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- 31.La foi c'est la moralité-Chaîne spatiale de la Syrie
Présentation et accueil :
Mr. Alaa’ : Chers assistants, Assalamu Alaykum wa Rahmat Allah wa Barakatuh ; vous êtes les bienvenus à cette nouvelle émission du programme intitulé «La foi constitue la moralité ».
Comme à notre habitude, nous sommes les hôtes de Dr. Mohammad Rateb an-Nabulsi, professeur du caractère inimitable du Coran et de la Sunna dans les facultés de la Chari’a et des origines de la religion à Damas. Soyez le bienvenu cher Docteur.
Dr. Nabulsi : Je vous remercie pour votre accueil et qu’Allah vous récompense Mr. Alaa’.
Mr. Alaa’ : Cher professeur, les composants de la mission chez l’homme ont fait l’objet de discussion de nos émissions précédentes ; nous nous sommes entretenus sur l’univers et les éléments constituants de l’univers ; la raison, les composants de la raison, les divisions de la raison et les résultats auxquels aboutit le raisonnement, tout comme nous avons soumis la raison à la balance du raisonnement pour connaître le procédé adopté par la raison ; nous voilà aujourd’hui arrivés au tempérament.
Les recherches ont prouvé que l’homme en général a tendance à croire ce qui paraît lui être commode et à réfuter ce qui risque de lui provoquer des ennuis. En d’autres termes, lorsque les rumeurs ou les propos tenus sont compatibles avec ses passions, il se trouve détendu et n’hésite pas à admettre cette rumeur ou ces propos ; mais si les bruits qui courent s’opposent à ses intérêts personnels ou vont à l’encontre de ses passions, il se hâte de les démentir. Allah, exalté soit-Il, dit :
(Et quand on les appelle vers Allah et Son messager pour que celui-ci juge parmi eux, voilà que quelques-uns d’entre eux s’éloignent). (Mais s’ils ont le droit en leur faveur, ils viennent à lui, soumis).(Y a-t-il une maladie dans leurs cœurs? ou doutent-ils ? ou craignent-ils qu’Allah les opprime, ainsi que Son messager ? Non !... mais ce sont eux les injustes).
Est-ce que ce verset susmentionné laisse place à l’interprétation de la situation que nous avons présentée tantôt ?
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louange à Allah, Seigneur de l’univers ; que la paix et le salut soient sur notre Prophète Mohammad le véridique et le probe.
Les caractéristiques de l’âme humaine répondent à la Méthode Divine :
Mr. Alaa’, il nous incombe à premier abord, de rappeler à nos chers spectateurs qu’il existe une conformité absolue entre les propriétés de l’âme humaine ou sa disposition naturelle et les celles de la méthode d’Allah, exalté soit-Il. Cette notion traduit une sagesse des plus fines. En recevant l’ordre de faire preuve de sincérité, Allah exalté soit-Il, a créé au fond de nos êtres l’appréciation de la sincérité ; et en recevant l’ordre d’être loyaux, Allah a semé au fond de nous l’appréciation de la loyauté ; de même en est-il de la répugnance du mensonge. Tout cela est déduit à travers les Paroles d’Allah, exalté soit-Il :
﴾ Mais Allah vous a fait aimer la foi et l’a embellie dans vos cœurs et vous a fait détester la mécréance, la perversité et la désobéissance. ﴿
Les livres célestes qu’Allah a fait descendre et a révélés à Ses Prophètes et Messagers incluent une méthode, des ordres, des interdictions, des questions délicates et une Législation. Les caractéristiques de la Législation Divine se conforment avec celles de la disposition naturelle humaine. Tout être humain qui se trouve contraint à violer les ordres divins ou entreprend des actes qui vont va à l’encontre des principes innés, se trouve sujet à la morosité. L’appellerais-tu Mr. Alaa’, morosité ou chagrin, moi je l’appellerais un déséquilibre ; or, l’homme en général cherche à garder son équilibre.
L’exemple s’avère être la meilleure illustration pour aborder ce sujet délicat :
Deux hommes ont décidé de s’acheter chacun une voiture ; le premier a aussitôt mis son désir à exécution mais le second a renvoyé ce projet à une date ultérieure. Quelques jours plus tard, des rumeurs ont couru qu’une loi stipulant une réduction des taxes sur les voitures, sera promulguée. Le premier qui s’est procuré une voiture sans se donner un moment de réflexion, sans chercher à s’assurer et sans prendre l’avis de son entourage, va démentir cette rumeur parce qu’il a déjà acheté la voiture. Alors que celui qui n’en a pas acheté va croire à la rumeur sans toutefois s’enquérir auprès de personnes bien informés et sans chercher à savoir si cette loi est bien fondée. La rumeur est une mauvaise nouvelle pour celui qui a acheté la voiture c’est pourquoi il la démentit, et constitue une commodité pour le second qui n’hésite pas à y croire. Dans les deux cas les deux personnes n’ont fait aucune recherche pour arriver à une certitude qu’il s’agit d’une réalité fondée sur des preuves ou d’une simple rumeur.
