre aux professeurs d’universités d’organiser un congrès pour débattre de leurs problèmes, aux industriels d’organiser leur congrès, aux agriculteurs d’organiser le leur, aux commerçants le leur, aux personnes des fonctions libérales le leur…
  Dans la réalité, durant le pèlerinage, toutes les nationalités se côtoient, et Dieu a voulu que ce jeûne soit une forme d’adoration collective. Les résolutions fermes qui y sont prises par le croyant alors que d’autres croyants en sont incapables trouvent une facilité de réalisation durant le ramadhan.
  Ce sont là quelques points qui attirent l’attention durant ce mois sacré qui constitue une occasion qui n’a lieu qu’annuellement pour se réconcilier avec le Créateur.

Conclusion :

  Il faut savoir qu’à chaque fois qu’un individu se réconcilie avec son Créateur, un crieur dans les cieux et la terre annonce : « Félicitez untel, il s’est réconcilié avec le Créateur. » Et lorsqu’un individu revient repentant à Dieu, le Seigneur fait oublier aux anges et à toutes les contrées de la terre les erreurs et les péchés de cet individu. S’il se repent sincèrement et complètement, Dieu fait oublier les deux anges gardiens et les anges et toutes les contrées de la terre ses erreurs et ses péchés. Le mois sacré de ramadhan est une occasion d’ouvrir une nouvelle page avec le Créateur, une nouvelle occasion de rencontrer Dieu Tout Puissant.

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