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Nous voici au mois de Ramadan ; comme je l’ai déjà signalé durant la dernière conférence: nous devons nous acharner à toujours être en groupe. Autrement dit, qui refuserait de bénéficier de la protection qu’Allah (Glorifié soit-Il) nous réserve ? Allah (Glorifié soit-Il) dit :
[Ô fils d’Adam ! tâche de ne pas rater les deux Rakâts qui précèdent la Salât du Fadjr, et Je te protègerai le reste du jour].
Ce qui veut dire que si tu accomplis la Salât du Fadjr et la Salât du Ishâ’ en groupe au Masjed, tu jouiras de la Protection d’Allah, de Son Ombre, de Son Assistance, de Son Appui et de son Triomphe durant les vingt-quatre heures qui suivent. Le hadith du Prophète (BPSL) confirme ce concept :
(Celui qui accomplit la Salât du Fadjr en groupe au Masjed,
sera comblé de la protection d’Allah jusqu’au soir ; et celui qui
accomplit la Salât du Ishâ’ en groupe au Masjed, sera comblé de la
protection d’Allah jusqu’au matin.)
Rappel :
J’aimerai toutefois rappeler mes frères que le fait de rester éveillé jusqu’avant le repas du souhour pour le prendre à la hâte et se coucher aussitôt, nous fait perdre ce qu’il y a de plus précieux dans ce mois : la Salât du Fadjr. C’est pourquoi si on s’accoutume à accomplir la Salât du Fadjr en groupe durant le mois de Ramadan, on se trouve entraîné et motivé les jours qui suivent ce mois à persévérer dans cette bonne habitude.
N’oublions pas… :
Le Messager d’Allah (BPSL) a dit dans un hadith :
(Si les gens prenaient connaissance de la rétribution réservée à la Salât du Ishâ’ et à celle du Fadjr accomplies au Masjed, ils auraient tenus à s’y rendre, serait-ce en rampant.)
Le Messager d’Allah a dit dans un autre Hadith :
(Lorsque le troisième tiers de la nuit s’annonce, Allah (Glorifié soit-Il) descend jusqu’au ciel qui couvre directement la terre, et dit : « Y a-t-il quelqu’un qui me demande une grâce pour que je la lui accorde ? Y a –t-il quelqu’un qui sollicite mon pardon pour que Je lui pardonne ? Y a –t-il quelqu’un qui a une faveur urgente pour que Je la lui exauce ? Y a –t-il un repentant pour que je l’absous ? Et ce, jusqu’à l’aube.)
Pendant le Souhour, nous sommes éveillés, nous pouvons terminer notre repas quinze ou trente minutes avant la salât du Fadjr et accomplir deux ou mêmes quatre Rak’âts de la nuit avant que l’appel à la Salât du Fadjr ne se fasse entendre.
Autrement dit, nous pouvons nous lever 90 minutes avant l’appel à la Salât du Fadjr, prendre le repas du souhour, formuler l’intention du jeûne, accomplir deux ou quatre Rak’âts, qui représentent la Salât de la nuit puis nous rendre au Masjed.
On constate malheureusement, que durant le mois de Ramadan, certains se détournent du bon chemin.
Allah (Glorifié soit-Il) dit :
[Ô vous qui croyez ! Craignez Allah et soyez avec les véridiques.]
Plus loin, Il dit (Glorifié soit-Il) :
[Fais preuve de patience [en restant] avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa Face. Et que tes yeux ne se détachent point d’eux, en cherchant (le faux) brillant de la vie sur terre. Et n’obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier. ]
Détail assez délicat à signaler :
Allah (Glorifié soit-Il) nous a ordonné d’exécuter certains cultes assez particuliers durant Ramadan, non seulement pour nous restreindre à les accomplir durant ce mois mais pour nous y accoutumer ultérieurement en dehors du mois de Ramadan. Telle est la sagesse d’Allah (Glorifié soit-Il) à travers cette dévotion qu’est le Jeûne. Lorsque nous nous prenons à accomplir la Salât du Fadjr et celle du Ishâ’ collectivement au Masjed durant ce mois, nous devons tout naturellement, poursuivre cette dévotion au-delà de ce mois. N’oublions pas qu’Allah (Glorifié soit-Il) nous prémunit et nous assiste aussi bien qu’Il nous garantit la sécurité et la protection.
Quels étaient les actes qu’accomplissait le Prophète durant le mois de Ramadan ?
Les jours ordinaires, il (BPSL) était connu par ses actes de charité, mais sa générosité s’intensifiait d’autant plus durant le mois de Ramadan. Il était pareil au souffle du vent envoyé en rafales.