Ceci dit, l’homme est soucieux d’assurer son intérêt ; d’ailleurs, sa disposition naturelle présume qu’il apprécie son propre existence, la sécurité de son existence, la perpétuité de son existence ainsi que la perfection de son existence. En un mot, l’homme est créé pour apprécier la perfection, la beauté et les faveurs.
De toute façon, l’homme a tendance à croire ce qui lui assure son bien-être ; dans cette perspective, il transgresse la méthode d’Allah en interprétant mal les Paroles d’Allah à propos du gain usurier :
(Ô les croyants ! Ne pratiquez pas l’usure en multipliant démesurément votre capital).
Où il pense que l’interdiction incluse dans ce verset porte sur le taux d’usure élevé bien que le verset soit suffisamment explicite quant à l’interdiction de toute forme d’usure.
(Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux.)
Lorsqu’un homme qui viole la méthode d’Allah dans son activité commerciale en falsifiant sa marchandise, entend un hadith relatif à l’intercession du Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) en faveur des croyants auprès d’Allah le Jour de la Rétribution, il s’y cramponne, y croit sans chercher à comprendre sa portée ni ses conditions ; il y croit tout simplement parce qu’il y discerne son salut. L’homme dans son inconscient, penche à croire ce qui lui assure le confort et à démentir ce qui peut le contrarier.
Telle est la réalité de l’âme humaine, mais la raison est là pour rectifier ; l’homme est un de deux types ou bien il est un être affectif ou bien un être scientifique.
Partant, si tu aspires à la vie mondaine, tu dois chercher le savoir,
Si tu vises à aménager ta vie future, tu dois chercher le savoir et enfin…
Si tu tends à joindre les deux ensembles, tu dois chercher le savoir.
Le Prophète réfute les illusions commodes :
1- L’éclipse du soleil :
La mort d’Ibrahim, fils de Mohammad (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) fut accompagnée d’une éclipse du soleil. Or, à force d’être attachés au Maître des créatures, les compagnons ont été persuadés que le soleil s’est éclipsé à sa mort. Cela traduit une réaction plutôt affective pour laquelle ils ne peuvent être blâmés en raison de leur grand attachement à la personne du Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) et à tout ce qui le touche, mais soucieux de transmettre la Révélation Divine avec probité, le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) rassemble ses compagnons et leur explique que :
((Le soleil et la lune sont deux miracles évidents qui ne doivent pas s’éclipser à la mort d’une des créatures d’Allah)).
L’interprétation scientifique rectifie le raisonnement.
2- L’obéissance doit être observée dans la mesure d’un bien établi :
Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a donné l’ordre de former un escadron et a nommé comme chef un de ses compagnons duquel les biographes ont dit qu’il avait le sens de l’humour. A la sortie de la Madinah, ce chef a donné l’ordre d’attiser un grand feu, puis il leur a demandé : « Ne suis-je pas votre émir ? » « Si » lui ont répondu les hommes de l’escadron. « Par l’obéissance que vous observez à mon égard, vous obéissez au Messager d’Allah, est-ce vrai ? » leur a-t-il demandé en revenant à la charge. « C’est vrai » « Alors, franchissez ce feu » leur a-t-il ordonné. Mais les compagnons ont hésité en lui demandant : « Comment veux-tu que nous nous y jetions après avoir cru en Allah pour y échapper ». La raison de notre foi en Allah découle de notre crainte d’être châtié par Son feu, comment nous ordonnes-tu de nous y jeter ?!
Ils ont réfléchi et ont pris leur décision. Plus tard, en apprenant cet événement, le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
((Je jure par Allah, s’ils s’y étaient jetés, ils y seraient restés jusqu’au Jour de la Résurrection ; l’obéissance doit être observée dans la mesure d’un bien à réaliser)).