Ce qui veut dire que durant le mois de Ramadan, l’homme dépense d’une façon assez exceptionnelle.
Quelqu’un pourrait dire : Louanges à Allah, je me suis acquitté de la Zakât de mes biens. On lui répondrait : cela n’est pas suffisant, il y a autre chose à payer en dehors de la Zakât. La preuve ? En plus du hadith du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam), le Coran signale clairement qu’en plus de la Zakât des biens de la personne aisée, le pauvre a droit à l’aumône :
[La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le Levant ou le Couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu’amour qu’on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l’aide et pour délier les jougs, d’accomplir la Salāt et d’acquitter la Zakât.]
Il y a une différence assez distincte entre le fait de s’acquitter de la Zakât et celui de payer l’aumône en étant motivé par l’amour d’Allah ; Ramadan s’avère être le meilleur des mois, c’est le mois des dons par excellence, c’est le mois où on peut faire plaisir aux autres et les réconforter en leur donnant sans réserves, profitons-en.
Question grave :
Une personne m’a demandé : "comment devons-nous payer la Zakât de nos biens ?" "Tu peux t’en acquitter au début du mois de Ramadan ; lui ai-je répliqué. Bien plus, l’Imam Shafi’y suggère de payer la Zakât du fitr (de la fin du jeûne) tout au début du mois de Ramadan, compte tenu des nécessités que doit acheter la personne indigente à l’occasion du Aid (la fête de Ramadan). Au fond, celui qui tarde à payer la Zakât jusqu’à la veille du Aid, prive le pauvre d’acheter des vêtements à ses enfants et de se procurer de ce dont il a besoin.
Autrement dit, les Ulémas ont admis que la Zakât soit payée à l’avance. Comment y procéder ?
Le mois de Ramadan s’est annoncé, tu as fait un inventaire de tes biens, de tes droits et de tes dus, de la valeur de la marchandise qui est en ta possession ainsi que de son coût ; tu as pu fixer le chiffre de la Zakât de tes biens ; tu t’en es acquitté. Qu’est-ce qui empêche de placer cette somme de côté le premier du mois de Shawwâl dans le dessein de la répartir sur les mois de l’année, suivant le besoin et les circonstances ? Qui sait ce qui peut advenir au cours de cette année, un cas impérieux d’une personne dont la maison risque de tomber en ruines ; une personne qui vit un problème pénible ; une autre qui a besoin de se faire faire une opération urgente ; un étudiant à court d’argent. De cette façon, tu pourras payer la somme réclamée pour le cas imposé au moment propice, à la personne affligée et avec une grande sagesse, au lieu de la verser à la hâte en un seul jour ou en deux, à la fausse personne. Lorsque le prochain Ramadan arrive, tu fais l’inventaire de ta marchandise, tu fais tes comptes ; supposons que le chiffre de la Zakât est de 80.000, tu en paies 65.000, et les 15.000 restants, tu les paies par versements échelonnés suivant les exigences.
Donc, la Zakât peut être payée à l’avance et répartie sur les mois de l’année.
Comment procéder pour appliquer la règle suivante : (les proches sont les plus méritants).
Le Prophète (BPSL) a dit dans un hadith :
[Aucune dévotion sur terre n’égale en sa rétribution le soulagement d’une personne démunie.]
Dans un autre hadith, il (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit également :
[La Zakât de ton argent ne peut être acceptée tant qu’il y a des nécessiteux dans ta famille.]
(Les proches sont les plus méritants)
Il s’agit d’une règle juridique. Comment la mettre en vigueur ? L’affaire est tellement délicate. Les Ulémas disent que la parenté se répartit suivant trois niveaux : les proches de filiation (1) ; les proches les plus dépourvus (2) ; les proches les plus dévots (3). Citons l’exemple de deux frères de tes proches. A qui devrais-tu donner la Zakât ? Effectivement, au plus dévot.
Un homme bienfaisant m’a relaté avoir appris qu’une femme dont le nom figure sur la liste des indigents s’est achetée un satellite de télévision pour suivre les programmes sur les chaînes européennes ; lorsqu’on l’a privée de sa part de Zakât, elle a pleuré, s’est lamentée prétextant qu’elle en a emprunté le prix ! Il vaut mieux dans ce cas-là, donner la Zakât à une famille pieuse plutôt qu’à une femme qui passe son temps à regarder des choses futiles qui ne font que provoquer la colère d’Allah.
Si deux hommes ont le même grade de parenté, on doit donner au plus pieux ; si les deux sont aussi pieux l’un que l’autre, on donnerait au plus pauvre ; s’ils sont d’autant plus pauvres et plus croyants l’un que l’autre, on donnerait au plus proche.
Ceci est le principe de base suivi pour payer l’argent de la Zakât.
Fausse illusion :
La majorité des gens sont persuadés que le seul fait de payer la Zakât les libère de cette charge ; ceux-ci se trompent carrément, car il faut faire des recherches minutieuses pour la donner à la personne qui la mérite.
Une personne m’a relaté qu’une certaine association a acheté une maison pour y abriter une famille pauvre. Elle a juré par Allah que cette maison s’est transformée aujourd’hui en une maison de passe !
On pense que notre devoir se limite à payer la Zakât. Hélas non ! Il faut faire des investigations pour la donner au véritable nécessiteux ; si on a à choisir parmi les plus méritants, on doit commencer par les proches, puis par les plus croyants, enfin par les plus dépourvus.
Supposons qu’une personne a besoin d’un air conditionné, et qu’une autre ne trouve rien à manger, dans ce cas-là, la seconde passe au premier plan.
On peut procurer une maison à une famille qui n’en a pas, soit une maison modeste dans la banlieue, car on n’est pas censé lui fournir une maison somptueuse, d’une centaine de mètres ; mais de là à acheter une maison plus vaste à une famille qui en a déjà une, la réponse est négative.
Telle doit être la méthode à suivre pour la Zakât
Peut-on payer la Zakât du fitr en nature ?
Certaines doctrines l’admettent. En effet, on assiste en Syrie à des gens qui distribuent des vivres (denrées) susceptibles de satisfaire les besoins des familles pendant un mois en guise de Zakât ; peu importe si le père de famille n’est pas sage, on lui offre du beurre, du riz, du sucre, du thé… Des commerçants, par contre donnent leurs cartes de visite permettant à la personne concernée de se procurer des vivres tout le long du mois, des fois pour un an ; les vivres donnés en Zakât doivent être de très bonne qualité.
Toutefois, quelles sont les conditions que doit connaître le commerçant ?
1. La marchandise doit être profitable à l’indigent :
J’avais déjà signalé au cours de la dernière conférence qu’en raison de la récession de l’activité économique, les commerçants paient la Zakât de leurs propres marchandises. A savoir qu’il y a des articles dont la nécessité est secondaire, parfois on donne des vêtements qui ne protègent ni contre le froid de l’hiver ni contre la chaleur de l’été, mais qui sont bons pour s’enorgueillir tout court: ce genre de vêtements ne doit pas avoir la Zakât pour fin. J’ai appris qu’une personne a offert deux paires de chaussures gauches en Zakât à un pauvre, est-ce pensable d’offrir un don à Allah ! Je rappelle, la Zakât ne peut être payée en nature à moins que la marchandise ne soit profitable au pauvre.
2. Que le prix de la marchandise soit égal au prix de vente ou au prix coûtant :
Supposons que tu as des robes et que tu désires en payer la Zakât. Le prix de la robe t’a coûté 1000 livres syriennes, cette robe n’est plus à la mode ; une personne propose de te l’acheter à 300 L.S. A combien vas-tu l’évaluer ? A 300 L.S. pas plus. Mais si cette robe est toujours à la mode, qu’elle t’ait coûtée 1000, et que tu la vends à 2000 ou à 3000, lorsque tu vas la donner en Zakât, tu l’évalues à 1000 L.S. C’est la règle. Une personne qui désire payer la Zakât de sa marchandise ; cette marchandise doit répondre aux besoins et aux exigences du pauvre.
Une personne qui fait le commerce de cure-dents, peut-elle en donner au pauvre au moment où ce pauvre n’a pas goûté la viande pour se nettoyer les dents en utilisant le cure-dents.
Il faut prendre en considération l’utilité de cette marchandise et le prix de son coût ou le prix de vente, lequel est moindre.
Comment lire le Qoran pendant le mois de Ramadan ?
La deuxième caractéristique du mois de Ramadan se manifeste par la récitation du Qoran.
On entend les gens dirent : « Louanges à Allah, j’ai lu le Qoran deux fois pendant ce Ramadan » Allah (Glorifié soit-Il) dit dans le Qoran :
[Ne méditent-ils pas sur le Coran ? Ou y a-t-il des cadenas sur leurs cœurs ?]
J’aimerai conseiller nos frères de lire deux fois le Qoran : une première lecture de réflexion, même s’ils ne lisent qu’une seule partie, qu’ils réfléchissent aux versets, aux ordres, aux interdictions, aux recommandations, aux leçons de morale, aux récits, aux dogmes fixes, aux traditions du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam), aux lois, aux paroles divines qui ne changent pas, qu’ils s’arrêtent longtemps, qu’ils réfléchissent profondément, qu’ils fassent un examen de conscience, qu’ils se demandent s’ils appliquent tout ce qui y est mentionné.