La religion ne répond pas à l’humeur, il existe des principes, des dispositions innées, des fondements, des méthodes, des lois… Celui qui a décrété ces lois et réglé les traditions n’est que Le Créateur de la terre et des cieux ; est-il pensable d’établir avec Lui des rapports à base de sautes d’humeur ? Il, exalté soit-Il, a organisé des ordres avec des preuves évidentes et établi des interdictions suivant des preuves évidentes également ; or à défaut de preuves évidentes quiconque pourrait dire ce que bon lui semble.
Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
((La science légiférée est la religion, tâchez de la puiser auprès de personnes de confiance))
((Ibn Omar, ta religion ! ta religion ! c’est ta chair et ton sang ; tâche de la puiser auprès de personnes de confiance ; puise-là auprès de gens connus pour la droiture de leur doctrine, et éloigne-toi de ceux qui se fondent sur les ‘on-dit’))
L’erreur dans la balance et l’erreur dans le poids :
Le problème Mr. Alaa’ c’est que l’erreur dans la balance est un danger sérieux en soi alors que l’erreur dans le poids n’est pas aussi grave. L’erreur dans la balance ne peut être rectifiée mais l’erreur dans le poids ne peut se répéter. Commettre une erreur dans le poids est de mille fois moins grave que de commettre une erreur dans la balance ; car l’homme a tendance à croire ce qui peut lui assurer sa commodité.
La vérité amère vaut mille fois mieux que l’illusion réconfortante :
Supposons qu’un élève paresseux ait entendu une idée satisfaisante : le professeur a laissé sous-entendre qu’il passe les questions de l’examen final aux élèves quelques jours avant l’examen contre un cadeau précieux ; c’est en quoi il a pris du répit durant toute l’année, c’était la meilleure idée qu’il ait jamais entendue durant toute l’année ; son âme s’est reposée, il a cru en cette idée et l’a défendue ; de plus, il a fait l’éloge du professeur, de son indulgence et de sa compassion vis-à-vis des élèves. Deux jours avant l’examen, il a frappé à la porte du professeur pour recevoir une gifle lui faisant oublier tout le plaisir qu’il avait vécu auparavant.
Sachez donc que la vérité quelle qu’amère fût-elle est de mille fois meilleure qu’une illusion reposante. Lorsque l’homme commet délibérément une désobéissance ou lorsqu’il transgresse inconsciemment sa disposition naturelle, il se trouve sujet aux remords.
La question est pareille à celui qui conduit sa voiture sur une route raboteuse, certaines parties s’en trouvent dépiécées car la voiture a été conçue pour rouler sur un chemin bien entretenu.
Ceci dit, en observant les ordres d’Allah, exalté soit-Il, tu te réconcilies avec ta disposition naturelle, tu dors profondément et paisiblement, tu éprouves de la satisfaction, tu gardes ton équilibre, tu deviens radieux, tu sens occuper une situation dominante car tu as réalisé l’objectif de ton existence dans cet univers, tu t’es acquitté de la mission qui t’a été confiée, tu as su profiter des caractéristiques de ton âme, Allah, exalté soit-Il, dit :
(Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne…)
Certains exégètes ont dit que ce verset est explicite ; « mais qu’en est-il des gens qui jouissent de puissance et possèdent des fortunes », l’un d’eux a dit qu’en dépit de cela, ces gens éprouvent un serrement au cœur, mènent une vie de misère, de calamité, d’inquiétude ; pour comble, ils sont démoralisés et vivent une peur qui suffirait à animer les habitants de tout un pays. Ainsi, lorsque l’homme consolide ses rapports avec Allah, exalté soit-Il, il ne fait que se réconcilier avec sa personne.
Mr. Alaa’ :
Il se réconcilie pour ainsi dire avec sa disposition naturelle et retrouve son équilibre.
Dr. Nabulsi :
En effet, telles sont les Paroles d’Allah, exalté soit-Il :
(Certes, c’est par l’évocation d’Allah que les cœurs se tranquillisent).
La question est purement psychique : lorsqu’un homme néglige de se conformer à la méthode divine, serait-ce de propos délibéré ou contre son gré, ou encore se détournerait-il des fondements de sa disposition naturelle sciemment ou à son insu, puisque cette disposition naturelle est conçue à l’origine pour soumettre l’homme à la méthode d’Allah, exalté soit-Il, en un mot, lorsqu’il viole la méthode d’Allah, il vit une affliction qui se traduit par nombre d’états psychiques tels que la tristesse, l’angoisse, le désespoir, le découragement et d’autres états d’âme qui risquent d’avoir de graves séquelles sur sa personne et des réactions plutôt austères entraînant un bouleversement sérieux ; ainsi, s’il punit un autre il le fait durement en raison du déséquilibre qui l’envahit ; son âme est pareille à un chaudron du moment qu’il s’est éloigné de la méthode divine. Je propose à ce niveau, d’établir une description du déséquilibre de l’âme humaine.
Mr. Alaa’
Ce terme est d’autant plus beau que concis.
Dr. Nabulsi :
Quatre points cruciaux dans la vie de l’homme :
Dans la vie de l’homme il y a quatre types de relations fondamentales : ses relations avec son Seigneur, avec ses parents proches, au sein de son travail et enfin, vis-à-vis de sa santé. Toute défectuosité qui touche une de ces relations se reflète sur les trois autres types que nous le voulions ou non ; c’est en quoi je dirais que le succès est intégral. Il est inadmissible qu’un homme réalise la réussite dans son travail et rate les rapports familiaux ; il est réfuté que ses rapports familiaux soient distingués et qu’il échoue dans son travail ; comme il est récusable qu’il réussisse ses rapports au sein de sa famille et de son travail et que sa santé soit détériorée. Le rapport le plus important là-dedans serait le maintien de ses relations avec son Seigneur.
Mr. Alaa’ :
Cette question semble poser quelque ambigüité.
Dr. Nabulsi :
En d’autres termes, il faut veiller à la préservation parallèle des quatre types, en remettant en bon état nos rapports avec notre Seigneur, nous obtenons la sérénité, la satisfaction, le bonheur, la confiance, l’optimisme et la gaité. De même, sommes-nous tenus de sauvegarder nos rapports avec les parents proches. Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit à cet égard :
((Louange à Allah pour m’avoir fait don de l’amour d’Aïcha))
Il faut avoir une idée bien claire au sujet de Satan : son premier souci est de semer la discorde au sein de tout couple, de susciter la haine chez l’époux envers sa femme pour faire la cour à une autre femme, telle est la corruption proprement dite. Quant au croyant, il vit le bonheur auprès de sa femme, le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a loué Allah pour l’avoir comblé de l’amour d’Aïcha, qu’Allah soit satisfait d’elle :
(( Louange à Allah pour m’avoir fait don de l’amour d’Aïcha ))
Son sourire, son affection et sa modestie doivent être voués à sa femme ; c’est pourquoi le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a jugé que le bien absolu se trouve dans les rapports familiaux :
((Le meilleur parmi vous est celui qui se conduit le mieux avec les siens, et je suis le meilleur parmi vous à me conduire convenablement avec les miens)).
A savoir que le fait de se conduire bien en dehors du foyer est désigné de nos jours par « business » et tous les gens sont soucieux de garder intacts leur réputation, leur rang social, leur prédominance et leur célébrité en foi de quoi ils font preuve d’empressement, de courtoisie, s’excusent auprès des uns et distribue des sourires aux autres, mais le signe de bravoure serait d’observer cette conduite au sein du foyer.
((Le meilleur parmi vous est celui qui se conduit le mieux avec les siens, et je suis le meilleur parmi vous à me conduire convenablement avec les miens)).
Le présentateur :
Dr. vous venez de préciser que l’homme en général a tendance à croire ce qui paraît lui être commode et à réfuter ce qui est susceptible de lui causer des ennuis ; il est des gens qui prétendent respecter à fond les dispositions de la religion, s’il est dans leur intérêt de soumettre le litige aux tribunaux et de le trancher suivant la chari’a islamique les voilà qui se pressent de mettre le verdict à exécution, et se réfugient auprès des ulémas mais si les verdicts de la chari’a vont à l’encontre de leur profit et de leurs passions ils s’attachent à la loi positiviste dans les couloirs du palais de justice en disant : « Non, cher frère, nous voulons les tribunaux civils pour mettre la loi en vigueur et régler cette affaire». Que dire dans de tels cas ?
Soumettre la religion aux intérêts privés et aux passions :
Dr. Nabulsi :
Cette question est une incarnation nette de l’incompatibilité et c’est là une des caractéristiques les plus détestables chez l’homme. Cela s’appelle avoir deux poids et deux mesures ; nous autres les musulmans, nous souffrons des pays occidentaux qui jugent de manière différente deux questions analogues selon l’intérêt et les circonstances.
Au fait, avant la promulgation de la loi relative aux contrats de locations, celui qui voulait récupérer sa maison avait recours aux ulémas en réclamant : « La chari’a ! La religion ! Le droit ! »
Si la femme est répudiée dans un pays européen, elle s’adresse aux ulémas, ceux-là lui donnent sa dot mais si elle se rend chez un juge européen, il lui donne la moitié des biens de son ex-mari !