Incident :
Comme je passais par une rue, un homme est sorti de son magasin et m’a invité à y entrer. Il m’a demandé mon avis au sujet du mariage de sa fille : (le jeune homme est très riche, m’a-t-il relaté, il possède une usine, une maison, une voiture, mais sa dévotion passe pour être faible, je suis convaincu qu’il n’accomplit pas la Salât, que me conseilles-tu de faire ?)
(Écoute plutôt le conseil d’Allah (Glorifié soit-Il) lui ai-je répondu :
[et certes, un esclave croyant vaut mieux qu’un associateur même s’il vous enchante]
[et certes, une esclave croyante vaut mieux qu’une associatrice même si elle vous enchante]
Si tu lis le Qoran, que tu y réfléchisses et que tu dises à la fin: (Allah glorifié soit-il dit la vérité) et que tu n’appliques pas les recommandations qui y figurent dans ta vie, peut-on dire que tu as cru aux Paroles d’Allah glorifié soit-Il ? Absolument pas.
Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) n’a-t-il pas dit dans un hadith :
(Que de personnes lisent le Qoran alors que le Qoran les maudit !)
Et dans un autre hadith rapporté par At-Tirmidhi dans son livre sur les traditions :
(Celui qui rend licite tout ce qui y est classé comme illicite, n’aura pas cru au Qoran.)
(Toute science est préjudiciable tant que celui qui l’apprend ne la met pas en vigueur)
Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a relaté dans un hadith authentique, l’histoire d’un homme célèbre qui tourne autour d’une meule dans le feu de Djehenne, il s’entendra dire :
« Ô tel ! Tu es bien tel, n’est-ce pas ? oui, dira-t-il. N’est-ce pas toi qui nous ordonnais de faire le bien et nous prohibais de faire le mal ? Si, répondra-t-il, mais je vous ordonnais de faire le bien et m’abstenais de le faire, et je vous prohibais de faire le mal et le commettais. »
Qu’est-ce qu’il faut faire à présent ?
Lire le Qoran en y réfléchissant profondément :
[Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S’il provenait d’un autre qu’Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions !]
[Ne méditent-ils pas sur le Coran? Ou y a-t-il des cadenas sur leurs cœurs ?]
Bref, s’il y a des conférences pendant le mois de Ramadan à propos de l’interprétation du sens des versets du Qoran, il faut à tout prix en profiter.
Le programme pendant le mois de Ramadan :
Nous étions convenus avec nos chers auditeurs que les conférences durant le mois de Ramadan auraient lieu trois fois par semaine, le Dimanche, le Mardi et le Jeudi, à la suite de la Salât du Asr ; je ferai mon possible pour soulever des questions ayant rapport avec le mois de Ramadan ; le mois le plus sacré pour Allah, et j’essaierai d’y intensifier les informations, nous lirons le Qoran avec dévotion. A savoir qu’il y a une lecture de méditation et une autre de dévotion. Quelle que soit la façon avec laquelle tu lis le Qoran, tu n’as rien à perdre, que ce soit une lecture de dévotion ou une lecture de méditation et de réflexion, le mieux serait de concilier ces deux lectures. Si tu demandes à un des Ulémas : Quelle est la lecture la mieux rétribuée par Allah ? L’Imam Al-Ghazali dit dans son livre intitulé (Ressuscitation) : (Que tu lises le Qoran au Masjed en étant debout pendant la Salât).
Cela veut dire que le plus haut degré de la lecture du Qoran c’est de le réciter au Masjed, en accomplissant la Salât. Il faut reconnaître qu’il n’y a pas de différence entre le fait de lire le Qoran ou de l’écouter. Lorsque tu accomplis la Salât des Tarawihs pour écouter l’Imam réciter les paroles d’Allah, tu as l’impression que c’est Allah qui t’adresse la parole.
Un moment de réflexion :
On entend dire dans les dictons
((si tu veux adresser la parole à Allah, implore-le, et si tu veux qu’Allah t’adresse la parole lis le Qoran ; il te semble à travers le Qoran qu’Allah glorifié soit-Il, te lis Ses paroles)).
Dans le Hadith Qudusy :
((« Ô Moussa ! Aimerais-tu que je te tienne compagnie ? » Moussa est tombé en défaillance, puis il a dit : « Comment cela peut-il être alors que tu es le Seigneur de l’univers ? » « Ô Moussa, ne sais-tu pas que je suis le compagnon de celui qui me glorifie ; et qu’il me trouve à n’importe quel moment il me demande »?))
Rappel :
J’ai pris l’habitude d’évoquer Ramadan bien avant son arrivée, afin de bien commencer ce mois dès le premier jour à base de cultes, ainsi que pour accomplir la Salât des Tarawihs et la Salât du fadjr au Masjed, et d’assister aux conférences de religion.
J’ai également fait allusion précédemment à la nécessité de remettre à plus tard, plus précisément jusqu’après les fêtes, toutes les réunions, les invitations, les soirées, pour que ce mois soit purement un mois de dévotion.
Fais preuve de patience :
Certains gens sont classés dans la catégorie des impatients, ils accomplissent la Salât, lisent le Qoran et n’éprouvent rien, ils s’ennuient vite ; quant au croyant, il accomplit la Salât, glorifie Allah, lit le Qoran jusqu’à ce qu’il en soit touché. Lorsque tu te sens proche d’Allah, tu vis des sensations inégalables. Ramadan, c’est le mois de l’inspiration. Le Hajj et le Ramadan sont des dévotions sublimes.
Telle est la façon de passer une nuit sans dormir :
On entend dire, dans la plupart des Masjeds: (Louanges à Allah, on a passé la nuit sans dormir. Comment l’avez-vous passée ? Par des hymnes et des tambourins. Est-ce là une façon de passer une nuit blanche pendant Ramadan !
Passer une nuit blanche pendant Ramadan consiste à implorer Allah, à verser des larmes, à sentir son cœur soumis, voilà comment on passe une nuit de Ramadan éveillé jusqu’au matin.
Personnellement, j’approuve de passer une partie de la nuit au Masjed et une autre seul chez soi, à évoquer Allah et à le solliciter. Telles sont quelques remarques concernant Ramadan. Toutefois, comment l’homme peut-il trébucher pendant Ramadan ? S’il ne fait pas attention à son regard, Celui qui travaille au marché… le travail au marché est une véritable épreuve, une épreuve qui ne peut être vaincue qu’en baissant son regard. Supposons qu’une femme parée de ses plus beaux atours, affranchie, ayant une allure dégagée, à moitié nue, entre au magasin en faisant exhaler son parfum, si tu la regardes furtivement, ou si tu contemples ses charmes, ou tu lui parles doucement en étant à jeûne, tu auras établi un voile entre Allah et toi. C’est un point assez sensible et délicat, il y aura une barrière entre Allah et toi ; le croyant quant à lui, baisse le regard s’il se trouve dans de telles conditions.
Dernier mot :
J’ai un mot à vous souffler bien que je sois quelque peu embarrassé : pourquoi cette affabilité trop poussée à l’égard des clients ? Une affabilité qui n’a rien à faire avec le jeûne. Une femme qui se montre trop complaisante dans son langage, et toi tu te montres plus prévenant, où donc est passé ton jeûne ? Où est passé Ramadan ? Il n’en reste plus rien. Allah s’adresse aux femmes
(… ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade [l’hypocrite] ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent.)
Toi aussi, tu es appelé à tenir un langage décent, comment ? Moussa (Paix sur lui) a dit aux filles de Chu'ayb (Paix sur lui)( Jétro) tout simplement :
«Que voulez-vous ?»
Un seul mot, il ne leur a pas demandé leurs noms ni ne leur a demandé de faire connaissance.
Un seul mot. Pas d’obligeance. Pas de « Mesdemoiselles ». Pas de «Comment vous appelez-vous ? » Ni « Que faites-vous ? » Tout cela ne doit pas se faire. Et lorsqu’elle est retournée de chez son père, elle lui a dit :
« Mon père t’appelle pour te récompenser pour avoir abreuvé pour nous »
Pas de réponse de la part de Moussa, la conversation se termine à ce niveau :
« ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage »
Pourquoi les Musulmans paient-ils l’aumône du Fitr ? En guise de purification de la langue et des yeux de la personne qui jeûne, de ce qu’elle peut avoir dit, ou de ce qu’elle peut avoir vu, en même temps, il s’agit d’une aumône au pauvre.
Puisse le mois de Ramadan de cette année se distinguer de celui des années écoulées. Louanges à Allah, Seigneur de l’univers. Que la Bénédiction et la Paix soient accordées au Messager d’Allah.
Ô Allah ! Fais-nous des dons et ne nous en prive pas ; honore-nous et ne nous humilie pas ; satisfais-nous et accorde-nous Ton agrément ; Que la Bénédiction et la Paix soient accordées au Messager d’Allah.