Lorsque l’homme fait passer préalablement ses passions quel qu’en soit le prix, il sème le désagrément d’Allah, exalté soit-Il ; car il a visé son propre intérêt non ses principes ; la position qu’il a adoptée repose sur ses passions non sur les valeurs morales. Cela s’appelle un déséquilibre et une contradiction. Sachant que lorsque l’homme perd son équilibre, il se cramponne à une doctrine, à une idée et à une illusion qui lui procurent une fausse tranquillité. Nous allons démontrer qu’en adoptant une doctrine louche qui se fonde sur la réfutation de l’existence d’Allah, exalté soit-Il, l’homme y trouve une sérénité suspecte qui le pousse à agir sans rendre de comptes à personne, il peut à ce moment-là édifier sa gloire au détriment de la ruine des autres ; survivre en provoquant leur mort, s’enrichir en les obligeant à vivre dans la pénurie et la misère ; assurer sa propre sécurité en leur fournissant la peur. En un mot, il peut démolir le monde entier ! Tel est le détournement du Droit Chemin qui part du rejet de la religion et de ses dispositions !
Le présentateur :
Nous allons suivre ce document télévisé qui illustre l’idée que vous venez de tirer au clair.
Le prodige de cet univers :
Dr. Nabulsi :
Quiconque soumet cet univers où nous vivons à de longues et profondes réflexions peut déceler qu’il s’agit d’un univers immense qui comprend plus de 250 milliards de galaxies. Ces galaxies renferment à leur tour moyennant 300 milliards de consteller. Chaque particule de cet univers est conçue suivant une organisation miraculeuse et un équilibre épatant. Allah, exalté soit-Il, existe irrémédiablement mais l’existence de l’univers, tout l’univers à part Allah, exalté soit-Il, est potentielle et hypothétique ; l’univers peut ou non exister. L’univers peut être façonné à l’image qu’il est ou différemment. L’univers est un Coran discret et silencieux ; le Coran est un univers éloquent ; le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) est un Coran en mouvement. Allah, exalté soit-Il, dit :
﴾ Dis : «Regardez ce qui est dans les cieux et sur la terre» ﴿
Mais la terre est notre planète, elle occupe une partie assez réduite au milieu de cet immense univers ; la surface de cette terre est aménagée pour la vie des espèces ; aucune des planètes, aucun des astres du système solaire à part la terre, n’ont été conçus pour la vie des créatures. Allah, exalté soit-Il, précise :
(Quant à la terre, Il l’a étendue pour les êtres vivants)
Quant à l’eau qui couvre la majorité de la surface terrestre, elle constitue un des éléments fondamentaux de la vie ; la chaleur de notre planète, sa rotation, sa surface, toutes ces normes ont été asservies à la vie des humains, des animaux et des végétaux sur terre. Cette planète comprend des types variés de créatures: un million de types de poissons, des millions de types de végétaux, les bêtes vivent en parfaite harmonie ; cette harmonie solide et phénoménale, permet de vivre de façon ininterrompue tant que l’homme ne s’en mêle pas. Quel est donc le mystère de ces lois qui régissent cette planète et ces créatures vivantes ? Toute créature vivante a été créée suivant des systèmes compliqués lui permettant de s’acquitter à la perfection de la mission dont elle a été chargée.
La vie traduit un Savoir absolu, une Puissance absolue, une Sagesse absolue ainsi qu’une Miséricorde absolue.
Dans sa révision des notions physiques, Einstein, un des physiciens les plus célèbres du XXème siècle avance que tout homme qui ne décèle pas en cet univers une puissance absolue, une science absolue, une miséricorde absolue, une sagesse absolue est un être vivant mais qui appartient au monde des morts.
(C’est Lui Allah, le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, le Formateur. A Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c’est Lui le Puissant, le Sage).
La théorie de Darwin est handicapée à tous les niveaux :
Il est difficile d’admettre qu’une théorie parue au XIX siècle réfute cette vérité tranchante, évidente, fixe, révélée et établie par les religions célestes. Cette théorie qui prétend que toutes les créatures sur terre n’ont pas été créées par Allah, exalté soit-Il mais que l’origine des espèces provient par voie de sélection naturelle.
Darwin, ce naturaliste, a expliqué dans son ouvrage « de l’origine des espèces » paru en 1859, la théorie évolutionniste qu’il avait élaborée. Au fond, le succès et la publicité que connut son ouvrage, ne découlent point de sa valeur scientifique car il ne fait que réfuter les vérités établies par la disposition naturelle et le raisonnement tout au long de l’histoire humaine ; bien plus, la célébrité de ce livre provient de sa teneur qui renie la version des Livres Célestes de l’origine des espèces.
Cet auteur a fourni à la philosophie matérialiste païenne une référence assez solide, qui lui a valu l’appréciation chaleureuse des partisans de cette philosophie: ils y ont cru car elle les exempt et les dispense de toute responsabilité. Ceci représente le thème de notre rencontre que voici.
Le présentateur :
On prétend qu’il s’agit d’un pur hasard ; que l’origine des espèces est naturelle et que l’homme est à l’origine, un singe qui a évolué au fil des jours.
Dr. Nabulsi :
A vrai dire, l’erreur commise par Darwin ne se limite pas à être scientifique mais de plus, elle porte atteinte aux mœurs. Car ce naturaliste a avancé des informations qui s’opposent à sa connaissance, pour faire triompher la doctrine du libertinage. En vérité, l’espèce pour Darwin provient d’un même descendant puis s’est diversifiée comme produit inévitable à la suite de simples changements au fil des jours. Avec l’évolution de la science, Darwin n’a pu cependant, ni démontrer sa théorie ni la justifier bien qu’il soit au courant d’un nombre considérable de preuves qui la contredisent. Or, il a dû présenter cette déclaration dans le chapitre qu’il a annexé à son livre et qu’il a intitulé de « problèmes théoriques », il était incapable de passer outre ces problèmes. Par ailleurs, la science a pu déroger toutes les prétentions de Darwin l’une après l’autre. Il pensait que les vers germaient de la viande pourrie, mais le ver se reproduit par des œufs ou par bourgeonnement ; il était convaincu que les souris provenaient de la boue alors que la vérité est tout à fait différente.
Somme toute tout ce que la science a prouvé conteste les dires de Darwin dans sa théorie.
Puis il a ajouté : les fossiles sont faux tant qu’ils sont inaptes à motiver ma théorie ; mais les fossiles qui ont été conservés 530 millions d’années auparavant, dans les rochers par enfouissement ou par infiltration, démontrent que l’origine des espèces est restée invariable.
La question qui s’impose à ce niveau serait de savoir l’origine de la première créature sur terre, mais Darwin est passé outre cette information dans son livre, voire, il ne l’a pas tirée au clair, autrement cette vérité évidente aurait provoqué un grand problème en contredisant sa fameuse théorie ; de plus, la détérioration des sciences à son époque a entraîné l’apparition de la théorie de l’apparition spontanée de la vie, une théorie futile que seul les crédules admettent.
A signaler qu’au début du XXème siècle, un certain savant russe nommé Alexandre Over fut le premier à aborder le sujet de la création et son origine, son dessein était d’expliquer l’apparition de la première cellule que la théorie évolutionniste de Darwin a avancé qu’elle était unique à toutes les espèces postérieures ; mais cette nouvelle tentative n’a pas tardé à tourner court.
A en déduire que la disposition naturelle de l’âme humaine tend à croire et à admettre une théorie qui la dispenserait de toutes formes de responsabilité et lui épargnerait de rendre des comptes.
Quoi qu’il en soit, ceux qui fondent leur gloire sur les ruines d’autrui, qui s’enrichissent aux dépens de la pénurie d’autrui, qui recherchent la sécurité au détriment de la frayeur qu’ils nourrissent chez autrui, qui établissent leur puissance aux frais de l’avilissement d’autrui, ceux-là tiennent fermement à cette théorie.
(L’homme pense-t-il qu’on le laissera sans obligation à observer ?)
(Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but, et que vous ne seriez pas ramenés vers Nous ?»)
Le présentateur :
L’homme n’a pas été créé par pur hasard, il aura à comparaître au-devant d’Allah pour rendre comptes de tous ses actes :
(…pour que chaque âme soit rétribuée selon ses efforts.)
(Et ils trouveront devant eux tout ce qu’ils ont œuvré. Et ton Seigneur ne fait du tort à personne).
Conclusion et adieu :
Chère assistance, à la fin de cette conférence, nous remercions notre cher professeur, Dr. Mohammad Rateb an-Nabulsi, professeur du caractère inimitable du Coran et de la Sunna dans les facultés de la Chari’a et des origines de la religion à Damas. Dans l’espoir de vous revoir bientôt si Allah le veut bien, cher Docteur.